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3,87

sur 2161 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
♫ " This is the end
Beautiful friend ♫ "
Oui , troisième tome et terminus, tout le monde descend ...
La trilogie de Virginie s'achève et déjà, je regrette cette bande de potes qui m'a accompagnée des heures durant . Et à moins de le relire, ( mais la surprise ne sera plus au rendez-vous ), jamais plus je ne danserai, tremblerai , fredonnerai, , rigolerai avec ces personnages , cette équipée sauvage .
Adios, Vernon, adios Aïcha , adios la Hyène... et comme l'a dit si brillamment une amie babelio: "Arghhh" pour la fin ! :-)
Il me reste à lire les autres romans de la Miss Despentes, parce que j'ai craqué pour son ton, pour son son , pour la bande son, pour ses idées.
Virginie , elle écrit tout haut les paroles qu'on pense tout bas . Je regrette de ne pas l'avoir lu à sa sortie quand il collait si bien à l'actualité .. Ça n'a pas l'air compliqué d'écrire comme Virginie , on se dit que ça doit couler comme l'eau d'une source , non stop , mais sous cette apparence de fulgurance , de facilité , se cache un énorme travail , une vraie construction qu'on prend en pleine poire, à la fin comme une évidence .
" Les petits enfants du siècle " pourrait être le titre de cette trilogie , Virginie nous croque, nous observe , nous esquisse de mille et une façons, sous une quantité impressionnante de personnages.
Je me suis reconnue , tu te reconnaitras , tu réfléchiras et tu souriras ♫ my beautiful friend ♫ ... Tu pleureras Bowie, Prince, ta jeunesse , ton présent et une époque qui file à toute vitesse pour le meilleur et pour le pire ...
" Qu'est ce qu'on aura pu danser sur Prince "
Oui, Virginie, d'ailleurs , je t'ai sûrement croisée dans ♫mes soirées parisiennes ♫ . Et si ce n'est toi, c'est donc ton frère, ou ta soeur ou un de la bande à Vernon, mais avant toi, je ne faisais pas attention aux ♫ dingues et aux paumés♫ ...
Si Vernon et sa ♫ bande de potes à lui tout seul♫ vous manque , vous pourrez croiser dans les rues de Paris et de Barcelone, l'équipe de tournage de la future adaptation TV , jusqu'au 23 Juin ...
Et Romain Duris ( qui comme chacun sait , a les yeux bleus !) , sera Vernon , et Céline Salette la Hyéne ... J'ai hâte de voir comment toute cette ambiance sera retranscrite à l'écran ...

Ah, et pourquoi Vernon Subutex le nom ?
Vernon : en hommage au pseudo de Boris Vian ( Vernon Sullivan)
Et Subutex : nom commercial de la méthadone , ce qu'on donne aux héroïnomanes pour les sevrer .
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Disquaire, SDF, leader bien malgré lui d'une faction hétéroclite, témoin d'une société dépravée et chaotique... Voilà qui est Vernon Subutex. Autour de lui, toute une bande : Kiko, l'ancien trader ; Olag et ses chiens ; Aïcha et Céleste, mises à l'abri par La Hyène ; Mariana, l'amie de Vernon, Charles qui vient de mourir en laissant un joli pactole que sa veuve, La Véro, ne semble pas vouloir partager... Toute une bande qui s'est mise au vert et qui danse, sur les sons de Vernon, lors des soirées appelées "convergences". Toute une bande d'amis bientôt mise à mal par les rancoeurs, les jalousies et les vengeances...

Vertigineux, ce Vernon Subutex... Ultime tome de cette chronique romanesque, sociale et terriblement ancrée dans le monde et la société d'aujourd'hui. Un monde fissuré, disloqué, tumultueux, creusé d'abîmes. Une société violente, écorchée, mise à mal, désespérante parfois. L'on poursuit, le coeur serré, les yeux ébahis ou le sourire aux lèvres, les aventures de Vernon et sa clique. Des personnages très marquants et saisissants. Virginie Despentes n'a rien perdu de sa gouaille, de son franc-parler, aussi crû soit-il parfois, et trimballe le lecteur d'un tableau à un autre, d'un personnage à un autre. Un lecteur ébahi, étourdi, tourmenté, bousculé voire secoué, ébranlé par les mots percutants et la plume dense et puissante de l'auteure.
Époustouflant...
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Que s'est-il passé en 2015 et 2016, qu'est-ce qui a fait frémir nos petits coeurs d'Occidentaux blasés ?
Des attentats (Charlie Hebdo, Bataclan...), des décès de légendes du rock (Lemmy Kilmister, le chanteur de Motörhead, et David Bowie), la Nuit Debout...
Oui, il y a aussi eu des femmes violées et des migrants morts sur la route et en mer, mais c'est tellement classique, ça...
Et pendant ce temps-là, côté Vernon et sa bande : les 'convergences' battent leur plein, d'autres formes de nuits debout dont les adeptes atteignent un état mystique en dansant, sans avoir ingurgité quoi que ce soit de chelou, juste de la musique par les oreilles...
Les chemins de Kiko, Pamela, Olga, la Hyène, etc. se croisent et se séparent, au gré des événements, des hasards, des urgences, des prises de bec et des malentendus.

Dernier volet des aventures de Vernon. Malgré une lecture morcelée sur trois jours - parce que le texte est dense, riche, et que je ne veux pas en perdre une miette -, j'en ressors toute chamboulée. Il faut dire que la fin frappe fort.

Rien d'extraordinaire côté intrigue avant le dernier tiers, mais ce n'est pas pour le suspense que je me jette sur les ouvrages de Despentes dès leur parution.
J'aime et j'admire le ton de cette auteur, sa pertinence et son humour, son regard pointu et cynique sur notre société, son don pour se mettre dans la peau de personnages tellement différents, leur faire tenir des propos extrêmes - qu'on écoute soigneusement, jusqu'au bout, et même avec respect, parce que tout se défend et qu'ils ont le mérite de bouleverser nos schémas étriqués.

Deux grands moments d'émotion en particulier, aux côtés d'Aïcha puis de Solange, et deux grands moments de jubilation grâce aux tirades politiques d'Olga.
Mais tout le reste est très bon aussi, se lit avec intensité, entre (sou)rire et larmes, entre félicité et colère, entre délectation et sentiment d'horreur.

Un peu triste de quitter Vernon et sa bande dans ces conditions, mais impatiente de retrouver Virginie Despentes avec d'autres personnages qui, je n'en doute pas, garderont cet esprit. ♥
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Après la chute le rebond. Ou plutôt l'élévation.

Voilà un Vernon Subutex numéro 3 en guide de « convergences », shaman sans le vouloir ou presque, DJ spirituel de transes collectives et hypnotiques sur des arrangements de Bleach, dont même les plus rétifs subissent l'envoûtement : "... quand je reprends connaissance, je danse. Comme jamais j'ai dansé. J'avais les doigts de pieds qui dansaient, j'avais les cheveux qui dansaient, j'avais les narines qui dansaient... Connecté. Je ne vois que ce mot. Pas tout à fait stone comme avec des champignons, mais ce genre... je voyais des lumières qui me sortaient des paumes et qui s'enroulaient aux lumières des autres."
Mais si les convergences sont des rendez-vous nomades et extatiques d'une sphère humaine gravitant autour de Vernon, elles agissent aussi comme point de ralliement pour la plupart des personnages du récit. Ciselés par une verve saillante, une prose au diapason du vrai, une empathie sans détour, ils forment toujours cette galerie hétéroclite et détonante, d'une Virginie Despentes aussi à l'aise à scanner les cerveaux humains qu'à manier le verbe. Sans parler de son décryptage affûté de la société. Ce tome élève Vernon vers la spiritualité, mais il n'en reste pas moins enraciné dans notre époque, teintée de ZAD, de nuit debout ou de terrorisme.
C'est aussi un festival de réflexions décapantes, un régal de sentences, parfois aux accents céliniens: "C'est rien du tout mourir. On s'en fait tout un cinéma mais quand ça arrive, c'est juste une légère détente." Mort de Charles en l'occurrence, dont les retentissements sur les vivants amorceront les premières divergences... Jusqu'au final, pour le moins surprenant.

Ça a été un pur délice de lecture, longue et savoureuse, souvent à me retrouver en train de relire des passages pour ne pas les laisser filer comme ça, sans tenter de les retenir un peu.
N'empêche que voilà... Vernon c'est fini. Snif. Mais quelle série !
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Certains voient en lui un gourou, d'autres juste un DJ vieillissant. Personne ne sait qui est Vernon Subutex mais le fait est qu'il a le don de faire danser la foule lors des ''convergences''organisées par sa bande. Ces soirées, minutieuses préparées, dont le lieu et la date sont tenus secrets jusqu'au dernier moment, attirent des danseurs de tous horizons pour un moment magique et déconnecté. La bande à Vernon, garde rapprochée toujours vigilante, l'entoure avec amour, parfois dévotion, toujours fidélité. La vie aurait pu suivre son cours dans l'euphorie de l'amitié, de la musique, de la liberté si Charles n'avait pas laissé derrière lui un pactole en héritage. le clochard toujours bien chaussé a fait un testament mais la Véro, sa veuve pas très éplorée, n'est pas encline à partager le pactole. Dans la bande à Vernon, comme ailleurs, l'argent suscite la convoitise, la défiance, la jalousie et la belle harmonie vole en éclats. Encore une fois, Vernon détaché de tout, part pour une nouvelle aventure...Mais s'il réussit à tout laisser derrière lui sans états d'âme, d'autres n'ont pas ce bel esprit. Pour certains, l'heure de la vengeance a sonné.

Dernier tour de piste pour Vernon, La Hyène, Kiko, Olga, Aïcha et tous les autres...Toutes ces personnalités hétéroclites qui ont fait les beaux jours de la saga moderne de Virginie Despentes.
Percutants, fourmillants d'idées géniales, très ancrés dans la réalité de notre temps, ces trois tomes auront été une succession d'émotions, de la jubilation à la tristesse, de la colère à l'euphorie. Ce dernier tome nous rappelle un passé très récent, de l'ignominie des attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan à la solidarité des Nuits Debout. C'est tout le talent de l'auteure de nous confronter à la déliquescence de la société dans laquelle nous vivons. Les convergences de Vernon Subutex sont un voeu pieux, l'heure est plutôt aux divergences et Despentes sait comme personne mettre le doigt sur l'égoïsme, le racisme, l'homophobie, la frivolité, le matérialisme, le sectarisme, la violence, autant de maux qui gangrènent nos civilisations modernes. Doit-on être un doux rêveur pour croire encore à la liberté, la fraternité, l'égalité, l'amitié, la communion des âmes et des coeurs ? Avec une pointe d'humour, une bonne dose de cynisme et beaucoup de lucidité, Despentes nous met en face de nous-mêmes, simples humains qui essaient de garder la tête hors de l'eau.
Sombre et plus trash que jamais, ce troisième tome clôt en beauté cette trilogie iconique.
Adieu Vernon, la Hyène, Kiko, Olga et tous les autres.
A dévorer sans modération.
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WTF ! Virginie ! Qu'est-ce que tu m'as fait ! Non ! T'abuse-là ! C'est quoi cette fin ! Non, mais c'est pas possible ! C'est quoi ce délire ?

AARRRRGGGHHHH ! Gnarf ! Voilà, c'est lâché ! D'ailleurs c'est la première chose qu'on s'est dite avec R., quand nous avons réalisé que nous avions dévoré toutes les deux les trois tomes :
« – T'en penses quoi de la fin ?
– M'en parle pas ! J'ai failli en balancer le livre !
– Toi aussi ?
– Tu m'étonnes...
– Non, mais pour moi, c'est décidé, je vire la fin et Subutex, il retourne chercher Aïcha, et…
– Mais tu peux pas faire ça R. ?
– Pourquoi ?
– Bah, voyons, enfin je sais pas… C'est pas interdit non plus, et Virginie, elle viendra pas te planter parce que tu as fait "erase" sur ses dernières pages, mais bon… C'est pas ça la fin !
– Je m'en fous ! »

C'est tellement R., ça, que je serais presque prête à cautionner. Ceci dit, c'est un argument. Mais, même si ça se défend : j'ai du mal.

D'un autre côté, plus j'y réfléchis, plus je trouve que c'est comme ça qu'il fallait que ce soit, enfin, plus ça va, plus je trouve que c'est juste. Approprié. Je n'avais encore jamais rien lu de Virginie Despentes, mais cela colle bien à ce qu'elle est, non ? Enfin, il me semble...
Elle nous envoie nous faire foutre, avec nos grandes idées de lecteur, où tout doit être bien, bon, mal, juste, tragique… enfin, tout doit se tenir debout à la fin, et rentrer bien gentiment dans les cases ! Et pourquoi ça ne tiendrait pas la route ? Regarde autour de toi, n'est ce pas ce qui fait notre actualité ? Elle est belle, notre société ! On gamberge, on cause, on crie, on pleure à cause de cela, et on s'insurge quand on nous le renvoie en pleine face à la fin d'un roman ?!

Virgine Despentes : 1 / Liza Helle : 0.

J'attends le prochain round avec respect. Et je gamberge quand même encore un peu…

Et vous ? Vous en pensez quoi ?
Lien : http://page39.eklablog.com/v..
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Vernon, ça aurait pu être un Christ des temps modernes.
Son truc à lui, c'était pas la bonne parole mais plutôt la bonne musique.

Sauf que ça ne lui disait trop rien de jouer les prophètes.
Il laisse le taf à d'autres.
Dommage.
Mais, j'peux comprendre...
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Résumé des épisodes précédents :
Tome 1 : Vernon Subutex a un magasin de disques à la République. Revolver. Référence au LP des Beatles qui contient la chanson Tomorrow Never Knows, https://www.youtube.com/watch?v=pHNbHn3i9S4, certainement la chanson la plus évoluée et la plus novatrice du groupe Bien que « tenant » un magasin, Vernon ne vends pas de disques, il fait aimer la musique à tous ceux qui entrent à Revolver. Il a un talent inné pour apprivoiser les sons et faire partager ses passions aux habitués. Mais l'époque est rude. Il n'a pas su, pas vu, ou pas pu « anticiper » la « révolution » du CD. Il est très vite out, vit sur sa réputation, brade son stock de LP pour vivre et puis rien. Il est expulsé et se retrouve à la rue à la fin du Tome 1.
Tome 2 : La mobilisation autour du cas Vernon est rapide. Ses « amis » font tout pour le prendre en change et le sortir de la rue. Mais rien n'y fait. Vernon décide de poursuivre l'action musicale qu'il menait au magasin Revolver, dans la rue. Avec l'aide de ses amis anciens et nouveaux, il organise des sessions musicales en plein air. Au début autour du parc des Buttes Chaumont, puis dans toutes la France.
Dans le dernier tome, l'action de Vernon devient universelle puis planétaire. le rite des « convergences », ces raves mystiques autour du son et de la rencontre des humains, s'impose. Il se transmet à travers le temps et les générations, bien après sa disparition, pour se terminer autour de 2186.
La fin du roman est surprenante, elle démontre la capacité de l'auteure à explorer des styles de littérature qui ne sont pas de son domaine habituel. Mais ne nous y trompons pas, ses analyses, quelles que soient les générations, quelles que soit l'époque, quels que soient les personnages restent toujours aussi affutée et féroces que lorsqu'elle parle de notre société.
Le troisième tome est encore une fois, à l'occasion des voyages de Vernon dans la France des années 2010, de passer au scanner les dérives sociales, économiques, médiatiques, politiques, de mesurer leurs impacts sur les individus et leur vision des réalités sociales, avec ce sens de la formule qui fait mouche et que l'on ne peut souvent que partager tant il est réaliste.
« Aux alentours de Saint-Brieuc ou de Perpignan, les mêmes hypermarchés, Go Sport, Boulanger, Auchan, Décathlon, Jardiland, Darty, les mêmes bâtisses vendant du bio, les mêmes grands surfaces de chaussures à prix d'usine et de matériel de bricolage. (…) La France est le pays d'Europe qui massacre le plus ses zones périphériques, c'est un vrai cancer cette merde-là. C'était joli, pourtant, avant, ce pays. Les promoteurs se foutent de savoir si les centres commerciaux fonctionnent ou non, ils valorisent les murs par procédé comptable…c'est absurde, on est gouvernés par des imbéciles. »
Xavier, un ami de Vernon, stigmatise l'action des terroristes, « (…) des guerriers de l'apocalypse (…) capable de semer la terreur, mais infoutus de s'attaquer à ce qui fait chier le monde. », mais poursuit-il, « le ciment le plus facile à trouver pour souder un groupe restera toujours l'ennemi commun. », « comment t'expliques qu'il n'y a pas de Scouts de France dans la Seine Saint Denis ? (…) ces cons de chrétiens se sont rassemblés dans les quartiers les plus riches pour célébrer des messes en latin. »
A l'aéroport Vernon subit le contrôle et pense « La sécurité est annexe, là-dedans. Tout ce qui compte c'est la discipline. Qu'on apprenne à obéir à n'importe quelle consigne, sans discuter. »
Sylvie, depuis sa disgrâce sociale et « (…) depuis qu'elle a dû effectuer pour elle-même toutes les démarches d'obtention du RSA et des allocations qu'elle pouvait toucher, elle n'est pas arrivée au légendaire pactole mensuel qu'on évoque dans les dîners de riches. » ne voit plus le monde comme avant…
Sur les chaînes TV, c'est pas la joie non plus, soupirent les producteurs, « (…) Quelle que soit la promesse d'origine, ça se termine comme ça. Julie Lescaut avec une vieille kalach qui traîne dans un coin du décor. »
Selim, le prof d'origine algérienne qui a élevé, seul, sa fille, lui a enseigné la philosophie des lumières, la poésie, la voit sans plaisir épouser la religion musulmane, se lever tôt le matin pour ses ablutions, se voiler et partir pour l'université. Il ne comprend pas ces donneurs de leçon qui défendent le port du voile comme un signe de liberté ou d'indépendance.
On pourrait multiplier les exemples qui montrent qu'avec la série Vernon Subutex, Virginie Despentes s'affirme comme une auteure essentielle du XXIème siècle. Elle décrit les dérives d'une société avec ses mots et son langage, sa philosophie propre en montrant comment les groupes sociaux en viennent à se détacher les uns des autres, jusqu'à ne plus se comprendre, à s'ignorer, puis à se déchirer.
La parabole Subutex, et le rite des convergences, suggère-t-ils que seul un mouvement s'affranchissant des dogmes du système au travers de la musique comme autrefois les catholiques avec la religion, pourrait sauver le monde ? le parallèle est étonnant :
« A partir de 2010, les groupes pratiquant les convergences dans la clandestinité furent persécutés puis exécutés. »
Je vous laisse deviner la suite.


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Ah très réussi ce troisième tome ! Epoustouflant ! Si on s'attendait à ça. Mais quelle autre fin que celle-ci ? Virginie DESPENTES ne démérite pas du tout avec ce troisième opus ! Ecriture toujours aussi âpre, notre société toujours aussi finement décryptée.

J'ai beaucoup hésité à lire Virginie DESPENTES, mais ne passez pas à côté, à moins de craindre de vivre des moments réalistes de la société d'aujourd'hui, que vous avez peut-être vécus, et que vous ayez peur de vous y confronter. A vous de voir !
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Quel plaisir de lecture avec ce troisième et dernier tome des aventures de Vernon, ancien disquaire devenu gourou des "convergences" événements qui rassemblent les gens autour de la musique.

Le ton de Virginie Despentes est toujours aussi percutant et incisif, mais sans excès, tout est toujours juste et l'ensemble réalise une peinture très réaliste de notre société, désenchantée et imprégnée de violence(s) à tous niveaux.

Les personnages sont extrêmement bien croqués et l'on prend plaisir à suivre leur évolution au fil des tomes et des chapitres, y compris le scénariste Xavier qui se revendique ouvertement raciste mais dont la personnalité devient attachante sous la plume de l'auteure.

Certaines répliques sont vraiment drôles et même si ce n'est pas le but recherché cela participe au plaisir de lecture.

La fin est quant à elle magistrale, teintée de fantastique, et clôt cette série avec brio.

Je n'ai pas fini de découvrir l'oeuvre de Virginie Despentes, qui est quelqu'un de particulièrement intéressant, ce qui est sûr c'est que je recommande chaudement la lecture de cette trilogie.
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