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Citations sur La femme parfaite (131)

La mère d’un enfant autiste sait que les sentiments qu’elle éprouve pour lui ne seront jamais réciproques. Son enfant ne lui dira jamais Je t’aime, jamais il ne lui fera un dessin pour la fête des Mères, jamais il ne rentrera à la maison pour lui présenter fièrement une maquette réalisée à l’école, une petite amie, une fiancée ou un nouveau-né. Jamais il ne te racontera sa journée ni ne te confiera ses plus grandes peurs.

Il aura toujours besoin de toi, plus que n’importe quel autre enfant, parce qu’il est incapable de livrer bataille seul. Il a besoin de toi pour ne pas être écrasé par le monde. Il a besoin que tu sois son interprète, sa protectrice, son garde du corps, son avocate. Il a besoin que tu y réfléchisses à deux fois avant de mettre en marche l’aspirateur, le micro-ondes, le sèche-cheveux ou tout ce qui peut le faire souffrir.
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Pour la première fois depuis que Tim t’a ramenée à la maison, tu ressens cette joie indissociable de l’amour ; la joie unique que provoque le plaisir d’être avec une personne en particulier, celle à qui on fait confiance pour protéger ce bonheur, au prix de sa vie. Je t’aime, penses-tu, extatique. Je t’aime, Tim. Et même si les mots qui sortent de ta bouche alors que tu dégringoles dans le vide ressemblent à un cri d’exultation et de plaisir, tu sais, en voyant son large sourire, qu’il comprend.
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Quand il fait froid, tu grelottes, et quand il fait chaud, tu dois ôter un vêtement. Le soir, tu vas te coucher dans une chambre d’amis, afin de ne pas déranger Tim, et tu dors, ou plus exactement tu passes en mode faible consommation, pendant lequel tu recharges tes batteries et télécharges d’autres souvenirs. Ce sont les meilleurs moments. Curieusement, tes rêves semblent infiniment plus riches que le monde éveillé.
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Tim Scott était, ou serait bientôt, à l’intelligence artificielle ce que Bill Gates était aux ordinateurs, Steve Jobs aux smartphones et Elon Musk aux voitures électriques. On l’idolâtrait, on le craignait. Même ceux qui n’avaient pas réussi à suivre et dont on avait dû se séparer le respectaient. Et ils étaient nombreux. Scott Robotics n’était pas qu’une entreprise. C’était une mission, un Blitzkrieg dans une guerre de marché qui allait façonner l’avenir de l’humanité, et Tim était moins un P-DG qu’un commandant en chef qui menait l’assaut en première ligne, notre Alexandre le Grand. Son physique dégingandé, ses pommettes de rock star et son ricanement idiot ne parvenaient pas à masquer sa détermination d’acier, une détermination qu’il exigeait de chacun de nous en retour. Les journées de vingt heures étaient la règle plus que l’exception. Les jeunes diplômés de Stanford qu’il recrutait habituellement se sentaient valorisés, et non pas exploités, par cette éthique professionnelle démente. (À cet égard, ses entretiens d’embauche étaient devenus légendaires. On vous faisait entrer dans son bureau vitré, où il était occupé à envoyer des mails, et vous attendiez patiemment qu’il vous dise – sans lever les yeux – « Je t’écoute ». À vous, alors, d’expliquer pourquoi vous vouliez travailler dans sa société.
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Ses créations étaient belles, étranges et ludiques, et si elles ne recelaient aucune signification, aucun message aisément compréhensibles, elles exerçaient une sorte de fonction, malgré tout : elles exprimaient quelque chose, même si on ne parvenait pas à le traduire en mots.

Mais quel rapport avec nous ? On était des ingénieurs, des mathématiciens, des codeurs, on mettait au point des mannequins intelligents, des shopbots, destinés à des boutiques de vêtements haut de gamme. Une idée géniale de Tim, qui avait engrangé presque quatre-vingts millions de dollars de financement au cours de ces trois dernières années. Quel besoin avait-on d’engager une artiste ? On l’ignorait. Mais on avait appris depuis longtemps à ne pas remettre en cause les décisions de Tim.
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Alors que tu es allongée dans ton lit, une citation te vient à l’esprit. Il n’y a certainement rien de plus beau pour soi-même que d’éduquer une jeune personne ; une fille de dix-huit ou vingt ans est aussi malléable que de la cire. Qui a dit ça ? Tu attends et, bien entendu, la réponse finit par arriver. Clac. Adolf Hitler.
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" Tu veux dire que ...je vais mourir ?
- Disons que tu n'auras plus l'impression d'être vivante."
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Un jour, par exemple, elle mentionna que Tim préférait ne pas éjaculer.
- C'est un truc tantrique. Les athlètes font pareil. Il prétend que ça permet de conserver de l'énergie pour le travail.
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- Les gens ne choisissent pas de tomber amoureux .Je n'ai pas choisi, Abbie. Je vous aime.
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Quand un enfant meurt, c'est une tragédie aux yeux du monde entier. Les parents sont accablés par le chagrin, mais le chagrin peut s'estomper, tôt ou tard. Le syndrome de Heller, lui, prend votre enfant et le remplace par un inconnu, un zombie brisé qui bave et qui habite son corps. D'une certaine manière, c'est pire que la mort. Car vous continuez à aimer cet inconnu, tout en portant le deuil de l'adorable petite personne que vous avez perdue.
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