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Té, je l'avais sous la main quand Bookycooky m'en a suggéré la lecture. Alors zou ! Et vaï pour le lire avé le parler de Tartarin. Il va se prendre pour un alpiniste en escaladant le Jungfrau en Suisse, puis le Mont-blanc. Un fort en gueule qui s'invente des péripéties glorieuses. Faut le pardonner, car je cite : « C'est notre soleil qui veut ça, on naît avec le mensonge... Vé! moi... Ai-je dit une vérité depuis que je suis au monde ?... Dès que j'ouvre la bouche, mon Midi me monte comme une attaque. »
La façon de parler peu être gênante au début, mais l'humour rattrape tout.
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Nous quittons l'Algérie pour atteindre la Suisse. Piqué au vif par les Tarasconais qui commencent à douter de sa bravoure, Tartarin décide cette fois d'aller gravir les montagnes ! A Tarascon, n'est pas président du club des Alpines qui veut ! Lecture agréable, bien que moins entraînante et drôle que ses toutes premières aventures.
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A Tarascon, on s'estime sportif et même alpiniste quand on a escaladé les petites collines des alentours de la ville. On a même créé le Club des Alpines dont le Président est l'honorable Tartarin, ancien chasseur de fauves en Afrique. L'envieux Costecalde, armurier de son état, qui en est le vice-Président, n'a de cesse de vouloir prendre sa place. Pour faire taire une bonne fois pour toutes la cabale que le félon a organisé, Tartarin décide de frapper un grand coup : il va s'attaquer à un véritable sommet, la Jungfrau dans les Alpes Suisse. Mais après une ascension déjà périlleuse, il apprend que son rival s'apprête à faire monter les enchères. Il envisage d'escalader rien moins que le Mont Blanc. Il n'en faut pas plus pour que le héros de Tarascon ne décide de le précéder sur le sommet de l'Europe.
Un classique, un roman d'aventures picaresques, raconté sur un mode aussi malicieux qu'humoristique. On sent que Daudet aimait sa région et son personnage. Mais comme qui aime bien châtie bien, il ne laissait nullement dans l'ombre ses défauts : son outrecuidance, sa naïveté, sa fatuité et même sa sottise pour le plus grand plaisir du lecteur. Les personnages secondaires n'échappent pas à son scalpel qu'ils soient Russes comme les amis anarchistes de la belle Sonia, Anglais, froids, snobs et prétentieux, Allemands taciturnes ou Suisses toujours prêts à rentabiliser un site. le lecteur s'amuse beaucoup à cette agréable lecture. Il en apprend également pas mal sur les débuts de l'alpinisme et du tourisme de masse en cette fin de XIXème siècle. Un livre à lire ou à relire dans la joie et l'allégresse.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Avec Tartarin, convenez-en, Alphonse Daudet a créé un type, un drôle de type, et un type drôle : un de ces types qui ont les défauts et les qualités à égalité, mais portés à la puissance x. Tartarin est généreux à l'excès, vantard outre mesure, il ne sait pas faire dans la demi-mesure. Curieusement, s'il a une susceptibilité à fleur de peau, il n'a pas le sens du ridicule, (dans certains cas, ça peut n'être pas un défaut). Oui, un type littéraire particulier, qui tient du Gargantua dans la démesure, du Don Quichotte dans le caractère, et qui se veut provençal dans la parole et dans le geste (ce que les provençaux ont reproché à Alphonse Daudet, estimant que Tartarin était une caricature). Bien sûr que c'était une caricature, mais c'était aussi un hommage d'amour à une région, à un type humain particulier, où le coeur sans doute parle plus que la raison, en tous cas parle plus haut (et moins pointu).
Un tel personnage ne pouvait se livrer à une seule aventure. Il faudra cependant 13 ans pour qu'Alphonse Daudet accorde une suite à l'ineffable héros tarasconnais. Après l'Algérie (le chaud), ce sont les Alpes (le froid) qui accueilleront notre Tartarin. Comment est-il arrivé là ?
A Tarascon les plus hauts reliefs ne sont pas les Alpes, ni les Alpilles, mais « les Alpines, cette chaîne de montagnettes parfumées de thym et de lavande, pas bien méchantes ni très hautes (150 à 200 m au-dessous du niveau de la mer) … et que l'imagination locale a décorées de noms fabuleux et caractéristiques : le Mont-Terrible, le Bout-du-Monde, le Pic-des-Géants, etc. » La fièvre montagnarde ayant supplanté la fièvre cynégétique, Tartarin s'est trouvé nommé à l'unanimité président du Club des Alpines (P. C. A.). Mis au défi par ses concitoyens, il se voit contraint d'escalader de bien plus imposantes montagnes, et c'est ainsi qu'il se retrouve, piolet à la main, et cordes en bandoulière, au pied du Rigi (1797 m). Il a la surprise d'y trouver un compatriote, Bompard, avec lequel il va vivre des aventures épiques, tragiques, comiques, tragi-comiques, comme seuls des Tarasconnais peuvent en connaître dans ces contrées sauvages. Après le Rigi, la Jungfrau, après la Jungfrau, le Mont-Blanc, quo non ascendet ? (Jusqu'où ne montera-il pas ?) Dans leurs péripéties, nos héros croisent des nihilistes russes, des Anglais plus British que nature, des Allemands bons garçons, et des Suisses pour le moins industrieux (Daudet nous montre bien que leur sens de l'hospitalité cadre parfaitement avec les opportunités du tourisme alpestre, et leurs dispositions innées pour la banque et ses mystères) …
« Tartarin sur les Alpes » est en effet un roman à plusieurs tiroirs : au-delà de l'odyssée tartarinesque, on peut voir en filigrane une satire de ces vautours du tourisme naissant, et une dénonciation aussi d'un snobisme de la montagne (comme il y a à la même époque un snobisme de la mer, ou un snobisme des stations thermales). D'un autre côté, Daudet, qui est aussi un poète, saisit la majesté des cimes, la beauté des neiges éternelles, ses descriptions sont toujours précises et évocatrices, « carte postale » si l'on veut, mais assez réalistes pour qu'on imagine parfaitement le décor dans lequel évoluent nos héros.
Comparé au premier Tartarin (celui de 1872), le ton est un peu moins enjoué, un peu moins caricatural. Notre Tartarin est plus vieux de treize ans, son statut de président lui a donné une certaine sagesse qui a mis un frein à son explosivité naturelle. (Peut-être faut-il également voir dans cette nouvelle approche, plus réaliste, en effet de la fréquentation par Alphonse Daudet d'écrivains comme Flaubert, Zola et les frères Goncourt). Port-Tarascon, le troisième volume de la saga, aura une nuance encore plus sombre.


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Ce cher Tarascon s'en va à la conquête des Alpes et de ce petit pays s'y trouvant de l'autre côté.

Pérégrinations à suivre avec surprises et curiosités.

Jeu de caractère et de situations pour tous de 7 à 77 ans......
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Tartarin se voit faire du tourisme dans les Alpes et il devra faire face aux débuts du tourisme, tous ces gens qui ne se parlent pas et dont on exploite le moindre sou.
Plein d'aventure, d'humour, d'humanité et d'esprit.
Visionnaire, acerbe et plein de rythme.
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Tartarin de Tarascon” est un ouvrage peu divertissant et surévalué. La suite, “Tartarin sur les Alpes” est pire encore. Les évènements se passent en Suisse. On commence avec une parodie des snobismes des touristes étrangers dans les hôtels de station. On ajoute des terroristes russes que l'on croyait partout en Suisse à l'époque où Daudet a écrit son roman. Tartarin avec son accent méridional atroce arrive pour mettre les pieds dans les plats. C'est supposé être comique; ce n'en est nullement.
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