"Le bonheur et le malheur dansent ensemble comme un couple d'opposés. Il nous faut les deux pour ressentir chacun d'eux.
Ceux qui ont acquis une facilité à être heureux sont ceux qui savent s'attacher sans se depersonnaliser.
Sentiment paradoxal qui nous affirme qu'on ne se sent heureux que parce que le malheur existe.
Quand notre personnalité se construit dans un désert affectif, nous apprenons à moins souffrir en gelant nos sentiments. Mais alors quand un évènement heureux arrive, nous en avons peur. Beaucoup d'enfants élevés en carence affective pensent qu'ils ne méritent pas d'être aimés. Ils sont angoissés par ce dont ils ont le plus besoin : l'affection. Ils agressent ceux qu'ils aiment, ce qui ne facilite pas la relation et entrave le bonheur. Ils fabriquent leur propre bonheur et sabotent toute chance de s'en sortir..
On peut avoir une prédisposition génétique au bonheur. Certaines personnes se sentent par nature plus facilement heureuses que d'autres. Avec un génome moins favorable il faudra faire davantage d'efforts.
Le bonheur dépend dans une large mesure de nos attentes.
De tout temps, les être humains ont voulu plus. Nous mesurons le bonheur à la profondeur de notre piscine ou à la taille de notre voiture. C'est du bonheur fait-maison.
Le bonheur est devenu un devoir de la dictature du bonheur. Tout ce q n'est pas positif ou formidable est indésirable, anormal.
L'idée que la vie doit être rose est la maladie de notre époque. Il est faux de penser que nous sommes maîtres de notre bonheur. Nous ne sommes pas le manager souverain de notre bonne fortune. Nous ne pouvons pas planifier à l'avance toute notre vie.
Il a été démontré qu'on est plus heureux lorsqu'on est entouré, l'inverse est vrai aussi : l'isolement est un facteur de mal être. Aujourd'hui des nombreux adolescents sont isolés derrière leur écran d'ordinateur. Ils communiquent avec le monde entier, mais manquent de contacts réels.
Les amitiés s'enracinent dans le partage des épreuves. Même l'amour se retrouve renforcé dans les plus mauvaises passes, lorsqu'on les traverse à deux. Étrange paradoxe.
La société actuelle est source de solitude et de rupture avec les autres. le monde est devenu en grande partie anonyme et égocentrique"
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Un essai plutôt facile et agréable à lire.
Les concepts sont simples et il n'y a pas de grandes surprises.
Un peu répétitif mais sans trop en faire non plus.
Permet de commencer une réflexion mais serait à compléter avec d'autres ouvrages.
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Une lecture facile et rapide mais qui peut se faire en diagonale tant le discours est redondant : les mêmes idées sans cesse, formulées différemment et on enfonce des portes ouvertes ! Après lecture je constate que finalement la quatrième de couverture avait tout dit et qu’on n𠆞n apprend pas plus à l’intérieur. Donc 120 pages alors qu’un simple article aurait été suffisant.
Je recommanderais la lecture de l’ouvrage « Happycratie » (Cabanas/Illouz) qui rempli bien mieux son rôle en matière de « critique acerbe de la société du bonheur » puisque c𠆞st ainsi que ce présente « ce traité de sagesse » de Dirk de Wachter.
« Traité de bon sens » à la limite...
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Les petits chagrins et bobos de la vie quotidienne sont récupérés par le secteur de la santé et traité par des médicaments. La normalité se rétrécie comme peau de chagrin. Les gens ordinaires avec leurs soucis ordinaires sont diagnostiqués et psychiatrisés.
L'ennui offre une bulle d'où peut émerger la créativité, où nous pouvons nous livrer à des réflexions profondes.
Je ne plaide évidemment pas pour que la vie ressemble à une interminable vallée de larmes, mais elle ne doit pas non plus être vouée à devenir un orgasme sans fin. Pour la plupart des gens, elle est une « macédoine » des deux.
On ne peut vivre sans l'autre. L'être humain existe dans le regard de l'autre.
Dirk De Wachter over Kunst en Psychiatrie | Interview