« Pierre a gagné et il s’en veut. Tant d’autres perdent un peu partout dans le monde sans qu’il ne puisse rien y faire, sans même qu’il essaye. » (p. 80)
« Tout ce cirque l’agace. Pierre sait mieux que quiconque que la victoire ne tient qu’à un fil. » (p. 77)
« Sauter, c’est ta vie, ton oxygène, ta raison d’être. » (p. 14)
« La victoire, ça doit être léger comme une plume, ça soulage, ça ôte d’un poids, ça élève. Et la perche, plus encore, c’est magique. » (p. 72)
Tout seul dans ma chambre, je regardais le poster de Pierre, dressé, perche en main, au bout de la piste d’élan. J’y cherchais une boussole. Dans son regard concentré, je voulais voir un encouragement à franchir le pas, à prendre le risque. Pour faire preuve de courage, j’avais besoin de son aide. Il m’aiderait à oser, à concrétiser ce qui m’apparaissait comme un sacrifice.
Il va vite regretter sa décision. Ce n'était pas le couple qui lui pesait, pas davantage la vie de famille, mais la vie tout court. Seul, elle est plus dure à supporter.