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Citations sur Léna (76)

Mais alors je vous assure, quel galimatias ! Elle peut pas parler comme tout le monde, non ? Des manières poétiques de s'exprimer, que vous dites. C'est drôle comme cette enfant vous a toujours rendu andouille. Petite, il suffisait qu'elle s'assoie sur une chaise pour que vous deveniez tout à fait bourrique. Parce qu'elle remuait à peu près autant qu'une souche au milieu de la forêt, vous la trouviez admirable. (p.76)
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C'est notre Mère la Terre humide, elle nous a donné la vie, elle nous a nourris et elle seule nous console quand il ne reste plus rien d'autre. Elle gémit sous l'assaut des tempêtes, elle tremble quand ses entrailles s'agitent. Elle crie désormais sous la violence des hommes qui prétendent la ployer. Mais elle murmure aussi, certains clairs matins d'été où l'air embaume, elle murmure à chacun que tout est vain, que rien n'existe sauf cet instant de lumière et de douceur, qu'à elle nous retournerons en poussière et qu'elle nous accueillera sans rancune dans ses bras moussus.
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Les mots pénètrent très lentement en elle. Elle a besoin de ce temps.
Elle regarde s'approcher les mots qui vont bouleverser l'ordre paisible dans lequel elle avait trouvé un abri.
Elle tend les mains, elle voudrait les empêcher, les retenir, mais il est trop tard. Ils sont là. Ce sont eux qui vont régenter sa vie désormais. Elle ne les aime pas. La plupart sont laids et dissonants, trop gonflés, comme cosmonaute et aérospatiale. Sauf un : Mir. Celui-là lui plaît à cause de son i très long qui le rend souple et chantant, comme un ruban qui flotte au vent.
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Mais surtout ce système ne marchait pas. On avait eu le mérite de l’essayer. C’était même colossal ce qu’on avait fait là. On avait dit d’accord, on est tous frères, alors maintenant on va mettre ça en pratique. De force.
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Les chiffres sont des abris. Ils ne sont ni chauds, ni doux, mais très solides, rassurants comme une construction indestructible. On peut se calfeutrer dedans aussi.
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Spoutnik n’a été que le début d’une longue série de victoires. Nous ne leur avons laissé que la lune. Mais le premier vol humain, le premier vol d’une femme, la première sortie dans l’espace de Leonov, la première station orbitale, c’est nous ! C’est la plus belle conquête de l’histoire de l’humanité, et c’est la nôtre !
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Il était pris par le Nord et sa démesure, comme d’autres paraît-il sont pris par le désert. On connaît ça, il n’y a rien à faire, c’est un genre d’envoûtement.
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Page 56 « C’est une maladie qu’ils ont à l’Ouest ça la solitude, paraît que ça s’est propagé chez eux comme une véritable infection, mais chez nous c’est une rareté. »

p. 76 « Paraît que ça existe le scorbut des âmes. Quand on s’étiole, par manque de subsistance à l’intérieur. »

p. 97 et 98 « A l’Ouest, il sont dans des embarras avec tous les candidats qu’ils ont… Lequel prendre ? Ils sont tous autant crétins les uns que les autres ! C’est des affres pour eux. Chez nous voyez un peu la commodité, y a qu’à lever la main et le tour est joué, c’est la Parti qu’a choisi. Oui c’est ça, le plus crétin de tous… A l’Ouest pour choisir eux-mêmes le plus crétin de tous, ils se donnent du mal, un vrai casse-tête ! C’est tellement serré qu’au bout du compte ça fait des chipotis de chiffres, des 50,6%, des 49,2%, c’est ridicule honnêtement… Vous allez voir qu’un jour ils seront obligés de recompter les voix une à une pour être sûrs d’avoir pris l’abruti n°1. Et l’avantage chez nous, c’est que tout est à l’avenant. Regardez : on se met à la file en rang d’oignons, on suit la Ligne, et voilà tout… La Ligne (du Parti) vira à 180 degrés ? Hop ! Tous en épingle à cheveux et de nouveau à la queue leu leu derrière la Ligne en sens inverse d’avant. Avouez que c’est pratique. »

p. 139 « La colère, c’est une sensation affreuse, c’est noir et tordu avec des pointes qui dépassent et cela enlaidit tout. L’angoisse est terrible parce qu’elle fait bouger. On se lève, on marche en rond dans la pièce mû par un besoin sans objet quine peut être assouvi. Il n’y a plus d’immobilité possible avec elle. C’est un aiguillon en soi.

p. 169 « Lhomme nouveau s’est révélé aussi égoïste et haineux que le précédent, on n’a pas trouvé de combustible et on n’a fabriqué aucun médicament dans l’espace. On a fait des recherches laborieuses et des progrès scientifiques modestes. Mais on a relié les hommes entre eux. On leur a donné des moyens de communication dont ils n’avaient jamais disposé, qui tôt ou tard rendront caduques les frontières entre les pays. Et l’ironie du sort, c’est que cela va précipiter notre perte. »

Page 230 « Ca sortait des gens, c’est tout. Ils parlaient sans arrêts, sans aucun souci de vérité. Puisqu’ils avaient enfin le droit à la parole, ils se jetaient dessus. De la même façon que sur les gazettes, qu’ils s’arrachaient dès leur sortie comme des affamés. »

p. 245 « Il y a une petite chose qu’ils ont oubliée : les hommes, ça marche sur deux pattes, mais ça ne tient pas debout tout seul. Il faut mettre une armature à l’intérieur. Parce que sinon ça vaut rien du tout, c’est tout mou et ça s’effondre. Eh bien les bipèdes, c’est pareil : il faut que ça croie à quelque chose. Il y faut un idéal à l’intérieur, quelque chose de plus fort que nous, qui vaudrait mieux que nos petites personnes. C’est ça qui tient le tout. »
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Il y a une petite chose qu'ils ont oublié: les hommes, ça marche sur deux pattes,mais ça ne tient pas debout tout seul . Il faut mettre une armature à l'intérieur , un genre de bâton de bois comme dans les poupées de chiffon que fait Agafia pour vendre au marché . parce que sinon ça vaut rien du tout , c'est tout mou et ça s'effondre . Eh bien les bipèdes , c'est pareil : il faut que ça croie à quelque chose . Il y faut un idéal à l' intérieur , quelque chose de plus fort que nous , qui vaudrait mieux que nos petites personnes ! C'est ça qui tient le tout .
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Chez nous les Soviétiques, un homme seul ça n'existe pas. On va aux réunions des pionniers, des komsomols ou du Parti, on a son collectif de travail, on fait la queue, l'été les gens des villes s'en viennent aux maisons dans les brigades, on est toujours ensemble, quoi ! C'est une maladie qu'ils ont à l'Ouest ça la solitude, paraît que ça s'est propagé chez eux comme une véritable infection, mais chez nous c'est une rareté. (p. 56)
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