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sur 598 notes
Période initiatrice de la création de l'État Italien, l'année 1870, voit le combat des républicains face à la maison de Savoie. L'ultime but en sera la prise de Rome, malgré le refus du pape Pie IX aidé des Français, et qui en deviendra sa capitale. Luca di Fulvio nous transporte pendant cette période trouble ; à l'aide de personnages bien trempés. Que ce soit : l'intrépide et intelligente comtesse Silvia di Boccamera - de son vrai nom Nella Beltrame -, de son fils adoptif au caractère impétueux Pietro, de Marta jeune fille vive et ingénue intégrée au cirque Callari ; sans oublier le capitaine Melo, homme de bon sens et avare de paroles et pour terminer la quintessence du mal dans le personnage vil et sans scrupules : de l'Albanese.
En effet quiconque chantait les louanges de l'Italie risquait la prison et la guillotine. le jeune Pietro découvre la photographie, et se fait le chevalier blanc de la triste réalité de cette ville éternelle. Sa vérité sera non de satisfaire aux différents protagonistes de la lutte du pouvoir mais celui de montrer la misère de Rome, et de ses miséreux grâce à ses photos crues, impitoyables et réalistes.
Bien entendu, différentes trames constituent la colonne vertébrale de « Mamma Roma » ; les courants idéologiques politiques, les intrigues amoureuses, et surtout le décor somptueux de cette grande et belle ville malgré les miasmes inhérents à cette époque.
Quel plaisir de suivre les parcours de tout un chacun, les courbes de ce roman épique, une plongée dans ce moment historique de la naissance d'une nation moderne.
Merci Luca di Fulvio pour ce délectable moment d'histoire.

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J'ai ouvert Mamma Roma et j'ai oublié le temps. Luca di Fulvio m'a embarquée en Italie et plus particulièrement à Rome, cette Rome, propriété papale, en quête de liberté. J'ai rencontré des personnages hauts en couleur, avec chacun leur conviction. J'ai fréquenté des malfrats sans états d'âme, des combattants pour une seule liberté, des aristocrates sans conviction en dehors de leurs portefeuilles. J'ai croisé l'amour. L'amour naissant, l'amour maternel, l'amour fraternel, l'amour qui croit durer toujours … L'amour avec un grand A.
J'ai refermé Mamma Roma et j'entends encore son chant de liberté.

J'ai voyagé dans le temps.

Merci Luca
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Mazette, quel roman ! Rome magnifique et répugnante, Rome populaire et aristocratique,  Rome soumise et révoltée, Rome terrible et terriblement romantique...

1870. Un orphelinat, Pietro a16 ans, il est un orphelin misérable parmi des centaines d'autres et ce jour-là sa vie bascule. Il est remarqué et adopté par une comtesse venue chercher le fils qu'elle ne peut avoir. Elle est belle,  très belle, hautaine, dure mais intuitive. Elle aussi est sur le point de voir sa vie transformée. 
1870, au même moment, Marta 15 ans découvre qu'elle est une enfant volée et que sa "famille" circassienne lui cache la vérité depuis toujours. 
Ces 3 là vont se rencontrer, se heurter, s'aimer, se haïr, se battre contre le destin, la misère, la violence de cette ville frémissante de colère qui ne supporte plus l'occupation étrangère et la présence écrasante du Pape.
Luca di Fulvio a bâti là un roman historique à la hauteur de Dumas, avec le souffle épique de Rostand. Des personnages forts et complexes, des scènes hallucinantes (le cheval emballé au cirque, l'assaut de la muraille de Rome par l'armée italienne, mais il y en a bien d'autres), deux "méchants" extrêmement réussis, des ordures plus complexes qu'il n'y paraît... On rit, on tremble pour les héros, on pleure la mort de certains qu'on haïssait quelques pages plus tôt. Il existe des Héros qui n'en ont pas l'air et des crapules en habit de satin. 
Luca di Fulvio chante sa ville, ses ordures, ses rats, sa crasse, ses pauvres qui s'entretuent. Luca di Fulvio chante aussi une ville incroyable, son histoire, son petit peuple, sa langue. Bravo à la traductrice Elsa Damien qui a su trouver un équivalent français au romanesco parlé par le peuple !
Il y a des meurtres, des suicides, des combats héroïques, des amours contrariées, des amitiés étonnantes. C'est aussi un hommage revendiqué à Victor Hugo et à ses Misérables, un bel hommage au cirque (il y a du Fellini dans certaines scènes).
Certes l'auteur s'accorde une licence historique mais elle est tellement justifiée et le reste est tellement bien documenté  (j'ai vérifié sur le Web) et tellement visuel.
Les 200 dernières pages, oui 200, sont haletantes, habilement construites et vous mènent à une fin en apothéose...
J'imagine combien ce livre doit parler aux Italiens... j'ai appris plein de choses sur cette page de l'histoire de l'Italie. La réunification de Rome au reste du Royaume. On a là un mélange de Paris brûle-t-il ? et des Misérables au travers de ces 3 écorchés vifs formidables. J'ai encore dans la tête cette comtesse que rien ne brise, ce Pietro qui risque sa vie par passion, Marta qui découvre la Vie et l'Amour et puis ces circassiens émouvants,  héroïques et pittoresques dont le chapiteau vert blanc rouge est un symbole à lui seul...
Luca di Fulvio a un talent fou, je suis condamné à le suivre.... douce condamnation 😉
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Luca di Fulvio est devenu l'une de mes valeurs sûres. Après le gang des rêves, Les prisonniers de la liberté et Les enfants de Venise (et le soleil des rebelles, que je n'ai pas lu), c'est avec un immense plaisir que j'ai découvert Mamma Roma, le dernier roman de l'auteur. Et quel bonheur ! Nous allons rencontrer Pietro, Nella et Martha, trois personnages hauts en couleur et criants d'authenticité. Trois personnages à l'esprit libre, qui ont choisi de se battre au mépris du danger. Avec eux, nous découvrons une société italienne peu glorieuse, avec d'importantes inégalités sociales et des violences omniprésentes. La loi du plus fort fait rage. Nous visitons une Rome imprégnée par la religion, entre grande opulence et grande misère. La ville est un véritable personnage de ce roman. Quand Pietro découvre la photo, cela donne des instants magiques. A l'époque, s'il fallait déjà capter et immortaliser une émotion, les belles photos étaient celles qui étaient posées. le cirque fait aussi partie intégrante de Mamma Roma
 Luca di Fulvio nous offre une vraie ode aux arts, dans le sens le plus large.

Ce roman poignant et sensible, politique et historique, est pour l'instant, le meilleur de cet auteur dont le talent s'affine à chaque publication.
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Un roman foisonnant et historique (la prise de Rome en 1870 – la brèche de la Porta Pia - l'annexion de la ville à l'Italie), un roman d'aventure et d'amour qui se déroule pendant les mois qui précèdent la prise de Rome – du 5 mars au 29 septembre 1870 et s'achève juste après) .
Un roman qui met en scène de nombreux protagonistes, de sensibilités politiques et de classes sociales différentes.
Tout commence par une adoption dans un orphelinat… Celle de Pietro, décrit comme un jeune cheval fou qui se cabre devant l'autorité, ne se comporte pas comme un chiot abandonné à l'aube de sa vie… Est-ce dans sa nature de se faire domestiquer ? ou simplement apprivoiser ? Et quelle sera sa vie, une fois adopté par une Comtesse ? et quelle Comtesse !
Il y a Marta, la petite fille qui vit dans un cirque. Un cirque dans lequel vit également Melo, un ancien écuyer et une foultitude de gens plus attachants les uns que les autres.
Il y a le Prince Chiodetti et son fils, Ludovico.
Il y a le chef d'un gang de brigands, l'Albanese et ses acolytes
et tous les autres … ceux du Nord et ceux du voyage, ceux de Rome. Il y a les fantômes du passé et les vivants du passé…
Dans la vraie vie comme au Cirque, les personnages ne sont pas toujours ce qu'ils montrent. Derrière les masques et les visages se cachent des vies brisées, des vies difficiles, des héros, des souffrances, des mystères, des manques et une tonne d'humanité…
Une fois encore Luca di Fulvio met en scène des adolescents passionnés et libres qui n'ont pas en main les bonnes cartes pour réussir dès la naissance. Mais avec le rêve, la passion, l'amour, l'espoir, la volonté, la confiance, on peut déplacer des montagnes…
Et il y a la création de l'Italie.
Et puis, il y a ROME …
Il y a les combattants de la liberté, qui veulent libérer Rome du joug du pape, ceux qui veulent une Italie unie. Il y a les soldats français qui assurent la sécurité du pape ; il y a les riches et les miséreux. Il y a ceux qui se battent pour la liberté et ceux qui ne s'intéressent qu'à l'argent… Il y a ceux qui aiment - Marta, Pietro, Nella, Melo, Armandina, Henri, l'Albanese aussi… - et ceux qui haïssent - Leone, Alberta - , il y a des femmes fortes - Marta, Nella, la vieille Mamma Lucia…
Trois personnages ressortent :
- Pietro, à la fois fort et fragile et se protège et se passionne pour la photographie ; comme le dit si bien l'auteur, la photographie est un « révélateur de vérité » ; Pietro est un remarquable témoin de son temps. Il est capable du pire pour avoir le meilleur.
- Marta, la passionnée et amoureuse, enfant qui a été recueillie par Melo mais ne se sent pas comme partie prenante du monde du cirque.
- Nella, personnage magnifique, femme belle et courageuse, qui , au cours de ces six mois, va voir sa vie bouleversée, replonger vers son passé, découvrir l'amour maternel et l'amour avec un grand A..
Un livre que j'ai dévoré d'une traite, que je n'ai pas lâché et même s'il fait près de 700 pages, il est tellement prenant que je ne l'ai pas vu passer… Un livre vivant, qui vous emporte, qui vous fait visiter Rome qui est un personnage à part en entière, un livre qui vous fait sourire, qui vous révolte, qui vous entraine
Une fois encore merci aux Editions Slatkine pour ce roman de cet auteur qui n'en finit plus de m'enchanter.
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Pour son cinquième roman, Luca di Fulvio nous offre un roman historique mettant en scène sa magnifique ville éternelle : Rome. le récit se déroule sur une période charnière dans l'unification de l'Italie entre mars et septembre 1870 à l'aube de la naissance de l'Italie. Trois personnages phares, trois destins. Pietro est choisit par la comtesse Boccamara dans un orphelinat pouilleux. Il devra apprendre à s'adapter à son nouveau rang dans une société changeante. Marta orpheline elle aussi, fait partie du cirque Callari et n'aura de cesse de connaître ses origines et bien sur Nella la comtesse. le récit nous entraîne très vite dans la ville de Rome où les patriotes n'ont qu'une envie la libérer de l'emprise du Pape et des envahisseurs français. de nombreux autres personnages plus ou moins douteux viennent s'entrecroiser dans ce qui ressemble à une fresque fourmillante.
L'auteur sait toujours aussi bien nous faire aimer ses personnages, ils sont humains, attachants et peuvent éprouver des sentiments opposés tout comme cela peut nous arriver. La courageuse Comtesse et le sage Capitaine Melo ont su toucher mon coeur. Un texte d'une intensité folle et de l'émotion à son comble avec le sang versé des patriotes, un peu comme dans les Misérables de Victor Hugo que l'auteur admire certainement. Au-delà du récit politico historique nous sommes face à des sentiments forts comme la vengeance, la trahison et beaucoup d'aventure avec une pointe de romance.
C'était un plaisir tout au long de ses 680 pages, de suivre l'auteur dans sa ville natale pour une visite pointue et une belle découverte qui change mon regard sur Rome. On ne peut qu'apprécier le talent de conteur de l'auteur toujours prompt à imaginer des histoires qui vous retourne le coeur et que l'on n'oublie pas. Bonne lecture.

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1870, Rome.
A une période où la ville est occupée par les troupes françaises, vous rencontrerez Pietro, jeune orphelin amateur de photographie, La Comtesse, veuve depuis peu et sans le sou ainsi que Marta, une enfant du cirque. Mais pas que...

C'est dans un roman historique que nous plonge ici l'auteur avec des personnages attachants que je prends plaisir à voir évoluer.

Dès le départ, j'accroche au récit que je dévore. L'histoire me plaît vraiment. Par contre, je suis un peu moins conquise par la fin qui me paraît un peu longue et pour laquelle j'accroche moins.

Le côté historique me plaît un peu moins que le côté romanesque et, sur la fin, j'ai trouvé que ce côté historique prenait plus de place que le reste. J'aurais préféré un peu d'équilibre.

Je suis donc ravie d'avoir pu retrouver cet auteur que j'apprécie tant même si le gang des rêves restera mon chouchou de Monsieur di Fulvio. Il n'est même plus utile de présenter l'auteur et sa plume qui parvient à me transporter systématiquement.

Je vous conseille cette lecture et je vous conseille de découvrir l'auteur si ce n'est pas encore fait.






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Il y a quelques auteurs que je considère comme des valeurs sûres… de ceux qui vont me faire voyager, me faire vibrer… Luca di Fulvio est de ceux-là.
C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que je me suis lancée dans ce nouveau récit !

Eh bien… Ce roman ne fait que confirmer la profonde admiration que j'ai pour cet auteur !

Nous allons rencontrer Pietro, Marta et Nella. Trois personnages extrêmement touchants.
Ces destins vont se croiser, s'entremêler et évidemment faire la route avec une ribambelle d'autres vies toutes aussi touchantes et passionnantes. Ces rencontres les feront évidemment grandir et devenir encore plus forts, plus beaux, plus libres.

Cette histoire nous emmène à Rome. Rome en 1870. Rome qui se bat, qui lutte. Rome où la vie est rude, où les différences sociales sont incroyables, où la violence de la rue est omniprésente, où il faut se battre et où la loi du plus fort fait rage.

En tant que grande passionnée de photographie, j'ai adoré retrouver ce thème dans ce roman. Il est tellement bien exprimé… Vouloir immortaliser le vrai, la vie, les émotions. Vouloir fixer pour se souvenir, pour ne pas oublier. Et puis au delà de la photographie, un autre art est mis en avant avec la présence du Cirque. Ce cirque qui met un peu de couleur dans ces rues sombres, qui met un peu de gaieté dans cette période grise.

Evidemment, comme dans chaque roman de Luca di Fulvio, on croise une multitudes de personnages incroyables, à la fois touchants et qui donnent de vraies leçons de vie, chacun à leur manière. Mention spéciale à Melo et Mamma Lucia, ces vieux sages qui m'ont émue.

Merci Luca pour ce voyage en Italie, merci pour cette plume qui m'a, une fois de plus, complètement transportée. Et voilà que je suis déjà à attendre impatiemment le prochain roman… Pour un nouveau périple !
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Le nouveau roman de Luca di Fulvio, qui se passe cette fois à Rome !
L'auteur reste aussi bon à créer des personnages forts, bouleversants et très attachants. Dans une Italie où la révolution est sur toutes les bouches et où l'emprise de Rome par le pape n'est plus qu'une question de jour, Marta, Pietro et Nella, nos trois héros, se retrouvent mêler à cette quête de la liberté, un peu malgré eux.
Si ce n'est pas mon roman préféré de l'auteur, j'ai adoré en apprendre plus sur l'histoire politique de l'Italie. On sent que c'est un sujet qui tient à coeur à Luca di Fulvio et cela rend la volonté des personnages à résister et affronter le pouvoir encore plus fort.
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Nous sommes à Rome, en 1870. L'Italie n'est pas encore une nation unifiée, mais elle pressent que la révolution est sur le point d'aboutir. Dans la ville éternelle, nous suivons trois orphelins : Pietro, la grandeur sous la misère, Nella, la duchesse débrouillarde, et Marta, la saltimbanque en quête de ses racines. Tous recherchent ou fuient quelque chose dans une ville où l'armée du pape ne veut pas d'eux. Tous les trois vivent une aventure passionnante, au cours de laquelle leur passé revient pour régler ses comptes. Ils sont secondés de personnages toujours plaisants et émouvants ou abjects, que ce soit Mamma Lucia ou Melo d'une part, ou l'Albanese. Évidemment, comme toujours dans les romans de Luca di Fulvio, il y a des truands, de la violence, de la cruauté, et malgré tout, de l'amour.

Lorsqu'on ouvre un roman de Luca di Fulvio, on est aspiré par l'histoire dès les premières lignes, et il est difficile de quitter le livre, même pour quelques heures. Ces romans, et Mamma Roma ne fait pas exception, se lisent comme on boit un grand verre d'eau fraîche lorsque l'on est assoiffé en plein été : d'une traite, avec toute l'avidité de ceux qui savent ce qu'ils vont y trouver, qui savent déjà qu'à la fin, ils en voudront encore.

Si j'ai lu tous les romans de l'auteur, celui-ci a une saveur particulière pour moi. Je l'ai fini cet été, à Rome, où je me suis mise en quête de quelques unes des rues mentionnées dans le roman. de quoi me plonger encore davantage dans l'histoire palpitante des personnages de l'auteur, auxquels, toujours, je m'attache.

Cette chronique, je l'écris aussi en hommage à cet écrivain talentueux qui nous a quittés le 31 mai 2023, et qui aura marqué mon coeur de lectrice de manière irréversible, et à jamais.
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