Toi qui as la clé...

La vie de Ruby part en morceaux... Seule avec sa mère alcoolique, en déshérence totale, elle la porte à bout de bras, fait son travail de nuit à sa place en tentant vaguement de suivre ses cours au gigantesque lycée public de sa ville, entre deux amours imbibées... Jusqu'au jour où sa mère disparaît, certainement avec son dernier amant/ dealer du moment... Ruby vivote en essayant de dissimuler l'absence, mais c'est sans compter les propriétaires du logement insalubre, où elle n'a plus ni chauffage ni électricité, qui alertent les services sociaux... Lesquels retrouvent sa soeur aînée, disparue après son départ à l'université dix ans plus tôt ! Avec son mari, Cora accueille sa benjamine, dans la maison cossue où ils viennent d'emménager, elle sera scolarisée au lycée privée du quartier très résidentiel, où elle détone fortement...
Le premier soir, elle tente pitoyablement de fuguer, sauvée in extremis de la honte par son voisin, Ben, le beau Ben à qui son beau-frère va demander de la convoyer tous les matins au lycée, le beau et gentil Ben qui s'occupe également d'y conduire un jeune autiste surdoué et malodorant, le beau, gentil et sportif et dévoué Ben qui aide son père, et toute la planète...
Mais les belles demeures, comme les taudis, cachent parfois de lourds secrets...
Qu'est-ce qu'une famille ? Telle est la question qu'elle doit poser en thème d'exposé en fin d'année, mais avant tant de choses vont arriver...
Rien n'est caché mais suggéré, de la maltraitance subie par plusieurs personnages de ce roman, de la désespérance de ce pays d'Amérique où le vernis craque dans de nombreuses banlieues, mais où l'espoir et la résilience peut exister, si tant est qu'on ose s'exposer, ouvrir la porte (toi qui as la clé...), et accepter que la famille, c'est celle qu'on se crée, qu'il n'y a pas que les gênes qui font les familles, comme dit Vianney, et qu'il vaut mieux apprendre à nager que de se noyer... Tout est dit !

Ce roman parle d'une adolescente qui essaie tant bien que mal de survivre, après avoir déjà beaucoup vécue. Qui doit apprendre à s'ouvrir au monde, à la vie malgré tout. Aux changements qu'elle vivra, aux secrets révélés, aux choix qu'elle fera et au chemin qu'elle prendra. Un livre qui fait réfléchir à notre propre définition de la famille, tout en nous montrant à quel point celle-ci peut être différente pour tous. Un très bon livre que je recommande avec plaisir !
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Une lecture centrée sur le thème de la famille: celle que l'on ne choisit pas, celle qui s'impose, celle qui se construit... Les personnages sont plutôt bien approfondis mais l'intrigue reste assez classique et l'écriture moyenne. Sans plus, donc.

Ruby souffre et a le sentiment de ne pouvoir compter sur personne. Elle est un sac de noeuds, un ensemble de problèmes et d'émotions négatives. Elle débarque dans la famille de sa soeur, se sent tache. J'ai lu ce roman de nombreuses fois quand j'étais adolescente, il a une saveur douce pour moi. Il parle de thèmes aussi lourds que la maltraitance avec justesse. Je le recommande.

Je me souviens précisément de l'ordre dans lequel j'ai lu chacun des romans de Sarah Dessen, peut-être parce que c'était un moment de ma vie où ils ont apporté un peu de lumière et que, par la même occasion, ils ont marqué ma mémoire au fer rouge. Toi qui à la clé… a donc été mon troisième Sarah Dessen, et le tout premier que j'ai acheté. Mon exemplaire est d'ailleurs le seul de ma collection à avoir une couverture « ancienne version ». Mais outre son apparence, c'est l'histoire qu'il raconte qui a laissé une trace indélébile.

Ruby a l'habitude que la famille se résume en trois mots : maman et moi. Jusqu'au jour où sa mère met les voiles en la laissant sur le carreau. Qu'à cela ne tienne, la jeune fille décide de se débrouiller par ses propres moyens. Mais sa soeur aînée, qui fait un retour remarqué dans sa vie, ne l'entend pas de cette oreille, et embarque Ruby dans sa vie parfaite, sa maison parfaite avec son mari parfait. Ruby ne veut rien de tout ça, jusqu'au jour où ce qu'elle croit savoir de son histoire se révèle n'être qu'un tissu de mensonges. Ruby va-t-elle se renfermer à tout jamais ou parviendra-t-elle à s'ouvrir à la vie, à sa famille et peut-être même à l'amour ?

De même qu'il faut du temps à Ruby pour se laisser approcher, il nous en faut pour apprécier cette héroïne. Ruby rejette tout et tout le monde, mais lorsqu'on apprend à la connaître, on découvre une jeune fille qui cache son angoisse d'être abandonné encore et toujours derrière une certaine agressivité. Et tout comme le reste des personnages, on s'attache très rapidement à cette jeune femme, qui cache sous sa carapace de dure à cuire un coeur sensible et plein d'inquiétudes qu'on voudrait à tout prix apaiser.

Comme toujours, Sarah Dessen ne nous offre pas seulement une héroïne imparfaite et dure à laquelle on s'attache. Les autres personnages sont également parfaitement humains et adorables, à commencer par Jamie, le beau frère de Ruby, généreux, patient, altruiste et terriblement amoureux de Cora, la soeur de Ruby. Jamie est là pour nous rappeler qu'il existe encore des hommes bons sur terre. Et après la profusion de bad boy qui envahit les étagères des libraires, un gars comme ça, c'est une bouffée d'air frais !




Autre bouffée d'air frais dans la vie de Ruby mais également dans le roman, Ben. Ben est le voisin de Cora et Jamie, Ben a l'âge de Ruby, Ben est plein d'optimisme et de générosité. Sa patience, sa détermination à aider notre héroïne, et sa gentillesse ne sont que plus touchantes quand Sarah Dessen, d'un coup de sa baguette magique d'écrivain, nous révèle soudain le secret de Ben. Un secret qui nous déchire le coeur comme toujours, Sarah Dessen oblige.

Parce que, comme souvent dans les romans de cette auteur, derrière une jolie romance se cachent bien d'autres choses et tout autant de messages importants sur des sujets cruciaux : les violences physiques ou morales que les parents font subir à leurs enfants, et les conséquences qui en découlent dans la construction de la vie sociale d'adulte notamment. Mais aussi l'amour fraternel, et ce que les frères et soeurs sont prêts à faire les uns pour les autres.

En effet, si les histoires d'amour de ce livre sont romantiques à souhait, du genre à faire pousser des soupirs émus à la lectrice fleur bleue que je suis, la plus belle histoire est certainement celle de Ruby et Cora. Une relation de soeurs compliquée par une longue séparation, des mensonges et du ressenti, mais qui renaît petit à petit sous nos yeux. Cora est un personnage central de cette histoire et, comme sa soeur, c'est une battante, une survivante prête à tout pour ceux qu'elle aime.

En résumé, si vous cherchez une jolie histoire d'amour sans conséquences ou si vous aimez les bad boys, ce livre n'est pas fait pour vous. Mais si vous avez envie d'une histoire sur l'amour qui guérit autant qu'il peut détruire, sur les liens fraternels, sur les secrets qui empoissonnent l'existence jusqu'au jour où on trouve celui ou celle qui a la clé pour nous en libérer, alors ce roman est fait pour vous !

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J'ai beaucoup aimé ce livre.
Attirée par la couverture au départ, j'ai aimé l'histoire de l'héroïne qui malgré un début de vie assez difficile réussi peu à peu à s'ouvrir, faire confiance aux gens et s'en sortir.
L'écriture est simple et se lit aisément.
Je conseille.

Toi qui as la clé, un titre lourd de sens et qu'au début j'ai eu du mal à comprendre mais avec Sarah Dessen, on sait que le titre prendra tout son ampleur à la fin.
Dans cette littérature jeunesse, nous faisons la connaissance de Ruby, adolescente (comme tous les romans de cette auteure). Cette fois ci les thèmes traités sont la maltraitance et la définition de la famille. Qu'est-ce qu'une famille pour vous lecteur ?
Ruby après avoir été abandonnée par sa mère avant ses 18 ans, se retrouvera élevée par sa soeur qui avait disparue 10 ans auparavant. Nouvelle maison, nouveau lycée, nouvelles habitudes, nouveau copain dont le voisin sacrément mignon Ben. En donnant ce synopsis, je sais que je ne donne pas envie de le lire car suivre la vie d'une ado ingrate dans sa nouvelle vie dorée, très peu pour moi. Mais ici je parle d'un livre de Sarah Dessen qui véhicule toujours un message positif et plein d'espoir !
Pour être honnête, le début m'a paru long et loin d'être transcendant. Ruby je ne la trouvais pas assez punchy surtout avec son passé. Ben parfois transparent surtout avec son présent. Cora j'ai trouvé qu'elle s'est dévoilée trop vite et du coup je n'ai pas compris son comportement au début. Seul Jamie a été dès le début un personnage attendrissant. Mais je continue, on parle d'un roman de Sarah Dessen la reine de la littérature jeunesse. Les personnages évoluent et on les aime tout doucement.
Et je vais vous dire, je ne regrette pas d'avoir ouvert ce bouquin. D'abord le thème majeur traité est la maltraitance, et il est évoqué avec beaucoup de finesse et dans les yeux d'une adolescente pleine de doutes mais bourrée de qualités. J'ai eu mal au coeur pour ces jeunes et ce besoin de paraitre parfait aux yeux du monde. Ensuite le deuxième thème traité est la famille et je me suis posée les mêmes questions que l'héroïne.
Alors pourquoi j'ai fini par aimer ce livre même si ça partait mal : et bien c'est mon sourire en fermant ce roman tout simplement (comme pratiquement tous les romans de Sarah Dessen!). Je suis devenue exigeante à force. Même si ce n'est pas son meilleur roman au niveau émotion, il mérite d'être lu qu'on aime ou pas car l'auteure est une pro pour traiter certains sujets sensibles et toujours véhiculer un message d'espoir. Sarah Dessen me donne toujours un sourire béat quand je ferme son roman, alors quoi demander de plus d'une lecture !

C'est la première fois que je lis un livre de cet auteur et le résumé m'a fait sauté le cap de la lecture.

On rentre tout de suite dans les faits avec une Ruby mordante, désillusionnée par la vie malgré son jeune âge.

J'ai adorée le personnage de Ruby avec son côté un peu rude qui ne montre pas ses émotions mais qui a beaucoup à exprimée.

J'ai bien aimée le personnage de Jamie, son beau-frère, qui est le calme incarné, un peu naïf sur les bords, surtout comparé à Ruby et à Cora.

J'ai aussi apprécié le fait que l'histoire ne soit pas centrée que sur Ruby et ses problèmes mais qu'on découvre se que cache Ben. Car oui Ben cache bien un secret...

Les points négatifs : J'aurais aimé que le personnage de Cra soit un peu plus présente, qu'on est par exemple un "flash back" de son point de vue..

Et le dénouement que j'ai trouvé trop simpliste et bâclée.

En résumée livre en demie teinte pour moi mais qui mérite d'être découvert !

Je peux ps dire que j'ai aimé mais j'ai pas détesté non plus. L'histoire est sympa et au final, elle trouve le bonheur dont elle ne voulait pas ! Les perso sont attachants mais je suis restée sur ma fin avec l'histoire avec Ben !
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J'ai bon nombre de romans de Sarah Dessen dans ma PAL, il était plus que temps que j'en sorte un ! Et du coup, je regrette d'avoir tant tardé parce que j'ai frôlé le coup de coeur !

Dans les premières pages, Jamie, le beau-frère de Ruby, fait visiter la maison à cette dernière. L'adolescente vient d'être pincée par les services sociaux, après avoir bataillé pour cacher le départ de sa mère. Une mère irresponsable qui se déchargeait de tout et n'assumait rien. Ruby est ainsi confiée à sa soeur Cora, qu'elle n'a pas vue depuis dix ans. Elles se sont éloignées l'une de l'autre quand l'aînée est partie poursuivre ses études en faculté, tout cela dans des conditions assez troubles. On sent des malentendus latents, des mensonges aussi, probablement. Quoi qu'il en soit, Ruby est complètement déphasée. Elle avait l'habitude de ne pouvoir compter que sur elle-même, de ne faire confiance à personne, de se débrouiller seule. En un mot, c'est une battante. Une survivante. La voilà maintenant sous la tutelle de Cora, dont elle était si proche mais qui fait plus figure d'inconnue à présent, et le choc est assez rude. Changement de maison, de rythme de vie, de ville, de lycée,… Elle perd le peu de repères qu'elle avait dans la vie et adopte la stratégie de base dans ce genre de situation : elle se replie sur elle-même et refuse toute main tendue vers elle.

Jamie est un personnage exceptionnel, dans le sens où il a immédiatement accepté la présence de Ruby chez eux, l'a soutenue et encouragée de son mieux. Il sert d'intermédiaire, de médiateur, pressentant que les deux soeurs ont besoin de temps pour pleinement se retrouver. Les tensions s'accumulent des deux côtés, des vérités éclatent au grand jour et on frôle la débandade…

Ce roman a un côté très humain, sans pour autant donner dans la guimauve. Les sentiments, les réactions, les dilemmes et les douleurs… tout est savamment dosé. Les personnages sont variés : on va du jeune surdoué ayant du mal à nouer des amitiés au voisin trop parfait pour ne rien avoir à cacher, en passant par la camarade de classe extraite elle aussi de la bande d'amis de son ancien lycée. Ruby fait petit à petit l'apprentissage de la vie, la vraie. On l'encourage à se confier, à décompresser, à laisser les autres prendre soin d'elle, à se valoriser. Ce n'est pas une véritable lutte qui s'installe en elle, les vieilles habitudes étant difficiles à perdre. Elle commet des erreurs et je me suis sincèrement inquiétée de ce qu'elle deviendrait. Les passages parlant de la façon dont Cora faisait barrage devant Ruby sont bouleversants et m'ont mis la larme à l'oeil.

Tout le monde a le droit à une seconde chance. Il n'est pas facile d'aller au-delà des mécanismes de défense que l'on met en place au fil du temps, c'est précisément ce sur quoi je travaille ces derniers mois. En ce sens, cette lecture m'a terriblement touchée parce que je me retrouvais tant en Ruby… Cette volonté de changer qui la caractérise est aussi intense que la peur paralysante qu'elle ressent vis-à-vis des autres et de l'avenir. Sarah Dessen a parfaitement su dépeindre combien Ruby vivait dans l'antagonisme. Elle aimait sa mère envers et contre tout, mais est terrorisée à l'idée de lui ressembler.

Si l'histoire est un peu prévisible dans son déroulement (l'auteure respecte à la lettre les codes du genre, ce n'est pas un mal en soi), elle n'en reste pas moins poignante. Elle nous captive autant par sa justesse que par les valeurs familiales et le message d'espoir qu'elle véhicule.
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