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Une façon inhabituelle d'aborder un meurtre et une enquête.
L'auteure se place du côté du grand-père du suspect principal, et nous conte l'affaire à grand coups de baignades, dans une mer de plus en plus froide, qui lui permettent de garder les idées claires. Ici, pas de grande enquête policière (les policiers sont très très peu présents) ni de longs interrogatoires, mais juste l'amour d'un grand-père qui continue d'espérer, qui cherche à comprendre, qui supporte et soutient. Jour après jour, dans un journal des baignades qu'il tient depuis le retour de son petit-fils d'Afghanistan, il consigne son quotidien, ses espoirs, ses peurs, ses difficultés.
Une écriture prenante, de la première à la dernière page. Aucun essoufflement dans les descriptions malgré la répétition des bains de mer. Un hommage à l'amour d'un grand-père autant qu'à la mer, toujours changeante mais toujours présente et fidèle.
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Christine a écrit de nombreux romans policiers et il en reste quelque chose dans ses deux derniers livres; après une belle rencontre j'ai lu "En attendant la neige", j'ai aimé et du coup je suis remontée au précédent et Mer agitée m'a procuré un nouveau bon moment de lecture.
Depuis que son petit-fils Léo est chez lui, en "permission" de l'Afghanistan, Jean nage chaque jour, ou presque dans la mer glacée: il se libère de ses angoisses: Léo est renfermé, il fait des cauchemars, ivre, il maltraite une jeune fille (il ira s'excuser). Une autre jeune fille est violée et tuée: le village croit tenir l'assassin d'autant plus que Léo reste silencieux...en fait, il ne se souvient de rien. Jean lui-même a des doutes. Il faut dire que Léo a subi bien des traumatismes dans sa vie: sa mère a disparu sans laisser de trace, son père l'emmène en Australie où il refera sa vie mais ne supporte plus son fils agressif, il le renvoie en France dans ce qu'on appelait une maison de redressement et passe ses vacances avec Jean, son grand père; puis ce sera l'armée et un drame, puis de retour en France, la terrible accusation.
Un livre qui tient en haleine.
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Quand tout est contre vous…

Jean, le narrateur, décide de se baigner tous les jours maintenant que les vacanciers ont déserté les plages. Il tient un Journal de ses baignades qui l'aident à se réapproprier son corps, à faire le point mais aussi à tenter de comprendre son petit-fils Léo rentré d'Afghanistan qui ne va pas bien du tout. Il ne dort pas, fait des cauchemars, est d'une humeur très sombre, il est presque devenu un étranger pour son grand-père qui ne reconnaît pas l'enfant qui venait passer ses vacances auprès de lui chaque année. Pire encore, un soir qu'il était ivre Léo a agressé et frappé une jeune fille. L'affaire n'a pas de suites, Léo ayant accepté de présenter ses excuses aux parents et à la jeune fille. Mais lorsque quelques jours plus tard, une autre jeune fille est retrouvée violée et étranglée non loin de leur demeure, il n'en faut pas plus pour que tout le village considère Léo comme coupable.

Je remercie NetGalley ainsi que les Éditions Kero pour la lecture de ce Service Presse. Dès le départ, nous découvrons que Léo souffre de stress post-traumatique et nous nous demandons quels évènements il a pu vivre même si nous nous en doutons plus ou moins vu qu'il rentre d'Afghanistan mais comme il refuse de parler ou de se soigner, le suspense demeure. Ensuite, autre blessure très importante, sa mère Antonia a disparu alors qu'il avait six ans et nul ne sait ce qu'elle est devenue. Léo reste la plupart du temps enfermé dans sa chambre et l'une de ses rares sorties s'est soldée par l'agression d'une jeune femme qu'il a frappée et poursuivie de ses insultes alors qu'il avait trop bu. Aussi quand le cadavre d'une adolescente est retrouvé, nous ne pouvons pas nous empêcher de nous demander : « et si c'était Léo ? » Nous ne voulons pas qu'il soit coupable mais le doute demeure.

Les personnages créés par Christine Desrousseaux sont attachants et proches de nous. Chacun a ses failles et fait au mieux pour vivre avec. Jean, le grand-père de près de soixante-dix ans, refuse de se laisser vaincre par la vieillesse et il se baigne dans la Mer du Nord quel que soit le temps, quelle que soit la température. La Mer est ici un personnage à part entière et elle ajoute sa poésie et sa sauvagerie au texte. Léo est touchant même si parfois j'ai eu envie de le secouer pour le faire réagir et j'ai croisé les doigts pour qu'il ne soit pas le coupable.

L'auteur décrit magnifiquement le climat qui peut exister dans une communauté qui vit repliée sur elle-même. Dès que le meurtre est découvert, tout le monde se retrouve suspect. Et il est tellement plus facile d'accuser et de condamner le dernier venu que de chercher la vérité. Mais cela va beaucoup plus loin et cela devient franchement méprisable : c'est dans l'adversité que la lâcheté et la bêtise humaines se révèlent alors pleinement. Pour tout le village, cela ne fait aucun doute, Léo est le coupable et ils ne vont pas chercher plus loin. Jenny et Magali sont également deux autres personnages bouleversants d'humanité.

Christine Desrousseaux nous décrit tout en finesse la psychologie des différents protagonistes. Elle nous raconte l'histoire de Léo et de Jean avec simplicité, d'une plume fluide et élégante. Les scènes qu'elle dépeint sont d'une grande force et nous touchent en plein coeur. Mer agitée est avant tout un excellent roman mais il peut aussi être classé dans les thrillers psychologiques car l'auteur maintient le suspense jusqu'à la fin.

Au final, une lecture bercée par le chant des vagues et addictive.

Lien : http://au-pays-de-goewin.ove..
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Jean, la soixantaine passée, habite une presqu'île, un de ces petits villages côtiers où tout le monde se connaît sans savoir vraiment qui est son voisin. Depuis que son petit-fils Léo a trouvé refuge chez lui, militaire en permission après une mission en Afghanistan, Jean écrit un journal "Journal de mes baignades". C'est vrai qu'il y tient à ses baignades quotidiennes, et il ne s'agit pas de le mettre en garde contre les dangers auxquels son vieux corps s'expose lorsqu'il nage dans ces conditions, quelque soit le temps. Pour lui, les baignades sont une manière de se libérer l'esprit en s'immergeant dans cette eau froide, tandis que son journal lui permet de penser aux doutes qui l'assaillent, aux inquiétudes qui perturbent son existence. Car Léo n'est plus l'enfant qui a passé de nombreuses vacances d'été chez son grand-père, un enfant pas forcément expansif et joyeux, mais un gosse curieux, concentré, attentif à l'existence du monde concret autour de lui, aimant observer la nature, y puisant un savoir personnel. Léo ne dort plus, mange à peine, ressemble chaque jour davantage à un mort vivant, est complètement renfermé sur lui-même, et devient même irascible pour un rien. Un soir, éméché, Léo agresse une jeune femme. Quelques jours plus tard une autre disparaît. Les gens parlent. La rumeur s'amplifie. Léo est-il coupable ou innocent ? Jean va-t-il pouvoir le défendre et le protéger ?

Mer agitée est un roman prenant, émouvant, à l'atmosphère dramatique et intense. La présentation des événements sous forme de journal, et la distillation des informations essentielles au compte-gouttes, assurent un rythme de lecture plutôt dynamique.
Les personnages sont attachants, avec une psychologie recherchée. Jean, malgré son côté ours mal léché, a un comportement juste, touchant, plein de sagesse, vis à vis de Léo et des autres protagonistes de l'histoire.
Christine Desrousseaux nous mène habilement en bateau et notre conviction de culpabilité n'a de cesse de tanguer sous l'effet des vagues de cette mer agitée.
Au-delà de ce drame, c'est aussi un superbe roman d'amour, une explication sur le stress post traumatique, et une réflexion sur les jugements et les regards des autres.

Mon blog littéraire : http://bibli-oli.blogspot.be
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Léo revient d'Afghanistan juste le temps d'une permission et va vivre chez son grand-père Jean. Mais ce n'est plus le même jeune homme, plus renfermé encore, taciturne et en proie à des cauchemars. Que s'est-il passé là-bas ? Jean se le demande.
Pour faire face au silence de son petit-fils, à son corps vieillissant aussi, il part se baigner tous les jours. Et c'est surtout le journal de bord de ses baignades que j'ai découvert dans ce roman tout court où il se rend compte qu'il prend beaucoup de plaisir et de force à se baigner et se pose des questions sur sa vie bien solitaire, sur Léo et son entourage.
Dans ce roman, il est question de la disparition d'un être aimé, de choix à prendre, de troubles de stress post-traumatique, de la solitude, du temps qui passe, du viol et de l'assassinat d'une jeune fille et de son enquête aussi. Mais elle n'est pas évidente cette enquête et davantage sur une presqu'île où tout le monde se connaît. le coupable semble tout désigné : Léo et les habitants jugent sans preuves, les suspicions vont bon train.
C'est un joli coup de coeur, un livre avec beaucoup de pudeur je trouve, un drame émouvant et touchant que je viens de découvrir. J'ai aimé les personnages que j'aie côtoyés : Léo, Jean, Magali, Jennifer et Antonia ; je les ai trouvés bouleversants. Je remercie la masse critique générale de Babélio et les éditions Kero pour cette jolie découverte.
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On suit le quotidien de Jean, un vieil homme de 70 ans qui, tous les jours va se baigner. Qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il fasse 8 ou 25°. Il se baigne pour oublier : ses malheurs, son fils parti vivre en Australie, sa belle-fille disparue et son petit-fils un brin bizarre.
Alors que celui-ci est rentré d'une mission d'Afghanistan, Jean le sent très tourmenté. Dans le même moment, il est suspecté d'avoir agressé une jeune fille, violée, étranglée puis d'avoir jeté son corps à l'eau. Ce petit-fils serait-il le coupable ? D'autant plus que, quelques jours avant, il a agressé une autre jeune fille. Il s'en est tiré à condition de présenter ses excuses.
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A partir de septembre, Jean, septuagénaire, prend l'habitude de se baigner chaque jour dans la mer, quel que soit le temps qu'il fait. Il a commencé au retour de Léo son petit-fils, d'Afghanistan où il était soldat. La mère de Léo a disparu et la père a refait sa vie aux antipodes. C'est donc chez son grand-père qu'il pose son sac à dos.
Parti joyeux, Léo revient silencieux, renfermé, violent avec des nuits emplies de cauchemars… Bref, bizarre et lorsque l'on retrouve le cadavre d'une jeune fille dans les marais, il devient le coupable idéal. Jean nage pour se donner de la force, la force d'aider son petit-fils, de faire face aux voisins et « amis », chercher, trouver.
Une construction habile entre le journal des baignades de Jean et les pages où la mère de Léo raconte ses six années de vie avec lui, où le sablier prend une grande importance. Un polar plus psychologique que policier.
J'ai aimé le journal des baignades de Jean où tout sportif se reconnaîtra. Les difficultés du début puis le bien-être apporté par l'effort et la nécessité d'y retourner.
Un très bon moment de lecture. Christine Desrousseaux sait manier le suspens. J'avais apprécié son précédent livre, En attendant la neige.

Lien : https://zazymut.over-blog.co..
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"Hymne à la résilience et à la différence. Superbe découverte que cette histoire d'un grand-père qui héberge son petit-fils cassé à son retour d'Afghanistan. Comment renouer le dialogue tout en respectant l'autre en proie à des crises de violence. Heureusement il y a ses baignades en toute saison pour s'abandonner. Mais un évènement tragique survient et le doute s'installe. Leo d'où vient cette violence et t'es tu définitivement perdu en accomplissant l'irréparable. Ils vont ensemble dénouer la pelote, remonter le temps jusqu'à cette disparition d'une fille pour l'un, d'une mère pour l'autre. Et si les réponses à cet évènement étaient la solution pour vivre à nouveau. Suspense jusqu'à la fin dans un style poétique qui fait du bien. Un pansement agréable aux maux du quotidien." Juré du livre de poche 2018
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Jean habite au bord de la mer, sur une presqu'île du Cotentin.

Son petit-fils Léo, militaire meurtri par ce qu'il a vécu en Afghanistan, blessé au plus profond de lui par un traumatisme lointain, arrive chez lui lors d'une permission. le grand-père découvre alors un jeune homme empli de colère, de peurs, de cicatrices.

« Léo est juste un gosse qui souffre…une masse de tristesse ».

Le roman de Christine Desrousseaux se déroule sous la forme d'un journal, celui de Jean. Il y raconte ses baignades, son quotidien avec Léo. Quotidien bientôt ravagé par le meurtre d'une jeune fille.. Pour les habitants du village, Léo sera bien sûr un suspect tout désigné, un monstre sanguinaire.

Ecrit à la première personne, à l'exception des incursions dans le passé qui permettent de démêler l'écheveau du présent, le roman offre une place de choix à la mer, personnage à part entière, qui vibre au diapason de ce que Jean vit et ressent : elle est calme ou tempête, elle est claire ou sombre, elle est celle qui lave et purifie. Elle est marée basse ou haute. Elle est rassurante ou effrayante.

Lien : http://nathdelaude.canalblog..
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L'histoire se déroule sous forme de journal de bord tenu par Jean, un homme de 60 ans. Il n'y a aucun chapitre et j'admets que ça m'a perturbé au début.
On suit Jean au fils des jours, qui est un grand père inquiet pour son petit fils Léo qui vient de revenir d'une mission militaire en Afghanistan.
Celui-ci est mort de l'intérieur, atteind d'un syndrome post traumatique il ne vit plus, et fait cauchemars sur cauchemars. Toutes les nuits Jean l'entends hurler dans son sommeil.
Mais un jour une jeune fille disparaît et est retrouvée morte à quelques km de chez Jean. le doute s'empare de tous, Léo serait-il responsable ? Après avoir agressée une autre jeune fille quelques jours plutôt sous l'emprise de l'alcool, est-ce lui?
Jean veut se battre pour l'innocence de son petit fils,contre ce village qui l'a déjà condamné. Pour comprendre et percer les secrets autour de son petit fils, Jean va remuer ciel et terre.
Je me suis attachée par ces deux personnages vraiment profonds et attendrissants. On veut absolument les aider.
Les personnages secondaires sont détestables, ils sont suffisants, juges et bourreaux à la fois et profites des malheurs de ces deux hommes. Mais heureusement Jean trouve une alliée qui permet de lui apporter de l'oxygène.

Au milieu de cette histoire, on a un récit d'une tierce personne qui vient se mêler à tout ça. Très énigmatique mais pas inutile 😏.

Comme je l'ai dis le récit est un journal, et parfois les seuls passages sur une journée portaient sur les baignades de Jean. Je n'ai pas compris l'intérêt de ces descriptions. Je pense qu'elles étaient là pour apporter un souffle de répit dont il avait besoin et que peut être certains lecteurs ont eu besoin mais je ne l'ai pas ressentie comme ça.

Pour résumé l'histoire tient en haleine surtout à la fin, mais c'était une lecture lente et sans rythme. Cependant certains passages m'ont serrés le coeur, et noués le coeur.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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