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EAN : 9782824708713
252 pages
Bibebook (07/06/2013)
3.2/5   5 notes
Résumé :
Ce roman est la chronique d'une petite ville durant la guerre de 14-18. Il décrit fort bien l'état d'esprit et l'inquiétude des familles et de réfugiés.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce roman se présente comme la chronique d'un village pendant la Première Guerre Mondiale avec la vie quotidienne, les us et coutumes, les rivalités et chamailleries. L'attention est portée plus particulièrement sur deux familles, les Boussuge et les Chèvremont, autrefois amis maintenant fâchés pour raisons politiques et orgueil principalement.
Le récit commence en 1914 avec l'arrivée d'un convoi de réfugiés qui vont être accueillis par les familles du village. Chacun se répartit les personnes à héberger. Mme Boussuge choisit Nanand tandis que Mme Chèvremont choisit Nanette, des enfants quasi orphelins.
Nanand et Nanette vont être l'hirondelle sous le toit: ils sont là pour porter bonheur à la maison et surtout protéger les fils soldats partis au front. Cette présence sera-t-elle suffisante ?
On croisera d'autres personnages comme l'institutrice marraine de guerre d'un soldat, le médecin et maire du village à qui revient la charge d'annoncer les décès.

L'auteur offre de beaux passages lyriques et des réflexions personnelles sur divers aspects de la vie ou de la façon de penser. La forêt a son importance, tout comme la passion pour les champignons qui permet de développer des pensées personnelles.
Le récit est rythmé par des flash-back permettant de comprendre le passé des personnages et du coup leur réactions actuelles.
C'est donc la guerre vue de l'arrière mais les habitants n'en souffrent pas moins pour autant. On voit comme les états d'esprit ont été changés, bouleversés. Rien ne sera plus pareil au retour de la paix, bien des choses seront à reconstruire ou perdues à jamais.

Un roman fort en cela qu'il illustre les dégâts, les horreurs d'une guerre, sans plainte inutile, juste quasiment en en présentant les faits et méfaits.
Une lecture à faire, je pense.
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Je retrouve, dans ce roman de 1924, toute la verve acérée du Lucien Descaves de Sous-offs.
L'auteur ne peut décrire, de l'intérieur, cette guerre longue et meurtrière de 14-18, à laquelle son âge déjà avancé ne le fait pas participer.
C'est donc dans un gros bourg, sis loin des zones de combat, que Lucien Descaves situe le récit de L' hirondelle sous le toit.
Dans cette commune, désertée par les hommes en âge d'aller combattre, arrivent les femmes et enfants des contrées secouées par la guerre. Ce sont ces "accourus" que les autochtones voient venir d'un oeil méfiant.
Avec son écriture précise et documentée, Descaves conte ces années de guerre à travers le vie de deux enfants recueillis l'un chez le vétérinaire et l'autre chez le retraité de la fonction publique... sortes de substituts porte-bonheur aux fils partis au front.
D'autres personnages peuplent ce récit, porteurs d'intrigues et d'amours cachées... de rumeurs venimeuses, aussi.
Puisque, si la guerre enflamme les champs de bataille, ses dommages et ses conséquences sont bien présents dans ce village des "accourus".
un livre intéressant, donc, sur un aspect peu raconté de cette cruelle période de 14-18.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Voyager, c'est généralement sortir de chez soi, où l'on est bien, pour visiter des pays, des gens et des choses qui ne vous laisseront que des regrets: regret de les quitter, s'ils vous ont plu; regret de vous être dérangé inutilement, s'ils vous furent antipathiques. (...)
- Voyager en soi-même, quand on a une vie intérieure, est encore préférable à tout.

p. 27
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Songe au peu de distractions qu'il y a, pour les hommes en dehors du café et de la politique, pour les femmes en dehors de la messe et des cancans!

p.22
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– Elle a l’air de filer un vilain coton. C’est un dur métier, pour les poitrines délicates, que celui de maîtresse d’école. Elle ne pourra pas rester dans l’enseignement.
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La récréation lui devenait aussi pénible que la classe, à laquelle il ne prenait pas un intérêt bien vif. Son intelligence restait endormie et n'avait que de courts réveils.

p.87
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Vidéo de Lucien Descaves
« Joris-Karl Huysmans (1848-1907) […] nous a donné sur lui-même […] les renseignements essentiels. […] de pères en fils, dit-il, tout le monde a peint dans sa famille […]. […] Il pratiqua toujours, en matière de régime, la plus complète indifférence. Il regardait comme le meilleur gouvernement celui qui ne tracasse personne. […] il lisait beaucoup, travaillait peu et cherchait sa voie. […] […] Huysmans fut, jusqu'à l'heure de sa retraite, après trente ans de services, un fonctionnaire modèle. […] Écrivain, sa distinction répugnait au mélange et se félicitait de rester privée. […] Huysmans avait des loisirs… Il versifiait, en s'inspirant de Villon (1431-1463) et de ses mélancoliques ballades, qu'il aimait alors par dessus tout ! […] il réunit sous ce titre : le drageoir à épices, quelques petits poèmes en prose […]. La critique fit assez bon accueil au Drageoir. […] Huysmans […] conclut « à la résignation, au laisser-faire », à l'acceptation, enfin, de la vie telle quelle, c'est-à-dire irrémédiablement mauvaise. « Le mieux n'existe pas pour les gens sans le sou ; seul, le pire arrive. » Schopenhauer (1788-1860) a raison : « La vie de l'homme oscille, comme un pendule, entre la douleur et l'ennui. » Ce qu'il faut démontrer. Huysmans s'y efforce. À quoi bon réagir, chercher et fixer les conditions du bonheur ? Il n'y en a pas. Rien ne vaut la peine de regimber. Et Huysmans, cependant, ne fait que cela ! C'est un pessimiste qui se complaît, comme beaucoup de Jobs de cette espèce, sur le fumier de sa philosophie. Lui, toutefois, râcle ses ulcères avec des mots précis et précieux, les tessons chatoyants d'un vocabulaire si riche, qu'il fait oublier l'horreur des sanies ! […] […] Il avait enseigné le prix de la phrase bien écrite et du verbe générateur remarquable entre tous les mots, comme le bêlier qui dépasse de ses cornes le troupeau mouvant. Il aimait les humbles et méprisait l'argent. Il en gagnait avec ses livres et négligeait de le toucher. […] Aussi le représentait-on revêche, amer, ombrageux, distant. […] Il observait bien la surface de la nature humaine ; il ne la pénétrait pas toujours. Il avait contracté entre les murs de sa chambre, devant la glace, la myopie des grands félidés en cage. […] Quel sort, dans l'avenir, aura l'oeuvre qu'il laisse ? Il est assez difficile de le dire. Néanmoins, soit qu'on l'envisage comme un acte de foi, soit qu'on la considère comme un merveilleux travail d'orfèvrerie, il faudra bien assigner un rang supérieur, dans la littérature du XIXe siècle, à l'écrivain qui n'humilia jamais l'indépendance de l'artiste le plus raffiné, devant les devoirs du chrétien le plus scrupuleux. » (Lucien Descaves, in J. K. Huysmans, pages choisies, Editions J. M. Dent et fils, 1913)
Des croquis de concert et de bals de barrière ; La reine Marguerite, un camaïeu pourpré ; Des naïades d'égout au sourire éploré, Noyant leur long ennui dans des pintes de bière ;
Des cabarets brodés de pampres et de lierre ; Le poète Villon, dans un cachot, prostré ; Ma tant douce tourmente, un hareng mordoré, L'amour d'un paysan et d'une maraîchère :
Tels sont les principaux sujets que j'ai traités : Un choix de bric-à-brac, vieux médaillons sculptés, Émaux, pastels pâlis, eau-forte, estampe rousse, Idoles aux grands yeux, aux charmes décevants,
Paysans de Brauwer, buvant, faisant carrousse, Sont là. Les prenez-vous ? À bas prix je les vends.
(J.-K. Huysmans, Sonnet liminaire)
0:00 - Ballade en l'honneur de ma tant douce tourmente 1:58 - À maître François Villon 5:28 - Générique
Image d'illustration : https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/joris-karl-huysmans-14-le-forcat-de-la-vie
Bande sonore originale : Dream Machine - Colors Fade Colors Fade by Dream Machine is licensed under a CC BY-NC 3.0 license.
Site : https://icons8.com/music/search/colors%20fade
#JKHuysmans #LeDrageoirAuxÉpices #PoésieFrançaise
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