Le communisme est une fraternité. Quand il la perd, il cesse immédiatement et se change en hiérarchie et en nouveaux privilèges.
Un manifeste du peuple kurde dit que la victoire ne dépend pas du nombre d’ennemis tués, mais du nombre de ceux qui se sont ralliés L’ennemi peut aussi faire partie de la fraternité.
Je lui ai parlé du sentiment de la fraternité. Elle est avec la liberté et l’égalité dans la devise de la Révolution française, mais elle est différente. On se bat pour obtenir ou pour défendre une liberté, une égalité. Pour la fraternité, on ne peut pas Qu’est-elle donc alors ? C’est le sentiment qui réunit les fibres d’une communauté, en renforce l’union et produit l’énergie nécessaire afin de se battre pour la liberté et l’égalité. La fraternité est un sentiment politique par excellence. Elle n’exclut personne.
J’ai dit au magistrat que je n’aimais pas les visages qui sourient dans le vide sur les photos. Ce n’est pas vrai. Ton visage me sourit même quand il est sérieux. Ton visage émet de la lumière même dans le noir.
J’aime cette langue italienne, ses précisions qui protègent des falsifications. La langue est un système d’échange comme la monnaie. La loi punit ceux qui impriment de faux billets, mais elle laisse courir ceux qui écoulent des mots erronés.
L’élégance n’est pas dans la garde-robe, mais dans les attentions de deux être qui vivent ensemble.
J’avais déjà été amoureux avant de te connaître, mais jamais longtemps. Je cessais de l’être aux premières contradictions. Avoir toi, j’ai appris l’amour qui maintient sa prise et sa durée au-delà des disputes, des différends, des défauts, jusqu’à les aimer aussi. C’est l’amour pour ton air contrarié.
Je lui ai parlé du sentiment de la fraternité. Elle est avec la liberté et l'égalité dans la devise de la Révolution française, mais elle est différente. On se bat pour obtenir ou pour défendre une liberté, une égalité. Pour la fraternité, on ne peut pas. Qu'est-elle donc alors ? C'est le sentiment qui réunit les fibres d'une communauté, en renforce l'union et produit l'énergie nécessaire afin de se battre pour la liberté et l'égalité. La fraternité est un sentiment politique par excellence. Elle n'exclut personne.
Au cours de l'interrogatoire, je me suis mis à parler de Leonardo Sciascia, de l'époque où il était passé d'écrivain à parlementaire. Mais avec toi, je préfère rappeler son écriture. J'ai été un de ses heureux lecteurs. J'aime la brièveté de ses récits, l'empreinte sicilienne qui ne se laisse pas aller à la cadence du dialecte. C'est une Sicile intérieure. Il propose des héros isolés face au système et à l'accoutumance aux torts.
Dans une de ses phrases dont je me souviens mal, il écrit que la vérité est au fond du puits. Si on se penche on voit le reflet du soleil ou de la lune. Mais, si on descend dans le puits, on ne trouve ni l'un ni l'autre. On trouve la vérité. C'est ainsi, il faut descendre ou tomber dedans. Le magistrat par exemple m'interroge de l'autre côté de la margelle. Il ne descend pas, il se penche tout au plus.
C'est comme ça, ammoremio, quand il s'agit de longues séparations, prison ou émigration, laissons faire le temps et non les serments.
Tu es une femme au ceur de la vie. S'il t'arrive d'éprouver un désir impérieux pour un homme, tu l'exprimes et tu le satisfais. J'espère que tu ne tomberas pas amoureuse, mais quand bien même, je t'aime tant. Le bonheur que tu saisis avec un autre ne m'enlève rien de toi. Tu ne pouvais trouver ce bonheur avec moi.
J'ai toute une variété de bonheurs avec toi, tu ne m'en as pas privé, tu en as même inventé que je ne pouvais imaginer. Ils sont faits sur mesure pour moi et ne pourront se reproduire avec aucun autre. Il en va ainsi des bonheurs.