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Les livres de Jared Diamond sont des condensés d'intelligence et de simplicité, tout cela dans un format très didactique, comme s'il s'agissait - d'une manière peut-être un peu trop marquée ici - de la reprise de cours dispensés en université. La première partie qui traite de la chute de certaines civilisations anciennes est passionnante. La deuxième partie souffre des mêmes maux que tous les livres qui proposent des solutions d'avenir et font de l'anticipation, à savoir que, dès leur parution, leurs propositions pour le futur sont déjà obsolètes au regard des dernières évolutions politiques, scientifiques, sociétales. Celui-ci n'échappe pas à la règle et ses conclusions ne valent que pour l'année (2005) de sa parution, car en 17 ans les changements qui affectent l'avenir de notre (nos) civilisation (s), se sont considérablement accélérés. Ceci étant dit, "De l'inégalité parmi les sociétés", du même auteur, restera toujours pour moi une découverte extraordinaire !
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C'est un essai écrit il y a une vingtaine d'années, qui eut un retentissement à sa publication par un biologiste et enseignement de géographie à l'Université de Californie, Jared Diamond.
C'est une véritable mise en garde , présentée de façon pédagogique à travers des exemples qui parcourt les époques et les espaces : île de Pâques, les Mayas, les Vikings et le Groenland, la Chine,…L'auteur impute la disparition des sociétés humaines à la destruction de leur milieu naturel due à l'exploitation des ressources au-delà de ce que ce milieu peut supporter, due à la pression démographique en particulier. Jared Diamond met en évidence d'autres facteurs, le changement climatique, l'hostilité des voisins de ces peuples, la dépendance dans les rapports avec leurs partenaires commerciaux, l'effet de la culture et du mode de vie sur les territoires différents des leurs, les réponses inadaptées des élites de ces peuples aux problèmes.
J'ai apprécié la comparaison des évolutions d'Haïti et de la République dominicaine, « une île, deux peuples, deux histoires » pour illustrer l'influence des choix, des réponses.
L'auteur établit, à la fin de son essai un récapitulatif des problèmes et souligne en particulier, dans ce monde « qui est un polder », l'interdépendance des sociétés actuelles entre elle, sans définir véritablement de solutions. Ce n'est pas l'objet de cet essai. C'est déjà important d'essayer de lever le voile sur ces problèmes complexes, multifactoriels et de les mettre à la portée de tous.
C'est réducteur, sans doute, au vu de la difficulté de poser un diagnostic précis sur des temps reculés, et de la complexité des problèmes et des interactions, mais très intéressant. Qui me conduit à chercher d'autres ouvrages dans cette même veine.

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Un livre excellent, très détaillé, très complet, sur des civilisations qui se sont éteintes. le livre détaille les raisons de leur extinction, et l'analyse porte sur les éléments communs qui ont entraîné leur disparition. On pourrait croire que le sujet ne porte que sur des sociétés d'antan, mais les raisons de leur extinction sont toujours d'actualité, peut-être même plus encore... Et l'environnement est toujours un facteur clé sur l'extinction des civilisations.

Le livre est excellent, facile à lire, par contre il faut noter qu'il faut être bon lecteur et/ou patient, l'ouvrage faisant plus de 800 pages.
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L'auteur propose une analyse des causes de disparitions des sociétés passées pour mieux mettre en perspective les dangers pesant sur notre civilisation actuelle. Parce que son état des lieux nous fait faire le tour du monde et des époques, parce qu'il ne se contente pas de parler de l'action de l'homme sur l'environnement et qu'il le croise aussi avec les facteurs et les liens économiques, culturels et politiques que développe chaque société, Jared Diamond évite l'écueil de la diatribe anti-progrès.

Au contraire, sans nier la dégradation accélérée de notre planète, il nous invite à une réflexion profonde sur les moyens dont chacun de nous dispose pour faire du futur un monde durable et responsable. Précises et pédagoqiques, ces 600 pages rebuteront probablement certains lecteurs par leur densité et pourtant je pense que ce devrait être une lecture obligatoire pour tous et particulièrement les élus et dirigeants d'entreprise. En quelque sorte cet essai nous force à regarder dans le rétroviseur pour mieux appréhender les défis à venir.

Cet essai m'a passionnée. Grâce à cette lecture, j'ai énormément appris sur tous les métiers liés à l'archéologie, sur l'histoire de pays aussi divers que l'Islande, le Groenland ou l'Australie, j'ai beaucoup voyagé, j'ai découvert comment certains groupements humains avait disparu quand d'autres ont survécu, et j'ai été à la fois effrayée et amusée par tous les exemples "d'effets papillon" appliqués à l'éco-système: comment l'introduction de renards et de lapins l'autre bout de la planète menace à présent des milliers d'hommes?

A lire, de toute urgence!
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Ce livre, classique, commence à dater, mais il est toujours aussi stimulant. Certes, le narratif qu'il propose de l'effondrement de l'île de Pâques est aujourd'hui contesté par les historiens. Néanmoins, la thèse générale selon laquelle nous pouvons épuiser nos ressources et réagir trop tard pour que cela soit réversible est loin d'être absurde.

J'ai beaucoup apprécié le style littéraire de l'auteur. Il n'est pas sans rappeler celui de Jean-Marc Jancovici, une démarche d'ingénieur qui fait de la pédagogie avec un petite dose d'humour piquant. Sa description d'une Australie particulièrement sensible à l'épuisement de ses sols ou d'une Chine polluant tout azimut (mais ayant la capacité d'inverser le processus) m'ont marqué, même si je crois qu'une fois encore les critiques d'autres scientifiques sont venus contrebalancer les affirmations de Jared Diamond.
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Jared DIAMOND examine et présente les circonstances et des causes d'effondrement de plusieurs sociétés, de leur apogée à leur chute, sur divers continents ou diverses îles (Iles de Pâques, anasazis, colonies viking du Groenland, Rwanda contemporain, incas,…). Il compare ces sociétés à d'autres aux caractéristiques proches mais qui ont pu (ou su) éviter l'issue fatale grâce à quelques circonstances ou à quelques comportements particuliers, mieux adaptés à moyen ou à long terme. Ces expériences – négatives et positives - devraient nous aider à comprendre des mécanismes à l'oeuvre et donc de prévenir la survenue de l'effondrement de plusieurs sociétés contemporaines qui s'y dirigent tout droit.
Publié en 2005, cet essai reste d'actualité, alors que les effets du réchauffement climatique commencent à se faire sentir (entre autre sujets d'inquiétude).

Les dirigeants des pays industriels nous emmènent droit dans le mur, soit en affirmant qu'il n'y en a pas en face (les climato-sceptiques), soit en prétendant pouvoir le contourner (en France, nos dirigeants actuels et une grande partie de la classe politique, des communistes à l'extrême-droite, en passant par le centre dont le PS).

L'auteur n'est pas si pessimiste que ne laisse entendre ce commentaire, et analyse aussi les mécanismes psychologiques individuels ou collectifs qui empêchent des personnes et des sociétés de prendre les décisions qui seraient pourtant les plus rationnelles.

Je recommande très vivement cette lecture.

Merci à B. pour ce prêt.
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Voici un livre plein de bon sens écrit en 2005 par Jared Diamond, un professeur américain fort d'une expérience acquise sur le terrain dans des domaines et des contextes variés. Son but : attirer sans manichéisme l'attention de ses contemporains sur les risques auxquels l'humanité doit maintenant faire face, sans les minorer, mais sans sombrer pour autant dans le pessimisme. " Ces risques nous les créons nous-mêmes, écrit-il dans "Effondrement - Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie". Notre avenir est ouvert, il est entre nos mains. Plutôt que de nouvelles technologies, pour résoudre nos problèmes il nous faut de la volonté politique pour appliquer les solutions qui existent déjà. Bien sûr, c'est un gros «seulement». Nombre de sociétés ont trouvé cette volonté dans le passé. Nos sociétés contemporaines ont fait montre de la volonté de résoudre certains problèmes et d'apporter des solutions partielles à d'autres."

J'ai lu avec intérêt la première partie de l'ouvrage consacrée à l'effondrement de sociétés du passé : ile de Pâques, iles de Pitcairn et d'Henderson, peuple amérindien des Anasazis, Vikings du Groenland.
Intéressant développement ensuite sur le génocide du Rwanda ainsi qu'une histoire de l'ile d'Hispaniola que se partagent Haïti et la République Dominicaine.

Le reste de l'ouvrage, écrit donc il y a près de 20 ans, tout particulièrement lorsqu'il s'appuie sur des chiffres (et d'autant plus quand il s'agit de la Chine !) est dépassé. Jared Diamond n'avait imaginé ni la notation ESG (Environnement, Social et Gouvernance), ni les entreprises à mission, ni que ne seraient pas seulement les consommateurs mais aussi les actionnaires qui pourraient faire pression sur la direction des entreprises.

Par ailleurs, l'ouvrage est faible sur les questions énergétiques. Il n'est pas question de taxer les émissions de CO2. La voiture électrique est jugée sans avenir. La capacité du solaire et de l'éolien à répondre autrement que marginalement aux besoins est mise en doute. Quant au nucléaire, son existence est juste mentionnée.
Plus profondément, il y a une certaine contradiction à appeler les sociétés, dont la plupart sont soumises à des dictatures, à promouvoir des changements radicaux sans mentionner qu'on pourrait aussi attendre la même chose de l'ensemble des multinationales et pas seulement de quelques-unes.
Et accessoirement, pas mal de répétitions, à visée didactique certainement, mais aussi pas pas mal de digressions.
Plusieurs biais peut-être imputables à la nationalité de l'auteur…
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Un livre fascinant se trouve dans les six cents pages de Jared Diamond, Effondrement : Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie. le livre rassemble les faits entourant les disparitions de civilisations passées. Contrairement aux anciennes civilisations de la Grèce ou de Rome, la plupart des cultures perdues de Diamond étaient petites et isolées, mais leurs noms sont familiers à la plupart d'entre nous : les Anasazi qui vivaient à Chaco Canyon dans ce qui est aujourd'hui le Nouveau-Mexique ; les habitants de l'île de Pâques dans le Pacifique, qui ont laissé des statues géantes, brisées et humanoïdes ; et les Vikings, qui se sont installés au Groenland lorsque le climat était plus chaud mais se sont éteints lorsqu'il est devenu plus froid. Beaucoup d'entre nous se sont interrogés pendant des années sur ces cultures.
Enroulée autour de cette histoire captivante, cependant, se trouve une tentative de faire bien plus que de tisser ensemble ce que l'on sait de ces civilisations et de leur disparition. Diamond pense qu'il peut expliquer pourquoi ces civilisations ont disparu, même si dans la plupart des cas, nous n'en savons tout simplement pas assez à leur sujet pour tirer une quelconque conclusion. Pire encore, Diamond choisit d'appliquer ses explications fragiles pour éviter l'effondrement de l'environnement à l'avenir. Ainsi, le livre passe du mystère à l'irréel.
Diamond admet que lorsqu'il a commencé ses recherches, « je pensais naïvement que le livre ne porterait que sur les dommages environnementaux ». À la fin de ses études, il a découvert cinq variables explicatives : les dommages environnementaux, oui, mais aussi le changement climatique, les voisins hostiles, les partenaires commerciaux affaiblis et la réponse de la société.
Certes, les dommages environnementaux ont été un facteur important dans tous les effondrements décrits par Diamond, et une grande partie de ces dommages a été infligée par les groupes eux-mêmes. Par exemple, les Anasazi de Chaco Canyon ont déboisé leur environnement, bien qu'ils aient eu besoin des pignons pour se nourrir et du bois pour le chauffage et la construction. Ils ont également construit des fossés d'irrigation, mais le climat sec a transformé les fossés en ravins profonds où l'eau coulait trop loin pour être utilisée pour l'agriculture. Même ainsi, les Anasazi ont duré au Chaco pendant plus de cinq cents ans. Personne ne sait pourquoi ils ont laissé leur environnement se détériorer au point de les réduire à la famine.
de même, pourquoi les habitants de l'île de Pâques, grâce à des prouesses extraordinaires, ont-ils construit des centaines de statues géantes (têtes et torses), certaines atteignant jusqu'à vingt mètres ? Et après, que s'est-il passé? Au moment où l'explorateur hollandais Jacob Roggeveen est arrivé sur l'île en 1722, presque tous ces personnages avaient été renversés et beaucoup brisés. Les habitants de l'île étaient peu nombreux, pauvres et entourés d'un environnement déboisé, bien loin du type de civilisation qui aurait pu construire les statues. Encore une fois, on en sait trop peu sur la société pour déterminer ce qui s'est passé, bien que fouiller dans les preuves disponibles soit une excellente lecture.
La société dont l'effondrement est le mieux compris (mais toujours énigmatique) est celle des Norvégiens/Vikings qui vivaient au Groenland au Moyen Âge. Nous avons plus d'informations à leur sujet parce que nous avons des documents écrits et parce qu'ils n'étaient pas totalement isolés ou culturellement différents des parents en Europe. Comme causes de leur disparition, Diamond cite les dommages environnementaux (causés par inadvertance par des efforts pour créer des pâturages), le changement climatique (la colonie a prospéré à l'époque connue sous le nom de "période médiévale chaude", mais le temps s'est ensuite refroidi) et l'isolement des autres Européens.
Explorer les possibilités est fascinant, et les efforts de Diamond pour rassembler les réponses à travers ses cinq variables nous font tourner les pages. Pourtant, la plupart des effondrements restent non résolus, en grande partie parce que nous n'en savons pas assez sur les institutions de ces sociétés. Par exemple, nous ne savons pas si certaines des forêts étaient un vaste bien commun et, si tel est le cas, pourquoi aucune institution de droits de propriété ne s'est développée.
L'idée principale de Diamond, et celle qui est le plus fragile est que ses conclusions spéculatives peuvent être appliquées aux problèmes modernes. "Les parallèles entre l'île de Pâques et l'ensemble du monde moderne sont d'une évidence effrayante", écrit-il. "[S]i de simples milliers d'habitants de l'île de Pâques avec juste des outils en pierre et leur propre force musculaire ont suffi à détruire leur environnement et ainsi à détruire leur société, comment des milliards de personnes avec des outils en métal et des machines ne peuvent-elles pas faire pire ?".
Diamond a-t-il été pris dans l'atmosphère apocalyptique du mouvement écologiste d'aujourd'hui et a-t-il estimé que ses recherches devaient avoir un but salvateur?
C'est un mystère.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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J'ai lu en 2020 ce livre publié en 2005 et bien il est plus que jamais d'actualité.

C'est passionnant, bien documenté.

Vous y apprendrez pourquoi certaines sociétés disparaissent (les Mayas, l'île de Pâques, génocide au Rwanda, ...) et d'autres survivent. L'Australie, le Montana sont également discutés avec l'impact de l'agriculture et des exploitations minières.

Surpopulation, déforestation, changement climatique, rôle et relations avec les sociétés voisines sont listées comme les causes principales.

Un de mes biais cognitif me pousse à noter que la religion est listée comme jouant un rôle négatif...

Dans les points d'espoir, l'auteur liste la société d'information qui devrait nous aider à prendre conscience des problèmes. Malheureusement c'était compter sans les faits alternatifs si chers aux extrémistes et autres populistes qui n'aiment pas la science.

Un livre que je vous conseille.

Pour compléter cette lecture, 2 podcasts:

https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/anne-larigauderie

https://www.franceculture.fr/emissions/linvitee-des-matins/covid-entre-connaissances-et-inconnues-avec-didier-sicard

Écoutez c'est très éclairant
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La lecture qui a accompagné mon premier confinement, l'occasion d'un certain vertige. Entre l'effroi d'une humanité qui n'apprend jamais de leçons pourtant disponibles et de plus en plus détaillées d'une part, et la fascination des outils archéologiques explicités dans les moindre détails d'autre part (l'analyse du dépotoir de rats vieux de 10.000 ans met des étoiles plein les yeux malgré la trivialité de son sujet), Effondrement est une lecture exigeante et parfois décourageante, mais toujours récompensée.
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