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sur 210 notes
Hello à tous, hier soir j'ai terminé Les Falaises de Virginie Dechamplain. J'ai lu ce livre dans le cadre du prix du jury Harper Collins poche.
J'ai un sentiment bizarre avec ce livre, j'ai aimé, pas de coup de coeur mais j'ai quand même vachement bien aimé. Et à la fois, j'ai trouvé le roman spécial.
A savoir que c'est mon premier roman québécois, heureusement j'avais les références de certaines expressions ou mots qui je pense vont en perdre quelques uns.
C'est un récit très court avec des chapitres très court entre lettres et poèmes.
On y retranscrit la vie de femmes, de mères, de personne déboussolés par la vie je dirai. V. va faire une quête d'elle même après avoir appris le décès de sa mère.
Ce roman a réussi à me toucher.
Ma chronique est complètement décousu, ce roman est pas facile à raconter si je puis dire. Allez je vous laisse le résumé et vous vous ferez votre propre idée :
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Résumé :

V. vient d'apprendre que l'on a retrouvé le corps sans vie de sa mère, rejeté par le Saint-Laurent sur une plage de la Gaspésie, l'équivalent "du bout du monde". Elle regagne là-bas, brusquement, sa maison natale, et se confectionne une "île" au milieu du salon venteux, lieu désigné pour découvrir et mieux effacer - ou la ramener - l'histoire des femmes de sa lignée à travers les journaux manuscrits de sa grand-mère. V. se voit prise dans sa lecture, incapable de s'en détacher. Sa seule échappatoire réside derrière le comptoir d'un bar au village, dans une chevelure rousse aérienne, et s'appelle Chloé.


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Chère lectrice, Cher lecteur,

J'ai décidé de lire Les falaises de Virginie DeChamplain, car j'ai lu une chronique sur ce bouquin (je ne me souviens plus où) et je me suis dit qu'il me fallait découvrir cette histoire et par le fait même, la plume de l'autrice qui avait 26 ans au moment de la publication de son livre.

Que raconte ce récit?

V. se retrouve en Gaspésie pour aller vider la maison de sa mère morte. Cette dernière s'est jetée du haut d'une falaise et son corps a été retrouvé sur la batture. de retour dans la maison de sa mère, qui a aussi appartenu à sa grand-mère, V. entreprend une réflexion sur ses origines, sur ces «femmes-fleuve» dont elle est issue. L'une est une voyageuse, sa grand-mère, l'autre est fugueuse, sa mère. D'ailleurs, elle découvre des cahiers ayant appartenu à sa grand-mère, une femme éprise de liberté. Ces cahiers vont lui permettre d'en apprendre davantage sur ses ancêtres, mais aussi sur elle.

Dans la maison où elle sent roder les fantômes, V. ira à la rencontre de sa colère, celle qui l'empêche d'avancer, celle qu'elle doit dompter, pour laisser place à la nouveauté comme laisser entrer dans son coeur une belle renarde rousse, propriétaire d'un bar dans le village.

Pour ce faire, elle devra elle aussi partir. Partir loin. En Islande, sur les traces de sa grand-mère pour dégoter la falaise qui lui permettra de retrouver son équilibre et de prendre son envol malgré le vertige qui l'habite, afin de ne plus ressentir ce «trou dans le ventre», comme ses ancêtres.

Ce que je pense des Falaises?

Je suis entrée dans le livre un peu perturbée par le merveilleux incipit qui m'a donné le goût de lire ce roman. Je le partage avec vous.

«JE PENSE QUE JE SUIS BRISÉE.

J'ai l'automne à l'envers. En dedans au lieu d'en dehors. Humide, tiède dans le creux des joues. du vent qui craque dans la cage thoracique.

C'est octobre.

Ma mère est morte et je n'ai pas encore pleuré.»
J'aime bien ces personnages brisés qui cherchent un moyen de se reconstruire. C'est cette envolée au pays de la douleur à laquelle nous convie l'autrice. Une douleur qu'il faut libérer intérieurement et extérieurement. Parfois, il faut pleurer, parfois il faut crier. Mais, toujours avancer… c'est ce qui est présenté dans ce livre composé de courts chapitres, de poèmes et d'extraits de journaux intimes. La plume de l'autrice est à l'image des paysages gaspésiens, elle est marine, salée, puissante, sauvage. Une bien belle lecture sur le deuil et sur la filiation.

Mais encore, la figure de la mère trône dans ce roman. En allant à la rencontre de ses ancêtres féminines, V. s'occupe de ses morts pour mieux prendre soin de ses vivants. Comme le mentionne la narratrice :

« Ma mère était rentrée à la maison pour lui dire qu'elle était enceinte de moi. À la place, elle l'a trouvée morte sur la galerie. On aura partagé ça. La mort et la vie. Quelques mois à exister en même temps. Faut croire qu'on est de même, les femmes de la famille. On arrive pas à être ensemble ». (p. 73)

La mère s'avère un personnage marquant en littérature québécoise. Chaque époque possède ses mamans et il importe de les mettre en lumière dans les récits et de raconter leurs histoires. Elles sont belles et fortes les mères québécoises, comme le fleuve, comme les marées, comme les ressacs.

J'ai bien aimé ma lecture et je crois que je vais garder un oeil sur cette autrice québécoise qui n'a certainement pas fini de proposer des histoires fascinantes à son lectorat.
https://madamelit.ca/2021/03/30/madame-lit-les-falaises-de-virginie-dechamplain/
Lien : https://madamelit.ca/2021/03..
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A la mort de sa mère, V. se rend dans la maison familiale en Gaspésie, lieu dont elle a jusqu'ici plutôt cherché à s'éloigner. Pendant qu'elle trie les affaires de la défunte, refluent les souvenirs rythmés par l'humeur fantasque de la mère, par les voyages aussi, comme si toujours il fallait aller chercher ailleurs une part manquante. En rangeant la vie de sa mère, V. tombe sur des carnets rédigés par sa grand-mère maternelle de 1968 - année de la naissance de sa mère - à 1992 - sa propre naissance. Elle y découvre une filiation islandaise et s'envole vers cette île de volcans, de falaises et d'aurores boréales, sur les traces de ces deux femmes si insaisissables. Un départ comme une urgence, un vertige nécessaire pour enfin s'ancrer dans la terre.
Dans ce premier roman, Virginie DeChamplain explore les manques qui forgent, les cicatrices avec lesquelles on se construit, l'amour maladroit, la puissance de la filiation. Partir toujours, rêver ailleurs : les femmes de la famille ont appris à déguiser la fuite et pourtant toutes finissent par revenir au même endroit, dans cette maison au bord du Saint-Laurent. Parce qu'il y a des liens qui vous obligent, inexorablement.
Un livre découvert comme en apnée, dans un vertige, chavirée par la poésie que draine la langue aux accents québécois de Virginie DeChamplain.
Lien : https://31rstfloor.wordpress..
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Dévastée par le suicide de sa mère, V. se rend dans sa maison d'enfance afin de se débarrasser des affaires qui traînent.
Elle tombe alors sur des lettres écrites par sa grand-mère depuis l'Islande.
V. part sur les traces de l'histoire de sa famille afin de comprendre le geste de sa mère, mais aussi pour se trouver elle-même.

Un roman poétique sur le deuil, la reconstruction et le voyage initiatique.
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V. retourne dans son village d'enfance, en Gaspésie, suite à la découverte du corps de sa mère rejeté par le fleuve Saint-Laurent. Sa mère s'est suicidée.

Avec l'aide de sa soeur et de sa tante elle essaie de vider la maison familiale. Mais elle se retrouve vite seule.

Une fois seule avec elle-même dans la maison de son enfance, elle se retrouve confrontée à ses souvenirs, ses peurs, ses angoisses, ses doutes.

Elle retrouve dans les affaires de sa mère, les journaux intimes de sa grand-mère. Cette grand-mère énigmatique. Elle va y lire ce qu'elle n'a jamais réussi à dire à sa propre fille et quelle a mis par écrit.

V. va essayer de se reconstruire, d'avancer dans sa vie. Et pour cela, elle a un voyage particulier à effectuer.

Mon avis : C'est un roman particulier, un style que je n'ai pas l'habitude de lire mais c'est un roman très intéressant !

Véritable voyage émotionnel, sur la quête de soi, de la femme. Malgré les nombreuses épreuves de la vie, V. va réussir à se relever et de trouver la force en ses ancêtres pour revivre.

J'ai aimé la description des paysages, très immersif dans ce très beau pays, le Canada. J'ai beaucoup apprécié les expressions québécoises que l'autrice a utilisées. Cela nous plonge encore plus dans l'ambiance.

C'est un récit torturé, avec des émotions à vif. Un roman sur la vraie vie. La vie avec ses joies et ses démons. L'autrice a une plume qui s'y prête à merveille !

Merci beaucoup à Babelio et HarperCollins Collins pour cette belle découverte.
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Après le décès de sa mère une jeune femme quitte Montréal pour rejoindre ses soeurs et vider la maison familiale, en Gaspésie, là où le Saint-Laurent se jette dans l'océan. Au milieu de ses souvenirs d'enfance , elle découvre les cahiers de sa grand-mère. A travers leur lecture, c'est le destin de trois générations de femmes qu'on découvre. Une fois passé l'obstacle des termes québécois qu'on peine parfois à comprendre, on plonge dans une écriture envoûtante, au rythme lent et doux. La mer, est toujours présente avec les vagues, le ressac, les embruns, les rochers… Parfois inquiétante, parfois caressante, elle apporte une dimension supplémentaire au récit et Il faut se laisser emporter par le flot des mots pour en apprécier toute la grâce, toute la poésie et la musicalité.
Un roman court mais dense qui se lit d'une traite
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Je tiens à remercier les éditions Harper Collins pour l'envoie de ce livre. Je n'ai pas été transporté autant que je l'aurai aimé par ce livre même si les thèmes principaux dont le deuil et les racines ont, au premier abord, suscité mon attention. J'ai été bloqué par de nombreuses expressions québécoises que je n'ai pas forcément réussi à comprendre mais également par le rythme du livre assez lent. Je me suis retrouvée perdue à ne plus savoir où j'en étais dans ma lecture.
Cependant, j'ai bien aimé le fait de lire les pages du carnet intime de la grand-mère qui apportent, à mon goût, une touche d'émotion et de sensibilité.
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Tout d'abord irritée par le français parlé ( bien de la misère quand c'est écrit comme on parle ), j'ai fais le choix d'entrer dans la proposition de l'auteure en faisant fi de mes premières irritations 😛 et j'ai finalement adoré. C'est l'histoire d'une jeune femme qui revient chez elle pour le décès de sa mère, et qui se reconstruit à travers son deuil. A lire !
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"JE PENSE QUE JE SUIS BRISEE.
J'ai l'automne à l'envers. En dedans au lieu d'en dehors. Humide, tiède dans le creux des joues. du vent qui craque dans la cage thoracique.
C'est octobre.
Ma mère est morte et j'ai pas encore pleuré."

C'est sur ces mots qui sonnent comme une claque que débute Les Falaises, roman de Virginie DeChamplain. A la situation dramatique se dessinent peu à peu les contours d'un contexte familial atypique, féminin, et souvent douloureux. Cette mère, tombée d'une falaise, est-elle vraiment tombée par accident ?

"Saint-Laurent, ma mère en sirène.

La marée montante a ramené son cadavre bleu. Sa tête fendue. Ses cheveux comme des algues dans le ressac."

La narratrice (« V. ») doit faire son deuil en affrontant la culpabilité d'avoir été loin, de ne pas être assez revenue. le souvenir douloureux d'une mère sans cesse en fuite, entre voyages et dépressions, vibrante mais torturée. La colère devant cette mère qui lui a toujours échappée. Et puis, en filigrane, la tentative d'une reconstruction à travers l'introspection familiale.

En quittant sa vie citadine pour s'enfermer dans la maison pleine de fantômes, proche du fleuve où sa mère est morte, V. découvre les cahiers de sa grand-mère Claire. Et à travers eux, une autre femme qui a sans doute aimé maladroitement sa fille, à qui elle destinait ses mots. Une femme éprise de liberté et coincée dans cette vieille maison avec ses enfants, tiraillée entre son rôle de mère et son envie de crier son identité, de redevenir cette femme ensevelie sous la casquette « maman ». Se dessine ainsi une histoire faite de parallèles, de femmes qui s'aiment maladroitement, qui se cherchent, fuient, chacune à leur façon.

Ce récit s'ancre dans un cadre hivernal, rural, où le fleuve est omniprésent. le froid, le vent, l'eau rejaillissent à travers une langue rythmée, très dépaysante pour la lectrice française que je suis. On sent vibrer la Gaspésie avec cette langue orale, poétique, brute qui retraduit toute la souffrance de V., ce creux qu'elle sent dans son ventre.

On plonge dans ce texte sans s'attendre à être happés avec une telle violence. On le lit comme en apnée et on en ressort le souffle coupé. Un roman puissant, glacé et émouvant.
Lien : http://www.myloubook.com/202..
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Je comprends l'engouement, l'écriture est tout simplement MA-GNI-FI-QUE! Les métaphores sont sublimes, les images puissantes et efficaces.

L'histoire du deuil de la mère de la protagoniste et de son cheminement psychologique en lien avec leur relation et la santé mentale de sa mere m'a fait penser au livre Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan.

L'ambiance est très importante, omniprésente et se situe au bord de la mer, majoritairement en Gaspésie. Ça m'a rappelé Les déferlantes de Claudie Gallay.

Le coup de coeur? Non malheureusement, j'aurais aimé ressentir davantage et me sentir plus interpellée, mais une très bonne lecture.
Lien : https://youtu.be/RffyBtdAEyw
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