Appréciant les romans de
J. P. Delaney, j'ai eu la chance de recevoir son dernier roman :
La femme parfaite, grâce aux éditions Fayard, via net galley.
Alors qu'elle croit rêver.. Abbie se réveille à l'hôpital et découvre.. que sa vie a été... téléchargée !
L'homme à son chevet prétend qu'il est son mari. Tim est un géant des nouvelles technologies, et le fondateur d'une des startups les plus innovantes de la Silicon Valley.
Il lui dit qu'elle est une artiste talentueuse, la mère dévouée de leur jeune fils – et
la femme parfaite. Cinq ans plus tôt, elle aurait eu un grave accident.
Et donc, cinq ans après sa mort, la jeune femme est ressuscitée sous la forme d'une Intelligence Artificielle !
Abbie est un robot, ce qui est un peu difficile à digérer pour elle qui pense être la vraie Abbie !
Doit-elle croire son époux quand il affirme qu'il veut qu'ils restent ensemble pour toujours ?
Et que lui est-il vraiment arrivé cinq ans plus tôt ?
La femme parfaite est un roman surprenant, et ce de la première à la dernière page. Je suis allée de surprises en surprises avec Abbie et son mari. Ce dernier a une attitude très étrange, il lui demande de rester à la maison le temps qu'elle se réhabitue toutefois il ne lui dit pas pourquoi. Il ne dit pas non plus ce qui est arrivé à la vraie Abbie cinq ans auparavant. L'intelligence Artificielle n'a pas accès à tout sur Internet, comme si le contrôle parental était activé, elle a du mal à comprendre le comportement de Tim, son besoin de contrôle.
En parallèle de la résurrection d'Abby (si je puis dire) nous découvrons la rencontre entre Abby et Tim, comment ce dernier l'a conquise, comment ils ont construits leur relation.. Nous découvrons des zones d'ombre dans le couple, dans le comportement de Tim ou de son épouse. Et puis nous découvrons aussi Danny, leur fils, qui est autiste.
Tout se déroule peu à peu et j'ai beaucoup aimé ce thriller psychologique.
L'histoire est originale, ce n'est pas tous les jours qu'une femme se réveille en apprenant qu'elle est une IE ! Il fallait y penser.
Danny est un petit garçon très touchant, et j'ai trouvé que l'auteur détaillait bien l'autisme, sans en faire trop. Il explique énormément de choses, de façons claires et compréhensives même si on ne connaît pas grand chose à ce handicap (comme c'est mon cas).
J'ai compris à la fin de l'ouvrage pourquoi ; en fait
J.P. Delaney a un fils autiste, c'est pour cela qu'il maîtrise le sujet et ça se sent quand on le lit.
Abby m'a touché, aussi bien la femme qu'elle était que l'IE qu'elle est devenue. D'ailleurs, une question se pose à un moment : est t-elle humaine ou un robot ? Peut t-on lui enlever ses souvenirs et la réinitialiser comme un simple robot ?
Il y a énormément de surprises tout au long de ce roman, jusqu'aux dernières pages.
La femme parfaite est un thriller psychologique réussi et je lui donne quatre étoiles et demie.