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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'était ma 2ème rencontre avec cette autrice, après avoir lu "la mer noire" et je peux maintenant dire que j'aime la plume et les histoires de Kéthévane Davrichewy.
Je suis friande de ces romans qui aïguisent ma curiosité et celui-ci m'a permis d'apprendre des choses nouvelles, inculte que je suis, je n'avais jamais entendu parler de l'Abkhasie ! Et en plus, malheureusement, cette histoire résonne avec des conflits actuels.
Mais ce roman n'est pas qu'une découverte géo-historico-politique, c'est aussi et surtout une histoire sensible, touchante d'une famille soudée, aimante, presque idyllique. Mais, il y a mais ! Les liens unissant la mère et les 2 soeurs vont se fissurer avec toutes les douleurs que cela va entraîner.
Rien n'est inutile dans ce roman. Tout est finement raconté et analysé. On voyage entre la France et la Géorgie, entre hier et aujourd'hui. L'écriture est intelligente, subtile et émouvante et la lettre finale est très touchante.
Je conseille sans aucune hésitation.
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Petit livre en nombre de pages mais roman d une grande profondeur.
Y est exploré en deuxième partie la souffrance d une fille ainée en conflit avec sa soeur cadette, les relations avec sa mère en sont en conséquence tendues.
Au fur et à mesure de la lecture, on est entraîné dans la vie cette famille géorgienne : les thèmes de l école, de la quête de ses origines tout en voulant réussir dans le pays d accueil. Tout est dit simplement, avec beaucoup de tendresse et parfois de dureté car il est difficile de se rejoindre alors que chacune de ces trois femmes porte leur peine.
J avais aimé les séparées du même auteur, je vais en lire d autres!
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Nous nous aimions est un petit livre par sa taille mais un immense roman qui explore les liens fusionnels d'une mère avec sa fille, d'une soeur avec sa soeur.
J'avais découvert Kéthévane Davrichewy avec : La mer noire, et j'ai été très émue de lire aujourd'hui un second titre de cet auteur.
L'histoire familiale de Kéthévane Davrichewy est étroitement mêlée à l'Histoire d'un pays: La Géorgie.
Sa mère géorgienne, quitte la Géorgie pour épouser à Paris un géorgien de l'immigration des années 20.
Chaque année, Kéthévane Davrichewy , sa soeur et sa mère se rendent pour l'été en Géorgie vivre des moments inoubliables avec leurs grands-parents.
Mais la situation est compliquée, la Géorgie , à cette époque est une République d'URSS qui voit d'un mauvais oeil ces voyages et n'hésitera pas par le biais des douanières à humilier deux petites filles qui vivent dans la peur constante qu'on retiennent leur mère en URSS.
Pendant des années, la famille constituée du père, de la mère et des deux soeurs vivent sur un îlot de bonheur.
A la mort du père, les rapports changent et Kéthévane Davrichewy parle avec beaucoup de pudeur de ses liens qui se délitent avec sa mère et sa soeur jusqu'au désamour complet.
L'épilogue du roman est poignant, Kessané, l'aînée écrit à sa mère ,elle ne peut plus lui parler qu'avec des mots écrits.
" T'écrire pour mettre des mots à la place du chagrin" écrit -elle.
"Je voudrais tisser avec les mots une couverture qui nous protégerait, à défaut de nous rapprocher."
Ce n'est pas forcément un roman autobiographique, certainement une fiction, mais qu'importe, les paroles touchent, ces situations de désamour familial existent bel et bien.
Merci à la masse critique de Babelio de m 'avoir offert ce beau roman.
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Magnifique lecture, qui se déroule entre la France et la Géorgie, entre le présent et le passé. Kessané et Tania sont soeurs. Chaque été, elles quittent la France pour retourner en Abkhazie avec leur mère, Daredjane, dont c'est la terre d'origine. Des liens se créent, des contrastes entre la vie en France et la vie en Géorgie. Des flash-backs nous en apprennent davantage au fil des pages sur la rencontre entre Daredjane et son mari Tamaz, lui-même issu de l'immigration géorgienne en France. Puis un jour, la guerre en Géorgie et les luttes pour l'indépendance de l'Abkhazie rendent tout retour impossible. La vie continue en France, et l'auteure nous décrit alors l'évolution des deux soeurs, les tensions entre elles, et la mort du père, Tamaz, qui va mettre au jour les jalousies profondes et la difficulté des relations mère-filles. Tout cela en quelques pages. C'est un roman très riche et bien écrit, qui m'a donné envie de découvrir d'autres romans de cette auteure.
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Tina et Kessané , deux jeunes Françaises d'origine Géorgienne,retournent dans leur pays d'origine pour les vacances avec leur mère .Elles sont soumises à l'humiliation de la douane après avoir été plongées dans la culture de leurs ancêtres et côtoyé les proches de leur mère.
Roman plein de sensibilité qui navigue entre les époques : La jeunesse de la mère, danseuse géorgienne qui va croiser l'amour à paris , la jeunesse des filles et la vie de famille "idyllique" et enfin les filles sont devenues maman et rien n'est plus comme avant.
C'est un roman sur la famille et ces faits qui engendrent des ruptures , des crevasses infranchissables , des jalousies dévastatrices.
C'est très bien construit, avec en toile de fond , le retour aux sources ou encore la guerre en Abkhazie . Il n'y a rien en trop dans ce roman nerveux, à la plume précise et concise.
Après L'autre Joseph , l'auteure a encore une fois su m"émouvoir.
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Entre la France et la Géorgie.

Tous les étés des années 1980, Kessané et Tina, 2 soeurs, partent avec leur mère Daredjane, rendre visite à leur famille en Géorgie, le père restant en France.
Hormis l'escale à Moscou, un pur cauchemar, les douanières prenant un plaisir sadique à leur faire vivre un véritable calvaire, ces étés passés dans la famille géorgienne, entre Tbilissi et la région d'Abkhazie, est un moment de retour aux sources, attendu avec impatience chaque année. Les premiers amours, notamment entre Kessané et Othar, ont lieu ici. Les souvenirs heureux se tissent dans cette Géorgie de leur enfance et adolescence.
Mais en 1993, des combats opposant l'armée russe alliée aux séparatistes abkhazes, à l'armée géorgienne, font voler en éclat la sérénité et la quiétude de ces instants passés.

Entre allers/retours, passé/présent, l'autrice nous dévoile l'histoire de cette famille d'origine géorgienne installée en France dans le Vésinet, avec en toile de fond un pan de l'Histoire de la Géorgie. le temps a passé. Les doux moments liés à l'enfance se sont éloignés. Les deux soeurs sont maintenant mère de famille, l'une est journaliste, l'autre danseuse. Leur mère est veuve depuis une dizaine d'années.

Entre ces trois femmes, il y a beaucoup d'amour, mais aussi, plus tard, quand les deuils surviennent, les séparations, les accidents, d'autres sentiments voient le jour. Des tensions s'installent, de la rancoeur, de la frustration, de l'incompréhension, une certaine rivalité, une forme de jalousie. Une palette de sentiments que l'autrice fait émerger à bas bruit.

L'écriture est élégante, juste, fluide, et nous permet d'entrer en douceur, sans difficulté, dans l'intime de cette famille. C'est un roman féminin où les hommes n'apparaissent qu'en second plan. C'est un roman délicat, subtil, parfaitement maîtrisé, qui se termine par une belle lettre d'une fille à sa mère. C'est un roman qui m'a ému, m'a touché. C'est une belle découverte.

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Une étude très fine et sensible des relations familiales et de leur évolution au cours de la vie. Roman, récit ou lettre ( ou les trois à la fois) bouleversants. D'origine géorgienne, Kéthévane Davrichewy évoque, comme en second plan et pourtant telle une ombre qui gagne le livre, une mémoire de la Géorgie et d'un moment de son Histoire.
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Daredjane, danseuse géorgienne, est venue en France par amour pour Tamaz et ils ont eu deux filles. Chaque été, Daredjane retourne en Géorgie avec ses enfants. Des années plus tard, Daredjane n'arrive pas à surmonter le décès de son mari et ses deux filles se sont éloignées.
Gros coup de coeur pour ce roman qui tisse une histoire poignante, celle de l'incompréhension entre mère et fille. Kéthévane Davrichewy alterne avec brio passé et présent à travers l'histoire personnelle et l'empreinte immuable de la Géorgie.
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Un roman que j'ai adoré. Il m'a faite voyager, en un si court nombre de pages ! Ici, l'émotion est densément compactée et la poésie se distille phrase après phrase.

Kéthévane Davrichewy excelle selon moi à dire ce qui d'habitude fait son effet à bas bruit : les rancoeurs, les tensions, les non-dits trouvent ici une plume pour les raconter. La Géorgie, ce pays ravagé par des guerres civiles effroyables, m'a paru si proche, si réel, à travers les mots de l'auteure.

Je résumerai cet ouvrage en disant que c'est une chronique familiale, émotionnellement dense avec un accent de vérité poignant. L'amitié, l'amour, la famille sont décrits avec ce goût d'universel quoi fait des romans de Davrichewy des classiques incontestables. Une grande voix de la littérature française.
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Nous nous aimions offre l'occasion de découvrir l'histoire de la région géorgienne d'Abkhazie (qui rappelle étrangement l'annexion russe des régions ukrainiennes du Donbass et de Crimée) au travers de l'itinéraire d'une danseuse Daredjane et de la période de vacances estivales avec ses filles.

Nous nous aimions reprend les thèmes phares de Kéthévane Davrichewy notamment dans La mer noire : l'exil et l'identité, l'intégration et l'inclusion, la double culture avec en toile de fond l'évolution du couple formé par la native Daredjane et l'assimilé Tamaz (au prénom masculin déjà mobilisé dans La mer noire), et la sororité (celle de Kessané et de Tina). Nous nous aimions est un écrit riche des anecdotes qu'il dresse avec humanité, des petits secrets familiaux, des scènes tantôt poétiques (les paysages d'Abkhazie avant la guerre fratricide), tantôt épiques, tantôt violentes (le passage à la douane russe, les combats). Kéthévane Davrichewy présente différents points de vue et de vie (ceux de Daredjane et de sa fille Kessané) montrant ainsi que la vérité est multiple et complexe. À l'instar de la mer noire et Les séparées, Nous nous aimions offre un chouette moment de lecture, à la fois instructif et très bien construit : les personnages sont parfaitement campés ; les scènes sont bien articulées avec des paysages suffisamment explicites ; l'écriture est fluide, ronde et jolie. Grâce à cet écrit, l'autrice gagne en dimension narrative en creusant à la fois les caractères et la réflexion géopolitique et romanesque, avec la grâce et la tendresse qui la caractérisent, tout en conservant un petit côté fleur bleue qui avait déjà hanté les deux romans précités.
Lien : https://jemelivre.blogspot.c..
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