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3,52

sur 127 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dix portraits de femmes, quatre générations, une famille.

A l'énoncé de ce rapide résumé, beaucoup voudraient cantonner ce roman à un lectorat purement féminin. Quelle erreur se serait !

Je voulais affirmer, en tant qu'homme, que ce récit devrait au contraire être mis entre les mains de l'ensemble de la gente masculine.

Parce qu'Isabelle Desesquelles, à travers ces quelques portraits, parle de toutes les femmes. Par la grâce de sa plume expressive et qui se marie au caractère de chacune, elle nous offre des moments rares, des moments de partage de l'intime. Un écriture belle et qui sait être directe.

Oui l'intime. Chaque femme y parle avec sa propre voix, sa propre sensibilité, son propre vécu. Matriarche ou jeunette, toutes avec leurs propres personnalités. de quoi en apprendre beaucoup sur le système de pensée des femmes, à mes chers congénères masculins.

Ces femmes sont belles, parce que vraies. Tour à tour émouvantes, étonnantes, agaçantes, mais toutes différentes. C'est bien pour ça que ce livre est si touchant. Nous y touchons l'intime, l'auteure parlant d'amour, de sexe, de mort, de vieillissement… bref de la vie.

Ce roman choral est aussi l'histoire d'une famille, contée à travers le vécu et les pensées de plusieurs de ses femmes. Une famille avec toutes ses individualités et son secret. Secret pesant, difficile, douloureux.

Et puis il y a cette belle idée d'envelopper le tout dans le cadre de cet institut de beauté. S'occuper de son corps n'est que le prétexte pour s'abandonner et livrer son âme. Rien de futile donc dans ce concept et sa manière de le traiter, loin de tout cliché. L'institut n'est que le véhicule qui permet de transporter l'émotion.

Et de l'émotion, le roman en est rempli jusqu'à ras bord. Toutes les émotions, même les négatives. Ce qui fait que cette histoire est une belle leçon de vie, justement parce qu'elle ne nous fait pas la leçon.

Les hommes meurent les femmes vieillissent, mais entre les deux ils vivent et ils ressentent.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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𝘚𝘶𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘵𝘦𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘧𝘦𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘥𝘶 𝘮𝘰𝘯𝘥𝘦
𝘚𝘶𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘵𝘦𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘧𝘦𝘮𝘮𝘦𝘴, 𝘺 𝘢 𝘥𝘦𝘴 𝘣𝘭𝘦𝘴𝘴𝘶𝘳𝘦𝘴 𝘱𝘳𝘰𝘧𝘰𝘯𝘥𝘦𝘴
𝘘𝘶𝘪 𝘴𝘦 𝘮𝘢𝘳𝘲𝘶𝘦𝘯𝘵 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘱𝘦𝘢𝘶

𝘚𝘶𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘵𝘦𝘴 𝘤𝘦𝘴 𝘧𝘦𝘮𝘮𝘦𝘴, 𝘥𝘦 𝘵𝘰𝘶𝘴 𝘥𝘦𝘴𝘵𝘪𝘯𝘴,
𝘚𝘦𝘶𝘭𝘦 𝘈𝘭𝘪𝘤𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘺 𝘱𝘰𝘴𝘦𝘳 𝘴𝘦𝘴 𝘮𝘢𝘪𝘯𝘴
𝘌𝘵 𝘦𝘯 𝘴𝘰𝘪𝘨𝘯𝘦𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘮𝘢𝘶𝘹

𝘌𝘵 𝘴𝘪 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘵𝘰𝘪, 𝘭à-𝘣𝘢𝘴, 𝘤'𝘦𝘴𝘵 𝘭' 𝘱𝘢𝘳𝘢𝘥𝘪𝘴
𝘋𝘪𝘴-𝘵𝘰𝘪 𝘲𝘶'𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦𝘶𝘳 𝘱'𝘵𝘪𝘵𝘦 𝘵𝘦𝘵𝘦 𝘭𝘦 𝘱𝘢𝘳𝘢𝘥𝘪𝘴
𝘊'𝘦𝘴𝘵 𝘪𝘤𝘪… 🎶


(D'après Les Plages, Jean-Louis Aubert)



Ce soir, l'𝗘𝗱𝗲𝗻 ouvre ses portes.

Ce soir, 𝗔𝗹𝗶𝗰𝗲 les accueillera toutes dans son nouvel institut de beauté. Toutes ces femmes qui comptent pour Alice. Toutes celles pour qui Alice compte. Elles sont dix, elles sont de la même famille, et l'Eden, pour elles c'est le Paradis…

Elles sont le bourgeon qui éclot à son premier printemps, le soleil d'été qui réchauffe les coeurs, les bourrasques et les pluies mélancoliques de l'automne, les fêlures et les derniers regrets de l'hiver… A elles dix, elles sont toutes les saisons de la Vie.

Elles sont l'innocence du nouveau-né, les premiers émois de l'adolescence, les passions suspendues au coin des lèvres, les froides colères de la trahison, la gratitude envers celui qui n'est plus, les doutes de celles qui voudraient aimer autrement… A elles dix, elles sont toutes les amours du Monde.

L'institut, c'est leur Pays des Merveilles à elles… Entre les mains d'Alice, emplies d'une douceur protectrice, elles s'abandonnent, se laissent bercer, se confient… Et se referment alors les cicatrices de la Vie, le temps d'une caresse éphémère tatouée sur leurs peaux meurtries…

Elles sont dix et seront presque toutes là ce soir… Seule 𝗘𝘃𝗲 manquera à l'invitation… Avant de s'en aller vers l'Au-delà, l'Eden était sa maison… Et sa lettre, « 𝗹𝗮 𝗹𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝗱'𝗘𝘃𝗲 », sera le lien qui unira ce soir toutes ces femmes…

▫️▫️▫️

Isabelle Desesquelles est mon auteure préférée. Avec sa prose imagée chargée d'émotions, elle m'avait arraché le coeur avec son magnifique Je voudrais que la nuit me prenne. Dans un style plus direct, avec des mots qui cognent dur, elle m'avait également emporté sur Unpur et Les âmes et les enfants d'abord. A chaque fois sur des thématiques saignantes : la perte d'un enfant, l'enfance violée, la pauvreté…

Avec Les hommes meurent, les femmes vieillissent, Isabelle Desesquelles s'adresse à toutes ces femmes qui ont été amoureuses un jour. A celles qui fidélisent leurs amours, s'accrochent, s'enfuient, trompent, sont trompées, s'abandonnent, se cachent, les vivent à en mourir…

Un roman choral qui vous parlera également ouvertement de sexe, du temps qui passe, des relations intergénérationnelles et des liens familiaux… Un livre où les hommes n'ont pas la parole. Et ma foi, c'est bigrement réussi !


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C.est l'histoire d'une famille, blessée par le suicide d'un de ses membres... Ève était une femme, une fille, une mère, mais elle a décidé de quitter ses proches pour ne plus vivre sans son grand amour. de cette mort subite et insensée ne restent que des souffrances et des doutes. Autour d'Alice, l'esthéticienne de l'Eden, les femmes se racontent et se dévoilent...
Un magnifique roman, rempli de douceur, de nostalgie, de questions et de douleurs. Tout y est mêlé, comme ses voix féminines qui se répondent et s'appellent. Une très belle écriture, poétique et tendre, qui donne à ses histoires une atmosphère particulière et touchante.
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Les hommes meurent, les femmes vieillissent. Statistiquement parlant, c'est exact. Et dans l'entourage d'Eve, Caroline, Lili... on n'échappe pas à cette règle.

Une dizaine de voix dans ce roman choral, celles de femmes d'une même famille, de 0 à 94 ans. La plupart des hommes de leur vie brillent par leur absence, décédés ou partis. Toutes ces femmes se font régulièrement dorloter dans l'institut de beauté d'Alice - Alice, une sorte de fée qui sait écouter, entendre et vous faire lâcher prise, qui fait du bien au corps, à l'âme, à l'ego.

Chacune se raconte à tour de rôle. Il est question du corps à tous les âges de la vie et donc d'esthétisme, de sexualité, de maternité, de vieillissement, de comportement alimentaire. Mais aussi de couple, de famille, de la difficulté d'être parent, de deuil.

Quelle bonne surprise ! Quelques poncifs, peut-être, mais beaucoup de jolies choses aussi dans ce roman qui ne donne pas dans le girly ni dans la "psychologie de bazar", contrairement à ce que peuvent laisser craindre le titre et le thème des soins esthétiques mis en exergue.
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Pour raconter l'histoire d'une existence, la vie qui s'étire, on peut choisir de parler d'une rencontre, d'un couple qui se forme, de la famille qui se crée, du temps qui passe...Ou alors, on fait parler des femmes, membres d'une même famille qui sont toutes liées par une esthéticienne qui s'occupe d'eux, un peu différemment de ce qu'on imaginerait : pour les écouter et leur donner le droit d'être à l'écoute d'eux mêmes.


Se dessinent alors des portraits de tous les âges : de la petite Judith qui vient de naître à Jeanne la mamie que tout le monde aime. Toutes ont dans leurs pensées Eve qui s'est suicidée et dont l'absence , finalement, crée un besoin de présence.


Ces femmes nous racontent leurs vies, leurs sentiments, le temps qui passe, et une intimité que jamais l'écriture ne rend déplacée.

C'est parfois drôle, souvent mélancolique, et les secrets de chacune ne sont pas toujours faciles à porter.


Et la poésie de l'écriture est toujours là, des références cinématographiques, littéraires et musicales viennent animer le récit.

Une bien belle lecture qui nous fait nous questionner longtemps, un fois le livre reposé.
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Ici point d'interminables séances de soins, de massages ou d'épilations. Ce salon de beauté est un trait d'union original entre toutes ces femmes ou futures femmes qui sont de la même famille. C'est aussi un lieu où elles se racontent. Ces femmes se mettent à nu devant l'esthéticienne et devant nous sans aucune pudeur. Elles n'hésitent pas à livrer des choses intimes ou des propos politiquement très incorrects mais tellement humains. C'est le temps qui passe avec les événements de la vie, avec les changements du corps. Tous les sentiments sont présents : joie, tristesse, mélancolie, émotion.
J'ai aimé la construction du livre et les liens avec Eve la disparue et Jeanne la doyenne. Une bien belle découverte et une jolie écriture. Une auteure que j'ai envie de découvrir.
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Il y a quinze ans, Alice a créé l'Eden, son institut de beauté. L'Eden, ce n'est pas un institut comme les autres, on y vient pour Alice qui surnomme ses clientes "Les plus belles femmes".
L'Eden déménage aujourd'hui, en face, dans la maison d'Eve. Eve, disparue il y a quinze ans en laissant une lettre; elle est aujourd'hui bien présente encore.

Tout à l'heure c'est quatre générations de femmes de la famille d'Eve qui se réuniront à l'Eden.
"Dix femmes. Dix vies entamées par l'absence d'une seule qui résonne tel un reproche."

Alice nous dresse le portrait de chacune.

Le livre se construit par petits chapitres, petit à petit. Il nous mène sans chronologie dans le temps, dans la généalogie de cette famille.

Alice introduit chaque femme par un portrait rédigé sur ses fiches de "ses plus belles femmes". Elle nous livre une introduction sur chacune. Ensuite chaque personnage s'adresse à nous pour nous raconter une partie de sa vie, ses peines, ses révoltes.

Au centre, Alice est le fil rouge et leur apporte à chacune, douceur, bien-être, réconfort, écoute...
On vient la voir pour réparer les bleus du corps, les bleus de l'âme. Confidente de la famille, multi-générationnelle.

De Judith, la dernière née en passant par Barbara ado de quatorze ans, l'ado rebelle; Manon l'anorexique, Caroline la quinqua trompée, Lili l'arrière-grand-mère à la libido exacerbée en manque d'amour de sa petite-fille et la plus tendre mamy Jeanne.

Des portraits, des vies où chaque génération nous parle des mêmes préoccupations : plaire, accepter son physique, sa sexualité et surtout la peur de vieillir.

L'importance d'aimer, comment faire lorsque l'homme de sa vie n'est plus là pour continuer.
Les liftings, le côté superficiel, plaire, paraître peut-être pour combler un amour que l'on n'a pu donner...
Le cycle de la vie, mais aussi l'absence et le poids des secrets.

C'est vrai que le décalage dans le temps, le manque de chronologie et l'approche des différents personnages m'ont un peu déstabilisée au départ. On manque un peu de repère mais au centre du roman, on s'accroche vite à ces préoccupations féminines universelles, le cycle de la vie.

Il est évident que l'absence d'Eve est présente pour chacune, la perte de l'amour de sa vie l'a poussée à abandonner la sienne et quinze après laisse sa famille en réflexion.

Une belle écriture agréable. Un bon moment grâce aux Editions Belfond et Masse critique de Babelio que je remercie vivement.

ma note 8/10
Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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Quatre générations de femmes, mères, soeurs, cousines, petites filles ... dévoilent tour à tour leurs secrets.les petits bonheurs, leurs souffrances et blessures, les mensonges, la peur de vieillir, les rides, les renoncements... et toutes évoquent Eve, l'absente, celle qui a choisi de rejoindre son Pierre au Paradis.
Il y a du mordant dans ce roman, de la mélancolie, mais aussi de la joie et de l'humour. Troublant et sensuel, c'est un juste regard porté sur la condition féminine, ou comment penser autrement le corps.
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Très bonne surprise ! je l'ai acheté en même temps que "le cercle des femmes", dont j'ai été plutôt déçue, mais là, je suis ravie. c'est vraiment une histoire de femmes, écrite avec tendresse, humour, amour et une pointe de sarcasme. Différentes générations qui vivent ensemble, qui partage une chose, leur institut de beauté, le "Eden" ... lieu de réconfort, de rencontre où elles montrent leurs faiblesses, leurs défauts, sans honte. Parce que chez Alice, toutes les femmes sont belles.
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Voilà une lecture qui m'a au départ un peu décontenancée : on passe d'un personnage un l'autre, et de rebondissements en saut de génération, je me suis un peu perdue dans les liens entre eux, au point de revenir en arrière et de me griffonner un petit arbre généalogique de cette famille!
Une fois "recadrée", j'ai poursuivi la lecture avec plaisir.

Il y est question du corps des femmes, de ses bouleversements de l'adolescence jusqu'à la fin de vie en passant par l'accouchement, et ses conséquences, à la sexualité aux différents âges de la vie, avec pour fil conducteur Alice, l'esthéticienne de la famille et les petites fiches qu'elle a dressé sur chacune, et les petites musiques associées. le rapport au corps de chacune de ses femmes, ou de cet homme, est le point d'entrée dans leur intimité, leurs drames ou leur bonheur...

Il y a aussi les références cinématographiques ou littéraires, qui font des ponts en chacun... et m'ont fait ajouter à ma liste de mes envies de lecture Martin Eden, de Jack London, ou encore de découvrir la plume de Clarice Lispector.


Je l'avoue cependant, certains personnages m'ont laissé de marbre, voir même m'ont plutôt agacée, d'autres en revanche m'ont touchée, fait sourire ou réfléchir, alors, dans la galerie des portraits de ce livre, il y en aura sans doute bien un qui rencontrera chaque lecteur ! Et certains passages permettront peut-être à certains hommes de mieux comprendre parfois les femmes...

Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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