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4,09

sur 387 notes
Quel beau livre … quel beau voyage. François Henri nous emmène avec lui sur les routes de l Iran. Une carte en début de roman nous aide à le suivre dans son voyage. Quelques photos illustrent le roman.

Mais c'est surtout un beau livre pour mettre en lumière le combat des femmes et des hommes de ce pays contre le régime.
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"En Iran, la république islamique est un régime corrompu qui s'approprie les richesses d'un pays et se maintient au pouvoir par la peur des mises à mort".

C'est ce que Désérable va constater fin 2022 en parcourant l'Iran de bout en bout pendant 40 jours malgré les interdictions de son pays d'origine.
Transporté par les échos de "L'usage du monde", livre de Nicolas Bouvier, Désérable va fouler ce pays et y rapporter un récit enrichissant et rempli d'humanité.

Notre auteur sait écrire (et son dernier ouvrage : "Mon maitre et mon vainqueur" a été un tel coup de coeur que j'ai envie de tout lire de lui), il sait raconter mais surtout ici, il sait voir.
Durant son périple, qui n'est pas sans danger, il va raconter ces hommes (et ces femmes surtout) qui sont contraints de vivre dans un pays sans liberté. Dans cet environnement chaotique, la plume est sensible et décide de mettre en lumière les coeurs purs rencontrés sur les chemins sablonneux.

En bon touriste, Désérable va se concentrer sur la beauté du pays, sur son ciel, sur l'échos des rues, sur les cris de l'âme, sur ces poètes méconnus. En parfait conteur, il sait s'effacer. Il admet même ne pas avoir le tiers du courage des gens qu'il côtois. Ces gens qui aiment la vie malgré tout ce qu'elle a d'horrible et qui n'ont pas peur de mourir. Ces gens qui ne rêvent que d'une chose, être encore vivant pour célébrer, un jour, la chute du régime.

Je vous recommande ce livre qui n'a rien de romanesque, qui se lit comme un récit de voyage mais qui est rempli de petites beauté. Si vos yeux ne sont pas tout à fait ouvert sur ce qu'il se passe en Iran, il saura vous éclairer et vous faire prendre conscience que malgré les manifestations et les réclamations que nous faisons à notre gouvernement, tout le monde n'a pas notre chance.
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69 ans après Nicolas Bouvier, FH Désérable entreprend, en dépit de tous les avertissements du danger que cela représente, de refaire une partie du voyage culte des deux suisses. Tout à changé, surtout le régime politique, désormais sous le joug des Mollahs. Alors que ces derniers font juste figure locale dans le livre de N. Bouvier, maintenant ils sont les maîtres tortionnaires de ce si beau pays. "la république islamique est une kelpocratie doublée d'une thanatocratie, c'est à dire un régime corrompu qui s'appuie sur les richesses d'un pays et se maintient au pouvoir par la mort et la peur des lises à mort" écrit Désérable. Ce que j'ignorais, c'est que le peuple Iranien dans sa très grande majorité voue une haine très pure au régime de mollahs, en particulier leurs dirigeants et au premier chef l'ayatollah Khamenei.
Certes on est loin des envolées littéraires de Bouvier, mais l'écriture est sincère, simple, sans artifice et pleine de modestie. Parfois même c'est drôle comme la description de l'usage du "Ta'arof", sorte de politesse particulière locale. On sent chez l'auteur une grande compassion pour ce peuple est un immense respect pour leur courage. On a envie de crier leur slogan : "Femme, Vie, Liberté"
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Peu intéressé par le sujet, le livre m'a pourtant passionné. L'écriture est fluide et l'auteur arrive à nous faire sourire en désamorçant des situations graves que nous pouvons alors affronter mais que nous aurions probablement esquivés autrement. C'est une belle leçon et un vraiment beau livre à mettre dans toutes les mains.
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Un livre important pour qui veut comprendre la situation de l'Iran actuellement. Avec sans doute quelques approximations, avec des choix de regard - des rencontres -, avec la distance et les pointes d'humour, et avec la très belle écriture de cet auteur.
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François-Henri Désérable rêvait de partir sur les traces de Nicolas Bouvier, en Iran. Plusieurs fois repoussé, son voyage s'est finalement fait à l'automne 2022. Non sans difficulté.
Dans un pays en proie à de nombreuses révoltes, il n'est pas aisé de voyager, voire même déconseillé de s'y rendre en touriste et encore moins en qualité de journaliste.
Qu'importe ! Ce voyage, il le fera !
Tout au long de ces 6 semaines de périple, François-Henri raconte. Il raconte l'histoire de l'Iran, la révolte actuelle, mais aussi le livre de Bouvier, ainsi que son périple, non sans distiller l'humour qui le caractérise. Ce carnet de voyage bien documenté et distrayant m'a fait passer un bon moment de lecture. J'ai suivi l'auteur sur les routes de l'Iran. François-Henri y fait de belles rencontres, relate l'actualité de ce pays brûlant, s'interroge aussi sur la condition de la femme, notamment. Un bel hommage pour ce pays tourmenté.
Mais, pour un journaliste que l'on met en garde, je le trouve un chouïa naïf, par moment... comme en témoigne la fin un peu abrupte de ce voyage.

Si j'ai lu Nicolas Bouvier il y a bien longtemps déjà, il n'est pas nécessaire d'avoir lu "L'usage du monde" pour découvrir ce livre, ni de maîtriser le contexte politique iranien, l'auteur ayant su parfaitement s'adapter au lecteur lambda en quête d'évasion et de réflexion.
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Le propos aurait pu être intéressant : le témoignage d'un voyageur en Iran à l'époque où plus personne n'y allait.
Mais déjà le récit commence par la rencontre avec un personnage très "curieux" présent à l'auberge, tellement curieux que l'auteur semble bien naïf, de ne pas s'être méfié après tous les avertissements qu'il avait reçu avant de partir pour l'Iran. Est ce qu'il a forcé le trait ?
Il y a bien quelques rencontres avec des opposants plutôt dues au hasard, et pour lesquels son récit semble bien creux.
Il y a surtout un voyage dans le désert, comme des touristes de base. Mais là aussi grosse déception, cet auteur de roman explique qu'il ne sait pas raconter !
Et pour fini, retour à la naïveté avec un voyage au Kurdistan.
J'ai déjà lu quelques livres plus ou moins récents qui parlent de la vie sous le régime des Mollahs. Avec de nombreux témoignages, de situations bien plus intéressantes que ce que j'ai pu lire dans ce cours texte. Et même si ces récits ne se passaient pas au moment d'une forte contestation, on y découvrait très bien la résistance en place.

Rien de neuf avec ce livre.
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On n'y retrouvera peut-être pas la fantaisie de ses précédents ouvrages, mais toujours la finesse de son écriture. François Henri Désérable est parti sur les traces de Nicolas Bouvier, ressentir l'atmosphère iranienne. Il nous décrit le hasard de ses rencontres, la révolte du peuple iranien, l'inhumanité du régime.
Un beau récit de cette expérience, qui m'a donné envie de plonger dans l'autre roman "L'usage du Monde" de Nicolas Bouvier.
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Une vision passionnante de l'Iran ! Un texte qui se lit comme un roman.
La plume est alerte, le regard acerbe et le questionnement fourmille de toutes parts. L'auteur nous embarque dans son voyage périlleux sur les pas de Nicolas Bouvier.

Je recommande vivement la lecture de cet essai poétique, philosophique.
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Aujourd'hui je vais évoquer L'usure d'un monde récit de François-Henri Désérable. Ce texte est sous-titré Une traversée de l'Iran. le romancier en raison de la pandémie de Covid-19 avait reporté son projet de suivre les traces de l'écrivain-voyageur suisse Nicolas Bouvier, mais en novembre 2022 il s'envole, visa en poche pour Téhéran. La date de son voyage coïncide à quelques semaines près aux émeutes et aux manifestations suite à la mort de Mahsa Amini. François-Henri Désérable, malgré l'avertissement des services des Affaires étrangères met à exécution son projet et quelques mois après en publie le compte-rendu détaillé et haletant.
Il explique en référence au titre que : « la découverte de Bouvier, vers vingt-cinq ans, fut une déflagration comme j'en ai peu connues dans ma vie de lecteur. » Avec L'usure d'un monde, Désérable se confronte au monde contemporain et à ses turbulences, assez loin du terreau habituel de ses fictions. Pendant un peu plus d'un mois alors que les occidentaux sont très rares en Iran et les journalistes quasiment absents sur place il va voyager presque librement sur les routes du pays. Son road-trip est l'occasion de prendre le pouls du pays à un moment de probable bascule, avec les femmes qui protestent contre le régime et une proportion importante des hommes les plus jeunes qui les soutiennent. le slogan qui accompagne ce périple est Femme, vie, liberté. Désérable constate : « depuis quarante-trois ans, et même bien davantage, la peur était pour le peuple iranien une compagne de chaque instant, la moitié fidèle d'une vie. Les Iraniens vivaient avec dans la bouche le goût sablonneux de la peur. Seulement, depuis la mort de Mahsa Amini, la peur était mise en sourdine : elle s'effaçait au profit du courage. (...). Début novembre, à Téhéran, la moitié des filles de moins de trente ans sortaient sans le voile. » Il assiste à cet élan, mais la parole n'est pas totalement libre, il faut se méfier des gardiens de la Révolution qui rôdent. le narrateur est curieux, il veut suivre son itinéraire et découvrir l'Iran en dehors de la capitale. Ses destinations sont Ispahan, Chiraz, Zāhedān entre autres. Il espère refaire le trajet de Bouvier et aller à la rencontre du peuple et de sa culture. le récit de voyage est rattrapé par l'actualité, la méfiance est de mise ; d'ailleurs il finira par être arrêté et à défaut d'être incarcéré il lui est intimé l'ordre de quitter la région où il se trouve et dans la foulée le pays. Ce voyage est celui de belles rencontres, quelques voyageurs émérites à l'écart du bruit du monde et surtout des iraniens et des iraniennes (mais aussi des réfugiés kurdes) qui aspirent à la liberté. Désérable n'est pas Bouvier, Tesson, Gras ou Blanc-Gras. Il précise : « voyager rend modeste : vous vous croyez bourlingueur inlassable, arpenteur des temps modernes, mais tôt ou tard vous finissez toujours par croiser des globe-trotteurs, des vrais, qui vous renvoient à votre condition de touriste. (...). Si l'on voyage, ça n'est pas tant pour s'émerveiller d'autres lieux : c'est pour en revenir avec des yeux différents. Et dilater le temps qui passe : chez soi, les heures nous filent entre les doigts : en voyage, un seul jour a l'épaisseur d'une semaine. »
L'usure d'un monde révèle une autre facette de la littérature de François-Henri Désérable. le jeune romancier est plein de fougue et de courage mais a conscience que ce témoignage personnel demeure modeste et ne parviendra pas seul à faire ployer le régime.
Voilà, je vous ai donc parlé de L'usure d'un monde de François-Henri Désérable paru aux éditions Gallimard.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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