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3,87

sur 2174 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Virginie Despentes voit en nous, en l'humain. Elle en dévoile les petitesses et les grandeurs, la merde et les délices, la haine et la générosité. Un panorama d'humanités qui va du facho au bobo et du cadre au clodo, de l'homo à l'hétéro, du soumis au violent... tout le monde y passe, les petits comme les insignifiants.

Ni psychologue, ni sociologue, mais plutôt une humanologue affûtée.

Trois tomes au service d'une fin brillante en forme d'anti 2084.

Lien : http://noid.ch/vernon-subute..
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Je lis enfin le Tome 3 de Vernon Subutex, 4 ans après les deux précédents.

Je suis comblée, je me remets très rapidement dans l'histoire et je suis à nouveau captivée par la variété des personnages.

La boucle est bouclée, le final est à la hauteur de mes exigences.

Virginie Despentes a le verbe contemporain magistral ! Pour l'avoir lue de nombreuses fois, je suis toujours admirative de tant de justesse et de vérité.

Un excellent moment de lecture.

Lu en mars 2019.
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J'avais peur d'être déçu par ce troisième tome...Pas du tout. Bien au contraire. J'ai même trouvé cet opus meilleur que le deuxième.

Un plaisir de retrouver Vernon et les nombreuses personnalités qui gravitent autour de lui. Un plaisir également de retrouver l'écriture mordante de Virginie Despentes.

De nombreux sujets d'actualités sont évoqués et l'auteur n'hésite pas à livrer son point de vue. Les mots, les situations sont parfois difficiles le tout entrecoupé de moments plus joyeux.

La fin du roman est marquante, brutale...Un petit bémol pour l'épilogue, ça part un peu en vrille avec une projection sur le futur qui ne restera pas gravée dans ma mémoire. J'aurai préféré que le roman s'arrête avant cette vision du futur.

Dans l'ensemble, une excellente trilogie qui porte une vraie critique de la société actuelle. À lire absolument.
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Virginie Despentes avait déjà pensé la fin de Vernon Subutex dès le départ. Puis il y eu l'attaque de Charlie Hebdo (le 7 janvier 2015, date de parution du premier tome de cette trilogie... triste présage), le Bataclan, les Nuits Debouts, le massacre d'Orlando, la libération de la parole des femmes (qui a culminé avec le #balancetonporc, apparu l'année de la sortie du dernier tome). de tels événements ne pouvaient pas être ignorés par Virginie Despentes. Ils s'intègrent d'ailleurs étrangemment bien dans le cadre de son récit. Comme si Vernon Subutex n'était finalement qu'une parenthèse, une bulle d'insouciance qui ne pouvait qu'éclater.
Et pourtant, cette fin, Virgine Despentes la tenait déjà. Elle avait senti qu'il y avait quelque chose en train de basculer inexorablement. Qui est Vernon Subutex ? Un disquaire qui bascule dans la cloche pour devenir gourou malgré lui d'une groupe de joyeux fêtards formant un groupe hétéroclite sans autre point commun que d'avoir croisé Subutex... Drôle de patronyme que Subutex d'ailleurs... porter le le nom d'un anti-douleur également utilisé pour lutter contre l'addiction aux opioïdes n'est pas banal.
Si le premier tome était celui de la chute, le second était celui de la résurrection et d'une utopie douce qui se mettait en place. Ce troisième tome est celui de l'effondrement. le monde se rappelle aux personnages . Violemment. D'abord de manière bassement matérialiste lorsqu'un héritage inattendu déséquilibre le bel équilibre de la petite communauté qui s'est constitué autour de Vernon. Puis, c'est la dégringolade.
Plus que jamais, Virgine Despentes ancre son roman dans son époque. Cet ancrage s'est presque fait naturellement. Son roman illustrait trop bien la société pour qu'il ne soit pas d'une certaine manière visionnaire. Il a intégré le trauma qui a traversé la France à partir du 7 janvier 2015. Et c'est non sans ironie qu'elle clôt son récit par quelques pages de prospectives qui imagine "l'après". Quelques feuillets qui imaginent l'héritage d'une bande de demi-dingues qui dansaient dans des lieux abandonnés au passage du XXIIème, du XXIIIème siècle... Cruel, provocateur et jubilatoire... comme un ultime bras d'honneur.
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Et c'est parti pour le troisième et dernier tome de la saga Vernon Subutex. Désormais gourou à la tête d'une communauté itinérante qui organise des convergences où les âmes se connectent au son d'Alex Bleach, Vernon va devoir gérer un gros cadeau empoisonné. Quant à l'agression de Dopalet organisée par Aicha et Céleste, elle ne restera pas impunie.
Ce troisième tome est terriblement sombre. Il transpire du sang de l'année noire de l'histoire récente de France : 2015. On trouve des références aux attentats, mais aussi à Nuit Debout - épisode qu'on avait totalement oublié, il faut le dire.

Despentes n'a rien perdu de sa colère, elle défend toujours les plus faibles avec un style frontal et des analyses scotchantes de pertinence.

Un grand roman qui ne décoit pas. L'histoire de Vernon se termine en beauté dans une fin que je qualifierais d'étrangement houellebecquienne (La possibilité d'une île).
Lien : https://tomtomlatomate.wordp..
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Le troisième et dernier de la série. Et le meilleur, à mon goût !

J'ai regretté de lire cette suite si longtemps après les deux premiers tomes, et je n'avais pas le courage de reprendre l'histoire au début (même si c'eut sans doute été avec plaisir). Heureusement, un rappel des principaux personnages figure au début de cet ouvrage.

Ce dernier m'est apparu comme le plus abouti, et pas seulement parce qu'il clôt l'histoire - et ce d'une manière inattendue que j'ai trouvé plutôt amusante.
Comme l'indique le titre, ce récit est notamment celui de la vie de Vernon Subutex. Entre ruptures et galères, ce sympathique contemporain immature exerce avec talent le métier de DJ.
Il aimante autour de lui un microcosme que l'auteure décrit brillamment : des individus disparates, issus de milieux sociaux variés, qui partagent certaines formes de marginalité, l'appétence pour des drogues, des goûts musicaux, un dégoût de la société capitaliste moderne… L'occasion pour Virginie Despentes de nous faire part, via les avis de tous ces personnages, de son regard acéré et critique sur notre société et certaines de ses dérives.
L'auteure a un réel talent pour se mettre dans la peau de ceux à qui elle donne la parole, du facho basique au gauchiste acharné. Elle a aussi le sens de la formule. La lecture de ce livre ne peut donc pas laisser indifférent, même (voire surtout) si l'on ne partage pas les pensées formulées par les uns et les autres.

Un excellent moment de lecture.
Celle des deux premiers tomes est un préalable vivement conseillé, d'autant qu'elle laisse le temps de se forger une opinion sur le possible intérêt de cette suite...
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Virginie Despentes excelle dans le polar punk et ne fait pas dans la dentelle avec ce troisième et dernier volet de la trilogie "Vernon Subutex", ancien disquaire devenu sdf. Je dirai même qu'il y a une colère plus forte que dans les deux tomes précédents. Il faut dire que la France a connu des événements traumatisants depuis, en commençant par les attentats de Charlie Hebdo.
Le portrait qu'elle fait de la société d'aujourd'hui est d'une grande justesse et son sens de l'observation va de pair avec une écriture choc.
Ce que Virginie Despentes sait très bien faire aussi c'est décrire cette communauté de gens libres qui dérange, forcément considérés comme des marginaux dans une société où l'on doit produire pour être considéré.
Car dans ce roman, Vernon va se retrouver gourou malgré lui au coeur d'une communauté installée à la campagne, entre le camp de scouts et la Zad, où des convergences sont organisées pour trouver une extase collective grâce à la musique qu'il mixte. Et pas besoin de drogue ou d'alcool pour cela.
Même si cela ne dure pas, les moments de réunions comme les convergences mais aussi l'expérience des nuits debout, sont le fil conducteur d'un roman dont la construction est assez étrange. Opposant le réalisme cru et violent à la science-fiction. Il n'en demeure pas moins que les messages philosophiques sont forts surtout quand Virginie Despentes considère que la musique est un curseur pour mesurer le degré de civilisation.


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Virginie Despentes clôt sa trilogie, avec sa verve habituelle. J'aurais envie de dire que " les héros sont fatigués"; mais, en fait, je crois que c'est bien plus loin que nous entraîne l'auteur, avec des passages qui font immanquablement penser à des flashs médiatiques- ou à des débats politico- religio- sectaires, sans débats, d'ailleurs... C'est un choix qui ne figurait pas dans les précédents opus mais qui donne d'autant plus de "caractère" à ces pauvres créatures humaines malmenées par une société en pleine recherche de repères... Au fil des volumes, j'ai apprivoisé- ou elle m'a apprivoisée- (!) Virginie Despentes, et j'ai envie de conclure en disant que non seulement elle a une foule d'idées intéressantes mais qu'en plus , elle a l'ART d'accrocher le lecteur. C'est décidément de la belle ouvrage.
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En juin 2017, l'écrivaine insoumise Virginie Despentes a publié le troisième et dernier volet de son «Vernon Subutex ». Cette trilogie constitue un objet littéraire, sociologique et engagé, qui vise à dresser un portrait punk de la société française d'aujourd'hui. Soyons clair, elle est déjà mythique et a marqué la littérature française contemporaine par sa force, sa justesse et son intelligence. S'il y a une série à suivre en ce moment, c'est bien celle-là. C'est passionnant, grinçant et drôle, je l'ai dévorée.

L'intrigue est secondaire, je ne vais pas la résumer, car ce qui compte est l'évolution des personnages, ainsi que leurs réflexions – contradictoires – sur l'état de la société française. Vernon Subutex est un ancien disquaire, qui après des déboires va se retrouver à la rue. Il contacte alors des anciennes connaissances qui vont l'héberger provisoirement. Au fil du temps, cela va créer un groupe disparate, soudé par la musique et par le désir d'autres choses. C'est le groupe qui est au centre du roman, ce qui fait sa grande force. de plus, les personnages sont variés, et marqués chacun par différents sujets de société, qui sont au centre des débats de notre époque.

Le premier tome est assez sombre, une plongée dans la brutalité économique et sociale. le tome deux est davantage axé sur la possibilité d'une alternative et sur l'apport de l'esprit de groupe. Enfin, le tome trois nous replonge dans la désillusion et la fin des utopies. Ce dernier tome est encore plus influencé par l'actualité que les deux précédents (avec les attentats et Nuit débout, notamment).

C'est difficile de parler de cette série littéraire, tellement elle constitue un monde en elle-même, même si elle est profondément ancrée dans notre réalité. Il faut se plonger dans le texte, pour en saisir la portée et la profondeur.

Je le conseille, c'est très bon.
Lien : https://evanhirtum.wordpress..
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Must-Read

Tu lis le premier tome et tu dis quel livre!
Tu lis les trois tomes et tu dis quelle oeuvre !

S'il ne doit rester qu'un livre de ces 10 dernières années en littérature française, Vernon Subutex est celui-là.
Je vous épargne le résumé (vous trouverez ça facilement sur internet) mais lisez les évangiles selon Despentes. Vous en prendrez plein la face, plein le coeur, plein les oreilles, plein le cerveau.

« Nous sommes les vaincus
Et nous sommes des milliers
Nous cherchons un passage »
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