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EAN : 9782364905665
302 pages
La Musardine (14/04/2022)
3.86/5   7 notes
Résumé :
Historiques, culturelles et cocasses, les aventures d'une pratique sexuelle (injustement) décriée.
Didier Dillen a cherché dans ce livre à savoir pourquoi la levrette avait si longtemps fait l'objet d'interdits religieux, moraux et même médicaux. Et pourquoi, aujourd'hui encore, elle passe pour une posture honteuse, à tout le moins plus lascive et impudique que la plupart des autres figures sexuelles. Autrement dit : comment l'étude de cette position et son a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Mes babel ami(e)s , je dois vous prévenir qu'avec ce livre je ne pourrai pas faire "dans la dentelle" ni détour, ni euphémisme car je me dois de restituer les propos de l'auteur. Reçu lors de la dernière masse critique ; son contenu est exclusivement consacré à l'amour et au sexe à "Pile ou Face" !!!

Faisons connaissance avec la "levrette" pas la femelle du lévrier, mais bien cette position amoureuse, osée, vulgaire pour certains, mais si ancienne, si décriée, si aimée aussi pour certains et certaines d'entre nous, mais Chut !!!!...
Lisez plutôt ce petit con - densé sur l'histoire à travers le temps de cette position contre versée qui figure au Kamasutra en bonne place et dans la chambre à coucher des amants de tous bords.

- Si on blâme parfois la levrette pour son manque de romantisme, on aurait tort de lui reprocher son manque de sensualité (p.249)

La levrette dans tous ses états !
- la brouette folâtre - le tournedos lubrique ...
Position torride d'où d'incroyables séries de tabous religieux et moraux.
Interdits de l'Eglise sur "le sexe à quatre pattes", "le sexe à rebrousse fesses".

L'amour immodéré des Grecs et des Romains de l'Antiquité pour les approches arrière, les fesses et le coït anal (à découvrir au fil de l'ouvrage).

Au Moyen Age pratiques amoureuses contre nature, levrette et sodomie en tête, passibles de terribles pénitences et parfois de mort !

Le pousse-fesse paillard fera cependant un spectaculaire come-back avec la naissance, à partir du XVIème siècle, d'un genre littéraire entièrement consacré aux arts de la chambre à coucher, richement illustré de gravures explicites.

Ce livre nous fait voyager à travers la Chine, l'Inde patrie du Kamasutra, les cultures du Pacifique Sud et celles d'Amérique précolombienne ou encore l'Islam.
Force est de constater que les approches arrière y étaient bien moins réprouvées que sous nos latitudes.

Le sujet est intarissable et l'Auteur Didier Dillen à fait du beau travail de recherche à travers L Histoire.
De plus, c'est écrit avec humour (auteur Belge) et quelques mots de sa composition sont essaimés ça et là.

Pour terminer en beauté, il a réuni "quelques levrettes et des lettres" bien senties de la page 259 à 278,
Et les 4 dernières pages nous font participer à quelques ébats cinématographiques de levrettes Cul - tes !!!

Pour lire et apprécier ce livre, je vous suggère de procéder par petits attouchements comme autant de bisous, de caresses, de mignardises pour savourer pleinement l'ensemble à sa juste mesure.
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Pour célébrer la levrette, il faut pouvoir renouveler son vocabulaire au risque de lasser le lecteur par le fait de répétitions.
Didier Dillen n'en manque pas (de vocabulaire) : la brouette folâtre, le tournedos lubrique, le sexe à rebrousse fesses, le pousse-fesses paillard, la brouette tonkinoise, la chenille à six pattes, le 99, le contournement sud, la pygophilie, la cuillère, la cavalière parthe, le congrès de la vache, le coît intercural, le cheval renversé, la position du sphinx… Si vous pratiquez le latin, tellement utile aux religieux qui voulaient dénoncer sans nommer cette pratique impure : à tergo, more ferarum.
Bon, je vous épargne les mots utilisés en anglais, allemand, grec, lituanien, russe, chinois…

Cette avalanche de mots accompagne un voyage qui nous emmène au travers des siècles et des civilisations dans les pays de la rétro-copulation.
Si vous voulez faire un peu de cette balade, lisez la chronique et les nombreuses citations de marlene50 qui vous promènera dans le temps et l'espace avec la seule envie (ou pas !) de vous faire partager cette façon d'aimer longtemps honnie.

Le ton du livre est un entre deux, entre celui de l'historien et celui du personnage grivois.
Saluons la performance de l'auteur qui développe 285 pages sur un sujet si étroit, même s' il s'emploie parfois à visiter le voisin au point que l'on ne sait pas toujours où l'on situe entre cour et arrière cour dans une confusion de mauvais aloi.
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Sympathique, on passe un bon moment, on apprend pas mal de chose et on rigole un peu même. Mais globalement je trouve que le traitement manque un peu d'originalité et d'ambition. Il s'agit plutôt d'une suite chronologique qui fait un peu listing plutôt qu'une réelle analyse et, en fin de compte on aborde la sexualité dans son ensemble la plupart du temps. C'est une compilation de connaissances plus qu'un traitement de fond. Un petit bémol qui ne gâche pas le plaisir toutefois.
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Une lecture un peu hors des sentiers battus pour ma part, mais tellement divertissante.
L'auteur ici nous offre un aperçu des pratiques sexuelles "par l'arrière" dans les différents continents, à travers les époques, à travers les différents médias (littérature, art....). Ne cherchez pas de réflexion profonde ou d'analyse poussée, l'auteur nous offre ici une brève collection de connaissance et les délivre avec une bonne dose d'humour et de plaisir.
La petite lecture sympathique à petites doses pour se changer les idées après une dure journée, ou pour titiller les envies avant de rejoindre la chambre à coucher.
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Un livre qui fait l'état des lieux de l'histoire de la levrette ! D'un point de vue historique, dans divers pays et déments les idées reçus.
Cependant, je n'ai pas été très emballé par ma lecture, étant un peu éloigné de ce que j'ai l'habitude de lire et de ce à quoi je m'attendais. Malgré tout il est très bien renseigné et très enrichissant sur certains points de vues.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Henri Duc d'Orléans futur Henri II se marie en 1533 avec Catherine de Médicis
Ils n'arrivent pas à procréer et usent de tout un tas de remèdes possibles et inimaginables pour tenter de concevoir un enfant. Elle ceint sa taille d'une ceinture de poils de bouc trempés dans du lait d'anesse, porte autour du cou un sachet renfermant des cendres de crapaud. Elle refuse de voyager en mule par crainte de voir la stérilité de l'animal lui être transmise. Elle a aussi recours à toutes sortes de remèdes composés des ingrédients les plus farfelus : corne de licorne et ivoire pilés, mélange de lait de jument, de sang de lapin et d'urine de brebis, gousse d'ail mise à macérer dans le vagin pendant des heures et on en passe.
Henri se voit proposer divers remèdes tout aussi improbables. On lui conseille notamment pour allonger son membre viril de frotter celui-ci d'un onguent composé d'huile de castor, de vers de terre et de lait de chèvre fermenté. Comme on s'en doute rien n'y fait.
C'est alors qu'intervient Jean Fernel, médecin réputé du siècle.
Il diagnostique chez Catherine une rétroversion de l'utérus et chez Henri une malformation du pénis connue sous le nom d'hypospadias. L'ouverture de son urètre ne se situe pas à l'extrémité de son pénis, mais sur la face inférieure de la verge. Son pénis est de surcroît complètement tordu.
Fernel y voit la cause principale de l'infertilité du couple. Il leur conseille d'abandonner le missionnaire et de pratiquer une position qui passe à l'époque comme plus propice à la conception la levrette.
Les conseils de Fernel porteront leurs fruits.
En 1543 Catherine donnera naissance à son premier enfant François II ; elle en aura neuf autres par la suite .
Voilà donc une levrette dynastique qui a changé le cours de l'histoire.
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Levrette superstar? Voilà en tout cas une façon d'aimer qui laisse peu de monde indifférent. La brouette folâtre ne fait pas pour rien partie du top 3 des positions amoureuses prétérées des Français. Et pas seulement d'eux, d'ailleurs. Pourtant, et aussi incroyable que cela puisse paraître aujourd'hui, les approches postérieures n'ont pas toujours été aussi populaires. Pire, elles feront l'objet, des siècles durant, d'une incroyable série de tabous religieux et moraux. Formellement interdit par le clergé, puis par les médecins et moralistes de tous poils, le tournedos lubrique est tour à tour accusé d'être un péché mortel, de donner naissance à des enfants malformés, d'empêcher la conception, de dévergonder les épouses ou d'exciter la concupiscence des maris ! I faudra la perte de l'influence de l'Eglise, les progrès de la sexologie moderne et les prémices de la révolution sexuelle pour faire revenir cette position torride sur le devant de la scène: dans les bordels d'abord, dans les chambres à coucher ensuite !
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Dans "les Joies de Lolotte", du si sulfureux Nerciat, l'héroïne s'apprête visiblement à recevoir une initiation au libertinage amoureux. Que découvre t'elle sur le lieu de ses futurs exploits ? Une pièce comportant plus de deux cents petits cadres sur lesquels s'étalent les images de "tout ce qu'il y a de connu en fait de fouterie et toutes sortes de caprices". Qui dit mieux ? L'incontournable Sade, bien entendu ! Il dresse, avec "Les cent vingt journées de Sodome", un minutieux classement des diverses débauches et perversions existantes, et finit par en recenser pas moins de six cents. Certains regrettent pourtant qu'il n'y en ait pas plus encore. L'abbé Gagliani, un des personnages du roman "L'espion dévalisé" de Baudouin de Guémadeuc, se vante d'avoir mis en pratique au moins vingt sept postures avec vingt sept filles différentes. Mais il déplore le malheur de ne point être né en Chine, car les Chinois ont, dit il "des méthodes à l'infini pour prolonger, exciter, rappeler les voluptés ...".
Dans "Ma conversion ou Le Libertin de qualité", Mirabeau prétend ainsi être l'inventeur d'une série de techniques amoureuses tout à fait originales.
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Brouette Tonkinoise

Mais si certains affectent, par pruderie, de cacher la levrette sous le paravent de la vertu latine, d'autres s'ingénient au contraire à en multiplier les synonymes coquins.
On en veut pour preuve la variété incroyable d'expressions qui font aujourd'hui encore référence à cette position amoureuse et à celles qui impliquent généralement une pénétration postérieure.
Souvent argotiques, parfois assez crus, ces termes ne manquent pourtant pas d'une certaine poésie ou d'un certain humour.
C'est ainsi qu'une levrette quelconque peut se muer en brouette tonkinoise ou thaïlandaise, voire congolaise ou javanaise, ou encore en triporteur hindou.
C'est ainsi également qu'une intromission postérieure peut aussi se muer en cuillères, en 99, en congrès de la vache (dans le Kamasutra), en pompe d'Andromaque, en cheval renversé, en coït intercrural, en position du Sphinx ou en cavalière parthe.
C'est pourquoi sodomiser se dit casser la pièce de dix sous, aller au petit ou chez le voisin (quand le partenaire est une femme), prendre du chouette ou du rond, se faire prendre la température, passer par l'entrée des artistes, se faire affranchir la bagouze, aller chez Blanche ou au petit guichet, se faire casser l'élastique.
Et que partant, on peut calcer, niquer, foutre, enfiler, être grimpé(e), tiré(e), brosser, limer ou se faire brosser, limer ou caramboler en levrette ou par-derrière.
Et tant d'autres choses !
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On s'empresse de condamner la levrette, précisément parce qu'elle ravale l'homme au rang de l'animal et contrevient à sa nature d'être humain ! Allez comprendre.
La vie intime des chrétiens ne devait donc pas être simple au Moyen Age. Encore que rien ne permet de penser que ces continuelles injonctions aient toujours eu l'effet escompté. A commencer au sein du clergé lui-même. Au Moyen Age, et malgré la réforme grégorienne qui vise à imposer le célibat des clercs, les prêtres mariés ou vivant en concubinage ne sont pas rares, de même que les prélats à la sexualité débridée et cousus de maîtresses. On n'est guère plus sages dans les couvents où se nouent des amitiés très particulières entre moines ou nonnettes.
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