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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai pénétré dans l'histoire lentement, mais dès que la bataille a commencé, je n'ai plus pu lâcher le bouquin.

Pourquoi cette bataille ? L'Empire d'Asreth a pour vocation de mettre la planète Evanégyre sous sa domination mais avec l'idée qu'ainsi aucune guerre ne sera plus possible (c'est la même idée qui est attribuée à l'empereur Qin dans le film Heroes). Loin de se comporter en empire colonial type français, il attribue immédiatement la citoyenneté Asreth entière au vaincu et prépare la sauvegarde de la culture intégrée (cela semble facilité par une absence de « racisme » à l'intérieur de l'Empire, du moins le thème n'a pas encore été abordé par l'auteur). le petit pays de Qhmarr refuse l'allégeance, malgré les tentatives diplomatiques répétées de la part d'Asreth. La bataille entre ses forces navales et celles de la septième Légion de l'Empire aura donc lieu.

Il faut imaginer un conflit asymétrique mettant face à face les forces marines US de Midway pendant la 2ème guerre mondiale (sans l'aviation) et une partie de l'invincible armada espagnole du 16ème siècle. Evidemment l'Empire est sûr de la victoire et sous-estime carrément son adversaire. Mais plus curieusement, les maîtres de Qhmarr sont également sûrs de leur coup, et eux aussi sous-estiment l'Empire. Car Qhmarr a gardé un atout dans sa manche. Il est d'ailleurs curieux d'un point de vue diplomatique qu'il n'ait pas essayé d'avertir même indirectement son adversaire de sa puissance. La carte de la dissuasion aurait certainement porté la discussion plus loin et retardé l'emploi de la force.

L'essentiel du récit nous emporte au milieu de la bataille, à travers les points de vue de plusieurs membres des forces d'Asreth, de l'amiral au simple canonnier. La morgue, la surprise, la peur, le courage, l'esprit de sacrifice, toutes ces sensations colorent la guerre vue de l'intérieur. Malgré la faible longueur du roman (c'est moi qui dit ça, alors que je regrette la tendance au pavé dans laquelle on est tombé de nos jours ?) on arrive à s'attacher énormément aux personnages ; dans la fureur ambiante leur humanité n'en paraît que plus vibrante. J'ai été également ravi de retrouver la générale Korvosa de « la Route de la Conquête », qui n'est encore ici que lieutenant. On comprend mieux comment le personnage a pu évoluer entre les deux récits vers plus de désir de comprendre l'autre et moins de l'anéantir. Elle a beaucoup pris au généralissime Vasteth qu'elle accompagne.

D'ailleurs en parallèle de la bataille géographique, c'est à un affrontement d'ordre idéologique que l'on est convié, qui est mené par Vasteth et le premier ministre de Qhmarr. Asreth veut conquérir pour apporter la paix, la connaissance, une grande liberté sociale ; dans l'Empire la liberté de l'individu est importante. Qhmarr ne veut régner sur personne ; il veut seulement suivre l'Ordre imposé par le divin. Mais l'individu n'existe pas vraiment à Qhmarr ; il lui faut accepter sa place même si c'est celle d'un intouchable, vision révoltante pour un citoyen d'Asreth.
Traiter le problème en noir et blanc est impossible ; on se plaît à reprocher des comportements aux deux camps et à en applaudir d'autres. Cette complexité relative ajoute de l'intérêt au récit.

Pour l'instant je trouve que l'univers d'Evanégyre est un sans-faute. Mais il reste tellement à découvrir. J'attends avec impatience le roman « Port d'âmes » qui nous dévoilera un autre pan de cette magnifique fresque.
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Il y a de ces livres qu'on attaque comme ça, quasiment sans savoir à quoi s'attendre, et qui nous apporte une incroyable surprise au fil de leurs pages.
La Volonté du Dragon a été un de ces livres pour moi. J'ai connu l'auteur grâce à une critique sur Babelio, d'un autre de ses livres. J'ai eu envie de voir ce que donnait les oeuvres de cet auteur qui était encensé par la critique et semblait correspondre à mon style, mais je n'avais aucune idée réelle de ce que j'allais découvrir dans ce roman.

Un monde imaginaire (style XII ou XIIIème siècle), une nation impérialiste plus évoluée technologiquement (XIXème siècle) que toute autre, une autre se dressant en face d'elle pour garder son indépendance... Au demeurant rien de bien original... Mais détrompez-vous ! L'originalité commence dès les premières pages avec le camp que l'on suit, les impérialistes.... Là, c'est déjà moins courant ! Dans le monde d'aujourd'hui où la philosophie anti-impérialiste, voire anti-mondialiste, est de plus en plus poussée à l'extrême, jusqu'à la haine de ces systèmes, prendre le risque, pour un auteur, de nous faire suivre ceux qui seront considérés comme le mauvais camp par la majorité, c'est déjà faire preuve d'un certain cachet.
Et l'histoire continue sur cette lancée. A la faveur du récit d'une bataille navale, ce ne sont pas seulement les équipages et protagonistes que l'on voit s'affronter, mais de nombreux parallèles.
Gouvernement mondial contre philosophie de l'indépendance farouche.
Technologie contre traditions.
Religion contre libre-arbitre.
Et à la fin, lorsque vient le moment de lire le mot de la fin, quel que soit notre point de vue, on ne peut que saluer le fait qu'il y a quelque chose de bon et de mal en chaque camp et qu'il n'y a pas de réel vainqueur lorsque les idéologies s'affrontent en donnant tout ce qu'elles ont et en laissant l'hypocrisie de côté.

De ce livre, je suis ressorti non seulement satisfait par la gymnastique intellectuelle ainsi provoquée, mais surtout, si pas transformé, tout du moins apaisé ; apaisé par le talent de l'auteur à démontrer que les choses ne sont pas noires ou blanches, bien ou mal, mais toutes en nuances de gris ; une perspective qu'on a facilement tendance à perdre dans les luttes d'idéologies, de nos jours, tellement les propos, et le ton sur lequel ils sont tenus, sont souvent agressifs. L'auteur, à sa façon, démontre au lecteur qu'on peut être combatif, engagé à 100% dans une cause, inébranlable, sans pourtant être imbus de nous-mêmes, irrespectueux, ou tout simplement binaires.
Toutefois, il ne faut pas s'y tromper, La Volonté du dragon, reste un roman de guerre, de bataille navale, et l'auteur semble aussi avoir une grande passion, ou expérience, de la chose car rien n'est laissé au hasard ; des détails techniques des navires et armes des assaillants, à ceux de conception des navires plus traditionnels des défenseurs, en passant par les conséquences de chaque manoeuvre et attaque, on n'ignore rien de ce jeu de la vie et de la mort qui se déroule pour déterminer le destin de deux nations, et grâce à une sélection bien trouvée de protagonistes à différents échelons, nous sommes en mesure de palper la tension, de la sentir entre chaque mots, et l'action en est proprement vivante.

En fin de compte, la seule chose que j'aurais vraiment à reprocher à ce livre c'est qu'il ne soit pas plus long ; des romans comme ça j'en redemande à l'infini !
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Je dois remercier encore une fois Lelf pour ce magnifique cadeau d'anniversaire (dédicacé en plus, si c'est pas la classe ça!?) Et je vais continuer à suivre M.Davoust de plus ou moins près (oui faudrait pas qu'on se cogne) car j'apprécie vraiment sa façon d'écrire! J'espère avoir l'occasion de trouver et de lire d'autres de ses écrits.
[ah oui au passage comme ça, M.Davoust est français hein pas de problème de traduction pour son livre ]
Ce livre n'est pas un coup de coeur mais un coup de charme (la différence? hum ça se ressent pas pareil, j'ai même presque envie de dire que ça pourrait devenir un livre « doudou » et ça c'est pas pareil que le coup de coeur ^^)
Alors mes chers lecteurs, ruez vous sur ce livre!
Lien : http://bulledelivre.wordpres..
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Un petit bouquin bien sympa, même si la fin m'a laissée un peu amère.

L'idée de base est vraiment intéressante : une civilisation éclairée et avancée technologiquement, les Asriens, qui, pour préserver le monde des ténèbres, décide d'unifier et pacifier tous les autres peuples, se retrouve confrontée aux croyances qhmaris, peuple barbare auquel on entend bien faire entendre raison.

Less Asriens, au nom de leur idéal, son dotés de la meilleure volonté du monde. Une fois les peuples pacifiés, ils intègrent la culture étrangère à la leur, en retour, on propose à ces peuples de bénéficier des connaissances asriennes en matière de science des arcanes et de technologie.

C'est donc en conquérant sûr de sa victoire de Vasteth, généralissime de la Septième Légion, se présente au Qasul et à son second. Devant leur non-soumission, il décide de lancer l'offensive. C'est alors qu'il est invité à disputer, contre le Qasul, ce qui ressemble à une partie d'échec censée refléter et décider de l'issue de la bataille.

L'idée est vraiment pas mal, et la plume de Lionel Davoust est agréable. On navigue entre la lutte arrogante et conquérante des deux chefs de guerre, autant verbale que "ludique", et la bataille apparemment gagnée d'avance que les Asriens sûrs de leur supériorité vont mener. Entre monde "diplomatique" et batailles navales, puisque l'essentiel de l'armée asrienne consiste en de gigantesques navires alimentés par des cristaux vapeurs et à la puissance de feu remarquable. Parmi lesquels figure leur navire amiral, le Volonté-du-Dragon, et sur lequel le lecteur croisera les traces de Jael l'aspirant artechnicien, Krell, le Dokri musculeux, Syaldron, une maîtresse artechnicienne que la raison semble avoir désertée.

L'entrée dans le livre est un peu difficile, l'espace de quelques lignes, on est un peu perdu, le temps que la pose des éléments se fasse. Mais une fois entré dans le vif du sujet, difficile de lâcher le morceau. D'un bout à l'autre, on se demande de quel côté va basculer la victoire. En revanche, si elle est loin d'être décevante, la fin m'a laissée un peu froide. D'une part parce que je la trouve un peu attendue, d'autre part parce que d'un point de vue de principes, les gagnants n'étaient pas ceux que j'attendais, quoique Lionel Davoust prenne bien soin de ne montrer aucune des factions comme plus ou moins mauvaises que l'autre, mais comme défendant des convictions, une civilisation et une manière de vivre totalement à l'opposé de l'autre.

Dans tous les cas, un très bon petit bouquin, que je ne peux que conseiller.
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Je suis complètement sous le charme. C'est court, mais ça va droit au but, c'est juste hyper efficace ! Et finalement, 165 pages de pur bonheur ne valent-elles pas mieux qu'un roman de 700 pages étalant son intrigue jusqu'à n'en plus finir ?

En tout cas, j'ai adoré cette intrigue prenante, dès le début on sent une sorte d'atmosphère mystique qui nous porte à croire que tout ne se passera pas aussi facilement. Ensuite, le roman est très bien segmenté, entre la partie d'échec, et les combats navals (avec de sympathiques personnages, parfois très humains), ces derniers étant d'ailleurs particulièrement bien décrits.

J'ai aussi apprécié les réflexions sur le sacrifice des vies, ou la liberté des peuples. Bravo aussi à Lionel Davoust pour avoir réussi à jongler avec le manichéisme. Tout n'est pas aussi noir/blanc qu'on l'imagine, et l'on en vient à se demander qui sont les "gentils". Tout ça ne fait que rendre La Volonté du Dragon encore plus intéressant.

Et n'oublions pas de dire un petit mot sur l'objet-livre, avec une belle illustration de couverture, cette dernière étant faite avec une belle matière douce au toucher. Mention bien également pour les illustrations intérieures, que du coup, gourmand comme je suis, j'aurais souhaité plus nombreuses...

En tout cas, chapeau bas l'artiste pour cette partie d'échec mystique !
J'ai grand hâte de découvrir un nouvel épisode d'un évènement se déroulant sur Evanégyre ! Je rêve déjà de voir ce monde prendre forme à travers différents romans et nouvelles, à la manière du Vieux Royaume de Jaworski !
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Jusqu'ici, je n'ai pas été déçue avec les écrits de Lionel Davoust. Sauf que les histoires centrées sur des batailles, ça a tendance à me barber, et ce roman est très court, alors que j'affectionne les longs cycles. Raisons pour lesquelles ce roman était dans ma Wishlist depuis une éternité, mais que je ne l'avais pas encore transféré dans la PAL. Jusqu'à ce que Critic propose une offre promotionnelle pour le confinement. C'était l'occasion ou jamais.



Tout bien considéré, je ne regrette pas de ne pas l'avoir lu avant, car il correspond à ce que je veux lire en ce moment : du court, mais du riche. Et c'est bien ce qu'il est. Moi qui m'attendait à une bataille s'étirant sur 160 pages…. Bon, il y a un peu de ça, mais quelle bataille !

Pour ce qui est de la bataille, sans vous spoiler, le principe est à la fois simple, mais super intéressant, d'autant que le généralissime Vasteth n'a aucun moyen de savoir si ce qu'on lui affirme est vrai ou pas. Car, la bataille se joue sur la mer, avec beaucoup de tactique, mais pas seulement. Il s'agit aussi d'un duel de croyances, de personnalités, et d'un duel contre soi-même, avec une certaine critique de la guerre.

La guerre, ce n'est pas seulement des charges sur de la musique épique. La guerre, ce n'est pas joli, et le général est censé garder à l'esprit que la moindre de ses décisions va avoir un lourd impact sur la vie et le moral de ses hommes, et que les considérer comme des pions sans âme est une erreur. La conclusion d'une bataille ne dépend pas seulement des généraux ou des armes employées, mais également des soldats. En plus, malgré le côté à priori manichéiste (un envahisseur qui cherche à coloniser un peuple libre pour le « sauver »), c'est un peu plus compliqué que ça. Vasteth se soucie de ses hommes, et on ne sait pas trop dans quelle mesure ce que prétend l'Empire est vrai ou pas (le « Dragon » est censé prédire l'avenir, donc…). D'un autre côté, on a donc Qhmarr, qui ne fait que se défendre, mais qui prend ses soldats pour des pions sans grande valeur, avec un fanatisme qui fait presque peur. Bref, une situation pas aussi simple qu'on pourrait le croire de prime abord.

A côté de ça, le personnage du généralissime Vasteth est super intéressant à suivre, et notamment son évolution entre les « négociations » et la fin de la bataille. J'étais prête à le détester dès le départ, instinctivement du côté de Qhmarr, et pourtant… Ce n'est pas un cliché de film d'action américain, il essaie de gagner vite pour éviter le maximum de perte, mais son assurance devant un adversaire aussi fragile le rend paresseux (comme dirait Béterlgeuse Romanée Conti). Il est tellement persuadé de sa victoire qu'il ne cherche même pas à comprendre pourquoi ses adversaires ne craignent absolument pas sa formidable armée, partant du principe qu'ils doivent être un peu idiots, quant aux soldats, eux aussi persuadés de leur force, ils laissent un temps leurs compétences et leur réflexion au placard. Il va pourtant falloir faire amende honorable pour espérer renverser le cours de la bataille. Et quand en plus le mysticisme s'en mêle…

Dernier bon point et pas des moindres : l'univers. J'y ai découvert l'Empire d'Asreth, dont on parle dans les Dieux Sauvages (je suis bien contente d'avoir commencé par les romans, du coup), et j'ai eu un bon aperçu de leur technologie avancée basée sur la magie, dont il ne reste que d'anciens artefacts dans le cycle. A côté de cet Empire avancé, on a Qhmarr, plutôt centré sur la spiritualité et la magie « sauvage », non domestiquée en quelque sorte. Je regrette juste de ne pas en avoir appris plus sur la culture et le savoir de Qhmarr, mais bon, on ne peut pas tout avoir^^.
Lien : https://limaginaerumdesympho..
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Nous avons ces fiers militaires forts de leur Empire d'Asreth tout-puissant et respecté – qu'il soit craint ou honoré – au niveau mondial, d'après ce qu'on nous en comprend, qui abordent un petit royaume îlien et paisible dans le seul but de l'annexer. Dès le début j'ai été agréablement surprise de la mise en place tout en subtilité des personnages – je n'aime ni les militaires ni les armées (ça c'est dit :D) mais pourtant l'auteur nous dépeint très en détail des hommes et des femmes au service de principes qui les dépassent un peu mais qui y croient pour de bonnes raisons, et qui désirent sincèrement remplir leur mission avec le minimum de pertes possible des deux côtés, en commençant par argumenter avec le pays en voie de conquête sur tous les avantages qu'apporteraient leur simple reddition. En effet l'Empire, tout envahisseur qu'il soit, semble intégrer les populations annexées avec pas mal de bienveillance et semble-t-il un succès qu'on ne peut nier. le lecteur suivra d'ailleurs un soldat d'un peuple « étranger » à l'Empire qui renforcera ce point de focalisation.

D'un autre côté les dirigeants du Qhmarr n'ont aucune espèce d'envie d'accepter cette annexion, même si poliment, voire gentiment, imposée. le gouverneur en particulier se montre particulièrement fielleux envers ces envoyés de la Reine (dont on entend en fait assez peu parler dans le texte) qui viennent s'emparer sans vergogne en son nom d'un morceau de terre qu'ils occupent et chérissent depuis des siècles. Je dois dire que de tous les antagonistes c'est le seul qui me soit apparu comme antipathique à certains moments, bien que je comprenne tout à fait ses motivations.

Au grand désespoir du général asrien le Qhmarr ne se rend pas ; à son grand agacement ils le convainquent même de prendre part à un jeu qui s'apparente à un jeu d'échecs à première vue, et dont le résultat désignera le vainqueur de la bataille rangée qui s'annonce dehors. C'est en tous cas ce que comprend le général, avant de réaliser, au cours de la partie contre le jeune roi, que les deux évènements seraient plus liés intimement qu'il ne l'imaginait de prime abord. En effet il semblerait que le lâh, dont le gouverneur lui rabâche les oreilles depuis qu'il a posé le pied sur cette maudite terre, soit plus qu'une croyance locale d'autochtones primitifs ou même un système social.

A partir de là le texte s'équilibre entre deux points de vue narratifs : la partie de lâh jouée en huis-clos, et à laquelle assiste (et commente) le conseiller du roi dont je vous parlais ci-dessus, qui a tendance à tourner au combat d'esprits au fur et à mesure que le général prend la pleine mesure du pouvoir du lâh et au gré de ses doutes, souvenirs et divagations ; d'autre part la bataille navale, assortie de technologie steampunk très sympathique (mais je n'ai que peu d'expérience en lectures steampunk donc je ne détaillerai pas plus).

Je ne recherche pas spécialement de récits de bataille mais j'ai beaucoup apprécié lire ces passages également (heureusement parce qu'il y en a beaucoup dans le livre), car j'ai trouvé qu'ils étaient très bien écrits, bien que j'aie eu un peu de mal à suivre une ou deux actions racontées en détail (le navire contourne l'aiguille et ensuite il se passe quoi en face ??), et j'étais très satisfaite de l'équilibre entre immersion dans la psychologie de chaque personnage – nous avons droit à plusieurs portraits très différents – et scènes d'action. J'ai aussi retrouvé un beau style littéraire, entre poésie et efficacité, qui me donne envie de continuer à lire cet auteur, notamment dans son univers d'Evagényre introduit ici.
Lien : https://croiseedeschemins.wo..
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J'ai adoré autant l'univers "med-punk" que le style et l'histoire elle-même. Bref, un très bon moment de lecture med-fan mais sans magie ni elfe chantant !
Lien : http://latannieredelork.free..
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On trouve dans ce livre tous les éléments qui font de la bonne fantasy, un combat (naval, s'il vous plaît !), du mystère, de la magie… Mr Davoust fait le tour du genre, et ceci en moins de 200 pages ! Mais, plus que cela, l'auteur implique des éléments qui se prêtent plus à la science-fiction et qui finalement, ne se mélangent pas mal non plus avec la fantasy. Car il y a l'opposition de deux idéaux, et leur confrontation est plutôt bien rendue, chaque parti ayant leurs propres arguments, qui se valent plus ou moins. Les personnages ont leur personnalité, sont parfois bien ancrés sur leur position, mais tout ce qui se passe dans leur tête, leurs hésitations, leurs incertitudes… nous les comprenons et les ressentons avec eux.
Lien : http://www.over-booked.net/l..
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Le lecteur suit les mouvements de l'Empire d'Asreth et voit la confiance absolue des débuts être d'abord ébranlée puis réduite au néant. le récit alterne entre le champ de bataille maritime et le duel des chefs autour d'un jeu bien particulier. Au moment où cet enchaînement aurait pu devenir répétitif, l'auteur glisse un chapitre différent, sur l'origine de la volonté de conquête de l'Empire, qui avive encore plus l'intérêt. A aucun moment l'issue de la guerre n'est certaine et c'est bien là une des forces majeures du roman, qui opte pour une approche psychologique, suivant l'évolution des personnages au cours de l'affrontement. Alors que semblent s'opposer un fort et un faible, la situation apporte rapidement son lot de surprises. Il est alors impossible d'anticiper la fin, qui se révèle remarquable, Lionel Davoust ayant travaillé son effet jusqu'à la dernière ligne.
Lien : http://www.imaginelf.com/201..
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