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sur 287 notes
J'adore Philippe Delerm , un " sniper " de la langue française, " chasseur " de petites phrases , d'expressions savoureuses que tout le monde utilise au gré des conversations , sortes de " balises " linguistiques s'immiscant malgré nous dans des propos que nous pensions maîtrisés...Aujourd'hui , la cible est vaste : les cons et , plus précisément les " vieux cons " ceux qui , comme moi , ont tout vu , tout connu , savent tout et s'évertuent à éduquer " les petits cons " qui les renvoient dés qu'ils peuvent à une condition qui sera leur dans un avenir si lointain qu'ils le croient ...juste impossible à atteindre . Alors , bienvenue dans le monde des vieux cons , vous savez bien , ceux " qui osent tout , et dont il se dit que c'est à ça qu'on ( ! ) les reconnaît " ....Et les " vieux cons ," s'ils disent beaucoup de " conneries " , puisent dans l'héritage culturel toutes ces expressions dont ils ignorent parfois ...le sens caché. Elles sont 42 et Philippe Delerm va se faire un malin plaisir de vous les remettre en mémoire et de vous les disséquer, avec sérieux , gravité mais surtout avec un humour des plus acerbes , des plus intelligents , des plus subtils . Pas si ( petit , vieux ) con , le Phiphi , il nous emmène avec lui dans un monde révolu qui subsiste par la richesse de la langue ...C'est franchement bien observé, bien " remis " en mémoire. En lisant les expressions populaires et en lisant les propos fort bien écrits de l'auteur , on prend conscience que le temps est passé. Comme des " madeleines de Proust , ce sont des situations , des sensations , des visages , des paroles qui refont surface . Il faut parfois relire pour savourer , déguster comme un mets qu'on regarde , qu'on sent , dont on admire la couleur avant de se résoudre à enfin , les yeux fermés , le " prendre voluptueusement en bouche ".... Personnellement , j'ai adoré " je vais chez Mentec " ( p115 ) , ma préférée. Moi , dans mon village , pas de Mentec ...Ma grand - mère m'envoyait " chez la Mimi , chez Guernevé , chez Dépatureaux , chez Tribout , chez la Lili , chez Barre ,chez la Pépette " . Ah , il y en avait des commerces à l'époque....mais pas de boulangerie , pas de boucherie , pas d'épicerie, pas de quincaillerie , non...que des "Chez le ...ou chez la ..." ça, par contre , y'en avait plein , et ...y'en n'a plus .
Oui , nostalgie . C'est " con " mais quand on est " un vieux con " c'est dur à admettre que le temps où on était un " petit con " est bel et bien révolu.
C'est " con " à dire mais moi , j'adore . Évidemment, pour les " p'tits cons " d'aujourd'hui , il faudra attendre un peu ....mais ça viendra ...on leur souhaite ....mais ils ont bien le temps .
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L'idée était intéressante et avait tout pour attiser ma curiosité: analyser les petites expressions de la vie de tous les jours pour en faire un billet d'humeur, une analyse cocasse.
Mais malheureusement,je me suis passablement ennuyée à l'écoute de ce livre audio qui au passage est mon premier!
Cela ne tient absolument pas à l'interprétation de Pierre Arditi mais à l'écriture que je trouve la plupart du temps pontifiante, je ne dirais pas ringarde.
Les seuls moments où j'ai vaguement souri concernent les relations dans le couple sur le CD 2 avec "C'est peut-être mieux comme ça" et "Lui, rien ne l'inquiète" mais c'est vraiment mineur et en tous cas trop peu!
Je ne peux pas dire que je suis restée sur ma faim, il n'y a pas eu de mise en bouche pour me mettre en appétit.
Je vais passer pour une" fin bec" comme on dit chez moi ou une difficile mais puisqu'il le faut j'assume!
Merci à Babelio qui m'a envoyé ces disques dans le cadre de la nouvelle Masse critique! J'espère vivement renouveler l'expérience, même si pour cette fois je n'ai pas fait une bonne pioche!
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« Je vais passer pour un vieux con »… voilà un titre osé, tapageur comme voulu par l'auteur, le but avoué est de distraire le tout venant.

Philippe Delerm, que je découvre avec cet ouvrage (consommé en livre audio, je précise), nous livre un livre original, même le concept de départ est, à l'inverse, bien classique : Knitspirit prend, comme exemple, le sketch « Les expressions » de Jean-Marie Bigard, je soutiens. Malgré tout, on consomme (je répète le terme, car c'est vrai cela) avec un certain plaisir ce mélange d'humour subtil et d'ironie, servi par la grande culture générale dont fait preuve Philippe Delerm. Ainsi, il détaille des contextes de vie quotidienne où interagissent les quarante-deux expressions bien convenues qu'il a voulus examinés de sa plume fine. C'est court, percutant et ça fait mouche le plus souvent. de deux minutes en deux minutes, le temps passe vite, c'est certain. le plaisir de la lecture auditive est encore plus facilité quand on est chaleureusement accompagné par Pierre Arditi lui-même ; il mérite bien une palme spéciale pour l'aspect théâtral donné par sa voix tantôt sombre et ténébreuse, tantôt enjouée et décalée.
En revanche, quitte à réfléchir sur l'ensemble de la démarche de l'auteur, je trouve le choix du format un peu dommageable, au bout du compte. En effet, Philippe Delerm liste plus qu'il ne montre du doigt. Un essai, un pamphlet, plus général sur l'attitude à avoir face à ce genre de situations qui passeraient au deuxième plan sous forme d'exemple, cela aurait sûrement été plus logique à mes yeux. Mais peut-être que je pinaille, sûrement même.

Dans tous les cas, avec ce Je vais passer pour un vieux con, les fausses questions, les ironies et les faux-semblants sont légion et c'est toujours utile de mettre à distance bon nombre de situations quotidiennes qui irritent, usent et énervent, illustrées par ces « petites phrases qui en disent long ». Bref, avec sa plume acerbe, Philippe Delerm réussit à nous faire du bien, c'est distrayant et ça fait réfléchir : je n'en demandais pas plus à cet ouvrage.
Merci à Babelio et aux éditions Audiolib qui m'ont permis de faire cette première expérience de Philippe Delerm !
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Dans ces quarante-deux phrases (eh oui, je les ai comptées) parfois trop souvent entendues et que Philippe Delerm se plaît à décortiquer, voire même à analyser, tout un chacun s'y retrouve, peut-être pas dans toutes bien entendu mais au mins dans quelques-unes. En effet, ce fut mon cas, et pour justifier le fait que je ne me sois pas retrouvée dans toutes les scénettes auxquelles il est fait référence ici, je ne prendrai pas l'excuse "J'étais pas né" (clin d'oeil à l'auteur) mais tout simplement par le fait que chaque individu est différent (et heureusement) et n'as par conséquent pas les mêmes centres d'intérêt. Aussi, n'ai-je pas honte de dire que je n'ai jamais regardé un match de tennis à la télévision en entier...
Mais bon, malgré mon manque de culture pour les uns et mon manque d'enthousiasme pour ce genre d'évènement pour les autres, il n'en reste pas moins vrai que même ce passage là ("Joli chapeau madame") m'a tout de même beaucoup plus car l'auteur joue avec les phrases, il s'amuse à les démonter pour analyser chaque mot et expliquer son emploi dans cette phrase et le pourquoi, parfois ridicule, dérisoire, employé par politesse pour exprimer atténuer une douleur mais qui au contraire ne fait qu'enfoncer le clou un peu plus profond dans la plaie mais le plus souvent de façon involontaire bien sûr (voir "C'est peut-être mieux comme ça").

Un ouvrage très vite lu, très bien écrit et où chacun y trouve son compte, ce qui peut l'amener à réfléchir mais le plus souvent, à rigoler de sa propre naïveté (pour ne pas employer le mot bêtise qui serait tout de même un peu trop exagéré). A découvrir ! Un très bon moment en perspective !
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Ma première rencontre avec la plume de Philippe Delerm date de 1998 pendant mon service militaire. C'est un copain ("Jeannot" si tu me lis…) qui m'a prêté La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, livre dont je me suis régalé et qui m'accompagne encore toutes ces années plus tard (je refuse de compter…), signe indéniable d'une lecture marquante pour moi. Séduit par cette découverte, j'y repense très souvent et j'apprécie particulièrement la notion de "plaisirs minuscules". C'est donc avec un réel plaisir que je me suis lancé dans l'écoute de ce livre audio. J'ai écouté, réécouté et écoute encore cette succession de textes au volant de ma petite 107 jaune poussin (Milado, si tu me lis…).

Une quarantaine de textes, plus pertinents les uns que les autres, qui met le doigt sur des expressions toutes faites, des sentences définitives, que l'on énonce bien souvent à tort et à travers, n'ayant plus vraiment en tête, ni le sens premier, ni les doubles sens possibles, ni tout ce qu'elles peuvent induire. J'ai particulièrement apprécié la précision de l'écriture de Philippe Delerm, son choix méticuleux, exigeant, du mot le plus adapté, de l'adjectif le plus adéquat. Son goût pour le bon et beau mot, mêlé à son sens du rythme, apporte une vraie musicalité à ces textes courts.

Des univers qui nous sont d'emblée familiers, du fait de l'universalité des thématiques abordées, permettent une identification immédiate et la sensation d'être en terrain familier, pour la plupart. En effet, je mentirai en disant que les références à Michel Dhrey, évoqué dans "Jolie chapeau madame", ou au triplex, dans "C'est du triplex !" m'ont parlé. Si j'osais, je dirai que je ne peux pas connaitre, "j'étais pas né !", petit clin d'oeil au texte du même nom.

Concernant la lecture de Pierre Arditi, elle est parfaite. Si elle est si parfaite, c'est qu'il s'agit moins d'une lecture que d'une interprétation. le comédien incarne véritablement les textes et leur apporte une saveur supplémentaire. Son côté un peu bougon, pince sans rire, est en parfaite adéquation avec les textes. L'alchimie Arditi-Delerme fonctionne à merveille. Si bien, que dorénavant, quand je penserai Pierre Arditi, je ne penserai plus uniquement Alain Resnais ou Sabine Azéma mais aussi un peu Philippe Delerm.

Un grand merci à Babelio et à Audiolib pour cette découverte.

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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J'ai découvert ce livre grâce à Masse critique et j'en remercie Babelio et Audiolib.

Cette écoute m'a procuré un excellent moment.J'ai ri souvent, ça m'a rappelé des situations parfois similaires, ça m'a ému.

L'ouvrage consiste en de très courts chapitres traitant de petites phrases qui émaillent notre quotidien, les émissions de télé, les discours politiques, ... La plume de Philippe Delerm se fait tour à tour humoristique, ironique, nostalgique. Certaines phrases annoncent des drames, d'autres des souvenirs.
Philippe Delerm possède le talent de dresser en quelques sentences des atmosphères, des situations. Sa prose est riche, précise et évocatrice. On s'envole avec lui dans de belles envolées imaginatives (je pense en particulier au chapitre "Nous vous invitons à vous rapprocher"). Il redonne en fait du sens à chaque mot. Leur emploi n'est pas anodin et pourtant on les galvaude à les prononcer à plus ou moins mauvais escient.

Il décortique toutes ces petites phrases pour en extraire toute leur substantifique moelle, mettant en lumière les insinuations sous-jacentes, le non-dit. Après l'écoute de ce recueil, je ne pense pas écouter ou redire ces sentences avec la même indifférence qu'auparavant.

Le texte est, enfin, porté par la belle voix grave et tout le talent de Pierre Arditi. Son timbre restitue les nuances des chapitres, pour le plus grand plaisir de mes oreilles.
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Avec un certain brio, et une bonne dose d'humour, Philippe Delerm s'empare de nos petites manies oratoires pour les reformuler, les reconstruire. Il place chacun d'entre nous face à nos travers, et ce que cachent en réalités ces petites phrases anodines dont nous usons et abusons plus par mode, habitude, et mimétisme que pour le sens qu'elles peuvent avoir.
De multiples petits textes à la fois de bonne facture, et distrayants ; à picorer au gré de nos petits instants de liberté. A relire pour le pétrissage linguistique dont l'auteur nous régale.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Comme presque toujours chez Philippe Delerm, il s'agit de textes courts, mais ici, on est très loin de la poésie en prose de la première gorgée de bière, et de la modestie de son objectif. Il s'agit de textes ultra-courts (pas plus de deux ou trois pages) qui décortiquent le sens et la forme d'expressions toutes faites et ce qu'elles sous-tendent et sous-entendent. Après la lecture des trois premiers textes j'étais conquise, et puis là, j'ai commis l'erreur qu'il faut éviter de faire avec Delerm, j'ai continué ma lecture à la suite, j'ai été déçue, un peu, puis de plus en plus, puis j'ai retrouvé ce qui m'avait plu au début, etc.… Je sais pourtant que Delerm n'écrit pas des livres à lire d'une traite, qu'il est nettement préférable de lire un petit texte par ci par là, mais rien à faire je me laisse piéger à chaque fois. L'auteur analyse ici 42 petites phrases, parmi lesquelles 8 m'étaient inconnues en tant que telles et m'ont laissée de marbre. Huit autres étaient de celles que l'on entend à la télé dites par un interviewé (auteur, acteur, homme politique,…), ce qui n'est pas tout à fait pareil que les petites phrases du quotidien. En fait j'ai mieux accroché aux petites phrases quand elles étaient d'un emploi fréquent autour de moi. Pour d'autres j'ai aussi trouvé que l'auteur cherchait midi à quatorze heures (Attention! L'assiette est très chaude!). Bref, c'est très, très inégal, et je n'y ai pas retrouvé la charmante modestie de la première gorgée de bière. Heureusement il reste quelques textes qui font mouche et auxquels je penserai probablement la prochaine fois que j'entendrai ces phrases (La maison n'accepte plus les chèques – Tout d'abord, bonjour – Je vais passer pour un vieux con – J'étais pas né - Et là, c'en était pas une ? - C'est vraiment par gourmandise – Je ne m'en servirai plus, maintenant, …) et un texte qui est très bien vu « Je vais chez Mentec », petit bijou de justesse d'observation. Mon impression finale par contre est plutôt mitigée.
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Cher Philippe,
Tu me pardonneras cette familiarité, cette intimité,cette connivence, parce que c'est toi qui joues sur cette corde là , dangereusement, jusqu'à la briser. Pour l'amour des photos jaunies et des expressions tellement ressassées qu'elles en deviennent des trésors de grenier, je mets deux étoiles. Mais, tu vois Philippe, ce n'est pas parce que tu nous préviens (Je vais passer pour…) que cela va éviter le problème.
A force de nous faire croire que tu parles comme nous, ou que nous parlons comme toi, tu nous lasses. Parce que, tu vois, Philippe, la première gorgée de bière , elle est toujours super. Mais les suivantes, cela peut être de la bibine.
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Mon premier contact avec Philippe Delerm remonte à une vingtaine d'années. Je m'étais laissé tenter par « La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules ». J'ai une grande tendresse pour ces petits plaisirs de la vie et je me réjouissais donc de les voir mettre en évidence, bien avant que la « pleine conscience » ne devienne à la mode chez nous. J'avais donc ouvert ce petit livre en souriant d'aise.

Mais j'ai déchanté, hélas. Les mots n'étaient pas ceux que j'attendais. Je ne trouve pas le bon qualificatif… « Bébête » est probablement trop fort, « mièvre » sans doute meilleur… Ni rêve ni poésie. Plat.

J'avais donc mis Philippe Delerm au placard. Et puis mon oeil a été récemment attiré par « Je vais passer pour un vieux con », mis en évidence sur la table d'une bibliothèque. Depuis bien longtemps, je m'intéresse aux expressions et aux petites phrases toutes faites, que ce soit pour contempler l'originalité ou l'élégance des assemblages de mots, pour y trouver des reflets de l'évolution de la société ou pour dénoncer des tics de langage ou des contre-sens. Je feuillette rapidement le livre, la liste des 42 petites phrases qu'il commente me semble prometteuse, je décide donc de sortir Philippe Delerm du placard.

Hélas, je n'ai pas plus accroché à ce livre-ci qu'au précédent. Je suis ennuyé de pas pouvoir parvenir à mettre le doigt sur ce qui ne me convient pas, mais le fait est là: j'ai tourné les pages avec lassitude. À certains moments, j'ai crû me trouver dans une fête de famille où un vieil oncle raconte des plaisanteries qui ne font rire que lui. Dommage, car les 42 petites phrases auraient pu donner lieu à de meilleures pages, sauf « Je vais chez Mentec » (le boucher du village), dont voici deux paragraphes que j'ai apprécié: « Quand on parle de la vie des villages d'autrefois, on entend toujours: ‘Ah ! oui, l'instituteur, le curé, c'étaient des personnalités marquantes !' Dans le code Soleil on expliquait aux instituteurs qu'ils devaient incarner leur profession vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Un jour les instituteurs ont décidé qu'ils voulaient être une personne et plus une fonction. Ils ne souhaitaient plus habiter l'école. Ils ne sont plus une fonction. Tous ne sont pas pour autant une personne. Les curés ont troqué leur soutane pour une veste qui ne cache plus leur petit bedon, mais dissimule à merveille leur spiritualité.
De toute façon, le village ne se réduisait pas à l'instituteur et au curé. le village, c'était des gens qui acceptaient de devenir une fonction. » (Je ne connaissais pas le code Soleil, qui semble être une institution en France; vous pourrez en trouver quelques bonnes pages sur Internet).

Je remets Philippe Delerm au placard pour l'instant. Mais avant d'en jeter la clef, j'aimerais laisser sur ma pile l'un de ses romans. Toute suggestion est bienvenue !
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