No More Meadows est l'histoire du mariage entre une Anglaise et un officier de la Marine américaine dans une société d'après-guerre des années 50. Au prisme de la protagoniste, Christine, est alors dépeint cette société tout d'abord du côté de nos voisins d'outre-Manche puis du côté outre-Atlantique quand elle va décider de s'installer avec son (futur) mari, Vinson, aux Etats-Unis. On prend alors conscience d'un monde qui se relève difficilement d'une Seconde Guerre Mondiale plus que dévastatrice et ses séquelles : système de rationnement, un moral collectif. Jusque-là, ce point de vue sur ce que pouvait être la vie au début des années cinquante apporte un plus à la narration.
De plus, Christine est une jeune femme des plus ordinaires : elle a ses complexes (elle présente des formes un peu rondes), ses craintes (va-t-elle trouver l'amour ? un mari ?), ses drames (échec de son premier amour, drames familiaux), etc… On peut facilement s'identifier à elle, encore aujourd'hui, et surtout la comprendre. du moins au début…
Le début de son histoire avec Vinson (le premier tiers du roman) s'avérait très intéressant sur tous les points évoqués précédemment mais malheureusement tout vole en éclat dès qu'elle part aux Etats-Unis. le personnage de Vinson et tout son entourage (famille, amis et collègues) ne deviennent que de plus en détestables et Christine semble bien passive pour une fille qui avait un avis bien arrêté au début… Je n'atteste donc pas de l'objectivité de mon point de vue.
Mis à part des personnages avec qui, au final, je n'ai pas su m'attacher et leur histoire qui m'a semblé manquer d'intérêt et de pertinence, je n'ai néanmoins pas boudé les qualités d'écriture de l'arrière-petite-fille du grand
Charles Dickens. Son style est impeccable selon moi et cela a été un plaisir de lire un si bon anglais.