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Yael est une petite fille en colère. Nous sommes en 1939 et sa maman, juive, meurt de maladie. Yael et sa soeur vont bientôt devoir accepter d'accueillir une belle-mère au sein de leur famille. Leur père, goy, est en froid avec les parents juifs de sa femme décédée. Puis Hitler accède au pouvoir, et le papa de Yael va devoir aller à la guerre. Dès lors, puisque la maman de Yael était juive, elles le sont, elles aussi et doivent en subir les conséquences...

C'est une bd très émouvante. Yael nous raconte son histoire avec ses mots simples et très francs. Nous assistons aux débuts de la Seconde Guerre Mondiale du point de vue enfantin et naïf de cette enfant. On aborde la question de l'identité, qui était-elle ? Juive ? Goy ? Et après tout, qu'est-ce que ça peut faire d'être l'un ou l'autre ?

Les dessins sont beaux, le trait de crayon est simple, on dirait qu'ils sont coloriés aux feutres et aux crayons de couleur. Les planches nous plongent dans l'insouciance et la douceur de l'enfance qui s'étiole petit a petit à cause de la guerre. C'est comme si c'était Yael qui nous dessinait son histoire.

C'est une très belle bd que je recommande, dont je suis sortie émue et la gorge serrée.
A lire absolument !
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Cette bande dessinée est un joli coup de coeur.

Cette bd jeunesse raconte l'antisémitisme et la début de la seconde guerre mondiale vue par les yeux et la naiveté d'une petite fille.
Yael a 10 ans et coule des jours heureux avec sa soeur et ses parents. Lui est un "goy" , un français, elle est juive. Yaël et Emilie ne connaissent pas leurs grands-parents paternels, ceux-ci ne parlent plus à leur fils depuis qu'il a décidé d'épouser une juive.
Les deux petites filles profitent de leur enfance et de l'amour de leurs parents jusqu'à ce que petit à petit leur monde change. D'abord par un événement bouleversant , puis par les changements qui s'opèrent dans le pays.

Cette bande dessinée est parfaite pour commencer à aborder la seconde guerre mondiale et l'antisémitisme avec les enfants à partir de 10 ans.

Le fait que l'histoire soit vue par une enfant juive est très intéressante. Yaël avec sa candeur de l'enfance, fière de ses origines, est loin d'imaginer le sort réservé aux juifs.
On la voit, au fil des pages, se rendre compte du monde qui change autour d'elle : les hommes qui partent au combat, le rationnement, les lois raciales...

C'est une bande dessinée bouleversante, écrite avec beaucoup de justesse mais aussi avec pudeur. Rien n'est jamais dit concrètement mais on le comprend aisément. le dessin, très simple, sert parfaitement l'histoire.

Une histoire qui commence derrière un rideau et qui se termine derrière celui-ci.
J'ai été très touchée à la fin.
Une pépite que ma fille de bientôt 10 ans a beaucoup aimé, elle qui pose beaucoup de questions sur cette période, c'est un bon ouvrage pour en parler avec elle.
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Le récit d'une innocence progressivement évaporée.
La dissolution de l'enfance dans le flot tortueux de l'Histoire à travers la vision immature et innocente de 2 fillettes.

La découverte violente et concomitante du monde ténébreux des adultes.
In fine, un lourd rideau brodé vert pour démarcation.
Vert comme l'espoir ou lourd comme ce que l'on ne peut imaginer dans le contexte racisé des déportations dans les camps de concentration de la 2sde guerre mondiale ?

Un panel de couleurs et un dessin constant, faussement naïf, accompagnent l'ensemble de ce drame. Les personnages aux traits ronds et stylisés, aux silhouettes découpées à plat y occupent une place prépondérante. L'accentuation des perspectives dans le dessin contribue à la naïveté de l'ensemble.

Si le choix du sepia n'a pas été retenu pour dater le récit, de magnifiques couleurs à la prédominance grise, ocre et marron sont remarquablement développées. L'ensemble est terriblement esthétique.

Si Jean Cocteau pouvait péremptoirement déclamer « L'enfance sait ce qu'elle veut. Elle veut sortir de l'enfance », Sara del Giudice rappelle opportunément que cette sortie de l'enfance peut être contrainte et dramatique.



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Ce récit, c'est la sortie de l'enfance en période troublée. La BD nous permet d'embrasser le point de vue d'une enfant, devenue adolescente, pendant la guerre. le récit est adapté à la fois aux enfants et aux adultes, et permet d'expliquer le quotidien d'une famille, entre blessures intimes et contexte extérieur de plus en plus dangereux. Pour sa première bande dessinée, j'ai énormément aimé le style de Sara del Giudice, doux, singulier et harmonieux. En résumé, un joli titre, intergénérationnel, qui permet de mesurer l'ampleur des bouleversements de la guerre sur le quotidien des Français.
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C'est l'histoire de Yaël et de sa petite soeur. Leur maman est juive mais pas leur papa. Ces petites fille vivent paisiblement jusqu'à ce qu'arrive la seconde guerre mondiale et ses horreurs ...

Je ne m'attendais pas à ce thème très fort ... La seconde guerre mondiale est un sujet qui me touche beaucoup. Cette injustice envers les juifs, toutes ces lois raciales antisémites me dégoûtent. Comment est-ce que ça a pu arrivé ? On dirait une fiction, un vieux film d'horreur.

Le roman graphique est vraiment impactant. Les illustrations sont magnifiques et originales. Elles changent de d'habitude. Les couleurs sont plutôt sombres et correspondent parfaitement au thème du livre. le titre du livre est tellement adéquat et prend tout son sens quand on lit le roman graphique.

A la fin, il y a un glossaire qui permet d'en découvrir plus sur cette période de l'histoire.

Je vous conseille vivement de découvrir cette histoire.
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"Derrière le rideau" avec sa couverture, son titre, pourrait nous entraîner dans bien des thématiques, mais où on a très largement un doute qu'un voile sombre va tout obscurcir.
Les teintes sont douces, agréables, le lecteur se laisse très vite porter par l'histoire.
Une très belle et douloureuse façon à travers les yeux d'une jeune fille, Yaël, qui grandit, de nous parler de ce qu'elle a vécu. du moins en partie, jusqu'au moment où le reste est tue.
Une histoire très touchante, très prenante, nous y avons autant une jeune femme qui grandit que confronté à l'innommable.
Tout commence à la fin des années 1930, dans un village provençal, Yaël y a ses occupations de jeune fille et enfant, elle entend les discussion des adultes, mais ne comprend rien vraiment, n'écoute que d'une oreille.
La vie est compliquée. Ses parents ont fait un mariage qui n'a pas ravi tout le monde, ironiquement cela va aussi la protéger plus un bref moment. C'est fou comme changé quelques mots dans une loi peut tout remettre en questions.
Elle profite de la vie, avec sa soeur, Emilie. C'est très touchant de voir son évolution. Par exemple, quand elle est encore plus jeune son père se fait traiter de goy, et vu la définition, elle n'y voit rien de méchant.
Sa mère l'avait bien dit tout était dans le ton, le contexte, un mot peut devenir méchant. Mais déjà, elle n'écoutait plus.
Nous avons différents moments de vie comme ça, où c'est particulièrement intéressant de voir son regard d'enfant, qui va bien sûr changé avec les années, le fait qu'elle grandisse, mais également la période difficile qu'elle va vivre. Elle va être confrontée à la seconde guerre mondiale.
Nous suivons tout à travers les yeux de Yaël, les situations familiales compliquées, les façons d'agir de chacun, mais également le monde qui change autour d'elle, les rationnements, les bombardements, son père qui part à la guerre, etc.
Sans jamais rien montrer de trop difficile à l'image, notre esprit sait, la peur s'installe, c'est très intéressant de suivre ainsi sa vie.
Après nous avoir brutalement laissé à la fin.
Le bonus revient sur cette époque et en explique les grandes lignes, y compris la fameuse chanson qu'on croise.
Une chronique sociale et historique que je ne peux que recommander.
Très beau travail de Sara del Giudice Sara aux éditions Dargaud.
Elle touche nos coeurs et nous émeut, même assez simplement, vu que c'est comme un tranche de vie. Bien sûr, le lecteur pourrait également avoir les larmes aux yeux.
Il y a de beaux moments, des plus tristes, et qui finira mêler à une époque terrible.
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Dans la très belle bande dessinée 'Derrière le rideau' de Sara del Giudice, on suit les pas de Yaël et sa petite soeur Émilie. Les deux petites filles sont complices et malicieuses. Malheureusement leur maman va tomber malade et mourir. Elles vont se retrouver confrontées à l'arrivée de leur nouvelle belle-mère qu'elles détestent, forcément. Mais de plus gros soucis vont encore leur tomber dessus. L'histoire se déroule en France dans les années 30 et leur maman était juive...

Une bande dessinée délicate qui aborde avec le regard d'une enfant des thèmes durs : la mort, la guerre, le génocide, la discrimination... Que se cache-t-il derrière ce rideau ? Un mensonge ? Une trahison ?
Les dessins et les couleurs douces collent à l'histoire et à l'époque. Je trouve cette oeuvre tout à fait adaptée à des enfants abordant la thématique de la seconde guerre mondiale à l'école. Un petit trésor à mettre entre toutes les mains...


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J'ai été séduite par cette BD jeunesse qui est vraiment destinée à un large public, enfants comme adultes. Elle est très intéressante et explique de manière ludique et intelligible, la montée du nazisme et la persécution à l'encontre des juifs.

A travers les personnages de deux soeurs juives, le lecteur est plongé dans l'histoire de la seconde guerre mondiale, le début de la guerre avec l'antisémitisme, la promulgation des lois anti-juives et les arrestations.

D'autres sujets sont abordés comme la mort d'un être cher, le remariage, la religion, la perte de l'insouciance…

Ce récit permet une approche sensible pour évoquer cette période dramatique de notre histoire.

C'est pourquoi je recommande la lecture de ce roman graphique à partir de 11 ans. (collègue)

Les illustrations sont rondes, jolies et délicates. Les couleurs sont douces et harmonieuses.

Un ouvrage pédagogique dans la même veine que le journal d'Anne Frank.

Une belle découverte que je recommande de lire en famille.


Lien : https://www.instagram.com/cl..
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A travers les yeux d'une petite fille, Yaël, nous assistons à la montée de l'antisémitisme avant et pendant la deuxième guerre mondiale.
Ce n'est pas vraiment relaté de façon directe, Yaël surprenant des faits ou des brins de conversations.
Elle commence à prendre conscience que quelque chose se passe mais pour elle, ce n'est pas très clair puisqu'elle ne connaît pas l'antisémitisme.
Le sujet est bien abordé et sans réelle violence.
Les dessins sont agréables. Les tonalités pas très chatoyantes, dans les tons de gris, ocres et verts, vont dans le sens du sujet abordé.
Par contre, j'ai trouvé que tous les hommes jeunes se ressemblaient et j'ai eu du mal parfois à me dire à qui j'avais à faire, en l'occurrence le père qui est une personnage essentiel.
J'ai bien aimé à la fin le glossaire permettant d'avoir des informations sur les mots relatifs à la religion juive, aux personnages politiques de l'époque ou encore aux explications sur certains faits de cette guerre.
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Nous sommes en Provence, entre 1937 et 1942.

Yaël et Emilie sont deux petites filles qui vivent normalement, même si la perte de leur mère de maladie les a touchées trop tôt. Cette mère était juive, alors que leur père ne l'est pas. Elevées loin de la synagogue, mais avec une identité juive acceptée, elles vont subir peu à peu les effets des lois raciales qui foisonnent après la capitulation. Ce sont des regards, des insultes, des dénonciations ...

Et même si leur père et leur gouvernante essaye de les préserver, elles prennent peu à peu conscience de ce que veut dire "être juive" dans un contexte antisémite qui touche leur propre famille, leurs grands parents maternels n'ayant jamais accepté que leur fille épouse un "goy", les grands parents paternels ayant la haine des juifs.

Il n'y a pas d'atrocités montrées, tout est suggérés, comme cette mère qui crie le prénom de son enfant au dessus des décombres d'un l'immeuble, les soirées dans les caves à la suite des bombardements ou les rafles des familles juives de l'est en zone occupé.

Tout se fait doucement mais inéluctablement. La tension et les exactions se font de plus en plus présentes au fil du temps.

Le trait est un peu naïf ce qui permet de se focaliser sur l'histoire, les couleurs sont douces, avec des tons un peu surannés qui correspondent à l'époque.

Une bande dessinée qui traite avec beaucoup de sensibilité de cette période trouble et écrasante. Touchant.

En fin d'ouvrage, un contexte historique et un glossaire permettent de mieux comprendre la situation.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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