On nous eût traités de mauvais Français, de gens sans audace, indignes descendants des pionniers qui, avec Iberville et Bienville, colonisèrent la grande Louisiane. Cette Louisiane que Bonaparte, Premier consul, vendit aux États-Unis pour 60 millions de dollars, soit un peu moins que le prix d'un Concorde !
Dans une société de troc, celui qui n'aura ni compétence ni produit de son cerveau ou de ses mains à échanger contre les fruits du labeur des autres ne pourra subsister. Les parasites, alors identifiés, disparaîtront d'eux-mêmes.
Toutes ces choses, acquises à prix réduit, ne correspondent pas exactement à ses goûts. Elle n'est même pas sûre d'en avoir l'usage, mais, de la même façon qu'après une partie de chasse on doit consommer le gibier, même si l'on déteste le garenne et que le faisan vous donne de l'urticaire, il faut s'accommoder du butin des soldes.
Quant à notre Terre, si le brave Galilée, convoqué par quelque congrès écologiste, revenait parmi nous, considérant avec autant d'émotion que d'intérêt tout ce que les terriens destructeurs infligent à leurs semblables et à leur planète, il répéterait, cette fois avec étonnement : «Et pourtant elle tourne...
Arrive enfin, inquiétant et suintant le froid, Janus, le maître de l'hiver à double face. Il ferme l'année après qu'un enfant de Noël, solitaire et fragile, a chanté sa confiance au milieu des flocons derrière lesquels se profile l'éternel renouveau, qui apporte, avec le vin tiré, une noce joyeuse.
Maurice Denuzière
Jacques CHANCEL s'entretient avec
Maurice DENUZIERE, grand reporter au
journal "Le Monde" :
- Comment et pourquoi il a écrit son livre "
Louisiane".
- Evocation de la
Louisiane et de la maison d'une sudiste : Madame de PARLANGE.
- Les rapports entre Français émigrés et Cajuns.
- le
racisme en
Louisiane actuellement.
- La vie en
Louisiane autrefois et aujourd'hui.