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sur 210 notes
« Je traîne ma mère et son village et son héritage que je ne voulais pas »
Suite au suicide de sa mère emportée dans le Saint-Laurent au pied des falaises de Gaspésie, V la narratrice, revient dans le village de sa famille, sur les chemins de son enfance compliquée sous la surveillance des services sociaux mais aussi de sa bienveillante tante Marie.
Elle entame une quête d'identité, celle des femmes de sa vie, de sa mère mais aussi de cette grand- mère immigrée islandaise au Canada qu'elle n'a pas connue mais qu'elle découvre en lisant son journal retrouvé dans le grenier de la maison de sa mère. Cette recherche la conduira jusqu'aux falaises de VÍK, en Islande pour découvrir ses origines et
« les femmes de ma vie. On se succède sans se voir, comme des ombres qui courent devant les miroirs, sacrent des coups de poing dedans et continuent leur route pour voir le monde. »
Virginie DeChamplain signe un premier Roman aux sons du langage parlé québécois dont elle emploie des expressions familières tout en livrant un texte sensible et poétique où il est question d'amour, de recherche de soi pour achever sa construction d'adulte et enfin partager de vraies relations humaines sans passer à côté des richesses qui nous entourent.
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J'avoue, lorsqu'un livre mêle culture québécoise et lesbianisme, ce dernier a tout pour me plaire. D'autant plus lorsqu'on y parle d'un sujet tristement universel qu'est le deuil, de la relation mère-enfant, le tout avec une pointe de poésie ! Je ne suis pas trop étonné de voir ce livre comme ma meilleure lecture de la semaine!
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Premier roman fort réussi de cette auteure qui nous révèle son talent. Un livre qui nous tient en haleine par son style tout simple mais d'une grande efficacité, sa syntaxe simplifiée, un nombre restreint de personnages sans parler de l'aspect poétique qui traverse l'oeuvre de part en part.
L'intrigue se résume en une quête intérieure déclenchée par le suicide de la mère de V. et du journal de sa grand-mère, originaire d'Islande.
Le titre peut sembler intriguant. Est-ce la quête d'une falaise idéale du haut de laquelle se jeter ? Est-ce un symbole de stabilité et de force ? Voici quelques pistes:
"J'ai une falaise au bord des lèvres."
La magie (de notre histoire) s'effrite comme s'érodent les falaises."
"Une falaise de laquelle se jeter
"Je n'en peux plus d'attendre. Je veux me projeter dans le paysage. Trouver la falaise."
Et puis cette falaise d'Islande où elle se rend souvent pour s'y ressourcer, reprendre vie.
Elle utilise brillamment des images poétiques qui décrivent ses états d'âme et son "moi" inaccessible.
"Je mets mes souliers, passe un manteau par-dessus ma peau et sors marcher."

Les trois femmes de ce livre ont chacune cette même quête d'identité qui semble aboutir finalement avec V. à son retour d'Islande.
Brèves références aux voyages d'une mère errante davantage subis que désirés par les enfants.
"Managua sentait la mangue, les poubelles tristes qui suintent au soleil."
Autres belles images poétiques: "On se baignait dans les dix secondes de soleil." écrit lors d'une promenade d'automne avec son chien.
"Une image des seins nus de Chloé restée prise derrière les paupières."
"Les yeux fermés pour plus qu'on me voit."
Bref, un premier roman extrêmement prometteur, une plume nerveuse avec pour fond une introspection qui n'ennuie jamais le lecteur.
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Dans le premier roman de Virginie deChamplain Les Falaises, V. regagne sa maison natale en Gaspésie après qu'on ait retrouvé le corps de sa mère sur le bord de la plage, rejeté par le fleuve Saint-Laurent. À travers les carnets de sa grand-mère, elle découvre l'histoire des femmes de sa famille, ainsi que les secrets et les non-dits qui ont façonné leurs vies.

Dans cette oeuvre qui nous fait voyager, l'auteure explore, entre autres, les thèmes du deuil, d'affiliation, de déracinement et de santé mentale. L'écriture de Virginie est douce, poétique et mélancolique. Ses métaphores sont puissantes et touchantes. On s'attache facilement aux personnages et s'émerveille devant la description des paysages scéniques de la Gaspésie et de l'Islande. La construction et le rythme varié des chapitres séparés par des segments de poèmes et de citations ajoutent une beauté émouvante au récit.

Les Falaises est un livre qui a tout pour plaire. On entend le bruit des vagues et l'air frais du Saint-Laurent page après page. Une lecture enveloppante et captivante à savourer tranquillement!
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Les Falaises c'est une histoire de femmes, de génération en génération.
A la mort de sa mère, V. revient dans la maison familiale dans le but d'y faire du tri. C'est finalement une recherche de ses origines qu'elle va effectuer au travers de sa mère et des écrits de sa grand mère. Apprendre à connaître les femmes de sa vie, pour partir à la conquête de soi.
C'est une histoire très poétique avec des chapitres courts.
Son écriture est assez déroutante, avec de nombreuses expressions québécoises. Néanmoins après cette « surprise » d'écriture, on se fait très bien à l'écriture et nous partons en voyage avec V..
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Première lecture pour le Prix HarperCollins Poche, un roman aux chapitres très court et qui se lit comme une parenthèse. On suit V. (que j'imagine être l'auteure elle même) au Canada, où elle vient d'apprendre le décès de sa mère. Elle va vider la maison de celle-ci et plonger à cette occasion dans des souvenirs, ceux qui ont amené sa mère et grand mère depuis l'Irlande.

J'ai toujours du mal à parler des romans courts parce qu'il y a inévitablement moins à en dire. Ce roman se lit facilement si l'on excepte le vocabulaire du Canada que l'on ne connait parfois pas (autant on sait ou on comprend avec le contexte qu'un char est une voiture, autant d'autres mots de vocabulaires étaient plus obscurs pour moi).

J'ai ressenti peu d'émotions à la lecture de ce texte parce qu'elles sont présentes mais tout en pudeur, je crois que ça correspond aux personnages et à leur vécu, leur façon d'être, ils vivent les choses simplement, sans forcément chercher à mettre des mots dessus. Mais on le ressent, cette quête que V. va faire vers ses origines est importante pour elle, pour avancer pour faire son deuil.

Alors, c'est un roman à lire comme celui qui décrit un temps de vie chamboulé, celui que V. traverse à la suite du décès de sa mère.
Lien : https://liseusehyperfertile...
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Mauvais. Très mauvais.

Ma soeur qui peint pour pas s'éteindre. Ana qui chie de la lumière.
page 11
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Il y a V., une fille qui danse dans le salon de sa maison d'enfance.
Pas facile, l'enfance. le père inconnu au bataillon, ou c'est tout comme. La mère, une funambule sur le fil du rasoir, qui fuit l'hiver comme la peste, emmenant autour du monde ses deux filles dans des voyages où tout peut basculer à chaque instant. Toujours l'air d'être sur le point de craquer, Frida, pas vraiment le modèle rassurant d'une maman gâteau et verre de lait... Les chagrins, c'est blotties l'une contre l'autre que V. et sa soeur les affrontaient.

Et puis voilà. Ce jour-là elle a sauté, Frida. Silhouette blanche qui avait hésité plus d'une fois et qui avait fini par faire le dernier pas, celui où l'on s'en remet au vide, advienne que pourra.

Dans "Les Falaises", il y a les mots, qui sentent le vent et l'air humide du Saint-Laurent. Les phrases de Claire, la grand-mère, qui de carnet en carnet dévident les méandres d'une vie sans racines. Claire qui sécrète les bourgeons incandescents qui écloront dans la poitrine de sa fille. Une bombe à retardement.

En vidant la maison familiale, V. boit les rêves de sa grand-mère, boit les verres que lui sert Chloé, la barmaid au visage de renarde. Fascinante, réconfortante Chloé. Une ancre dans la tempête. Un corps auquel s'accrocher. V. fait ce qu'on fait toutes dans ces moments-là : elle fait comme elle peut. Elle cherche, elle trouve, elle se saoûle, elle se souvient. Elle part, pour faire le point.

"Les Falaises" débute par un suicide et nous aspire au coeur du deuil. Ne passez pas votre chemin. Rien de plombé, dans la prose de Virgine DeChamplain qui nous offre cette histoire de femmes fortes, un peu fées, un peu fêlées. le parler, poétique et enveloppant, nous donne envie de Québec et de liberté, d'amour et de sororité. Ce livre nous rappelle que la route est accidentée, qu'on s'y écorche parfois les genoux, mais que la vie continue, malgré tout. On le sait, mais dit comme ça, ça change tout.

La mort, ça niaise. "J'ai une falaise au bord des lèvres", dit V.
Et nous donc.

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Un très beau moment avec V. et sa maison-île, sur laquelle j'ai navigué.
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Un roman mélancolique mais non dénué d'espoir (ouf). Une famille où les pères sont absents et où les femmes qui sont mères ont de grandes difficultés à être et/ou se rencontrer, ou à établir une relation avec leurs enfants.
V. quitte Montréal pour retourner vider sa maison natale au bord du Saint-Laurent, suite au suicide de sa mère. Elle découvre les carnets de sa grand-mère qui lui offriront l'opportunité de faire son deuil et surtout de s'autoriser à vivre.
Un roman qui donne la parole aux femmes qui ont eu des enfants mais qui espéraient aussi que leur vie soit différente (ce n'est pas toujours gai).
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