Les Inéquitables

J'avoue que je suis passée à côté de ce roman, pris par hasard à la bibliothèque, parce que je n'avais pas prévu assez de livres pour les vacances.

D'abord je me suis un peu perdue dans les personnages, et pourtant il n'y en a pas beaucoup, mais ils sont si étroitement liés. Il y a Patrick, le mari de Diana, mort dans des circonstances tragiques (lors d'un attentat) et dont elle peine à se remettre. Et puis Marc, le frère de Patrick, qui vit avec Diana dans sa grande villa, pour veiller sur elle, la protéger. On a l'impression que ce sont des adultes qui vivent des vies d'adolescents presque. Et enfin le frère de Diana, à qui elle ne parle plus (on comprendra pourquoi) auquel Patrick demande recours le jour où il trouve des paquets de blanche sur la plage... Quand entrent en scène Joël et Charlotte, tout le monde est là.
Tout tourne autour de la survie de Diana et de quoi faire de la drogue. C'est une histoire de violences, de fuites, de trahisons, de secrets de famille...

La fin est assez attendue mais pas désagréable, en revanche j'ai trouvé l'histoire difficile à suivre, pleine de dialogues mais sans guillemets ni tirets, donc même avec le jeu d'alinéa, la lecture n'est pas complètement fluide. Je ne me suis identifiée à personne; je n'ai pas trouvé l'histoire plus passionnante ou originale que cela; je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages... Et j'ai bien peur d'oublier assez rapidement ce roman.

Philippe Djian, l'auteur de 37°2 le matin, de «Oh…» ou de Vers chez les blancs, près de quarante romans et récits au compteur, s'amuse à décortiquer les rapports ambigus entre ses personnages « antihéros » au possible. Dans l'un de ses derniers romans - Les Inéquitables - l'amour et l'amitié côtoient la trahison et la violence au coeur d'une atmosphère trouble et troublante.

NOTRE AVIS 🤔
On retrouve dans ce roman les thèmes chers à Philippe Djian, résumés dans une seule et même phrase du livre : « Ils se passèrent le joint en discutant à propos de la trahison, de l'amitié, de la vengeance, du désir ».

Le roman commence par « Mais » sans que l'on comprenne très bien ce qui s'est passé avant, comme s'il en manquait le début. Alors on imagine… car les oublis ou les ellipses sont nombreux dans cette histoire autour d'un clan familial où l'amour et l'amitié y côtoient la trahison et la violence.

Le récit est condensé en moins de 200 pages, puisque les nombreuses ellipses nous laissent le soin d'imaginer ce qui s'est dit ou passé. Les personnages ne sont pas voués à être aimés, ils sont juste exposés avec leur défauts et leurs zones d'ombre. Ne vous attendez pas à vous attacher aux protagonistes du roman !

On regrette surtout une histoire difficile à suivre, pleine de dialogues mais sans guillemets ni tirets. Même avec le jeu d'alinéa, la lecture perd en fluidité.
En arrière-plan de cette histoire c'est surtout l'ambiance qui est réussie : le climat, froid et pluvieux, qui plane sur les personnages est omniprésent.

Sans indication de temps ni de lieu (on devine Biarritz), sauf la proximité de l'océan, le lecteur avance au sein d'un décor glaçant, une atmosphère glauque, en compagnie de femmes blessées au physique comme au moral.
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L'écriture est bonne, je n'ai rien à dire sur le style. Mais je suis passée totalement à côté de cette histoire que j'ai trouvé sans intérêt. Les personnages sont particuliers et tous très froids. On se perd un peu entre les trahisons et les mensonges.