L'Etat est garant de liberté. Il est le seul à pouvoir assurer aux gens de théâtre comme à tous les artistes le droit de déplaire - aux notables, à monsieur le maire ou à madame le président de région, aux représentants du Parti ou du Front, aux chefs d'entreprise, aux paras, aux évêques, à vous et à moi. Le local asservit, le central libère (limites de la décentralisation).
Peu importe pourvu que soit respectée l'obligation faite aux missions culturelles de service public de mettre le public au service de "propositions singulières", marottes ou fantasmes, rarement propices au partage, émanant de personnalités prépubères ou à problèmes qui trouvent par chance une thérapie dans l'étalage en public de leurs difficultés intimes.
Une Maison. C'est le sort des plus chanceux. Les écrivains disparus sont sauvés de l'oubli par leur canne et leur chapeau, leur pendulette et leur cafetière, exposés dans "la Maison d'écrivain", que bichonne toute ville, village ou hameau qui se respecte en France.