Effondrement

Quel mystère se dissimule dans les statues de l'Île de Pâques ? Pourquoi la colonie viking du Groenland a-t-elle disparu ? Pourquoi appelle-t-on « Croissant fertile » une des zones les plus arides de la planète ? Jared Diamond nous entraîne de la Nouvelle-Guinée au sein des Empires Maya et Anasazi des Amériques, en quête des motifs qui ont préludé à la disparition de civilisations aux réalisations parfois grandioses.
Diamond n'énonce pas de préceptes moralisateurs, mais cherche, à travers l'analyse de maintes sociétés anciennes et contemporaines, des raisons objectives de déclin dues à l'environnement et aux choix des sociétés concernées. Ce biologiste évolutionniste énumère « cinq facteurs de risque : (...) dommages environnementaux, changement climatique, voisins hostiles et partenaires commerciaux amicaux, (...) réponses apportées par une société à ses problèmes environnementaux ».
L'essai de Diamond, long et fourni, mais très accessible, permet à ses lecteurs d'accroître leur connaissance et leur conscience des problèmes liés à l'environnement et de leur impact sur notre vie. Il leur apporte aussi le plaisir d'une lecture à valeur historique et sociologique. Effondrement, par ses thèmes et les idées qu'il développe, complète la passionnante trilogie entamée avec le troisième chimpanzé, sur l'évolution de l'humain et ses rapports avec les animaux, et de l'inégalité parmi les sociétés, une analyse des facteurs qui ont permis aux Européens de prendre le pas sur les autres civilisations dans la conquête du monde.

Un livre très riche. Il fourmille de détails passionnants sur ces civilisations disparus et surtout sur la manière dont les scientifiques infèrent leurs conditions d'éxistence depuis de brefs éléments restants. C'est peut etre un peu trop long, mais a lire quand même.

Un ouvrage digne de l'appellation scientifique puisque toutes les sources sont présentes en fin de livre contrairement à beaucoup de bouquins de vulgarisation.
Effondrement est aussi la preuve d'une archéologie utile. Ici à fin de comprendre les différentes interactions des peuples avec leur environnement et les conclusions récurrentes auxquelles elles mènent.
Le pessimisme reste de mise durant tout l'ouvrage et j'ai cru comprendre qu'en découvrant ces sociétés effondrées l'histoire ne fait malheureusement que de se répéter.

Avis similaire à celui de Colibri.

J'ai adoré la première moitié du livre mais j'avoue m'être essoufflé pour poursuivre la lecture de la seconde.