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3,7

sur 515 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il est des livres qu'on emporterait bien volontiers sur l'île déserte, et Babelio en a recensé une riche collection. François-Henri Désérable, lorsqu'il voyage, que ce soit dans les Pouilles, dans la « république autonome d'Uzupis à Vilnius », en Lettonie , au Népal… ne se sépare pas de son livre fétiche « La Promesse de l'aube ». Aussi, quand à la suite d'un fâcheux incident, il se retrouve à errer dans les rues de Vilnius, qu'il tombe, par le plus grand des hasards sur la fameuse rue Grande-Pohulanka renommée Jono Basanaviciaus, qu'il trouve apposée sur la maison du N° 18 un plaque commémorative indiquant qu'à cet endroit vécu Romain Gary, il reste ébaubi , cette découverte inattendue est un cadeau appréciable , je peux le comprendre, j'avais eu une réaction similaire en voyant la maison natale de Saint-Exupéry à Lyon, entre Rhône et Saône, découverte à la fois jubilatoire et émouvante.
Mais c'est aussi dans cet immeuble que résidait un voisin un certain M. Piekielny. Homme de chair ou personnage de rêve, être fermenté par l'imagination fantasque et la géniale mythomanie de Romain Gary ? En tout cas une personne ayant comptée pour la mère de celui qui n'était alors que Roman Kacew puisqu'elle lui lance cette injonction « Quand tu rencontreras de grands personnages (…) promets moi de leur dire : au n° 16 de la rue Grande Pohulanka à Wilno, habitait M. Piekielny… »
François-Henri Désérable est à bonne école en compagnie de Gary, par son assiduité à le fréquenter il a été, lui aussi contaminé par le virus de la mythomanie, souche "Romain Gary "» ! Mais quand cette pathologie devient don et se décline en originalité, humour, elle se mue en vérité sublimée.
Désérable va partir sur les traces de cet homme nébuleux, mener son enquête, avec peu, bien peu, il va, comme un paléontologiste ne disposant que de quelques débris osseux, tenter de reconstituer un dinosaure , lui, donner, redonner vie à un homme. Cela m'évoque la démarche de Cuvier, célèbre savant du XIXe, qui à partir d'un fémur d'un paléotherium découvert dans les gypses de Montmartre, réussit à reconstituer entièrement son squelette. Or, bien des années après dans les couches du site Pérréal, à Saint-Saturnin -lès Apt, en Vaucluse, on a découvert des squelettes entiers qui ont révélé que l'étude de Cuvier était conforme à la réalité.
Alors on peut bien croire à cette quête, en tout cas, elle fait rêver et elle est pleine de promesses !
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Personne ne sait vraiment qui est ce M. Piekelny.
Sauf peut-être Roman Kacew alias Romain Gary ou Emile Ajar qui y fait allusion dans "la promesse de l'aube".
François-Henri Désérable, fervent admirateur de l'oeuvre de Romain Gary, part donc enquêter au n°16 de la rue Grande-Pohulanka à Wilno en Lituanie afin de retrouver la trace de cet ancien voisin du double prix goncourt qui lui aurait fait promettre de le citer aux grands hommes qu'il serait amené à rencontrer.
Le narrateur va ainsi nous embarquer dans un voyage qui s'avère en fait être un prétexte idéal pour entremêler la biographie de Romain Gary avec la sienne.
Mais attention tout est fait avec charme, humour et imagination voire...affabulation.
Car le hockeyeur Désérable patine avec beaucoup plus de finesse qu'il ne le laisse croire. Il maîtrise toute la panoplie technique du patineur artistique et surtout la pirouette qu'il place toujours au bon moment.
Il fait preuve d'une telle connivence avec son auteur fétiche que l'on en vient presque à se demander si Roman Kacew ne serait pas revenu aux affaires littéraires sous un nouveau nom d'emprunt...



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Si je cherche dans mes souvenirs de lectrice, j'ai déjà lu des romans comme Agatha Christie, le chapitre perdu qui imagine ce qu'a fait la romancière quand elle a disparu quelques jours en 1926, ou des romans mettant en scène des personnages bien réels, mais jamais un roman qui même aussi intimement son auteur et un autre auteur.

François-Henri Désérable aime et connaît profondément Romain Gary, cela se sent. C'est un concours de circonstances qui l'amène à Vilnius, au n° 16 de la rue Grande-Pohulanka, là où a habité celui qui s'appelait alors Roman Kacew. Et il est capable de se réciter de mémoire : « Au n° 16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilmo, habitai un certain M. Piekielny. » Cette phrase de la Promesse de l'aube que M. Piekielny, « la souris triste à la barbe roussie par le tabac », prenant au sérieux les rêves fous de Mina, la mère de Roman, demande au garçon de répéter devant tous les grands de ce monde qu'il rencontrera quand il sera célèbre.

Alors François-Henri, F.-H., entreprend une vaste enquête pour retrouver la trace de ce M. Piekielny, homme discret qui a fini une balle dans la nuque au bord d'une des centaines de tombes creusées par et pour les Juifs autour de Wilno (l'actuelle Vilnius). Et ce faisant il évoque forcément l'auteur Romain Gary, à la fois d'après ce qu'il raconte de lui dans La Promesse de l'aube et d'après des documents historiques. Et un auteur parlant d'un auteur parle forcément aussi de lui-même, de son rapport à la littérature, à l'écriture. Et en littérature, la frontière entre la fiction et la réalité est soit aussi épaisse qu'une feuille e papier à cigarette, soit aussi opaque qu'un écran de fumée bien entretenu…

Enquête littéraire, hommage à Romain Gary, célébration de la littérature, plongée dans le passé éclairant le présent, Un certain M. Piekielny, c'est tout cela à la fois et c'est un livre très plaisant à lire : la plume de François-Henri Désérable est vive, pétillante, pleine d'humour, elle sait aussi se faire grave et émouvante quand elle évoque la fin des Juifs de Wilno ou quand l'écrivain-enquêteur se heurte à des impasses. Mon seul petit point d'interrogation, c'est pourquoi on a qualifié ce livre de roman. Peut-être parce que F.-H. enjolive lui aussi la réalité, comme Romain et sa fabuleuse mère ? En tout cas cela donne envie de se replonger dans les romans de… Roman.
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Mais que j'ai aimé ce livre où se mêlent légèreté, tragédie, réflexions sur la vie, l'imaginaire, L Histoire, qui parle autant de FH Désérable que de Romain Gary, que de ce monsieur Piekielny (que ceux qui ont lu La Promesse de l'aube ne peuvent oublier) ! Quelle liberté dans l'écriture ! Et en même temps, quel sérieux, quelle discipline (les recherches "historiques" sont vraiment rigoureuses) ! Qui était ce monsieur Piekielny ? FH Désérable nous donne tous les éléments de réponse et nous fait comprendre en même temps que ça n'a pas d'importance car, enfin, réalité et fiction ne font peut-être qu'une. En plus, le livre n'est pas bêtement révérencieux envers Romain Gary, écrivain que je n'ai jamais réussi à aimer tout à fait. En tout cas, lui, FH Désérable, je l'adore ! Un gros gros coup de coeur.
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c'est parce qu'un enfant de Vilnius avait fait la promesse à un voisin qui ressemblait à "une souris triste" de mentionner à tous les hommes importants qu'il rencontrerait "qu'au N°16 de la grande Rue Pohulanka à Vilnius habitait M. Piekielny, que ce livre a été écrit.
Cet enfant deviendra plus tard résistant, aviateur, diplomate, écrivain sous le nom de Romain Gary et évoquera M. Piekielny dans son roman «La promesse de l'aube ».
Et, 50 ans plus tard, en 2014, l'auteur de ce récit qui a lu « La promesse de l'aube », se retrouve par hasard devant ce n°16 à Vilnius. Il décide, alors, de retrouver la trace de ce M.Piekielny
Ce récit est un véritable jeu de piste littéraire, entre vérités et fictions historiques, à la recherche de ce fameux M. Piekielny. A-t'il existé, est-il mort dans un camp de concentration a- t'il survécu ?
cette enquête, à la fois grave, sérieuse, mais tellement drôle et désopilante, est une façon originale de découvrir, ou redécouvrir Romain Gary et, à travers M. Piekielny, l'incarnation du peuple juif assassiné à Vilnius et, enfin, ce jeune écrivain de 30 ans qui en est à son troisième roman.
J'ai vraiment aimé
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Un livre que j'ai reçu en cadeau par deux fois ( !) et que je m'étais promis de lire durant les vacances d'été. Voilà qui est fait et je regrette d'avoir tant différé cette lecture. Je ne sais trop comment qualifier ce livre - roman, autobiographie – car sa forme, son déroulement, l'enchevêtrement des épisodes qui concernent la vie de Romain Gary mais aussi celle de l'auteur, ses recherches autour de M. Piekelny, sont vraiment très originales et mettent le lecteur en situation de suspens permanent.
François-Henri Désérable est « coincé » en Lituanie et ses pas le mènent devant la demeure de Romain Gary enfant ; un passage de la promesse de l'aube se rappelle à lui, dans lequel l'auteur fait référence à un certain M. Piekelny. Il n'en faut pas plus au jeune romancier pour commencer une enquête sur ce mystérieux voisin de Gary, « gentille souris de Wilno » à laquelle ce dernier avait promis, si un jour il devenait aussi célèbre que Mina en faisait la prophétie, d'évoquer son existence aux grands de ce monde.
Entre réelles recherches concernant le n°16 de la rue Grande-Pohulanka, la guerre et les exactions nazies, les faits d'armes de Gary et son destin hors du commun, et pures extrapolations, Désérable nous entraîne dans sa quête et ne ménage pas sa peine pour retrouver la trace de Piekelny, qui bien souvent se dérobe à lui.
Piekelny a-t-il vraiment existé ? N'est-il qu'un personnage de fiction ? Une métaphore géniale de Gary ? Cet argument permet au narrateur de construire une biographie passionnante de Roman Kacew et d'élaborer une réflexion qui l'est tout autant sur le thème de la création littéraire.
C'est intelligent, superbement écrit et souvent très drôle. de Gary, je n'ai lu que La vie devant soi. J'ai vu également la version cinématographie de la promesse de l'aube cet hiver et j'avais mis le roman dans ma PAL tant j'avais été sensible à la relation mère-fils que décrivait le film. Ce livre prolonge ce plaisir et renforce mon envie de découvrir La promesse de l'aube.

Ceci est ma 300ème critique !
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Ce livre m'est tombé dessus comme ça, sans prévenir. Déjà, j'avais eu envie de lire Evariste (singulier personnage de mon siècle de prédilection) et Tu montreras ma tête au peuple (rapport à la Révolution). Et puis... Et puis, on en est tous là, on n'arrive pas à tout lire...
Et voilà que François-Henri Désérable est passé à La Grande Librairie, que je regarde de plus en plus souvent, avec mon fils aîné (même si je ne suis pas fan de Busnel, on adore écouter les écrivains, pelotonnés l'un contre l'autre sur le canapé). Bref ! On a tous les deux craqué sur ce jeune auteur.

Pourtant, cette fois, le sujet ne m'attirait pas plus que cela. J'avoue n'avoir jamais lu Romain Gary. Mais l'écriture de Désérable m'a tout de suite enchantée. A la fois légère et pleine de profondeur, aux allures de conversation amicale et pourtant très littéraire. Il m'a embarquée avec grâce dans sa drôle d'histoire...
Mais l'histoire de qui, au fait ? La sienne ou celle de Gary ? L'histoire d'un lecteur ou celle d'un auteur ? Une histoire inventée ou une histoire réelle ? Il faut dire qu'avec la littérature, on ne sait pas toujours exactement où on est... surtout quand on croise la route de Romain Gary !

Lorsqu'il débarque à Vilnius, un jour de mai 2014, François-Henri Désérable, auteur et narrateur du livre - si l'on peut pour une fois se risquer à les confondre, c'est bien ici -, tombe à la suite d'un enchaînement de circonstances pour le moins romanesque sur un immeuble portant une plaque commémorative qui le frappe de stupeur : le voici devant l'immeuble où vécut Romain Gary enfant, celui qu'il évoque dans La promesse de l'aube. Aussitôt, une phrase surgit du fond de sa mémoire : «Au n°16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait un certain M. Piekielny
C'est que ce roman est l'un de ceux qui firent du jeune homme un lecteur. Vous voyez ce que je veux dire ? le livre qui le fit irrévocablement tomber dans les filets de la lecture. le livre qui lui révéla l'existence d'un monde d'une infinie liberté. Ce livre, il l'a lu et relu, en diverses circonstances de sa vie. Il est son ancre, celle qui lui permet peut-être de ne jamais se perdre, où qu'il se trouve et quoi qu'il vive...
Alors il décide de mener l'enquête, de retrouver la trace de ce M. Piekielny, à qui Romain Gary, qui n'était encore que Roman Kacew, avait promis un jour qu'il témoignerait de son existence auprès des grands de ce monde lorsqu'il les rencontrerait. On suit alors toutes les péripéties de cette patiente recherche, qui va avant tout le mener à s'interroger sur ce qu'est la littérature, sur le rapport que Gary entretenait avec elle et sur son propre rapport à elle.

Tout ce que nous raconte Désérable est-il vrai ? Sa mère ressemble-t-elle tant à celle de Romain Gary ? La promesse de l'aube était-elle la seule oeuvre qu'il avait lue pour l'épreuve du bac français et fut-il réellement interrogé dessus, lui évitant ainsi le naufrage annoncé ? A-t-il vraiment rencontré une vieille Lituanienne qui lui assura avoir connu M. Piekielny, elle qui avait lu aussi les livres de Romain Gary ? Crut-il réellement avoir vu au Louvre le tableau fictif dépeint par Pierre Michon dans Les Onze ? Et certains de ses propres lecteurs lui affirmèrent-ils qu'ils se souvenaient du fameux numéro d'Apostrophe qu'il relate dans son livre, ainsi qu'il le raconta chez Busnel ? Tout cela est-il vrai ? Ou bien le personnage de Gary l'influença-t-il au point de se jouer de nous à son tour, comme Gary mystifia en son temps ses lecteurs ?
A vrai dire, je n'en sais rien, et peu importe. Une chose est sûre, c'est que j'ai eu envie de le croire, que je l'ai cru, et seul compte le plaisir que j'ai eu à le suivre. Comme je le disais à mon fils cadet qui voulait que je lui raconte de quoi il était question dans ce livre, les écrivains s'emparent du monde pour le transformer et nous inviter à le regarder différemment. "Mais ce sont des magiciens !", me répondit-il! Oui, et c'est pour ça qu'on les aime !
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Comme tout le monde ou presque, vous avez dans votre bibliothèque "La promesse de l'aube" de Romain Gary.
Allez chercher le volume, ouvrez-le au chapitre 7 (Dans la collection Folio c'est page 57). Vous ferez la connaissance d'un certain M. Piekielny, cette petite "souris triste", apparition fugace, dont nul ne connaît le destin et que Gary a cependant fait passer à la postérité, par le miracle de la littérature.
François-Henri Désérable part à la recherche de M. Piekielny, en compagnie de Romain Gary, et nous donne à lire ce livre étonnant, presque irracontable, un roman-enquête, où l'imagination tient autant de place que la réalité, usant d'un français superbe, parfois drôle, le plus souvent empreint d'un désespoir léger et pudique, avec ses clins d'oeils, ses coups de blues, ses plongées dans l'horreur du 20e siècle.
Au bout du compte nous saurons tout ou presque de la "souris triste", tout ce qui lui est arrivé, ou qui aurait pu lui arriver, qu'importe si ce n'est lui, c'est arrivé à une autre "souris triste", le livre leur est dédié. A toutes.
Signe qui ne trompe pas : arrivé au milieu du livre j'ai ralenti mon rythme de lecture pour que le plaisir dure plus longtemps.
Un livre magnifique. Il figurait dans la sélection finale de la plupart des prix littéraires de l'automne dernier. Si, bizarrement, il ne fut le lauréat d'aucun, il les méritait tous.
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Présenté comme un roman, il s'agit du récit d'enquête sur l'existence de M. Piekielny, un voisin de Roman Kacew.
Le seul voisin qui s'est laissé impressionné par les révélations divinatoires de Mina, la mère de celui qui n'était pas encore Romain Gary.
Au chapitre VII de l‘autobiographie romancée La promesse de l'aube, Romain Gary évoque « M. Piekielny (qui) ressemblait à une souris triste, (…) avait l'air aussi discret, effacé, et pour tout dire absent, (…). Vint la pathétique requête (…)
- Eh bien ! quand tu rencontreras de grands personnages, des hommes importants, promets-moi de leur dire…
(…)
- Promets-moi de leur dire : au n°16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait M. Piekielny… »
Dans les suites du roman, Romain Gary assurera qu'il a tenu sa promesse et qu'il parlera de M. Piekielny à de « grands personnages » tels que la Reine d'Angleterre ou le Général de Gaulle.
F.H. Désérable va faire une enquête auprès des archives de Vilnius, va se rendre sur place plusieurs fois et arpenter la ville à la recherche de M. Piekielny à travers l'Histoire de ce pays.
« Des milliers de documents furent soustraits aux pillards, disséminés dans des caves et dans des combles et retrouvés après la guerre puis à nouveau dissimulés : le moustachu de Moscou ayant décidé de parachever le travail de son homologue berlinois… »
Il va aussi émettre des hypothèses, créer des scènes fictionnelles sur des sujets plus vastes : de l'extermination des Juifs, à la mise en scène des dialogues entre Romain Gary et les grands de ce monde. Car, je ne vous le cache pas plus longtemps, le vrai sujet de ce livre est Romain Gary, la part qu'il a prise dans l'initiation littéraire de l'auteur, l'admiration pour l'écrivain, le Résistant mais aussi le falsificateur qui a créé de toutes pièces certaines parties de sa vie et qui sous pseudonyme s'est permis d'obtenir un second prix Goncourt.
Le style est savoureux. Beaucoup d'humour, beaucoup de dérision mais aussi une réflexion intéressante sur ce que signifie être écrivain, sur ce qu'est la littérature, passages qui transforment par moments ce récit en essai moderne et passionnant.
« …c'est peut-être cela et rien de plus être écrivain : fermer les yeux pour les garder grands ouverts, n'avoir ni Dieu ni maître ni nulle autre servitude que la page à écrire, se soustraire au monde pour lui imposer sa propre illusion. »
L'auteur a 30 ans et beaucoup de talent. Il parle de lui pour contextualiser sa quête et sa passion pour l'homme Roman Kacew et l'écrivain, Résistant, ambassadeur, etc. Romain Gary. Ce jeune écrivain partage avec son lecteur ses questionnements, son ironie, son admiration.
J'ai pris un plaisir inouï à lire ce texte, très documenté, bourré de références mais sans prétention, bien au contraire, aurais-je presque envie d'écrire.
Je ne sais quel sera le parcours de ce roman publié il y a 3 jours dans le cadre de la rentrée littéraire 2017 et donc de l'ouverture de la chasse aux prix. Mais il en mériterait bien un, une sorte de 3ème Goncourt pour M. Gary car lorsque l'on a refermé la dernière page du récit de F.H. Désérable, on n'a qu'un seul désir : relire La promesse de l'aube.
Voilà un roman que je vais offrir autour de moi, il est d'une rare qualité littéraire car il allie le fond à la forme, sa plume virtuose mais simple et moderne montre que la littérature a la vie devant elle.
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Ou comment la force d'une phrase, au départ anodine, nous plonge avec une force incroyable dans tout ce qu'a été Romain Gary !

Si au départ cet étrange et mystérieux Monsieur Piekielny m'a décontenancée, il s'est bonifié au fur et à mesure des pages et j'ai pris un malin plaisir à savoir lire entre les lignes.

Des rencontres imaginaires, un ton ironique et humoristique totalement irrésistible, mais aussi un sublime éloge des mères…

En littérature, j'aime être surprise, bousculée et lire des livres qui sortent des sentiers battus.
Désérable devient donc mon héros avec cette enquête « littéraire », cette quête identitaire des plus minutieuses, méticuleuses.
C'est une délicieuse balade, certes cousue de fil blanc au final mais rondement menée que je vous recommande vivement !
Lien : https://arthemiss.com/un-cer..
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