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3,9

sur 220 notes
Hakan , jeune suédois poussé par son père a chercher une vie bien meilleure arrive en Californie après avoir été séparé de son frère en raison de problème de compréhension de la langue.

C'est là que les ennuis commencent, aventures et rencontres parfois heureuses et bienveillantes, parfois funestes , le jeune homme, héro du roman, va mener une vie d'errance, le plus souvent en solitaire, découvrant les principes de la survie en parcourant l'Amérique dans l'espoir de retrouver son frère à New-York.

Ce roman est une vraie pépite !
Pépite / or, ok, vous l'avez ? le jeu de mot était obligé non ? ;-)

Ce livre est en effet addictif, j'ai pour ma part eu beaucoup de mal à le refermer chaque soir. Car au delà de l'incroyable vie de Hakan (ou plutôt survie) pour nous humains en 2020 vivant dans un confort qui passerait pour luxueux aux hommes de l'époque du roman, il y a la nature humaine dans toute sa beauté mais aussi dans sa violence, la nature inhospitalière et cruelle, sans oublier la trame historique : celle de la ruée vers l'or dans un pays vaste et sauvage où tout se vit intensément.

Vous assisterez à la naissance d'un homme ainsi qu'à la construction de sa légende après avoir vécu avec lui la chute suite à la désillusion de trouver un monde meilleur et plus facile. Sans oublier sa découverte totale de l'humain, de la relation avec l'autre.

L'écriture est envoûtante, originale et captivant dès les premières lignes. L'histoire intense et brillante. Les personnages sont attachants, inoubliables pour certains, détestables pour d'autres.

Un coup de coeur !



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Métayer appauvri par la rapacité croissante de son propriétaire, le père d'Hâkan et Linus, deux jeunes suédois dont le premier n'est encore qu'un jeune adolescent, parvient, suite à la vente inespérée d'un poulain, à financer la traversée vers les Etats-Unis de ses deux fils. A Portsmouth, Hâkan perd son frère, monte à bord du premier bateau à destination du continent américain et débarque... en Californie. Il n'a alors plus qu'une idée en tête : rejoindre son frère à New York, but de leur voyage. Pour cela, il doit partir à pied vers l'est.

C'est le début d'une longue épopée, qui durera des semaines, puis des mois, puis des années, cet éternel voyage vers l'est ne s'accomplissant jamais, la vie d'Hâkan s'écoulant en une alternance de marches qui semblent infinies et de haltes tout aussi interminables, périple ponctué de rencontres plus ou moins heureuses, de retours en arrière, d'expériences souvent intenses au contact d'un environnement hostile. Car l'Amérique que traverse le héros est un pays encore en friche, où la nature est reine, de ses déserts torrides à ses montagnes glaciales, vastes étendues provoquant le sentiment d'une angoissante inviolabilité.

A contre-courant de cette progression vers l'est, Hâkan croise les pionniers de la conquête de l'ouest, plus ou moins contraint, au début de son voyage, de faire un bout de chemin avec certains d'entre eux. Il côtoie la folie que génère la fièvre de l'or, et en subit parfois les manifestations, se confronte à la violence des uns, apprend de la passion des autres, tel ce naturaliste qui changera sa manière de considérer son environnement et la vie en général en l'initiant à certains secrets du monde naturel.

Sa réaction, lors d'une attaque visant un convoi auquel il s'était joint, et mettant en danger la jeune fille dont il était tombé amoureux, le fait entrer dans la légende : pris d'une rage froide, il assassine de nombreux assaillants. A la suite de cet épisode, il fuit, se terre, poursuivi par la culpabilité d'avoir tué. Celui que l'on surnomme le Hawk (le faucon) faute de pouvoir prononcer son prénom, et que la rumeur métamorphose bientôt en monstre, se coupe de la société des hommes pour une existence de solitude et de dénuement extrêmes, soumis à la tyrannie des éléments, mais apprenant aussi à en tirer subsistance et protection.

Il parvient peu à peu à un point de non retour, incapable de retourner vivre auprès de ses semblables...

Voilà un roman qui porte son titre à merveille, parce que oui, il vous emmène "Au loin", et cela ne s'arrête pas à un dépaysement géographique, même si le talent évocateur d'Hernán Díaz est susceptible de provoquer suées et sécheresse buccale, lorsqu'il convoque ses images d'étendues exsangues et de ciels implacables. Mais c'est aussi dans un autre temps qu'il nous transporte, hors la frénésie des hommes, et je ne parle pas tant d'époque que de temporalité. Sans les repères, les échanges qui rythment la vie des communautés humaines, nous sommes plongés avec le héros dans un univers où les notions de durée, de présent ou de futur, ne valent qu'à l'aune de ce qui détermine une survie inextricablement liée aux aléas naturels, et à la capacité d'une adaptation constante.

Sa propre maturation intellectuelle, en l'absence d'interactions avec autrui, se nourrit de cette adaptation qui nécessite à la fois intelligence et instinct, et de souvenirs qui, non confrontés à un point de vue extérieur, entretiennent sa peur des autres et sa culpabilité. Cette existence rude, isolée, le conduit parfois au bord de la folie. le retour à la nature décrit ici, subi, est dénué de tout romantisme. Il n'y a pas d'osmose entre l'homme et son environnement : Hâkan compose, apprend, apprivoise parfois, mais ne fait jamais vraiment corps avec ce monde qui l'entoure. On a pourtant le sentiment d'être ramené à quelque chose d'essentiel, qui replace l'humain à l'état de simple élément d'un environnement qu'il ne pense qu'à asservir, à exploiter, et dont il a oublié la puissance et la légitimité.

Le récit est aussi un moyen pour l'auteur d'évoquer l'exil, et tout le désespoir qu'il peut susciter. J'ai même pensé par moments qu'en plaçant son héros dans cet isolement, confronté à des difficultés auxquelles il s'adapte sans pour autant sembler trouver sa place, il proposait une allégorie de la condition de l'immigré, victime du refus que l'on oppose à sa différence à l'origine de fantasmes amenant à la stigmatisation, et d'une résistance mutuelle à l'autre, empêchant une véritable compréhension.

"Au loin" m'a passionnée et beaucoup émue... à lire !


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Finaliste du Pulitzer, encensé par la blogosphère et la presse littéraire, ce livre avait tout pour me plaire.
Nous suivons l'aventure d'un jeune suédois, qui embarqué avec son frère pour atteindre ensemble la côte est des Etats –Unis, se retrouve finalement seul en Californie, à la faveur d'une erreur à l'embarquement…
Qu'à cela ne tienne, notre jeune et courageux suédois, se donne pour objectif de retrouver son frère là où il est censé être. Un chemin à contre -courant ; une succession de rencontres, d'aventures, d'expériences qui visiblement en a réjoui plus d'uns … et qui pour ma part m'a comblé……d'ennui !
J'aurai cependant bien essayé d'en venir à bout, luttant contre l'envie irrépressible de faire la sieste, de vaquer à d'autres occupations, boire, manger, téléphoner, ranger….Bref, rien n'y fait ce livre ne me captive pas le moins du monde. Ce livre ne cesse de me tomber des mains.
Je n'ai rien à lui reprocher, si ce n'est l'ennui éprouvé par un rythme lent et un manque de dynamisme (pour moi en tout cas) à un moment où pour retenir mon attention j'en ai particulièrement besoin.

Un livre qui n'était pas pour moi à ce moment précis, mais qui dans d'autres circonstances aurait sans doute pu me séduire davantage.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Håkan et son frère Linus ont été envoyés de Suède jusqu'aux Etats Unis par leurs parents, dans l'espoir qu'ils y trouvent une vie meilleure. Séparés lors du voyage, Håkan – rebaptisé Hawk – n'a plus qu'une idée en tête : traverser le pays, à pied s'il le faut, pour rejoindre son frère à New York.
Vont dès lors se succéder les paysages : plaines immenses et vides, montagnes de sable et de roches, et les rencontres : trappeurs, prospecteurs, indiens, tenancière de saloon…
Quel texte ! le western vu de l'intérieur, la conquête de l'or vécue à rebours par un jeune garçon plutôt naïf et guidé par son unique loyauté, qui va grandir en âge et en expérience (sans compter la taille !) au gré de ses aventures, devenant bien malgré lui une légende parmi les colons. Confronté à la cruauté, à la cupidité ou à l'ignorance, notre personnage trouvera refuge dans une nature pas vraiment hospitalière, à l'épreuve de la solitude la plus extrême et perdant la notion du temps, jusqu'à ce qu'être humain et nature ne fassent quasiment plus qu'un. Un magnifique texte très prenant de la première à la dernière page, jusqu'à ses dernières lignes envoûtantes.
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Tout d'abord un grand merci aux Editions Delcourt pour ce livre gagné lors de l'opération Les matchs de la rentrée de Rakuten. J'ai reçu le livre que je préférais sur la sélection proposée et j'en suis ravie. Etant en ce moment dans une phase de découverte de la littérature américaine (hors polar), ce roman, finaliste du prix Pulitzer m'a particulièrement intéressée.

On y suit l'histoire bouleversante d'Hakan. Ses parents sont de pauvres paysans suédois, grâce à une ruse, ils arrivent à payer le voyage en Amérique à leurs deux fils Linus et Hakan, alors encore presque des enfants. Ils doivent aller tenter leur chance à New York. En Angleterre les deux frères sont séparés accidentellement. Hakan ne retrouve pas son ainé et s'embarque sur ce qu'il croit être le bon bateau, mais ce dernier va à San Francisco. On est en plein dans la période la ruée vers l'or (1848-1856), Hakan est perdu et désespéré sans Linus, les Brennan, des prospecteurs irlandais le prennent sous leurs ailes. Hakan veut remonter à l'est car il est sûr de retrouver Linus à New York, mais il accepte d'aider la famille Brennan dans sa quête. La prospection est difficile et James s'éteint peu à peu jusqu'à ce qu'il trouve un filon de qualité. Mais au lieu d'en être heureux et de s'épanouir, il devient à moitié fou et se fait voler sa mine par les habitants de la « ville » voisine, Hakan se fait enlever et restera un an prisonnier de la patronne d'un saloon qui veut un jouet sexuel. Il s'échappe et connaîtra d'autres aventures, il rencontrera des hommes mauvais qui veulent le tuer, mais aussi quelques personnages lumineux qui donneront du sens à sa vie : un naturaliste, un vieil Indien et surtout son ami Asa.

Sa vie connaîtra aussi un grand drame qui le poussera loin des hommes. Hakan passe la plus grande partie de sa vie dans la nature, il ère dans les déserts et les grandes plaines du sud des Etats Unis durant des années, même des dizaines d'années. Il a le projet de remonter la piste en sens inverse des caravanes de pionniers pour aller à New York retrouver Linus, mais sa peur des hommes le pousse à rester caché loin d'eux.

La plus grande partie du roman se passe dans la nature et décrit les états d'âme du héros, qui se sent perdu et étranger à l'humanité. Il ne sait pas l'anglais, ne sait pas son âge, ni combien de temps durent ses voyages. le style de l'auteur suit ces sentiments pour nous faire entrer dans l'esprit d'Hakan, ce qui est très déroutant pour le lecteur. Devenu assez âgé, Hakan se réfugie dans une sorte de terrier qu'il creuse et agrandit sans cesse durant des années, il vit une routine totale qui est signalée par des répétitions des mêmes passages dans ce chapitre. La nature est rude et inhospitalière, y survivre est un effort de tous les instants, mais elle est moins implacable que les hommes de l'ouest.

Diaz explore la solitude des migrants et leur sentiment de n'être jamais au bon endroit. Il y a à la fois de L'étranger de Camus et du désert des Tartares de Buzzati dans ce roman surprenant et très réussi. Beaucoup de livres présentent l'envers du rêve américain, mais ici on est carrément dans l'envers des mythes fondateurs de la conquête de l'ouest. La fin est aussi tragique, Hakan a renoncé à se rendre à New York au moment où il a compris que trop de temps a passé et que Linus a définitivement disparu dans un passé inaccessible.

Il s'agit d'un très beau roman que je vous recommande chaleureusement.
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Un jeune suédois, Hakan, se retrouve seul dans l'ouest des Etats-Unis après un malencontreux concours de circonstances.



Lecture déconcertante. Dès le second chapitre, l'auteur demande au lecteur un effort de compréhension. L'histoire est centrée sur Hakan. Ce personnage ne comprend pas un mot d'anglais, et l'auteur met le lecteur dans la même position que son héros. On est Hakan. On voit à travers les yeux d'Hakan. Nulle explication donnée, nul narrateur omniscient. Il n'y a donc que des dialogues muets puisque Hakan ne les comprend pas. C'est très fort.

Dépaysement assuré. Des paysages désertiques, un lac salé asséché avec ses saumures, les canyons, on suit en arrière-plan le développement des Etats-Unis au dix-neuvième siècle.

Roman d'initiation. Hakan rencontre des personnages qui ont la capacité de donner un sens au monde. Il apprend des autres mais aussi des épreuves qu'ils surmontent. Elles sont toujours sources d'une prise de conscience et l'aident à poursuivre ou à s'interroger sur le sens de la vie.

Western. Il y a des indiens, des chevaux, du désert, des broussailles, de la poussière, un saloon et des morts, plein de morts.

A rebours de l'Histoire. La ruée vers l'or, des milliers de gens sur les routes à la recherche d'un coin de terre, de cette terre promise, la traversée transversale des Etats-Unis au dix-neuvième siècle. Hakan remonte le courant, il part de Californie et se dirige vers New York dans le seul but de retrouver son frère.

Cinéma. Je demande à mes élèves de faire un film dans leur tête quand ils lisent. C'est exactement ce qui se produisait à la lecture de ce roman. Les images défilaient sans effort mais aussi les sons, les odeurs. J'ai senti l'odeur âcre du sang, mes mains collaient d'avoir trituré le colon d'un cheval, mes vêtements étaient imprégnés de l'odeur de la fumée qui s'échappait de son terrier, j'ai vomi d'avoir mangé des plantes toxiques…

Naissance d'une légende. Hernan Diaz nous offre une histoire d'une puissance incroyable, ce personnage magnifié par sa corpulence est d'une profondeur humaine à couper le souffle. Un héros malgré lui.

L'expression de la solitude. Elle peut parfois mener à la folie. Elle atteint notre raison d'être et l'auteur décrit parfaitement cette montée angoissante chez le personnage. L'errance du personnage est subie, non choisie, il fuit toute sa vie la compagnie des hommes et hormis deux rencontres importantes, deux rencontres émotionnellement fortes, il vivra seul, terriblement seul.

La nature. Hostile bien souvent, une nature dans laquelle l'homme n'est pas le bienvenu, qu'il doit apprivoiser, apprendre à connaître pour ne pas y laisser sa peau. le plus sauvage n'est pas celui qui s'adapte à son environnement, qui se recouvre de peaux de bête pour lutter contre le froid, mais l'homme des villes, celui qui possède les armes, qui ment, qui cherche à amasser de l'argent. Hakan vit en osmose avec la nature.

Des répétitions voulues. le chapitre 20 est monté en boucle. Des phrases sont répétées, comme les occupations d'Hakan qui sont identiques d'une journée à l'autre. « Exister était un travail à temps plein. » le style n'est pas étranger à la réussite de ce roman. D'ailleurs la scène d'ouverture est grandiose avec ce blanc très visuel.

Un roman puissant par son originalité.


Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Au loin, d'Hernan Diaz fait partie de ces romans qui restent dans la tête telle une ritournelle.
Håkan, jeune paysan suèdois, au moment d'embarquer pour New York, perd son frère de vue et embarque sur le mauvais bateau. Il se retrouve en Californie, seul et ne parlant pas un traître mot d'anglais. Il n'a qu'une idée en tête : marcher vers l'Est pour atteindre New York et tenter de retrouver son frère. Commence alors un voyage insensé à contre courant des caravanes de pionniers venus chercher fortune. Très vite Håkan croise une série de personnages tantôt hostiles et dangereux, tantôt fantasques et bienveillants. de malentendus en rumeurs, il devient the hawk un géant légendaire qu'il tentera de fuir lui-même.
A travers le voyage du personnage, c'est l'Amérique qui se dévoile. On traverse plaines, déserts, canyons... On rencontre chercheurs d'or, fanatiques religieux, indiens... Et si le roman contient des longueurs, on ne peut s'empêcher de s'obstiner avec le personnage dans cette quête folle et d'espérer toujours.
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Compte tenu des commentaires, j'avais beaucoup d'attentes concernant ce livre et surtout après avoir lu Lonesome Dove et Les frères Sisters.
Le pitch de départ est assez intéressant, 2 jeunes hommes décident de partir pour New York pour découvrir le nouveau monde.
Seulement voilà, tout ne sen passe pas comme prévu et Hakan va se retrouver tout seul et les ambitions de découverte vont rapidement laisser la place à la recherche du frère, puis en une fuite interminable...
Au fur et à mesure de ses rencontres, sa notoriété grandit mais d'autres voudront sa peau car la rumeur va transformer la vérité.
Si j'ai bien aimé l'idée de traverser les Etat-Unis à contre courant et la rencontre des personnages hauts en couleurs, j'ai moins aimé l'idée de fuite de la civilisation qui m'a pas mal ennuyé. Il faut avouer que pendant ses périodes d'isolement, il ne se passe pas grand chose, le temps passe, les jours, les années se suivent et se ressemblent jusqu'au moment où un événement le fera sortir de sa tanière.
Au final, un roman que j'ai bien aimé mais dont j'ai trouvé certains passages ennuyeux.
Pour ce qui est de l'épopée en elle-même, LISEZ Lonesome Dove, il n'y a pas mieux pour découvrir les grands espaces.

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Au loin raconte l'histoire de Hakan, un jeune suédois qui est envoyé avec son frère par son père, en Amérique. le voyage ne se passe pas comme il veut et sera donc ponctué de bonnes et de mauvaises rencontres.

Les éléments mis en avant dans ce roman sont la nature (très beau livre de nature writing avec ses plaines, déserts et montagnes), le côté western et la solitude très bien représentée également.

Ce que j'ai d'abord envie de dire tellement ça a été frappant, c'est à quel point je suis déboussolée. L'auteur nous met exactement dans la même situation que le héros Hakan et nous enlève tout repère spatial et temporel. C'est extrêmement déroutant et un peu oppressant. Et ça m'empêchait de pouvoir bien imaginer certaines scènes mais ça m'a complètement plongée dans la peau du héros, tant mieux.
J'ai été aspirée dans l'histoire
dès les 1eres pages mais en suis ressortie régulièrement car il y a quelques longueurs et des situations assez énervantes qui me faisaient passer à autre chose.
Ça a été plus une déception pour moi finalement. Pas par rapport à l'auteur dont j'ai trouvé l'écriture assez bonne mais plutôt parce que je n'ai pas été particulièrement touchée par l'histoire.
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Note du lecteur
« Les années s'évaporèrent dans un impalpable présent. de gels en dégels, il marcha sans jamais aller nulle part et couvrit des territoires plus vastes que des nations. » (270)

Le récit de ce premier roman d'auteur amène le lecteur dans un périple qui se déplie sur plusieurs décennies. Au milieu du 19e siècle, Håkan, d'origine suédoise, décide de migrer avec son frère Linus vers les Amériques, plus particulièrement New-York. Håkan, ayant perdu de vue son frère, embarque sur un bateau en partance de Portsmouth (Angleterre) vers les États Unis d'Amérique). le paquebot traverse l'Atlantique, passe le cap Horn et accoste à San Francisco. de cette ville inconnue, il amorce un long périple qui l'amènera à travers les États de l'Ouest pendant des dizaines d'années... toujours à la recherche du frère perdu. Confronté à des situations variées, il réussit à survivre et à poursuivre avec détermination sa marche vers New-York, ville qu'il n'atteindra jamais.

Cette marche, voire cette course, dans le temps et l'espace est l'occasion pour l'auteur de proposer un récit à la fois sociologique et historique sur la vie des migrants et des premières communautés de l'Ouest américain. Les narrations riches et abondantes, les périphrases métaphoriques toute poétiques, la description des personnages, le contexte du récit, la présence des groupes et des mouvements de l'époque, les situations socio-historiques, les descriptions des événements et de la nature ambiante, les propos psychologiques, etc. : tout concourt à faire de ce récit et de ses rebondissements une histoire riche, attrayante et intéressante. Il faut beaucoup d'imagination pour ne pas tomber dans la répétition abusive, ou dans les descriptions inutiles, ou des anecdotes invraisemblables : c'est de cette imagination fertile, dont fait preuve l'auteur. Sans être un livre d'histoire, c'est un manuscrit sur une époque trop souvent galvaudée par les histoires rocambolesques des cow-boys et des indiens! Sous l'oeil du Suédois immigrant égaré, le lecteur découvre le vrai visage de groupes ethniques, religieux et sociaux qui ont bâti les États-Unis d'Amérique.
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