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Citations sur Confessions d'un barjo (12)

Après tout, le choix est impossible à l'homme sans la connaissance, et un choix judicieux n'est possible que si la connaissance est totale et scientifiquement organisée. C'est ce qui nous différencie de la brute.
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"(...) Un enfant est un animal crasseux et amoral, sans instinct ni bon sens, qui souille son propre nid dès qu'il en a l'occasion. A première vue, je n'arrive pas à trouver le moindre trait attirant chez un gosse, si ce n'est que tant qu'il est petit, on peut lui secouer les puces. (...)"

Philip K. DICK, Confessions d'un barjo, 1975, Robert Laffont, p. 64 (traduction de Janine Herisson, 1978).
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- Elles savent quand il est mort, dit Fay. Quelquefois, elles le poussent avec leur museau pendant une heure, pour essayer de le faire se lever. Elle sait que celui-ci est mort. Elle n'essaye pas de le faire mettre sur pied. (Elle se releva) Regarde mes mains, dit-elle. Couvertes de sang.
- Tu veux que je le mette dans la poubelle ?
- Il va falloir l'enterrer, répondit-elle.
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Je n'y ai pas assisté, parce qu'il me semble, comme disait Pythagore, que le corps est le tombeau de l'âme, et qu'en naissant on commence déjà à mourir. La contingence physique de Charley qui serait exposée au mausolée n'avait aucune importance pour une personne comme moi, qui se préoccupe, non pas de cet univers-ci, mais du réel, autrement dit de l'éternel.
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Le ton si particulier de l’écrivain mariant un humour noir surréaliste à une vision tragique et foncièrement désabusée de l’homme et de la société. On attend l’apocalypse avec le Barjo et celle-ci finit effectivement par avoir lieu au sein du couple que forment sa sœur et son beau-frère. Les gens normaux sont, en définitive, les vrais barjos. Quant au Barjo lui-même, ce marginal déconsidéré mais débordant de créativité, il est l’un des personnages incarnant le mieux la figure archétypale de l’artisan dickien. L’artisan – qu’il soit écrivain de science-fiction, orfèvre ou potier – est un « crap artist », un artiste merdique (ou plutôt considéré comme tel) que l’on retrouve souvent dans les romans de Dick.
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Est-ce que tout le monde ne choisit pas ses amis parce qu'ils peuvent rendre des services ? Est-ce qu'un homme n'épouse pas une femme qui le flatte, qui fait des choses pour lui, qui lui prépare ses repas par exemple, ou lui achète ses vêtements ? N'est-ce pas naturel ? L'amour est-il naturel quand il lie l'un à l'autre des êtres sans aucune valeur pratique l'un pour l'autre ?
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Le caractère autobiographique du récit est indiqué de façon évidente par le fait que « les parties de texte d’Isidore sont écrites à la première personne, tandis que les autres sections, décrivant sa sœur et son beau-frère, sont à la troisième personne (…) Isidore est la représentation de l’artiste qui œuvre dans la science-fiction – le barjo. »
Dans le roman, les tribulations de Jack Isidore, sympathique excentrique amateur de soucoupes volantes et de phénomènes paranormaux, se déroulent dans la Californie des années 1950. Jack est recueilli par sa sœur Fay et son mari Charley. Charley a des problèmes cardiaques et veut tuer sa femme qui entretien une liaison avec Nathan, un jeune étudiant en droit. Jack devient bientôt l’observateur privilégié des dysfonctionnements du couple.
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POSTFACE DE Sam Azulys :
Reflets dans l’œil d’un barjo
Panorama sur le cinéma dickien
« En dépit de mon point de vue personnel sur cette usine à androïdes que j’appelle Hollywood, je dois avouer que j’adore le cinéma. » Philip K. Dick

Philip K. Dick était-il barjo ? Ses tendances paranoïaques étaient avérées, et il est indéniable qu’il se droguait aux amphétamines pour accroître son rendement (comme le faisait, par exemple, un certain Stephen King à la même époque). Mais réduire un grand artiste à ses excès est un peu trop facile, et ceux qui ont connu l’homme se souviennent surtout de son immense culture, de sa grande sensibilité et de sa curiosité toujours en éveil. Alors, si Dick peut effectivement être considéré comme un « barjo », c’est avant tout parce qu’il était un écrivain de science-fiction prophétique, un artisan de génie qui travailla parfois dans des conditions misérables pour accoucher de l’une des œuvres littéraires les plus marquantes de son siècle. Quant à son rapport au cinéma, il était compliqué. Le romancier adorait le 7e art et s’intéressait tout particulièrement au travail des cinéastes du Nouvel Hollywood comme Scorcese, Altman ou De Palma. Mais il confessait, dans le même temps, avoir toujours l’impression d’assister à « un show porno minable » en regardant un film. Un manque de considération affiché qui peut en partie s’expliquer par les difficultés que Dick éprouva lui-même à voir adapter ses romans de cinéma.
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Un shlimazèl. C’est celui qui arrive toujours au guichet du stade au moment où l’on vient de vendre le dernier siège sur les gradins. Et qui n’a pas assez sur lui pour se payer une place à la tribune d’honneur.
-Tout moi, avait-il commenté.
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A l’époque où la série de livres du Magicien d’Oz a été écrite (les années 1900), tout le monde les prenait pour de la pure fiction, comme les œuvres de Jules Verne et de H.G. Wells. On commence aujourd’hui à se rendre compte que si les personnages individuels comme Ozma, le Magicien ou Dorothy étaient le pur produit de l’imagination de Baum, l’idée d’une terre creuse renfermant un monde perdu n’est pas tout à fait tirée par les cheveux. Richard Shaver a récemment décrit en détail une civilisation de ce genre, et d’autres explorateurs guettent des découvertes similaires. Il se pourrait que les continents disparus de Mu et d’Atlantis relèvent d‘une culture antique dans laquelle ces royaumes engloutis jouaient un rôle majeur.
De nos jours, les années cinquante, chacun se focalise sur les hauteurs, le ciel. La préoccupation dominante, c’est la vie sur les autres planètes. Alors que le sol pourrait se mettre à béer sous nos pieds d’une seconde à l’autre pour laisser des races étranges et mystérieuses émerger parmi nous. Cette question vaut le coup qu’on l’étudie – surtout en Californie, où le problème se révèle particulièrement pressant. A chaque nouveau tremblement de terre, je me demande si notre heure est venue, si les secousses vont enfin ouvrir la faille qui révèlera cet univers perdu.
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