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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est une découverte pour moi puisque je ne connaissais pas cet auteur avant de lire ce roman.

J'ai trouvé intéressant les thèmes abordés, notamment le carcan social dans lequel chaque personne doit se fondre, notamment ici la haute société où par exemple il faut se marier entre soi, au détriment du bonheur. L'auteur nous parle aussi du profond mal-être de certaines personnes, cette violence et cette fureur en soi, puis le repenti et la honte. Il est également question de l'anorexie mentale, sujet terrible abordé en arrière fond.

J'ai été quelque peu décontenancée par la narration qui passe parfois soudainement de la première personne du singulier à la troisième, mais cela n'a pas été un obstacle à ma lecture. Je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher aux personnages, peut-être trop éloignés de moi, mais ai néanmoins ressenti de l'empatie pour Louis et sa soeur, jeunes étouffés par leurs conditions, toujours régentés par le paraitre.

L'auteur nous a présenté de manière intéressante un personnage qui ne sait jamais ce qu'il veut et prenant difficilement sa vie en main. Celui-ci ne cesse d'hésiter, n'arrive pas à se décider et rate des occasions.

Les thèmes m'ont donc plus, même si je me suis parfois un tout petit peu ennuyée
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Tout est dans le titre : L'histoire d'un homme à qui tout fut donné au départ (le talent, la fortune, le réseau), et qui n'en a rien fait. Pas parce qu'il a échoué, mais parce qu'il n'a rien tenté. le sous-titre est encore plus explicite : « quand l'âme est indécise, elle se meurt ». Ce jeune homme issu de la haute bourgeoisie est un éternel indécis, un suiveur, un fuyard. Négligé par ses parents, qui sont obnubilés par la grave maladie de sa soeur, il devient transparent, inexistant. Il a tout, mais paradoxalement il n'a rien. Il illustre parfaitement la chanson « L'envie » de Johnny Halliday, il lui manque la flamme pour allumer sa vie. Il peut bien faire vibrer et exister son corps dans quelques moments de débauches ou de violence, il n'a pas les clés du bonheur ; sitôt l'orgie passée, l'indécision, la paresse et la solitude reprennent le dessus.
J'ai vécu ce roman comme le héros a vécu sa vie : on tourne en rond, on n'avance pas, on patine, on s'ennuie. Il ne se passe presque rien. C'est pénible, mais c'est aussi, en même temps, une approche assez adaptée pour nous faire appréhender l'ennui de cette vie. Et je mesure à quel point je ne l'envie pas, que sans passion ni challenge l'argent ne fait pas le bonheur.

Merci aux éditions « Des auteurs et des livres » et à Babelio pour la découverte de ce texte et de cet auteur.
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Avant d'aller plus avant dans mon compte rendu, et sans entrer dans des détails autobiographiques qui n'intéressent que moi, je dois confesser mon appréhension à l'idée de lire un roman français contemporain, dans lequel je ne trouve presque jamais la substance qui inonde les oeuvres De Balzac, Flaubert, Proust, Céline, Giono, etc.

Rares sont en effet les textes contemporains qui me transportent. Mais comme je ne veux pas passer pour ce que je suis en réalité – c'est-à-dire un nostalgique de l'Avant –, je m'impose de lire plus ou moins régulièrement des récits du temps présent. J'ai donc souhaité lire Un homme sans volonté, de Marc Desaubliaux. Tout ce qui va suivre n'est donc qu'un avis très subjectif…

« Après mon bac, la liberté. En fait la découverte du vide. Je mets enfin un nom dessus : l'ennui. » Telle est la précoce constatation du narrateur, Louis. L'ennui, « ce fruit de la morne incuriosité », écrivait Baudelaire. Pour poursuivre dans la veine baudelairienne, on trouve aussi cette phrase : « Il n'y a pas pire solitude qu'au milieu des gens heureux. » Constat sans appel et si évident…

Louis, jeune homme riche et de bonne famille, selon l'expression consacrée, tente de conjurer cet ennui dans des expériences destinées à éprouver un certain danger ; des expériences qu'il subit plutôt qu'il ne les commande, faute de volonté précisément. Parmi celles-ci, il développe une sexualité quelque peu morbide avec sa partenaire Carole-Anne, elle-même en quête d'extrêmes.

C'est ainsi une recherche angoissée et obsessionnelle d'un sens à son existence qui hante Louis, lequel se frotte de manière inconsciemment suicidaire aux limites du possible, jusque dans sa sexualité donc – évoquée de manière trop répétitive, ce qui est dommage. Existence dont on a peut-être tracé trop vite les grandes lignes au sein d'une famille où tout semble codifié. Et sa volonté se voit entravée par des contraintes insupportables, dont la maladie de sa soeur Eugénie n'est pas des moindres. Louis se trouve donc dans une impasse : « Refusant d'aller de l'avant, je me suis interdit de cicatriser mes blessures. »

Certains tenants de la lutte des classes verraient dans cette histoire une maladie de riches qui peuplent de frissons transgressifs leur confortable oisiveté. Mais se chercher n'est pas l'apanage des milieux aisés, Holden Caulfield – principal protagoniste de L'Attrape-coeurs, de J.D. Salinger – est là pour en témoigner.

Dès lors, tout ce qui est – ou lui paraît – exotique, est bon à prendre, notamment une amitié durable avec des membres de la famille impériale Romanov exilés à Paris, si éloignés de son propre modèle familial. Ce qui lui vaudra un apprentissage de langue russe et surtout un dangereux voyage en URSS à la fin des années 1970.

Son approche totalement libre de la peinture participe aussi pour Louis de cette recherche d'un ailleurs, autant qu'elle est un exutoire à ses états d'âme. Recherche qui sera l'occasion de rencontres avec des peintres, dont un certain Antoine de Brétilly, qui aura cette remarque très juste à propose de la peinture : « Un tableau n'est pas une vérité en soi : c'est surtout ce qu'en découvre le spectateur qui est une vérité. Et encore, le peintre peut avoir joué à dissimuler bien des choses que personne ne comprendra jamais. » À ce propos, les passages consacrés à la peinture et au processus de création sont les meilleurs à mon sens.

Oscillant entre le « je » et le « il », le récit, qui cède trop au langage parlé, déroute par ces ruptures narratives, ce qui empêche la pleine fluidité de la lecture. Mais, au risque de me répéter, je crois être un lecteur d'un autre temps, et ce roman mérite d'être lu car il émane de lui cette sincérité du malheur qui se raconte non moins sincèrement…

(PS : je tiens à remercier l'auteur pour sa disponibilité ainsi que sa convivialité lors d'une rencontre très agréable organisée entre lui et ses lecteurs dans les locaux de Babelio, mercredi 26 janvier 2022)
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Je ressors de cette lecture plutôt troublée. La plume de l'auteur est percutante mais également fluide. C'est un roman qui se lit assez rapidement malgré les sujets importants qui nous saisissent pendant la lecture.

La forme du récit est intéressant puisque suite à un choc émotionnel, l'auteur nous livre le passé de notre personnage principal, Louis, sous forme de période. On y retrouve l'union de ses parents, la naissance de sa soeur ainsi que la sienne, son enfance, adolescence et ainsi de suite.
Ces périodes sont datées ce qui nous permet de nous situer plus facilement.

Comme je le disais plus haut, ce roman aborde des sujets importants comme l'anorexie mentale, la dépression, le chantage, la violence, l'autodestruction, les additions (drogue, alcool, sexe) mais également la peinture et la musique. L'auteur les décrits avec des mots justes ce qui rend le côté psychologique du récit très intéressant.
(⚠ je ne vous conseille pas cette lecture si vous êtes sensibles aux sujets évoqués au-dessus ⚠)

J'ai eu cependant beaucoup de mal avec certains personnages et certaines situations qui m'ont rendue assez mal à l'aise. Je pense que c'est un sentiment recherché par l'auteur en abordant ces sujets.

J'ai également noté une belle retranscription de l'époque et ses "règles" et surtout dans les relations familiales.

Une dernière petite chose; certains chapitres portent sur la vie de deux femmes, j'ai trouvé que ces passages cassaient un peu le rythme et la découverte de la vie de Louis, ce que j'ai trouvé dommage.

Pour conclure : un roman prenant qui abordent des sujets assez sensibles, des mots justes sur les sentiments et les additions mais également un aspect psychologique fortement intéressant.
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Je remercie la maison d'édition et l'auteur pour ce service presse.

Je ne sais pas trop comment expliquer mon ressenti sur ce livre, déjà le résumé est le début du roman, ce n'est pas habituel mais pourquoi pas.

Il y a des bonnes choses comme les dates, les vues de plusieurs personnages différents mais les descriptions sont parfois trop longue à mon goût.

En 2018, lors d'une réception mondaine, Louis Puissonnier-Tavernier revoit depuis une connaissance qu'il n'a pas revu depuis des années qui lui était très proche, iI en fait un malaise.

A partir de là, Louis va nous raconter toute sa vie ainsi que celle de sa famille.

De 1948 à 1982, Louis nous raconte l'histoire de ses parents, de sa soeur malade, souffrant d'anorexie mentale, c'est sur elle que toute l'attention est portée par ses parents et surtout de leur mère.

Ce qui m'a gêner, c'est que personnes ne demande à Louis comment il vit la maladie de soeur.

Louis, réservé, timide avec une colère en lui, va se retrouver mis de côté. Son grand rêve est de devenir peintre mais voyons sa famille fais partie de la haute société, alors peintre pensez-vous, ce n'est pas un métier, juste un passe-temps.

Louis se plie au désir de ses parents pour ne pas leurs faire de peine que ce soit pour ses études ou son mariage)

« Refusant d'aller de l'avant, je me suis interdit de cicatriser mes blessures »

Le roman aborde des sujets importants comme l'anorexie mentale que la famille essaye de cacher pour éviter le jugement des gens.


La dépression de Louis qui le rattraper après un certains voyage des plus dangereux

« Ces personnes comptaient sur moi et je compris que désormais il me serait impossible de revenir sur ma décision.
Cela m'épouvanta mais comme toujours je me laissai porter par la volonté des autres, le temps de me persuader que les choses suivraient leur cours et que tout se passerait bien. »

J'ai beaucoup apprécier le moment de partage de confidences entre Louis et son père, sachant que dans la famille, cela ne se fais pas.

Aussi le chantage, la violence, l'autodestruction, les additions en tous genres qui rend le côté psychologique du récit intéressant.

Un roman qui se laisse lire car l'auteur à une plume qui se lit facilement.
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Une lecture agréable que ce 7ème roman de Marc DESAUBLIAUX. On y retrouve les sujets chers à l'auteur, tels que : le questionnement de soi, les codes de la bourgeoisie, l'ennui de l'existence…
L'ouvrage fait des aller-retour dans la vie de Louis, personnage central du livre. Qui est-il vraiment ? Où est sa place dans la société, dans sa famille… aimer ? il n'en a pas toujours la force ou le courage.
Écriture fluide, classique. Ce roman est celui d'une introspection.
Je laisse le soin aux lecteur
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