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sur 1372 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ces chroniques birmanes sont le carnet de voyage de Guy Delisle qui a suivi sa femme en mission pour M.S.F en Birmanie durant une année.

L'occasion de présenter dans son style bien personnel les différentes facettes de ce qu'il a vu. Les expats, bien sûr… avec fêtes, piscines et alcool. Mais aussi la dictature et la parano qui en découle, la chaleur et l'humidité, le paludisme, les magasins et les classes sociales, les moines et la religion, les O.N.G, l'armée et les fonctionnaires, les déplacements et… tout le reste…

Une somme impressionnante, un peu lassante parfois, mais drôle et pleine d'autodérision
Lien : https://www.noid.ch/chroniqu..
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Il existe plusieurs façons de découvrir un pays. Avec la pandémie, il nous est conseillé de rester plutôt chez soi et de regarder la télévision. Mais Guy Delisle lui propose une aventure avec des pages, des cases et des bulles tout en noir et blanc. Pendant 1 an, il a pu se balader et voir quelques particularités du pays. L'évocation de la Birmanie est liée à notre imaginaire collectif. Aung San Suu Kyi était encore enfermé dans sa maison. Les 300 pages se tournent simplement avec plaisir. le dessinateur propose une suite de petites histoires du quotidien. La vie à MSF n'est pas toujours de tout repos et doit faire face à la réalité politique corrompue. Il aborde tous les sujets avec ce qu'il constate : pauvreté, prostitution, drogue, sida... Sans oublier les inepties fréquentes comme les voitures avec le volants à droite et doubler à gauche, voir le statut d'un militaire par rapport à ces médailles et ces poches, l'interdiction de films étrangers... Les habitants font de leur mieux pour survivre, espérer et garde ainsi des rites, des fêtes pour mettre un peu de joie. Même si le temps est passé, aucun doute que les choses n'ont pas tellement changés. Un récit de voyage qui dépayse et nous rend content d'être chez nous en France.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Après « Shenzhen » et « Pyongyang », « Chroniques birmanes » est le troisième carnet de bord que publie Guy Delisle, dessinateur nomade originaire du Québec.
Ayant particulièrement aimé les deux premiers opus je m'attendais à satisfaire le célèbre dicton populaire, mais je dois avouer que j'ai été plutôt déçue par le troisième.
Ces livres sont conçus comme des journaux personnels dans lesquels il illustre toutes les anecdotes de son quotidien, révélatrices du pays qu'il découvre avec plus ou moins d'enthousiasme. C'est une succession de petites histoires banales, drôles, choquantes ou touchantes dont l'inégalité fait tout le charme et l'authenticité. le ton neutre et le recul que conserve l'auteur et que l'on retrouve d'un volume à l'autre donne une cohérence à l'ensemble.
Dans les deux précédents livres, Guy Delisle était expatrié en Asie pour superviser des équipes de dessinateurs d'animations délocalisées en Chine et en Corée du Nord. L'auteur, perdu dans ces villes qui font tout sauf rêver, nous faisait vivre une immersion totale avec un décalage façon « Lost in Translation », nous apprenant une quantité de choses sur la culture (ou l'ignorance) ambiante.
Dans « Chroniques birmanes » le contexte a changé : il part à Rangoun pour suivre sa femme qui y est mutée par Médecins sans frontières, l'ONG dans laquelle elle travaille.
Ce n'est plus le regard d'un jeune homme actif et déboussolé, mais celui d'un père de famille tranquille sillonnant la ville à travers les promenades de son bébé en poussette (comme le montre d'ailleurs la couverture).
J'ai trouvé cette BD plus lente, plus ennuyeuse, sans doute à l'image de son quotidien. Quand il ne participe pas à des « baby groups » ou ne va pas à la piscine, il travaille de chez lui mais donne tout de même l'impression d'être un oisif privilégié, sans réel contact avec le pays dans lequel il vit. Les 262 planches ne sont pas aussi impregnées de la Birmanie que « Shenzhen » et « Pyongyang » avaient pu l'être de ces villes.
La lecture n'est pas désagréable, mais n'a pas la force de celle de « Pyongyang », qui m'avait fortement marqué.
Aussi vite lu, aussi vite oublié.
Néanmoins je laisserai une chance à « Chroniques de Jérusalem », sorti au mois de novembre, que j'aborderai j'en suis sure avec le plaisir du sentiment de retrouver un vieil ami qu'on connait bien.
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Chroniques sous forme de bandes dessinées de la vie des expatriés à Rangoun.
Dessiné par un jeune père qui assume le quotidien avec un bébé tandis que sa femme Nadège, Médecin sans Frontières essaie de gérer des unités de campagne en pays karen. Comment on se débrouille dans l'absurdité de la dictature militaire qui déménage sa capitale sans crier gare, découpe aux ciseaux les journaux, contrôle Internet et émet des billets en défiant le système décimal par superstition!
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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La femme de Guy Delisle, bédéiste québécois, travaille pour Médecins Sans Frontières et est régulièrement envoyée à l'étranger pour des missions plus ou moins longues. Il nous emmène ici dans leur quotidien à Rangoon, où ils ont vécu durant 14 mois avec leur fils en bas âge.

Cette BD est le témoin de son séjour. Au travers d'anecdotes, on y découvre des scènes cocasses de ce pays dirigé par une junte militaire. On parcourt à ses côtés les rues commerçantes pour trouver de l'encre afin de pouvoir achever sa planche, les rayons vides des magasins, on imagine la chaleur harassante alors que la clim' tombe (encore) en panne... On se met dans la peau d'un bédéiste sur qui une idée géniale tombe aussi vite qu'une averse belge et qu'il faut noter tout de suite sous peine de la voir s'envoler.

Si j'ai réellement apprécié ces quelques heures de lecture au soleil, je suis quand même restée un peu sur ma faim. En le voyant comme un carnet de voyage, cet album léger remplit tout à fait son rôle mais j'en attendais personnellement un chouillas plus quant à la découverte de la vie et de la culture birmanes. Bon, on est d'accord, il n'était pas là pour faire du tourisme-reporter et je comprends tout à fait que son but ne soit pas là. Chroniques birmanes a le mérite d'éveiller notre curiosité et nous donne quelques clés pour aller voir plus loin.

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La femme de Guy Delisle, Nadège, médecin, est envoyée par MSF-France en mission au Myanmar. Dessinateur de BD, il décide de raconter leur voyage pour leur moins épique dans cette dictature où ils vont vivre avec leur bébé pendant 14 mois.

Cette BD m'a posé deux problèmes dus à sa forme : le dessin de Guy Delisle, volontairement schématique, m'a rapidement lassée. Et le format de ses histoires, narrées à la façon de chroniques, devient très vite répétitif, pour un ouvrage qui comporte plus de 250 pages.

Sur le fond, par contre, Chroniques birmanes s'avère être un témoignage réellement intéressant, souvent drôle et qui sonne juste. On y apprend beaucoup sur la vie d'expatrié en Birmanie, loin des clichés sur les dictatures militaires. Guy Delisle parvient également à dévoiler un peu du travail des humanitaires (et des conditions dans lequel il est réalisé) sur place, souvent manipulé par les militaires locaux. Mais j'ai dû fractionner ma lecture pour pouvoir venir à bout de cet ouvrage.

À vous de voir si la forme de cette BD vous convient ou non.
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Cette fois ci nous retrouvons l auteur en Birmanie. J ai déjà parcouru la Corée du Nord et Jérusalem à ses côtés à travers ses planches de dessins. Un quotidien que j ai trouvé plus long que dans ces autres voyages. Moins de péripéties drôles, moins d anecdotes tirées par les cheveux.
Mais c est toujours intéressant de suivre ce papa en "télétravail" à l autre bout du monde pour suivre sa femme travaillant pour MSF. le monde des ONG, des exapat, le microcosme qui se crée dans les pays où ils effectuent leurs missions. Ces mondes parallèles, celui des locaux et celui des experts.
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Devient-on moins caustique quand on est marié avec un enfant ?
J'ai trouvé les Chroniques birmanes de Guy Delisle un chouïa moins drôles que Pyongyang ou Shenzen.
Néanmoins, les dessins noirs et blancs, parfois rudimentaires mais toujours efficaces, de Delisle, nous font pénétrer mieux qu'un reportage (et de manière beaucoup moins ennuyeuse) dans la dictature birmane.
On observe à la fois la vie à Rangoon : celle des locaux, celle des expats, les aspects de la dictature (manque de liberté, de soins, situation des minorités) et la mission de Médecins sans frontières dont l'épouse de Guy Delisle, désormais dessinateur at home ET Papa, fait partie. Une des missions permet au héros de partir dans la campagne birmane et d'observer la situation des habitants.
C'est instructif et plaisant à lire : bravo !

PS : une vignette très intéressante, le héros se dessine sous des traits sommaires. Un ami dessinateur fait un reportage sur sa venue à Rangoon et croque Guy : l'image de celui-ci est totalement différente !
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Voici donc la troisième bande-dessinée de cet auteur que je lis (et celle que j'aime le moins, même si j'ai beaucoup apprécié ma lecture).


Il passe donc un an en Birmanie/ République de l'Union du Myanmar. Pour rappeler un peu la situation de ce pays voici un résumé :

Depuis 1962 le pays a connu une succession de dictatures militaires. Dirigée jusqu'en 2011 par une junte militaire, elle était considérée comme une des pires dictatures de la Terre. Depuis 2011, le pouvoir est assumé par le civil, même si le pouvoir de l'armée reste encore très important. Mais grâce à ce relâchement de l'armée, l'embargo des Etats-Unis et de l'Union Européenne a été levé depuis septembre 2012.


Aung San Suu Kyi, qui a reçu le prix Nobel de la paix en 1991 est birmane. Sa popularité et son statut d'opposante au régime l'a mise durant de nombreuse année en assignation à résidence forcée, la rendant incapable de sortir de chez elle et de se rendre éligible aux élections.


C'est donc toujours le même principe : Guy Delisle nous parle de son quotidien dans un pays étranger. Comme dans les Chroniques de Jérusalem, il s'occupe de garder son enfant (à cet époque, il n'en a qu'un seul) et il peut à loisir découvrir ce pays.


Cette BD sort en 2007, donc la junte militaire était encore au pouvoir et avec elle, la censure, les contraintes, les maladies et les interdictions ainsi qu'une grande pauvreté…

Ici, le ton est tout de même plus amer, plus désabusé que dans ces autres bande-dessinées je trouve…MSF a d'ailleurs laissé tomber ses actions dans ce pays, vu la prédilection du gouvernement à tout faire pour ne pas leur faciliter la tâche. Quand on envoie des médecins là-bas et qu'ils ne peuvent travailler que 3 jours sur 7 à cause de tous les visas et papiers qu'il faut sans cesse renouveler et qu'en plus, on ne les laisse pas s'approcher des zones du pays qui ont réellement besoin d'eux, c'est tout de même du gâchis.
On comprend le sentiment d'impuissance et d'agacement que les membres du MSF peuvent éprouver.


Malgré l'aspect assez amer, je trouve cette bande-dessinée beaucoup plus drôle que les deux autres BD que j'ai lu de cet auteur.
Il fait des pages entières de gags, avec son fils, la façon dont la pluie change sa manière de dessinée, sur la fête de l'eau…J'ai l'impression qu'il y a eu moins de petites parenthèse comme ça dans ses témoignages d'autres villes.


J'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur ce pays (que je ne connaissais que de nom) de voir les coutumes, les lois, les moines, les fêtes, les problèmes et le comportement des habitants. Il était étrange par exemple de noter que chaque personne âgée qu'il rencontrait lui demandait pardon pour la situation du pays !


J'ai beaucoup aimé aussi le suivre dans le monastère, faire sa retraite de trois jours. Trois jours sans réellement parler, méditer, réfléchir…cela me parait énorme. Lui aussi, cela lui a paru insurmontable au début. Mais dès qu'il s'est dit qu'il allait partir après le diner dès le premier jour, il s'est enfin senti libre de profiter du moment et finalement, il est resté les trois jours.


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Une autre belle bande-dessinée à découvrir, sans restriction. Mais je préfère quand même Les Chroniques de Jérusalem.
Lien : http://writeifyouplease.word..
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J'y ai retrouvé les éléments que j'avais aimé dans les B.D. précédentes de Guy Delisle. Une fois de plus, Guy Delisle par du postulat qu'on ne sait absolument rien de Myanmar - et ça tombe bien parce que si vous êtes comme moi, à part deux trois éléments ...
L'humour y est bien présent aussi. Comme lorsqu'il se rend compte que la maison d'Aung San Suu Kyi - qui était alors toujours assignée à résidence - n'est qu'à deux rues de leur maison. Personne n'a le droit de passer devant, il y a un barrage militaire.
Guy Delisle décide alors de s'y rendre tous les jours à la même heure, en signe de protestation. Mais le lendemain, il aura déjà perdu toute résolution !
Lien : http://ca-sera-comment-dis.b..
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