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3,7

sur 515 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Attention pépite !!!
Cette lecture m'a littéralement régalée, et ce pour deux raisons: l'une est que je suis une inconditionnelle de "La promesse de l'aube" qui fera toujours partie de mes livres "pour une île déserte", et l'autre est tout simplement que ce livre est excellent: extrêmement bien écrit, intelligent, passionnant.
Errant par hasard dans Vilnius, le narrateur se trouve dans la rue où vécurent Romain Gary et sa mère, du moins d'après la biographie de Gary, la rue Grande-Pohulanka. Lui reviennent alors en mémoire ces mots: "Au N° 16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait un certain M. Piekielny"...
Dans "la Promesse...", l'histoire de Monsieur Piekielny est délicieuse et tragique. Ému, il entreprend alors de retrouver la trace de cet homme pour prouver son existence. Cette enquête est en réalité une plongée dans la vie et l'oeuvre de Gary, racontée avec émotion et humour par un amoureux de Gary.
MERCI Babelio et Gallimard, je suis heureuse d'avoir pu découvrir en avant-première un tel bijou. Je ne vais pas manquer de faire circuler, de prêter (aux amis qui rendent) et de parler de ce François-Henri Désérable. Quel joli nom, quel joli livre.
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Le hasard de la vie pousse François-Henri Désérable à enquêter sur un personnage cité par Romain Gary dans La promesse de l'aube, "un certain M. Piekielny".
Cela parle en réalité de Vilnius et de l'extermination de sa communauté juive, de Romain Gary et de lui-même, François-Henri Désérable. Mais surtout de littérature et sous des aspects très divers: de l'impact d'un livre sur le cours de notre vie à la réflexion philosophique sur la fiction et le réel, en passant par la littérature comme "art de la mémoire" cher à Modiano.
Pour autant l'auteur nous raconte aussi une histoire: la narration crée une délicieuse attirance pour cette investigation réservant bien des surprises jusque dans la forme du livre (j'ai adoré le chapitre 119). Bref, c'est une pépite, un petit bijou de culture et d'humour qui nous donne le sourire et envie de relire Romain Gary et de découvrir Gogol. Un vrai moment de bonheur: alliage d'élégance, de subtilité et de finesse, le style de François-Henri Désérable fait souffler un vent nouveau sur la littérature française.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Un certain M.Piekielny appartient au genre de livres que j'affectionne particulièrement.
Ce personnage, anecdotique dans le livre la promesse de l'aube de Romain Gary, va être placer au centre de ce livre de François-Henri Désérable et servir de prétexte à une enquête qui va nous emmener sur différents terrains.
La promesse de l'aube étant un roman autobiographique, le livre va explorer et exposer la vie de Romain Gary. Personnage haut en couleur et éminemment romanesque.
Mais le livre est aussi un récit du cheminement de l'enquête de l'auteur, et par là même une exploration de sa vie de jeune écrivain.
Ne trouvant pas de réalité immédiate à ce Mr Piekielny, François-Henri Désérable va extrapoler sa vie ce qui sera une porte ouverte sur l'histoire tragique de la Lituanie pendant la deuxième guerre mondiale, en particulier celle des juifs qui la peuplaient alors.
Tout cela est mélangé, alterné, et mêlé à un rythme rapide et permet la conduite d'une réflexion sur l'écriture de Gary, mais aussi l'écriture en général. Quelle part de réel peut-on discerner dans un roman ?
Vaste question.
Le style de l'auteur est bien travaillé, d'un grand classicisme la plupart du temps, il n'en demeure pas moins que certaines espiègleries jubilatoires sont placées dans le texte de manière très subtiles comme par exemple lors de la rencontre entre Gary et Kennedy.
Ce livre en plus d'être agréable à lire a le mérite de mettre sur le devant de la scène et de donner envie de s'intéresser à la vie et à l'oeuvre de Romain Gary qui fût un des plus grands écrivain français du XXè siècle et un personnage haut en couleurs.
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En 2014, un souci de transport pour se rendre à un enterrement de vie de garçon à Minsk mène François-Henri Désérable à Vilnius. Profitant de quelques heures de liberté avant sa correspondance, il visite la ville. le hasard de sa promenade le mène à la rue Jono Basanavičiaus où, au 18, il tombe sur une plaque annonçant que Romain Gary a vécu ici de 1917 à 1923. Et là, une phrase de la Promesse de l'aube, lu pour le bac, resurgit de sa mémoire, tirée du chapitre VII : « Au n°16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait un certain M. Piekielny ».

À partir de ce moment, l'auteur se lance à la recherche de ce fameux M. Piekielny. A-t-il réellement existé ? Qui était-il ? Habitait-il cette fameuse rue ? Pourquoi Romain Gary a tenu à honorer cette promesse d'en parler ? Et nous voilà à suivre et à espérer avec l'auteur. Pour autant, la recherche de la vérité devient vite accessoire. En élaborant des tonnes de scénarios sur ce Piekielny, des plus probables aux plus farfelus, F-H Désérable évoque surtout la puissance de la création littéraire. Qu'est-ce que le vrai ? Est-il indispensable ? Est-ce que le faux n'a pas une force romanesque au moins égale au vrai ?

Cette enquête littéraire est aussi un prétexte de l'auteur pour parler de Romain Gary mais aussi de lui-même. Il fait d'ailleurs de nombreux parallèles entre sa relation avec sa mère et celle de Gary avec la sienne. À aucun moment j'ai trouvé ces apartés lourds ou disproportionnés d'autant plus que l'ensemble est raconté sur un ton décalé, très drôle. C'est d'ailleurs cette façon de raconter qui permet aussi d'aborder parfois des thèmes graves, sans pesanteur, comme le sort des juifs en Lituanie.

Alors oui il est vrai que si on connaît un peu Romain Gary, on n'apprend pas grand-chose de nouveau (ce qui est bien pour ceux qui ne connaissent pas). On a droit au rappel du double Goncourt, à l'émission Apostrophes où il a peur d'être démasqué de son pseudonyme Émile Ajar par Bernard Pivot… sauf que ce numéro n'a jamais existé (j'ai cherché un moment sur le site de l'Ina avant de réaliser la chose) ! Toujours cette valse entre le réel et la fiction. C'est tellement bien mené qu'on se laisse porter… et puis, l'auteur finit par percer plus ou moins le mystère de la phrase de Piekielny.
Lien : http://www.leslecturesdumout..
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Me voilà revenue de mon enquête avec FH Désérable.

Tout le monde alors voudrait savoir : Avons-vous retrouvé M. Piekielny? A-t-il existé ? (Gary est-il un génie artistique? pardon...je m'égare) Avec un personnage tel que Gary, on ne peut jurer de rien. Alors, peu importe !

Tout au long de ma lecture, bien sûr, j'ai spéculé sur cette existence ou non mais heureusement que Désérable ne s'est pas arrêté à cette enquête parce que tout ce qui l'entoure est magnifique.
C'est à partir de ce personnage, et du travail de Gary, que l'auteur fait sa propre analyse du travail d'écrivain : sa vocation, son rapport à sa mère, ses influences, son travail d'orfèvre de faiseur d'histoire...
Il décortique la vie, le talent , l'Univers de Gary. Il mène ainsi, un travail d'enquête sur ce fameux M. Piekielny et sur l'écriture avec un constant rapport entre passé et présent (son fameux filtre sépia).

Il se laisse porter au gré des événements, de ses promenades, tel Taniguchi dans Tokyo ou Proust à Illiers. Ainsi, non seulement on redécouvre (ou découvre Gary) mais on aborde également la Pologne et la Lituanie sous les nazis puis l'invasion russe, De Gaulle, Kennedy, ...

L'écriture est rigoureuse, drôle, nostalgique. le roman est construit de manière intelligente et nous fait réfléchir tout au long de notre lecture.
Pour celui qui ne connait pas Gary, vous serez embarqué dans l'Univers de cet auteur et après à coup sûr vous irez vous en procurer un, et les autres suivront.

Au début du livre, il cite Wilde disant qu'un livre est considéré comme de la littérature à partir du moment où on se dit que ce livre on le relira une, deux, trois fois. de mon côté, lorsque je mets 5 jours pour écrire un avis, que j'efface, je recommence, que je suis déçue du résultat parce qu'il ne représente qu'1/100ème de ce que j'ai ressenti, je me dis que ce livre est de très bonne manufacture.
Déduction ?
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Mais qui est donc ce Monsieur Piekielny ?

Brave lecteur,… mais en revanche, dès que vous aurez passé les 50 premières pages, vous allez être pris dans une enquête et découvrir une biographie très personnelle de Romain Gary, celle de l'auteur et le destin des juifs de Lituanie.

De 2 choses l'une :
Soit vous connaissez relativement bien la vie de l'auteur de « La promesse de l'aube » et vous serez emporté par cette biographie moderne
Soit vous ne connaissez pas trop et vous serez conquis par le style et les propos de François-Henri Désérable.

Un livre que j'ai bien aimé : belle littérature, humour, ton enjoué, anecdotes, et bien sûr comme toute enquête qui se respecte une chute !
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« Il ne faut pas avoir peur du bonheur, tu sais, c'est seulement un bon moment à passer. »

Au hasard d'un voyage, d'un train raté, d'une déambulation, François-Henri Désérable se retrouve face à une plaque sur un immeuble :
« Romain Gary a vécu dans cette maison de 1917 à 1923»
A la croisée des genres, nous suivons ces pérégrinations littéraires où l'auteur se fait tour à tour essayiste, romancier, biographe ou enquêteur. Un bel éloge.
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Nous sommes en mai 2014 lorsque l'auteur -et narrateur du roman-, se retrouve par hasard à Vilnius. Par hasard ? Pas vraiment vu que quelques mois plus tôt, l'un de ses meilleurs amis demande à François-Henri Désérable d'être le témoin de son mariage et d'organiser son enterrement de vie de garçon. Ce sera à Minsk pour les championnats du monde de hockey. Cédant sa place dans l'avion (ils étaient quatre à partir, il n'y avait plus que trois places disponibles), l'auteur annonce qu'il prendra l'avion jusque Vilnius puis le train pour Minsk.

Toutefois, à la suite d'un enchainement de multiples évènements, (dont un vol de billets, un appel manqué, un train raté, rien que ça !) le narrateur doit patienter dans Vilnius. Au gré d'une promenade (due au hasard aussi ou plutôt au destin?), il se retrouve nez à nez avec l'immeuble dans lequel a vécu Romain Gary, un auteur qu'il a découvert quelques années plus tôt et dont il avait eu un véritable coup de coeur.

Le personnage de Piekielny sert de point de départ à diverses digressions. Au sujet de départ, -retrouver qui était ce fameux Piekielny du n° 16 de la rue Grande-Pohulanka- s'ajoute au fil de la narration une autre interrogation : ce fameux M Piekielny a-t-il vraiment existé ou est-ce une pure invention de Gary?

La recherche de Piekielny permet aussi de dévier sur différents sujets. L'auteur raconte ainsi la vie de Gary et son Oeuvre. Mais également sa propre vie qui a quelques similitudes avec celle de Gary (je vous laisserai les découvrir pendant votre lecture ;)). Au-delà du récit, c'est toute une interrogation sur le hasard et la destinée qui est présente en filigrane tout au long du roman et qui est d'ailleurs illustrée par des exemples personnels.

Le récit est très bien écrit ; des jeux de mots, des références intertextuelles, une pointe d'humour et beaucoup de second degré. J'ai vraiment accroché avec ce style qui a été un vrai plaisir à découvrir. Je regrette juste certains passages (ceux sur la seconde guerre mondiale notamment) qui sont un peu trop longs à mon goût et trop éloignés du sujet principal.

Je conseille ?

Oui, car ce roman vaut vraiment le détour ! le style de l'auteur et son écriture méritent vraiment d'être découverts. « Un certain M. Piekielny » ne sera certainement pas le dernier roman que je lirai de cet auteur !

Lien : https://ladybookss.wordpress..
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J'aime bien la façon dont François-Henri Deserable écrit , on a l'impression d'être face à un gars presque beau , mordu de littérature , passionné et passionnant, un peu séducteur . On se cultive , on rit , de temps en temps on acquiesce: " tiens c'est bien vrai " et dès fois on est ému . Et tout ça , c'est très bien . Je devrais peut être aller sur google et taper Francois -Henri Deserable, l'écrivain au prénom composé , mais non, il n'y a pas d'urgence. Je vais me re-plonger dans ma lecture.
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Familier des sports de compétition, ancien joueur de hockey sur glace au Lyon Hockey Club, François-Henri Désérable connaît la fébrilité des qualifications et l'euphorie des classements. Il est de même pour les récompenses qui ont jalonné les débuts de sa carrière littéraire. Son troisième roman, « Un certain M. Piekielny » se hisse avec désinvolture dans les rangs des sélections de presque toutes les listes des prix littéraires de cet automne. Considéré par la critique comme une « enquête incertaine » [qui] se transforme pour le lecteur en une vivifiante promenade » (Bernard Pivot, JDD), comme une « enquête historique et littéraire » (Anne Brigaudeau, Culturebox), ou comme une « enquête en pointillé sur un homme aux traces légères » (Florent Georgesco, le Monde), ce roman agit avec une même fascination et un même émerveillement que ceux d'un exercice de métamorphose d'Arturo Brachetti. Cela, à un détail près, « l'homme aux mille visages » n'est pas le maestro italien, mais Roman Kacev/Romain Gary, alias Émile Ajar, Shatan Bogat, Fosco Sinibaldi.
Lien : https://lettrescapitales.com..
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