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EAN : 9782863748770
400 pages
Mazarine (13/09/2023)
4.24/5   189 notes
Résumé :
Un matin, Miles Lambert et sa femme Lucy se présentent chez Pete Riley pour lui annoncer que leurs enfants auraient été échangés à la naissance. Il serait ainsi le père de David, et non de Theo. Une fois le choc passé, ils décident de ne rien dire aux enfants, mais la situation est de plus en plus intenable.
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Imaginez que deux ans après la naissance de votre premier enfant, un jour, deux personnes frappent à la porte pour vous annoncer que votre petit-garçon et le leur, ont été échangés à la naissance...
Imaginez que votre enfant deux ans après ce séjour en néo-nat', soit en parfaite santé, mais pas le leur, qui gardera toute sa vie des séquelles, un léger handicap. Imaginez que l'autre père aime gagner, toujours être le plus fort...
Oh, c'est sûr , au départ, vous avez proposé une solution à l'amiable, les quatre parents devant bien s'entendre, et passer du temps ensemble. Mais imaginez, qu'avec le temps, justement, vous vous rendiez compte que l'autre père, n'est pas aussi correct que vous, aussi "bonne pâte"... Une enquête s'ouvre pour connaître le responsable, de cet échange, et certains ne pourraient jamais s'en remettre...


Si j'ai été happée dés le début par le sujet, si j'ai été édifiée par le traitement que réservent les services sociaux aux parents, la fin m'a parue un peu trop énorme pour être avalée, mais je l'ai avalée en tournant les pages avec grand plaisir !
Dés le départ, on se rend compte que les deux couples de parents ne sont pas égaux. Plus riche, plus armé, plus procédurier, plus retors... Et l'on a envie de crier à ce pauvre papa qui vient d'apprendre que son Theo n'est plus SON Theo, méfie-toi... le suspens monte. Les fils ressemblent à leurs parents d'origine, l'un d'eux a même son caractère alors qu'il a été élevé par la crème des papas . Et nous avons donc, une réflexion intéressante sur l'inné et l'acquis.
Puis la machine se met en branle ( police , services sociaux ) et là, le lecteur qui est parent lui-même, peut se demander ce que les services sociaux auraient pensé de son éducation, de ses faiblesses. Tout est passé au crible et tout est suspicieux, tout peut être interprêté à charge. ( Votre enfant de deux ans mord ou tape un copain de crêche, et c'est vous le père qui lui a appris la violence ; peut-être, même, le battez -vous ? Il s'est fait des bleus au rugby, vous êtes un parent maltraitant...). Cette partie-là, si elle est "flippante" et "énervante" pour le lecteur qui sait , est très réussie, c'est celle que j'ai préférée.

Nul doute que si vous accouchez sous peu, ce roman n'est pas la meilleure recommandation que je puisse vous faire, mais pour tous les autres, sentez-vous libres !



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Durant toute la première partie du roman, je me suis vraiment cru au firmament du thriller psychologique et domestique.
Réflexions pertinentes, émotions saisissantes, suspense implacable, Tu m'appartiens avait tout pour sortir des sentiers battus malgré son sujet en apparence des plus communs : Un échange de bébés effectué à la naissance.
J'adore le titre anglais, Playing Nice, beaucoup moins catégorique et tout en subtilité, mais à la traduction plus hasardeuse ( Jouer la carte de la gentillesse ).

En quoi ce roman aborde-t-il autrement ce sujet d'apparence banale ? Cet échange effectué entre deux prématurés dans une clinique prénatale sera ici révélé aux parents respectifs deux ans après.
Quelle sera alors la meilleure attitude à adopter pour les deux familles ? Quels sentiments ambivalents éprouveront-elles ? Et surtout, pourront-elles prendre ensemble les meilleures décisions possibles ?
Aucune des deux familles ne peut renoncer au fils qu'elles ont élevé jusqu'alors. Mais aucune ne peut désormais ignorer l'existence de leur enfant biologique.
Bien sûr, pour que tout fonctionne au mieux, il va falloir non seulement que les deux couples s'entendent à merveille, mais aussi que les parents au sein de chaque union éprouvent les mêmes désirs.
Et faute de solution satisfaisante et amiable entre ces parents projetés du jour au lendemain dans cette folle réalité, ce sera au juge des affaires familiales de trancher et décider de l'avenir le plus opportun pour ces deux enfants.

Tu m'appartiens, c'est donc l'histoire de ces deux couples qui vont devenir amis parce que c'est la seule option envisageable pour qu'ils puissent s'accorder une petite place auprès de leur garçon de chair et de sang, sans s'immiscer trop en avant dans la vie qu'ils ont commencé à construire, ni dans leur éducation. le compromis, parfois délicat, est le maître-mot de ce partenariat où chacun saura être raisonnable et rester à la place qu'il s'est vu attribuée dans cette inédite famille recomposée.
Du moins, pendant un temps.
Parce que presque inévitablement, viendra un premier point de discorde, puis un autre. Les deux familles n'ont pas la même aisance financière, la même vision de l'éducation, de la politique, ou même du temps qu'ils doivent passer tous ensemble. L'un des pères commence à débarquer un peu trop souvent à l'improviste.
Les désaccords font progressivement monter la tension, et le lecteur devine que le point de non-retour sera bientôt atteint.

JP Delaney dresse un portrait soigné et crédible de quatre adultes très différents, et évoque avec beaucoup d'intelligence la question de l'inné ou de l'acquis.
"Nos enfants tiendront-ils de leurs parts biologiques ou seront-ils façonnés par leur environnement ?"
De nombreuses réflexions sont proposées, apportant souvent un début de réponse et donnant une part supplémentaire de crédibilité et d'humanité aux personnages de Tu m'appartiens.
Un père au foyer a-t-il autant d'atouts et de prédispositions qu'une maman ?
Le lien maternel fusionnel avec le bébé peut-il s'appliquer quand l'enfant n'a pas grandi dans leur ventre ? A l'inverse peut-on davantage parler de lien biologique ?
Est-il légitime, dans cette situation, de se réjouir même un peu de ne pas avoir eu à élever l'enfant le plus diminué ?

Très crédible jusqu'alors, le roman perdra plus tard en finesse quand il s'enfoncera dans le thriller juridique.
D'autant que seule la version d'un couple nous est restituée, ce qui nous donne donc un angle unilatéral de la situation qui aurait parfois gagnée à être un peu plus ambiguë.
Ce n'est pas un tournant inattendu, depuis le début nous avions conscience que la justice allait devoir prendre le relai pour départager les familles qui ne seront jamais parvenues à établir de véritable consensus.
Ce que livre va gagner en machiavélisme se fera au détriment cette fois de son esprit d'analyse. L'auteur veut beaucoup trop en faire et il n'y en avait nul besoin. Tu m'appartiens reste prenant, mais c'est désormais le divertissement qui nous tient encore en haleine plus que le drame humain.

Avec son précédent roman, La femme parfaite, JP Delaney avait écrit un thriller psychologique mâtiné de science-fiction, qui sortait complètement des sentiers battus. Hélas, la robotique et l'intelligence artificielle ne laissaient pas suffisamment le champ libre aux émotions pour se déployer.
En partant cette fois sur un thème pourtant vu et revu, usé jusqu'à la corde par littérature et le cinéma, l'auteur britannique fait plus que tirer son épingle du jeu en s'attardant sur ce que des parents sont prêts à faire lorsqu'ils découvrent que l'enfant qu'ils élèvent n'est pas leur fils biologique. Quels compromis accepter ou pas pour faire entrer dans leur vie ces liens du sang sans renoncer à ceux construits avec le coeur ? de quel côté se situe la loi si les adultes ne parviennent pas à trouver une solution harmonieuse ?
Dans un second temps, tous les coups seront permis pour récupérer ce garçon qu'ils ignoraient avoir, et je regrette seulement que l'auteur ait intégré à son récit une caricature manichéenne qui n'était pas nécessaire, bien au contraire, pour dévoiler toute la bassesse et la noirceur de certains êtres humains.
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Bonjour,
Voici « Tu nous appartiens »de J.P. Delaney J'ai adoré ce thriller psychologique captivant, au rythme soutenu et qui nous met sous tension permanente. Nous suivons un couple qui apprend que leur fils de 2 ans a été échangé à la naissance avec un autre bébé. Une annonce bouleversante qui va avoir des répercussions terrifiantes. Les personnages sont parfaitement décrits, leur psychologie finement analysée, certains se révèlent attachants avec leurs défauts et leurs faiblesses, d'autres se montrent absolument détestables. L'auteur m'a séduite avec sa plume percutante et incisive et son twist final fort bien maîtrisé. Il diffuse avec brio une ambiance légère et bienveillante qui dégénère rapidement en atmosphère étouffante, angoissante et anxiogène. Soyez prêt à ressentir les effets d'un engrenage monstrueux et la pression d'un étau terrible dans lequel se débattent nos protagonistes principaux. Un excellent moment de lecture!
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ADDICTIF, encore une fois

Je m'explique: il s'agit du deuxième roman que je lis de cet auteur, après La fille d'avant, et je me rends compte que j'avais employé ce même mot: ADDICTIF. On tourne les pages sans s'en rendre compte, on veut connaître la fin à tout prix. Pour autant, dans mon souvenir, la précédent roman m'avait quand même davantage accrochée que celui-ci que j'ai trouvé pour le coup un peu moins tarabiscoté. Et moi, quand il s'agit de thrillers psychologiques, j'aime que mon esprit soit mis sens dessus-dessous.

Mais de quoi est-il question ici?
Imaginez, vous êtes parents d'un petit garçon depuis deux ans. Tout va bien alors que le démarrage n'a pas été facile puisqu'il est né prématuré et a dû passer ses premières semaines dans une unité spéciale, sans savoir s'il aurait des séquelles, voire s'il survivrait.
Imaginez, on vient sonner à votre porte et on vous annonce que vous n'êtes pas les parents biologiques de votre enfant car il a été échangé avec un autre.
Imaginez, vous rencontrez les autres parents, qui ont l'air bien sympathiques de prime abord, qui, comme vous, pensent qu'il faut faire au mieux pour les enfants, ne pas les perturber.
Imaginez, vous vous rendez compte que l'autre enfant, votre enfant biologique, ne s'en sort pas aussi bien que l'enfant que vous élevez. Mais les autres parents sont compréhensifs, il faut faire au mieux pour les deux enfants.
Imaginez, surtout, qu'il n'y a pas de législation précise, si ce n'est l'intérêt de l'enfant. Un bébé, on le rend à sa famille biologique. Un enfant de trois ans ou plus, on le laisse dans la famille où il a évolué jusque là. Mais que fait-on pour un enfant de deux ans?

Si vous ouvrez le livre, vous aurez du mal à le refermer avant la fin. Parce que vous voudrez savoir. Pour le coup, le rythme est soutenu, haletant, le suspense bien proportionné, la narration très bien maîtrisée. Pour autant, j'ai quand même trouvé que les personnages manquaient parfois de nuance, notamment Pete, un personnage qu'on aime aimer, mais un peu trop manichéen. En revanche, j'ai beaucoup apprécié le traitement du personnage de Maddie. Je pense aussi que certains thèmes abordés, notamment l'inné et l'acquis, auraient pu être davantage approfondis. Pour le coup, cela manque un peu de délicatesse, j'aurais davantage apprécié de subtilité. Malgré ce bémol, cela reste une lecture très prenante, dans laquelle on s'immerge facilement et totalement, que j'adorerais voir adaptée à l'écran.

En bref, un roman que je conseille aux amateurs, ou pas, de ce genre littéraire.
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Que feriez-vous si 2 ans après la naissance de votre enfant, un homme venait frapper à votre porte, vous disant, preuve à l'appui, qu'il est le père de votre fils et qu'il élève le votre ?

C'est ce qui arrive à Pete et Maddie Riley. Leur fils Théo est né prématurément et il aurait été malencontreusement échangé avec un autre bébé à la naissance. Que s'est-il passé ? Comment ce drame a pu arriver ? Cette nouvelle va bouleverser l'existence des Riley et les plonger petit à petit, sournoisement, dans un tourbillon infernal.

Thriller psychologique qui monte doucement mais efficacement en pression jusqu'au terme. Les personnages sont bien travaillés, bien décrits, le pire côtoie le meilleur de l'Homme. C'est machiavélique, redoutable. On voit resurgir le débat entre l'inné et l'acquis ainsi qu'une grande question qui implique un choix cornélien : que faut-il privilégier ? Les liens du coeur ou du sang ?

L'écriture est fluide, incisive, la construction classique, le rythme soutenu, c'est un page-turner qui nous happe du début à la fin.

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
"Pére au foyer", ça donne l'impression que vous êtes trop paresseux ou trop agoraphobe pour sortir de chez vous et exercer un vrai boulot. Exactement ce que pensent secrétement un certain nombre de personnes.
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Tu sais, dit-il d'un ton lugubre, je n'arrête pas de penser à Salomon et au bébé qu'il voulait faire couper en deux. Si le CAFCASS avait existé à l'époque, ils lui auauraient certainement retiré la garde de ses propres enfants, sous prétexte qu'il avait menacé d'utiliser la violence contre un bébé. Quant à la vraie mère, qui préférait laisser son enfant à l'autre femme plutôt que de le voir mourir, ils auraient rédigé un rapport pour expliquer qu'elle ne l'aimait pas et l'accuser de négligence.
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Greg a décidé de ne pas retourner travailler. Il veut devenir père au foyer.
- C'est courageux. (...)
" En quoi c'est courageux ? Quand une femme arrête de travailler, personne ne dit qu'elle est courageuse."
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Un proverbe dit qu'il faut tout un village pour élever un enfant, moi, je n'avais même pas un cul-de-sac.
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In the Bible, King Solomon was famously faced with a nigh on impossible case. Two women both claimed to be the mother of a baby boy. They’d given birth at roughly the same time, but one child had died. Each was now accusing the other of stealing the live infant. Calling for a sword, Solomon craftily declared there was only one solution: divide the child and give half to each woman. Immediately, one of the women fell to her knees, saying she renounced her claim. She would rather the child was brought up by someone else than see it die as the result of Solomon’s brutal justice. Solomon then ordered that the baby be given to her, as she had proved herself the true mother. Whatever this tells us about standards of transparency and openness in the family courts circa 900 bc – what would Solomon have done if neither woman had cried out, or both did? Carried out his original judgement, presumably – it speaks to an ancient truth: our children mean more to us than we do to ourselves. But what if you are suddenly told that the child you are bringing up – the child you have fed, bathed, played with, taught the letters of the alphabet to, parented for two whole years – isn’t yours? What if you discovered that your child had been mistakenly switched with someone else’s at birth? That is exactly what happened to my partner and me . . .
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