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3,81

sur 127 notes
Il y a bien longtemps j'ai lu La relieuse du gué d'Anne Delaflotte Mehdevi que j'avais apprécié. J'ai donc emprunté il y a peu le portefeuille rouge qui semblait être une suite et qui m'avait échappé puisque sorti en 2015. Je m'y suis donc plongée et ce fut une excellente surprise. Je rassure les potentiels lecteurs, ce livre peut être lu sans problèmes même si l'on n'a pas lu le premier opus. Nous retrouvons Mathilde installée installée dans son petit village du Sud-Ouest entourée de ses amis fidèles. La visite d'une troublante femme vient perturber sa routine réconfortante. Elle exerce toujours avec passion son métier de relieuse. Et voilà que cette étrange visiteuse vient lui proposer de la seconder pour certaines tâches dans la reliure du premier folio de Shakespeare. A partir de là commence un face à face mortifère et dangereux entre ces deux femmes qui donnent tout à leur art. Avec une plume fluide l'auteur entraîne le lecteur dans une enquête passionnante pleine de rebondissements. Nous déambulons dans le milieu des prestigieuses maisons de ventes aux enchères des oeuvres d'art, dans un château anglais propriété d'un lord britannique nous suivons avec passion l'enquête de Mathilde qui par hasard tombe sur un carnet qui risque lui aussi d'être fort précieux. Est-ce que ce carnet est ce qu'il paraît être ? Bref l'héroïne va être entraînée bien plus loin que ce qu'elle avait prévu et va peut-être remettre en question les choix qui avaient été les siens. Donc si vous aimez les livres, la reliure, les manuscrits précieux les oeuvres d'art le ventes aux enchères les enquêtes bien troussées et originales et les personnages hors de sentiers battus ce livre est fait pour vous.
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Mathilde est relieuse.
Un métier précis, ancien, solitaire.
Sollicitée par une sommité du milieu, elle participe à la restauration du 234ème 1er folio de Shakespeare, une rareté chinée sur une brocante.
Sa consoeur, certes très douée dans son art, est méchamment arrogante, complètement barrée mais surtout, très mal dans sa peau.

Le récit est presque mené comme une intrigue à suspense.
J'ai beaucoup aimé la plongée dans cet univers artisanal tout en textures, couleurs, peaux, papiers, minutie et créativité.
Tout comme j'ai apprécié ce petit village de France aux commerçants, voisins, amis solidaires.

Un peu moins le final façon thriller, même si le dénouement est plutôt logique.
Très agréable à lire.
Une jolie découverte.
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J'avais laissé Mathilde revenir à la quiétude de son atelier de reliure près du gué. Après toutes les aventures qui l'avaient conduite à restaurer un livre mystérieux, exhumer des ruines antiques et rencontrer fugacement l'amour, là voilà qui coule des jours paisibles au voisinage de ses amis. Tout est calme et tranquille jusqu'à ce qu'une célèbre relieuse, insupportable, arrogante, pédante et étrangement attachante rentre dans la boutique et exige que la jeune femme l'assiste dans une mission de restauration secrète. Rien moins qu'une des toutes premières éditions de Shakespeare à laquelle elle veut offrir une reliure digne de sa rareté avant de la mettre en vente en Angleterre. Mathilde, elle, aura la charge de restaurer le papier.

Bien sûr, la jeune femme accepte. Elle part pour quelques jours dans l'atelier d'Astride Malinger, la consoeur relieuse donc, à quelques kilomètres de là. de nouvelles rencontres, une étrange et captivante découverte, un mystérieux passé, de nouvelles amours, tout va pouvoir se mettre en place pour accompagner le lecteur dans une charmante enquête littéraire et provinciale.

J'ai pris plaisir à retrouver le personnage de Mathilde, son petit monde de livres et le pittoresque du décor qui l'entoure. Bien sûr, il ne faut pas chercher beaucoup de réalisme dans ces aventures. Et cet épisode n'aura pas le charme profond, habité de vents et d'irrationnel qu'avait pris la Relieuse du gué. C'est la suite d'un succès et cela se sent. Mais si on ne fait pas la fine bouche, si on passe outre quelques ficelles un peu faciles, on peut aimer le personnage d'Astride, sorte de misérable Cruella au destin pathétique. On peut s'amuser du voyage en Angleterre et de la manière dont l'histoire de Shakespeare vient habiter celle de Mathilde. Et trouver tout à fait agréable de voguer ainsi au travers des livres et des siècles, portés par le talent à raconter les histoires, la joie de les écouter.
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C'est l'histoire de Mathilde qui exerce en tant que restauratrice de livres anciens.
Elle va travailler pour Astride Mahlinger, une femme très mystérieuse et même effrayante du point de vue de Mathilde.
Mathilde s'intéresse aux ouvrages anciens, aux objets d'art et à la littérature.
En effet, elle aime Shakespeare et Cyrano de Bergerac.
Mon avis : il faut dépasser les 10 - 20 premières pages qui peuvent éventuellement faire douter le lecteur mais dès que Mathilde commence son emploi, je trouve que la tension, le suspense vont crescendo jusqu'à la dernière ligne du livre.
C'est un excellent page-turner, très bien écrit.
C'est un thriller et le mystère est là, le lecteur est comme Mathilde, il se pose plein de questions jusqu'aux révélations finales.
C'est la suite de "la relieuse du Gué", je l'ignorais, mais franchement ça peut très bien se lire de façon indépendante.
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Thriller chez les relieurs ! Relieuses plutôt car les 2 héroïnes Astrid et Mathilde exercent ce métier avec talent dans de petites villes du sud-ouest. La 1ère, mystérieuse, tourmentée, méchante (?) et solitaire, vient engager la seconde, gentille, confiante et entourée d'amis, pour l'aider à restaurer et relier un mystérieux « Folio », vieux livre sans couverture qui semble être de très grande valeur car attribuable à Shakespeare, qu'elle a acheté dans un vide grenier en compagnie d'un autre ensemble de textes manuscrits rassemblés dans un Portefeuille Rouge, sans intérêt à ses yeux mais acquis quand même pour faire diversion auprès de vendeurs naïfs.
La cohabitation de travail se passe tout de suite mal à cause des sautes d'humeur d'Astrid, jalouse de tout et inquiétante dans ses réactions et se termine par un conflit mesquin au moment du paiement du salaire prévu. Mathilde s'en va, soulagée de cette séparation, payée finalement non pas en argent mais en nature avec ce mystérieux Portefeuille Rouge qu'elle a parcouru et qui lui semble plus digne d'intérêt que ne le pensait Astrid.
Les faits lui donneront raison, puisqu'un minutieux travail de recherches et d'enquête la conduira jusqu'en Angleterre pour découvrir, à sa grande surprise, que ces documents ont une valeur bien supérieure au folio de Shakespeare ! Cette quête lui permettra de retrouver l'amour avec l'expert en documents anciens Axel, mais provoquera surtout la haine d'Astrid qui, pensant s'être fait berner par la naïve Mathilde qu'elle croyait dominer, la harcèlera et la menacera de sa vengeance. Y arrivera-t-elle ? Vous le saurez en lisant ce roman original, qui nous en apprends beaucoup sur le monde des relieurs, sur la vie des petites villes de province et... sur celle de Shakespeare, vraie ou imaginée. L'auteur a peut-être un peu tendance à forcer le sentiment d'angoisse de Mathilde face à Astrid pour créer le suspens, mais l'ensemble se lit néanmoins avec grand plaisir jusqu'au bout !
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La suite de "La relieuse du gué" est toute aussi bien écrite que le premier roman de l'autrice : précision et délicatesse dans les mots employés, que ce soit pour parler des amis ou de l'amour de Mathilde - oui dans cet opus, la relieuse est très amoureuse ! - des livres, des maisons et des paysages.

Nous retrouvons notre relieuse installée dans l'atelier de son petit village de Montlaudun ; un matin, Astride Malinger, une femme très belle mais distante et dédaigneuse se présente :
" D'emblée cette femme en costume pantalon-veste glacial me parut terriblement séduisante, troublante même quand, passant le seuil de mon atelier, elle replaça avec infiniment de grâce, autour de son cou, les plis d'un foulard soyeux cuivre et parme... Grande, mince, cheveux poivre et sel retenus en catogan, peau de lait, le nez long, fin, elle traversa l'atelier en quelques enjambées martiales. (p 11)

Cette personne, très connue dans le monde des relieurs doreurs, cherche pour une belle trouvaille qu'elle a faite - rien de moins qu'un Premier Folio de Shakespeare de 1623 - un relieur qui sait restaurer le papier de manuscrits anciens ; c'est le cas de Mathilde, qui va donc se retrouver quelque peu "coincée" à Royssac avec Mme Malinger et ses molosses pendant une semaine de travail, et l'obligation de garder le secret.
L'acquisition du manuscrit de Shakespeare était accompagnée de celle d'un portefeuille rouge qui reviendra à Mathilde dans des circonstances assez hasardeuses ; mais dans ce portefeuille, il y a encore mieux qu'un Premier Folio de Shakespeare...

Plusieurs personnages gravitent autour de ces deux femmes : M. Billion le cousin de la quincaillière qui va loger Mathilde à Royssac, William Shakespeare bien sûr, tous les artisans de Montlaudun, et même Cyrano de Bergerac...

Le suspens monte au fil des pages, comment une femme comme Astride pourra-t-elle supporter que la jeune Mathilde soit plus performante ou ait eu plus de chance qu'elle ?
Perversité, folie ou Mathilde imagine-t-elle des choses ? À découvrir...

Lien : https://www.les2bouquineuses..
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Anne Delaflotte s'est clairement fait plaisir avec ce livre. le personnage principal possède de sacrées ressemblances avec l'autrice. Carrière dans la diplomatie, et reconversion en tant que relieur. Ce sont deux points majeurs du livre et de la vie d'Anne Delaflotte.

Elle va élaborer une sorte de confrontation entre une jeune relieur (elle n'utilise jamais le féminin dans le roman) et une relieur-doreur bien établie, traînant un lourd passé. Dans ce passé, quelques soupçons d'influences sombres ayant conduit à la mort de son mentor, et autres extorsions de documents rares.

D'ailleurs, la collaboration entre ces deux femmes va prendre place autour d'un Premier Folio de Shakespeare. On en recense encore 233 au monde, à partir des 1000 qui ont été imprimés à l'origine. Shakespeare, c'est un personnage autour duquel les historiens de l'art s'écharpent gaiement. Prête-nom, nom d'emprunt, etc. on considère souvent que Shakespeare n'a pas existé...

Anne Delaflotte va donc développer une intrigue à partir de ce Premier Folio et d'autres pages manuscrites que la jeune relieur va finir par posséder.

L'intrigue fait assez vite flop. Et si le style de l'autrice est plaisant, on ne va quand même pas très loin dans l'étude des caractères. On est davantage dans une romance qui ne dit pas son nom que dans un thriller psychologique. Qui trop embrasse mal étreint, dit-on. Et c'est sans doute le cas ici. Romance, thriller, roman historique, on hésite... et c'est bien là le malheur.
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Je suis un peu ennuyée pour écrire une petite critique : je n'ai pas aimé ce roman.
Il y est question de reliure et de relieuses.
Seuls passages intéressants ceux concernant le travail de la reliure. Mathilde, la narratrice est relieuse.(elle a été, je crois, le personnage principal d'un précédent ouvrage : la Relieuse du gué).

L'histoire : peu crédible. Trouvés par Astrid dans une brocante un premier folio de Shakespeare, mais aussi et surtout, classé dans le portefeuille rouge, le journal écrit entre 1594 et 1632 par un certain John dans lequel il parle de sa relation avec Shakespeare.
Le sujet : la restauration et la reliure de ces deux documents exceptionnels et les relations difficiles entre les deux relieuses.
les personnages : A l'exception de la relieuse Astrid Malinger, ils sont tous "beaux et gentils".


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ce roman est la suite de la relieuse du gué, mais je ne le savais pas. le fait de ne pas avoir lu le titre précédent n'est pas gênant, je me suis seulement parfois demandé pourquoi certaines relations entre les personnages n'étaient pas davantage explicitées et semblaient aller de soi.
Dans ce volume, on retrouve, ou on rencontre, Mathilde, qui exerce avec talent la profession de relieuse d'art, tout comme d'ailleurs l'auteure du roman. C'est l'occasion pour un lecteur novice de découvrir cet art peu connu. Retirée à la campagne dans son atelier du gué, elle fait la rencontre d'Astride Malinger, qui est, elle, "relieur-doreur" et pour qui une relieuse est une machine agricole. Deux personnages féminins, de même profession, mais que tout oppose. L'une est "gentillette", voire "naïve", et l'autre, froide et autoritaire. L'une entourée d'amis, l'autre de deux molosses. Pourtant, la qualité du travail de chacune les rapproche pour restaurer un livre qui semble être un authentique et non répertorié "Premier Folio", nom donné à la première éditions des oeuvres complètes de Shakespeare. Mais ce folio n'est pas la seule découverte de Mathilde dans l'atelier d'Astride et elle risque bien de s'attirer sans le vouloir la haine féroce de la "relieur-doreur".
Ce roman se lit vite et facilement. le lecteur se laisse prendre à l'histoire et les pages semblent se tourner toutes seules pour nous faire découvrir l'univers des deux protagonistes et le mon de de la reliure d'art. le suspens, les voyages, géographiques et historiques rythment l'ensemble et on suit avec plaisir l'enquête menée par Mathilde sur le mystérieux contenu du "portefeuille rouge".
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Mathilde Berger est relieuse à Montlaudun, une petite ville de Dordogne à environ 2h de Bordeaux. Son travail consiste à restaurer les vieux livres mais aussi à (re)faire de belles reliures.
Un soir d'automne, une femme du nom de Astride Malinger se présente à son atelier. Elle est relieuse doreuse et son atelier est à Royssac. Elle lui propose de travailler à ses côtés à la restauration d'un exemplaire du Premier Folio de Shakespeare. Mathilde accepte ce travail et s'engage à ne pas en parler. Elle va découvrir que Astride Malinger a acquis en même que le Premier Folio, un petit portefeuille rouge contenant des feuillets manuscrits. 
Cette collaboration n'est pas aisée pour Mathilde qui n'accroche pas avec Astride Malinger, femme de caractère, mystérieuse, captivante mais avec un aura malveillant. Elle ira tout de même au bout du travail demandé et quand le jour arrive enfin, elle est soulagée de rentrer chez elle et de retrouver son atelier.
Mais ce retour va être le début de grandes émotions pour Mathilde qui suite à ce travail va faire des recherches sur l'histoire de Shakespeare. Recherches qui vont la confronter à Astride Malinger mais aussi lui ouvrir des horizons auxquels elle ne s'attendait pas.

Outre le fait que ce roman parle de vieux livres, j'ai aimé l'atmosphère, les odeurs, les textures qu'il dégage et je me vois bien arpenter les rues de ces villages de Dordogne mais aussi m'arrêter chez un artisan relieur pour découvrir le beauté de ce métier et l'amour des livres qui en découle mais aussi qui nous informe sur la richesse de ce métier qui donne toute sa valeur aux livres. 
J'ai aussi aimé la relation entre artisan et notamment celle avec le boulanger qui a flatté mes narines avec son bon pain.
Seul bémol si l'intrigue tient relativement bien la route, on s'attend à des rebondissements, des entourloupes qui ne viennent pas sauf peut-être sur la toute fin. On comprend vite que ce sont les émotions de Mathilde, émotions en dents de scie, qui font le rythme du livre.

C'est un livre qui mérite d'être découvert et que je conseille.
Lien : https://quandsylit.over-blog..
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