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sur 519 notes
Pierre Delattre, vigile à mi-temps dans une grande surface, et quelques collègues sont en colère contre le gouvernement et leur vie médiocre à attendre la fin du mois avec angoisse. Ils rejoignent les Gilets Jaunes comme tant d'autres de la classe moyenne et participent à des actions parfois violentes contre les symboles de l'Etat. Louise, sa femme, infirmière en soins palliatifs, est fatiguée de mener de front vie professionnelle et personnelle, d'autant plus que son fils autiste de 13 ans, Geoffroy, subit régulièrement des brimades à l'école et qu'elle doit s'en occuper seule puisque Pierre s'en désintéresse. Geoffroy rencontre à l'école Djamila, de deux ans plus âgée que lui, qui va lui apporter un peu de réconfort mais certains voient d'un mauvais oeil cette relation. Comment garder espoir quand tout va mal autour de soi ?

J'ai lu quasiment tous les romans de Grégoire Delacourt, j'en ai aimés certains, d'autres un peu moins. J'étais curieuse de découvrir ce nouveau livre au ton résolument marqué par l'actualité récente, il est en effet question des Gilets Jaunes de 2019, des attentats et des phénomènes de radicalisation.
Ce roman est relativement sombre, reflet d'une société qui va mal, où les inégalités entre riches et pauvres se creusent. Seule la relation toute en tendresse entre Geoffroy et Djamila et celle de Louise et Aurélien apporte un peu de positivité et d'espoir, ainsi que la générosité d'Hagop Haytayan.
J'ai trouvé la description de la personnalité et du handicap
de Geoffroy très juste et je salue le travail de l'auteur qui s'est bien documenté sur certains aspects comme le peuple arménien, les dérives de l'islamisme ou l'autisme.
Les scènes de violence extrême auxquelles Djamila est soumise par ses frères ou les jeunes de son quartier font froid dans le dos mais paraissent malheureusement très vraisemblables, d'ailleurs à plusieurs reprises l'intolérance envers la différence est soulignée dans ce roman.
Le titre de chaque chapitre porte un nom de couleur ainsi que le titre du livre qui paraît assez étrange (référence à un poème de L. Aragon), cela crée un côté visuel et poétique. D'ailleurs, l'écriture de ce livre m'a paru assez poétique à certains moments et joliment travaillée.
Ce livre ne se termine pas sur une note sombre et fataliste, au contraire l'espoir est préservé, j'ai apprécié cette fin ouverte malgré toutes les difficultés vécues par les personnages du livre.
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❤️❤️❤️
Amis lecteurs, ce livre c'est mon premier gros coup de coeur de cette rentrée littéraire ! ❤️❤️❤️
Pour avoir lu plusieurs romans de Grégoire Delacourt, je trouve cet auteur assez inégal dans ses écrits. Certains m'ont ennuyée tandis que d'autres m'ont ravie et en ce qui concerne ce dernier «  un jour viendra couleur d'orange » je peux vous dire que j'ai savouré chacune de ses tournures de phrases, chacun de ses mots.

le roman démarre sur fond de lutte sociale lorsque Pierre, agent de sécurité chez Auchan, rejoint ses copains sur un rond-point de sa ville, tous revêtus d'un gilet jaune.
Pendant ce temps, Louise son épouse, prend la relève au service des soins palliatifs de l'hôpital où elle travaille.
Ensemble, ils ont eu un enfant prénommé Geoffroy, un petit garçon différent, sujet au harcèlement scolaire.
Mais heureusement il y a Djamila, de deux ans son aînée qui s'éprend de sa différence en retrouvant auprès de lui un peu de quiétude, elle qui tous les jours, subit la convoitise mal placée des hommes de la cité dans laquelle elle vit.
Et c'est dans une cabane au fond des bois, que les deux enfants se retrouvent chaque jour, loin du tumulte de la ville et à la soustraction du monde des adultes, sous l'oeil bienveillant d'Hagop l'arménien, ermite forestier.
Par alternance de chapitre, chacun d'eux étant introduit par une couleur, l'auteur nous emmène à suivre le quotidien de chaque personnage et tour à tour, nous embarquons avec Pierre, Louise, Geoffroy et Djamila.
La construction est divinement bien maîtrisée et l'écriture sublime !
Divers thèmes sont abordés dans ce roman comme la précarité, les luttes sociales, le droit de mourir dans la dignité, l'exclusion, la religion mais aussi et surtout l'amour, le don de soi, la bienveillance et la liberté.
Un livre que j'ai dévoré en deux nuits, me laissant pour seul regret celui de l'avoir déjà fini.
Paru le 19 août aux éditions Grasset.
Courez en librairie vous procurer ce livre lumineux aux couleurs de l'arc en ciel ❤️
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RIEN QUE POUR LE STYLE
Je me surprends moi-même à mettre 4 étoiles à la sortie de cette lecture... je n'ai pas du tout aimé ce livre... ni ses personnages, ni son atmosphère lourde et parfois empruntée d'un misérabilisme très partisan....
... et pourtant le style !
L'écriture m'a attrapé au vol. le rythme et les phrases sont une musique d'une qualité rare.
Un immense moment de poésie.
Dommage que le reste m'ait laissé de marbre, sans avoir jamais pu briser la glace avec un sujet difficile, imposé lourdement entre quelques belles lueurs.
Dommage pour toute cette surenchère social-réaliste.
Parfois la poésie se suffit à elle même pour nous emporter.
Ici, il me semble que cela aurait été le cas.
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Préambule décourageant et je m'attendais pas du tout à ces premiers propos! Quelle idée de faire cette préface je me suis dit... Voici des excuses? des justifications de l'auteur? le ton était donné, avec un sourire sur la fin, mais quand même, remarques bien senties qui ne m'ont pas mises à l'aise.
Ça marche quand même puisque je lis tout!
La préface prévient bien que je vais lire un roman sur l'amour. Et non pas un roman de gilets jaunes. Malheureusement c' est pourtant bien ce que je ressens un bon tiers de livre. Livre sur une histoire d'amour… oui on peut dire ça aussi. Si on m'oriente à regarder par là / Si la préface me prévient.
Des personnages que je trouve grossiers, c'est à dire mal dégrossis, peints dans les grandes largeurs, vite remplis avec des grandes lignes (l'infirmière dévouée, le mari alcoolo désabusé et vulgairement méchant, le fils autiste, la jolie musulmane.) le tout avec des faits insolents. Des faits et des phrases arrogantes, des partis pris clivants. Des tombés dans l'excès agaçants à lire. Jusqu'à la fin, c'est de l'extrême. J'en croyais pas mes yeux, mais en même temps le roman n'est il pas ce lieu de fiction où chacun est libre d'y mettre ce qu'il veut?
Je suis allée jusqu'au bout parce qu' il n'est pas bien épais et puis je me suis laissée guider par des voix aimantes pour le lire…Je me suis prise à vouloir savoir comment tout ça allait poursuivre et finir. L'écriture est bien menée c'est vrai, on a du rebondissement, des mea culpa qui ne marchent pas, des virages annoncés qui sont très glissants. Comment on peut s'en sortir après avoir écrit ce passage là? Comment on en vient à penser que la matière qu'on a sous la main servira à écrire un roman?
Donc un livre qui se laisse lire, mais un contenu qui m'a trop laissée perplexe quant à la moralité de l'auteur. Et ce n'est bien sûr que mon avis.
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Une lecture quelque peu mitigée.
Geoffroy et Djamila m'ont touchée et émue, deux jeunes adolescents victimes de la différence et de l'intolérance.
Pierre et Louise, un couple à la dérive.
Pierre prend un chemin qui m'est incompréhensible et me laisse perplexe.
Louise s'éloigne de Pierre, trouve refuge dans un amour éphémère, singulier et intense. S'en relèvera-t-elle ?
Et puis les personnages secondaires.
Chacun évolue dans une société en pleine crise sociale.
Geoffroy et Djamila, vivent un amour puissant et hors norme, dans leur bulle, loin de tous, mais perturbés par le regard des autres.
Pierre agit spontanément, "ses tripes" parlent pour lui. Il agit sans réfléchir, et parfois avec violence.
Louise reste calme et effacée face à son mari. Elle se tait puis trouve un autre chemin, un parcours de vie plus tendre et serein, l'espace d'un instant. Une parenthèse enchantée.

Une fresque sociale haute en couleurs et en chiffres, avec des nuances tantôt émouvantes, tantôt agaçantes.
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Ça faisait déjà un moment que je voulais lire ce roman de Grégoire Delacourt. Contre toute attente j'ai été un peu déçue... Pour moi, trop d'histoires se mélangent.. Les gilets jaunes, l'autisme, le racisme, la radicalisation.. Tout ça sur un fond poétique.. Je me suis un peu perdue dans tout ça et un peu ennuyée par moment..
Pourtant, l'histoire d'amour de Djamila et Geoffroy est magnifique, elle est en effet pleine de délicatesse. Mais à mon sens, elle aurait pu à elle seule constituer la trame du livre. Idem pour les revendications des gilets jaunes, la précarité, le chômage.. Mais le mélange des deux m'a laissé perplexe..
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Un monde de couleur vu par un autiste …

Une magnifique histoire d'amour d'adolescents Geoffroy de 13 ans et de Djamilla 15 ans. Elle sera la seule pouvant le toucher et saisir sa sensibilité. Plongé dans ses calculs, il aime sa mère infirmière dans un hôpital au soins palliatifs et un rejet sur un père taiseux de la vie où les ronds points des gilets jaunes sont devenus ses nouveaux rdv de semaine.

Sur un fond social très lourd, cet auteur a une parfaite maîtrise des relations humaines. Nous parcourons les pages de ces destins tragiques et heureux avec nonchalance et désarroi… c'est une description très réaliste de notre vie actuelle ou l'on arrive toujours pas à sortir de ses méandres, passif et combatif.

Une magnifique histoire teintée d'espoir, mais avec beaucoup de souffrance.

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J'ai découvert ce "roman" de Grégoire Delacourt grâce à une amie qui me l'a prêté en se gardant bien de tout commentaire, et je l'en remercie.
J'ai découvert au fil des pages des émotions, des colères, des tranches de vie et d'amour qui ont su me toucher aux larmes.
Grégoire Delacourt entre dans les quotidiens et le coeur des femmes et des hommes avec une infinie délicatesse. Il ne juge pas, il offre au lecteur un écrit actuel, humain, réaliste et profondément aimant.
Je n'en dirai pas plus car cela se découvre, se lit, et s'offre à lire mais , très honnêtement, si l'on m'avait annoncé le sujet du livre, je ne l'aurais sans doute pas appréhendé de la même façon.
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Magnifique plume de cet auteur que j'ai découvert grâce à l'opération masse critique de Babelio, aux éditions Grasset et audiolib que je remercie chaleureusement.
Chaque phrase est belle, poétique, touche au coeur. Certains chapitres m'ont donné les larmes aux yeux, ceux qui relatent l'urgence de vivre, celle de garder la puissance de l'enfance, de ne jamais perdre le fil de la vie.
J'ai été plus touchée par la multitude de phrases magnifiques du livre que par le fil de l'histoire en lui même. J'ai surtout été touchée par le personnage de Geoffroy.
Un vrai plaisir de lecture. Pour ma part une première expérience de lecture audio, qui donne une autre incarnation au livre que celle de sa voix intérieure. Les mots sont alors plus théâtraux, dansent avec un ton, mais cela offre une relation moins intime avec le texte, j'ai trouvé.
En résumé, je recommande vivement cette lecture pour la beauté du texte de Grégoire Delacourt, la beauté des pensées et réflexions, de véritables pépites de sensibilité.
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C'est au travers d'une famille à première vue banale que le lecteur va s'immiscer dans la société d'aujourd'hui.

Cette famille est composée de Pierre, le mari, licencié d'une entreprise, il n'a pu retrouver "qu'un" emploi de vigile à mi-temps dans un hypermarché.

Louise, l'épouse, infirmière à l'hôpital général de la ville au service des soins palliatifs. Elle accompagne des patients de tout âge en fin de vie. Souvent, cela ne dure que quelques jours.

Et puis, Geoffroy, le fils de 13 ans : autiste qui a une mémoire extraordinaire et donc une masse de connaissances puisées dans les livres. Mais il refuse d'être touché et il a besoin de pratiquer compulsivement certains rituels pour se rassurer. Il associe nombre d'événements, de choses aux couleurs de l'arc-en-ciel. Il est rejeté par les autres de son âge sauf par Djamila.

Des protagonistes extérieurs :
Djamila, 15 ans, jeune Kabyle menacée par ses propres frères. Elle doit se plier à leur volonté de vivre comme le veut leur religion : port du voile et emprisonnement familial.
Ils sont les parias de l'école.

Enfin il y a aussi Hagop, un homme des bois solitaire et généreux, arménien ayant échappé au génocide qui sait écouter, entendre et protéger les deux jeunes.

Pierre va rejoindre les Gilets jaunes avec sa maîtresse pour prendre sa revanche sur la vie : sociale (licenciement, sentiment d'être oublié par la société...) et familiale : le handicap de son fils (il est en colère contre la réalité qui a anéanti son espoir d'enfant "parfait").

Le couple se délite donc dans cette morosité ambiante.

Malgré tout, Louise maintient sa tête hors de l'eau notamment grâce à l'un de ses patients auquel elle s'attache plus que ce ne permet la déontologie.

Grégoire Delacourt nous invite à découvrir une fresque actuelle de notre société, en manque de repères, soumise à des diktats venus d'on ne sait où, rejetant ceux qui n'entrent pas dans le moule. On y découvre cependant beaucoup d'humanité, d'empathie et de délicatesse mais aussi de la poésie. Rien que le titre déjà , emprunté à Aragon : "Un jour viendra, couleur d'orange" nous donne à imaginer beaucoup de choses.
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