AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,96

sur 56 notes
5
10 avis
4
11 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis
Nous avons ces fiers militaires forts de leur Empire d'Asreth tout-puissant et respecté – qu'il soit craint ou honoré – au niveau mondial, d'après ce qu'on nous en comprend, qui abordent un petit royaume îlien et paisible dans le seul but de l'annexer. Dès le début j'ai été agréablement surprise de la mise en place tout en subtilité des personnages – je n'aime ni les militaires ni les armées (ça c'est dit :D) mais pourtant l'auteur nous dépeint très en détail des hommes et des femmes au service de principes qui les dépassent un peu mais qui y croient pour de bonnes raisons, et qui désirent sincèrement remplir leur mission avec le minimum de pertes possible des deux côtés, en commençant par argumenter avec le pays en voie de conquête sur tous les avantages qu'apporteraient leur simple reddition. En effet l'Empire, tout envahisseur qu'il soit, semble intégrer les populations annexées avec pas mal de bienveillance et semble-t-il un succès qu'on ne peut nier. le lecteur suivra d'ailleurs un soldat d'un peuple « étranger » à l'Empire qui renforcera ce point de focalisation.

D'un autre côté les dirigeants du Qhmarr n'ont aucune espèce d'envie d'accepter cette annexion, même si poliment, voire gentiment, imposée. le gouverneur en particulier se montre particulièrement fielleux envers ces envoyés de la Reine (dont on entend en fait assez peu parler dans le texte) qui viennent s'emparer sans vergogne en son nom d'un morceau de terre qu'ils occupent et chérissent depuis des siècles. Je dois dire que de tous les antagonistes c'est le seul qui me soit apparu comme antipathique à certains moments, bien que je comprenne tout à fait ses motivations.

Au grand désespoir du général asrien le Qhmarr ne se rend pas ; à son grand agacement ils le convainquent même de prendre part à un jeu qui s'apparente à un jeu d'échecs à première vue, et dont le résultat désignera le vainqueur de la bataille rangée qui s'annonce dehors. C'est en tous cas ce que comprend le général, avant de réaliser, au cours de la partie contre le jeune roi, que les deux évènements seraient plus liés intimement qu'il ne l'imaginait de prime abord. En effet il semblerait que le lâh, dont le gouverneur lui rabâche les oreilles depuis qu'il a posé le pied sur cette maudite terre, soit plus qu'une croyance locale d'autochtones primitifs ou même un système social.

A partir de là le texte s'équilibre entre deux points de vue narratifs : la partie de lâh jouée en huis-clos, et à laquelle assiste (et commente) le conseiller du roi dont je vous parlais ci-dessus, qui a tendance à tourner au combat d'esprits au fur et à mesure que le général prend la pleine mesure du pouvoir du lâh et au gré de ses doutes, souvenirs et divagations ; d'autre part la bataille navale, assortie de technologie steampunk très sympathique (mais je n'ai que peu d'expérience en lectures steampunk donc je ne détaillerai pas plus).

Je ne recherche pas spécialement de récits de bataille mais j'ai beaucoup apprécié lire ces passages également (heureusement parce qu'il y en a beaucoup dans le livre), car j'ai trouvé qu'ils étaient très bien écrits, bien que j'aie eu un peu de mal à suivre une ou deux actions racontées en détail (le navire contourne l'aiguille et ensuite il se passe quoi en face ??), et j'étais très satisfaite de l'équilibre entre immersion dans la psychologie de chaque personnage – nous avons droit à plusieurs portraits très différents – et scènes d'action. J'ai aussi retrouvé un beau style littéraire, entre poésie et efficacité, qui me donne envie de continuer à lire cet auteur, notamment dans son univers d'Evagényre introduit ici.
Lien : https://croiseedeschemins.wo..
Commenter  J’apprécie          10
J'ai adoré autant l'univers "med-punk" que le style et l'histoire elle-même. Bref, un très bon moment de lecture med-fan mais sans magie ni elfe chantant !
Lien : http://latannieredelork.free..
Commenter  J’apprécie          11
Le temps d'un court roman ou d'une longue novella, La Volonté du Dragon nous plonge au coeur d'une invasion dont l'issue semble écrite d'avance.

Oscillant entre le point de vue d'un général de guerre et celui d'hommes présents sur le bateau : le Volonté du dragon, Lionel Davoust nous place aux deux niveaux de l'échiquier et ce, pour notre plus grand plaisir car ce cas de figure est plutôt rare en fantasy ! Les personnages sont très humains, l'auteur évite par exemple le manichéisme du méchant envahisseur belliqueux et sans scrupules, et vice versa, et réussit le pari de donner de la consistance à ses personnages et à nous les faire apprécier malgré l'obstacle qu'aurait pu représenter la brièveté du roman.

On pourra tout de même regretter le fait que l'action ne soit relatée que du côté de l'envahisseur même si cela ne m'avait alors pas gêné durant la lecture.

Parsemé de réflexions sur la valeur de la vie ou les idées civilisatrices quasi "humanitaires" des envahisseurs, La Volonté du Dragon est avant tout un roman qui met l'action au premier plan. Cependant, l'écriture ciselée et fine de l'auteur, qui arrive à en dire beaucoup avec peu de mots, et la chute disons... surprenante place indubitablement ce roman dans le haut du panier de la production actuelle. A découvrir absolument !
Commenter  J’apprécie          10
Commenter  J’apprécie          10
J'avoue que j'ai un avis assez mitigé sur ce livre puisque je me suis plutôt fait chier durant ma lecture.



Bon, il y a des bons points dans ce livre et nous allons commencer par ces derniers.

L'univers que développe l'auteur m'est apparu très intéressant : un mélange de steampunk et de magie, la rencontre entre la technologie et un système plus « médiéval ». J'ai beaucoup aimé la vision de vaisseaux, comme le Volonté-du-Dragon, sorte de tank marin face à des navires à voiles, façon frégate (avec le lancement de l'Hermione dans les semaines à venir, l'image du bateau ne me quitte pas, bref…).

Le livre apporte aussi tout un tas de réflexion sur la guerre, ma manière de faire la guerre ; la destiné et la place de chacun dans le monde ; la colonisation et volonté d'unification du monde. Après chacun interprète comme il veut. Donc il livre qui aide à réfléchir.

A plusieurs reprises, j'ai usé du dictionnaire. Il y avait des mots que je ne connaissais pas.

Un autre bon point concerne le personnage de Jael qui réagit de très belle façon face au carnage qui se live sous ses yeux : ce n'est pas un militaire après tout.



La partie « d'échec » est intéressante avec ses répercussions dans le monde réel. Malheureusement, j'ai trouvé que la partie manquait de tension, d'angoisse… Il y a quelque chose qui n'a pas fait accrocher.



Malheureusement, pour moi, il y a plus de défauts qu'autre chose. Pour commencer, je ne suis pas parvenue à m'attacher au personnage, hormis peut-être Syaldon, mais le fait que ce soit une femme un peu bizarre n'est surement pas étranger à la chose. Bref. J'ai eu aussi du mal avec les noms et il m'a fallu un petit moment pour les intégrés malgré que le livre soit assez court.

Ensuite, l'histoire ne m'a pas emballé. Je n'ai pas trouvé assez de tension, assez d'action. Je n'ai pas trouvé de plaisir à lire les scènes de batailles, peut-être parce qu'elles me sont apparues trop banales. J'avoue que par moment, j'avais la vision de l'attaque de l'Étoile Noire dans Star Wars (bien qu'il n'y ait pas de rapport entre ce livre et ce film).

Enfin, une fin plus que prévisible. Mais là, je me suis interrogée ? Diverses idées de fin se présentent lors de la lecture. On se demande alors laquelle l'auteur aura choisie. Je me suis demandé si de toute façon, quoi que l'auteur fasse, la fin ne serait pas « attendue ». Donc pour moi, un final un peu fade.



Voilà donc pour ce petit livre. Un peu déçu au final, car je m'attendais à quelque chose de plus haletant.
Lien : http://xian-moriarty.over-bl..
Commenter  J’apprécie          10
Le petit royaume de Qhmarr, à peine sorti de l'ère médiévale, doit se plier à la volonté de son voisin le puissant Empire d'Asreth qui s'apprête à l'envahir avec une armada qui semble invincible. le généralissime D'eolus Vasteth, commandant en chef des forces de l'Empire se présente à la cour pour négocier les modalités d'une reddition sans condition et sans combat. Alors que le rapport de forces est écrasant, les dirigeants de Qhmarr et leur idole, une sorte d'enfant-roi un tantinet demeuré, restent inflexibles et proposent même de jouer le sort du royaume dans une sorte de gigantesque partie d'échecs. Les certitudes du généralissime s'en retrouvent fortement ébranlées. Ces primitifs disposeraient-ils d'armes secrètes ? Un combat naval sans merci s'engage. A chaque déplacement d'une pièce, des hommes meurent, des navires sont détruits...
Sur une idée de départ fort intéressante quoi que classique : la lutte entre David et Goliath, le défi du faible au fort, la force spirituelle rétrograde contre la technologie matérialiste implacable, un roman plus fantaisie que science-fiction qui promet beaucoup au départ, mais qui déçoit un peu dès le milieu quand l'auteur se perd dans une longue description de bataille qui occupe les deux tiers de l'histoire. le style est agréable. L'univers de Davoust est original, plein de trouvailles et d'étrangetés. Ce choc entre deux mondes aussi différents que celui des Incas et celui des Conquistadors aurait dû donner lieu à bien d'autres développements plus palpitants. Mais ce très court roman (165 pages) n'est peut-être que le prélude d'une grande saga à venir...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          10

"La volonté du Dragon", le court roman de Lionel Davoust situé dans le monde d'Evanégyre, fourmille d'idées originales et intéressantes. Il raconte la tentative d'annexion d'un petit royaume périphérique, Qmharr, arriéré et médiéval, par l'empire d'Asreth, la plus grande puissance économique, scientifique, militaire, et donc politique, mondiale.
Le monde que décrit Davoust est attirant. Énormes guerriers en armures arcaniques, navires « scientifiquement » mystiques, armes excluant de la réalité (rappelant certaines créations de Pierre Bordage), Evanégyre est un univers arcanepunk, avec tout ce que cela comporte d'émerveillement.
Au-delà du cadre, il y a l'histoire. Dans son roman, Davoust décrit l'arrogance de la grande puissance, sa méconnaissance de la culture de l'agressé et des réalités du terrain, il montre comment la guerre n'est jamais ni rapide ni propre, et comment le faible peut blesser gravement le fort en profitant de son outrecuidance. Il décrit un empire sûr de sa force, mais aussi et surtout de son bon droit, qui considère que la conquête du monde entier est le seul moyen viable de faire régner un ordre satisfaisant sur toute la planète...
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
Commenter  J’apprécie          10
Alors bien sûr tout le monde connaît (ou presque) les éditions Critic pour le succès qu'ils ont rencontré avec le Projet Bleiberg de David S. Khara mais avant cela, cette jeune maison d'édition qui monte , qui monte et qui ne risque pas de descendre si l'on en juge les parutions à venir, cette jeune maison d'édition disais-je avait déjà fait ses armes (et quelles armes !) avec d'autres titres , parmi lequel cette Volonté du Dragon de Lionel Davoust. Vous m'excuserez, je suis sûr, la longueur de cette introduction dans laquelle, comme à mon habitude, j'ai voulu dire beaucoup de choses en une seule phrase.

Sauf que suite à ma lecture du Projet Bleiberg et des différentes interviews que j'ai lu des éditeurs en question, je n'avais pas encore franchi le cap de lire un autre de leur titre. Et j'ai beau chercher, je ne saurais vous dire pourquoi. J'avais bien sûr déjà vu le nom de Lionel Davoust circuler de ci de là, que ce soit pour ses traductions ou même pour ses nouvelles, je ne l'avais encore jamais lu avant de succomber au charme de Au-delà des murs, texte figurant dans l'anthologie Victimes et bourreaux paru aux éditions Mnémos à l'occasion du festival des Imaginales. C'est un texte relativement court mais dans lequel l'auteur esquisse de manière habile et concrète l'univers où évoluent ses personnages. Mais c'est surtout le style qui m'a frappé dans cette histoire. Lionel Davoust y fait preuve d'une puissance d'évocation incroyable, l'écriture est ciselée à un point tel que l'on ne demande rien de mieux que de retomber très vite sous la plume ayant suscité un tel engouement.

Ceci, c'était donc pour expliquer le cheminement qui m'a conduit à La Volonté du Dragon. Et le constat réalisé après Au-delà des murs est le même en ce qui concerne ce court roman. Dès les premières lignes, les premières pages, le style est là, efficace, percutant, musical aussi. Une nouvelle fois, Lionel Davoust se dispense de descriptions à rallonge pour nous emmener dans son monde, un monde qui trouve justement tout son écho dans l'économie et la précision de celles-ci, dans les images claires et saisissantes, les sons et les odeurs qu'elles génèrent immanquablement. Vous voulez être les héros du livre ? Vous l'êtes ! Car ils sont plusieurs à se partager la vedette... Tous les personnages du roman, sont en effet eux aussi extrêmement bien dépeints et chacun subit, d'une manière ou d'une autre, le tumulte de cette histoire ainsi que ses enjeux.


« Elle l'avait reçu dans ses jardins privés à Asreth – la ville tentaculaire dont les tours d'argent se reflétaient dans le lac de Mara, où vibrait jour et nuit le ronronnement de milliers de réacteurs draniques, crépitante d'énergie, de savoir et d'activité, la mégapole qui avait donné son nom à un empire entier – le plus grand que le monde ait jamais connu. D'eolus Vasteth, l'un des treize généralissimes commandant les invincibles Légions impériales, avait franchi les immenses salles nues de son palais cristallin aux murs ornés de mystérieuses arabesques d'or et d'acier, et, sur les sols métalliques incrustés de verre, figurant des cartes du ciel et du monde, ses pas avaient libéré des claquements secs dépourvus d'échos semblables à de brèves voyelles inarticulées.

Puis au terme d'un long couloir doré où régnait une lumière diffuse, il avait ouvert une lourde double porte de fer d'apparence curieusement antique et jamais restaurée, probablement plus ancienne que tout le complexe, pour déboucher sous un enchevêtrement dense de frondaisons mêlant palmes grasses et pleurs de saules, parmi les cris perçants d'oiseaux invisibles et le murmure de fontaines. »


En règle générale, à quelques exceptions près, je fais un résumé des histoires qui sont passées à travers mon bandeau. Et bien celle-ci fera partie des exceptions quand bien même c'est la deuxième fois pour cet éditeur. Là, j'ai essentiellement voulu m'attarder sur l'impact qu'avait eu ce livre sur moi, plus sur la forme que sur le fond qui, pourtant, ne manque pas d'intérêt non plus. Mais soyez tout de même assuré(e)s que le plaisir sera sans doute encore plus grand si vous plongez dans l'inconnu, si vous vous fondez dans cette histoire qui résonne effectivement de bien des manières avec notre monde à nous, et pas forcément pour le meilleur. Croyez-moi, le jeu en vaut la chandelle...

Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
Commenter  J’apprécie          10
Une fantasy plutôt brillante et bien menée, qui vaut pour beaucoup dans la confrontation très subtile que se livrent deux peuples aux moyens bien différents...
Commenter  J’apprécie          10
On trouve dans ce livre tous les éléments qui font de la bonne fantasy, un combat (naval, s'il vous plaît !), du mystère, de la magie… Mr Davoust fait le tour du genre, et ceci en moins de 200 pages ! Mais, plus que cela, l'auteur implique des éléments qui se prêtent plus à la science-fiction et qui finalement, ne se mélangent pas mal non plus avec la fantasy. Car il y a l'opposition de deux idéaux, et leur confrontation est plutôt bien rendue, chaque parti ayant leurs propres arguments, qui se valent plus ou moins. Les personnages ont leur personnalité, sont parfois bien ancrés sur leur position, mais tout ce qui se passe dans leur tête, leurs hésitations, leurs incertitudes… nous les comprenons et les ressentons avec eux.
Lien : http://www.over-booked.net/l..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (140) Voir plus



Quiz Voir plus

Trilogie "Léviathan", de Lionel Davoust

Comment se nomme le personnage principal?

Anaël Petersen
Michaël Williamson
Michaël Petersen
Michel Ardisson

10 questions
7 lecteurs ont répondu
Thème : Lionel DavoustCréer un quiz sur ce livre

{* *}