Vous prendrez bien un petit chocolat ? Oui, mais il s'agit
De Lint et non Lindt. Ah ? Au temps pour moi. Bon, alors un p'tit pocket terreur, ça passe souvent tout seul. Ben, les pockets terreur, c'est comme les chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber…
Je prends mon visa canadien pour me rendre dans la ville d' Ottawa où se déroule un crime atroce. Tout démarre comme un polar avec un meurtre bien barbare où la victime se fait dépecer vivante. L'auteur nous narre une introduction dégueulasse qui n'a rien à envier aux grands écrivains d'horreur. Puis, l'histoire se concentre sur des policiers chargés de l'affaire.
Il y a du bon et surtout du très médiocre dans ce récit. Tout d'abord, si j'ai apprécié le début, avec une écriture qui m'a rappelé un peu celle de
Dean Koontz dans sa structure narrative – d'ailleurs,
Charles de Lint a même nommé deux de ses personnages Dwyer et Coffey, des pseudonymes utilisés dans la carrière du californien. L'auteur s'enterre dans une multitude de défauts.
À mon sens on trouve un trop grand nombre de protagonistes secondaires dont l'écrivain aime d'ailleurs les décrire (taille, aspect physique, tenue vestimentaire), qui nuit à l'attachement du personnage central. À cela on rajoute au personnage central (désolé pour la répétition) des hallucinations qui prennent une place trop importante dans le récit. On assistera à longueur de temps son même cauchemar de ville détruite. Ce qui aurait pu être intéressant devient lourd, lorsque toutes les dix pages on revit encore et encore ces visions.
L'histoire peine à décoller et l'enquête policière entrevue au début du roman n'est plus qu'un lointain souvenir. D'ailleurs, on se demande vraiment si les policiers cherchent le tueur. On n'a aucune information sur leur avancée et sur un potentiel suspect.
Le tout est agrémenté de scènes pornographiques, qui n'apporte rien. On tombe même dans la surenchère avec des viols, des mineures tombées dans la pauvreté.
Ni moyen, ni mauvais, juste entre les deux, ce livre aurait pu être une bonne lecture si les ingrédients de bases avaient été correctement utilisés. Comme un plat cuit à l'eau et sans aromates, c'est fade. Il est juste conseillé pour qui veut approfondir le genre horreur dans la littérature, puisqu'il possède quand même d'atouts dans ce domaine avec quelques passages sanguinolents. Sinon, nan, je ne conseille pas Ottawa comme lieu touristique.