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3,77

sur 231 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est toujours la même question : qu'aurais-je fais, moi, à sa place, si j'avais retrouvé mon chien adoré, tué d'un coup de fusil tiré à bout portant ?

J'aurais hurlé, j'aurais maudit le responsable sur 7 générations, j'aurais pleuré toutes les larmes de mon corps et rêvé de vengeance où le sang du responsable aurait maculé la terre et sa cervelle aussi.

Mais entre le penser et le faire, il y a un pas que Julius Winsome a franchi, lui, pétant un câble comme jamais à la mort de son chien, son seul compagnon dans ce coin perdu et reculé du Maine, cher à Stephen King.

Sa vengeance est un pur moment de folie, d'illogisme et de perte de self-contrôle. Enfin, illogique de mon point de vue (images du monde).

Certes, je ne porte pas les chasseurs dans mon coeur, mais de là à les descendre au petit bonheur la chance et puis de leur demander, alors qu'ils baignent dans leur sang, s'ils ont tué mon chien, c'est tout de même un putain de sacré pétage de plombs !

Si Julius Winsome avait été bas de plafond, j'aurais compris, mais nous avons ici affaire à un érudit, à un homme qui possède 3282 romans dans son chalet, hérités de son père. Julius lit des grand auteurs (dont Shakespeare) et si son père et son grand-père ont participé à la Seconde et à la Première Guerre Mondiale, ils étaient tous les deux des gens pacifiques qui ne tiraient pas à la carabine car ils savaient les dégâts que cela faisait.

Anybref, ce roman est âpre, c'est le récit d'une vengeance folle, le tout sur fond de neige immaculée qui va vite virer au rouge écarlate et à la folie pure, Julius utilisant la carabine Lee-Enfield rapportée par son papy anglais de la Première Guerre mondiale et qui avait appartenu à un sniper.

Durant tout le récit, assez court, Julius nous fera partager ses souvenirs, ses pensées, sa vie simple et solitaire dans un chalet reculé dans les bois, où durant l'hiver, il n'avait rien d'autre à faire que de lire des livres.

J'ai aimé l'écriture, les descriptions, qu'elles soient des personnages ou des paysages, mais j'ai été un peu gênée aux entournures avec le comportement digne d'un fou furieux développé par Julius alors que ce dernier était un pacifiste, pas un chasseur et un anti-militariste convaincu, même s'il savait se servir de la carabine.

Un fou furieux implacable, calme, tranquille, qui dézingue sans le moindre remords…

Qu'il ait envie de descendre celui qui a tué de sang-froid et gratuitement son ami à quatre pattes, je suis d'accord, on aurait envie de faire de même, mais là, sa croisade sanglante n'avait pas de sens puisqu'il n'a pas pris la peine de faire une enquête un peu plus poussée afin de trouver le coupable.

Le pire, c'est que si je trouve son comportement aberrant et digne d'une folie pure, je n'arrive même pas à lui en vouloir tant il avait l'air innocent de ces actes.

Un roman à réserver aux lecteurs qui aiment les vengeances folles accomplies par une sorte de Rambo (celui du film) possédant un cerveau et un niveau culturel important.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Julius Winsome, un personnage atypique et un contexte parfait, âpre, froid, cinglant et sauvage , tout ce que j'aime, pourtant je ne suis pas complètement rentré dans ce roman. Ce solitaire vivant en solitaire dans un chalet au coeur des forêts de l'état du Maine, entouré par ses milliers de livres, va devenir fou après la mort de son fidèle chien Hobbes, abattu par un chasseur.
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Vous savez ce que c'est quand vous êtes fâché avec quelqu'un et que la situation vous pèse. Tout ce que vous faites est habité par cette fâcherie. C'est là. Toujours. Un poids sur la nuque. Une veilleuse infatiguable. Ca abîme vos jours. Ca habite vos nuits.

Et puis l'un des deux fait le premier pas. Et tout s'envole. Ca ne révolutionne pas la vie mais, au moins, on n'a plus l'impression d'être cloué au fond. Les choses reprennent leur cours. Plus légèrement.

Voilà. J'ai vécu ça. J'ai été fâchée avec la lecture pendant plus d'un mois. L'envie de lire m'a lâchée pendant plus d'un mois. Et j'ai eu peur que ça ne revienne jamais. Pendant plus d'un mois, j'ai cogité, analysé, ruminé, j'ai maudit et envié ceux qui, sur leurs blogs, rendaient compte de leurs extases répétées.

Pendant plus d'un mois, j'ai hanté les rayons de la Fnac. Dans un premier temps, j'ai lu toutes les quatrièmes de couverture, sans qu'aucune ne fasse tilt. Ensuite, j'ai juste tripoté les bouquins, regardé les couvertures. Après, je me suis contentée de ranger ce qui dépassait, juste intéressée par le fait que ce soit bien géométrique tout ça. Je précise que je ne travaille pas à la Fnac. J'y ai juste fait le ménage au mois de mars, par désespoir (y'en a qui se droguent par désespoir, moi je range... chez les autres!).

Et puis, j'ai arrêté d'y aller. J'ai arrêté d'espérer. J'ai tiré un trait. Je me suis déclarée veuve.

J'ai commencé à lire Courrier International avant de dormir... Et je suis (très vite) passée aux prospectus Leclerc... Et la honte s'est ajoutée au désespoir.

Samedi, en passant devant la Fnac, je me suis dit qu'il fallait que j'aille ranger un peu parce que , vu le monde, ça devait être un joyeux bordel au rayon littérature.

Sur une tête de gondole, la lecture a fait le premier pas vers une réconciliation.

Une couverture : un chalet, des arbres, un homme seul dans la neige. Elle sait qu'avec l'âge, j'ai des envies d'isolement, des envies de nature, des envies de vie simple (j'ai aussi des envies de cachemire et sacs à main par dizaines mais bon...)

Autre approche, le titre : Julius Winsome. Julius et son pote Minucius Felix m'ont offert un 17 en littérature latine à la fac. Je crois que je leur dois ma licence... (je crois aussi aux signes et à l'art de se la péter sans avoir l'air d'y toucher!)

Et pour être sûre de me ferrer : la quatrième de couv'...




Julius Winsome vit seul avec son chien, Hobbes, au fin fond du Maine le plus sauvage. Eduqué dans le refus de la violence et l'amour des mots, ce doux quinquagénaire ne chasse pas, contrairement aux hommes virils de la région. Il se contente de chérir les milliers de livres qui tapissent son chalet. La vision de Hobbes ensanglanté et mourant le changera en tueur fou... La folie, la violence, la frontière entre civilisation et barbarie au coeur d'une très belle fiction, tout ensemble poétique et allégorique.







J'ai ouvert, lu l'incipit et j'ai su. J'ai filé vers la caisse avec mon butin.

Aimerez-vous ce livre ? Une seule question se pose : "Vous aimez les chiens?" (Michel Drucker, si tu nous regardes...). Moi j'aime les chats mais c'est pareil, ça marche aussi. Je n'ai jamais lu de pages aussi belles sur la relation entre un homme et sa bête. Julius parle de son chien, de son caractère, de ses attitudes, du manque ( le chien se fait buter dès la page 2... Les filles, démaquillez-vous avant de lire et préparez les mouchoirs; les gars... pareil). C'est ce qui m'a le plus touchée, le manque dans le quotidien. La façon dont notre animal est associé à notre routine.

Julius est un homme de peu de mots mais c'est un homme qui aime les mots, les murs de son chalet sont tapissés de livres, il lit et "parle" Shakespeare depuis sa plus tendre enfance. Il est lettré, il est fin, mais la perte de son chien et l'indifférence voire le mépris du monde face à ce fait va lui faire perdre la boule. La mort de son chien signe la fin de toute pensée rationnelle. Ce traumatisme ouvre-t-il la brèche pour qu'une folie existante monte à la surface ? La confrontation de Julius à la cruauté des hommes (à la réalité, quoi) provoque-t-elle cette folie ? Je ne sais pas.

J'ai aimé. Un bémol cependant : je pense qu'il faut le lire d'une traite. J'ai coupé et malheureusement j'ai eu du mal à être embarquée à la reprise. Peut-être faut-il être sous le coup du meurtre de Hobbes pour se sentir concerné par la folie de Julius.

Voilà, c'était une belle réconciliation.

La joie des retrouvailles n'aura que peu duré vu que là, on s'engueule déjà sur "la solitude des nombres premiers"...




Lien : http://horsdutemps.hautetfor..
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Julius Winsome est un homme peu ordinaire de cinquante et un ans, vivant quasiment isolé du reste du monde dans un chalet, perdu dans une forêt du Maine, à la frontière du Canada. Isolé mais pas seul, puisqu'après avoir enterré son père puis flirté avec Claire, une fille sortie de nulle part, il a vécu avec Hobbes, son chien.

Julius Winsome vit seul depuis que son chien est mort. Abattu quasiment à bout portant, lui apprendra le vétérinaire. L'annonce déclenche alors chez cet homme paisible, vivant entouré de centaines de livres, une folie inattendue.

Armé du fusil hérité de son grand père, survivant de la première guerre mondiale, et bien que n'ayant jamais chassé ou aimé les armes, il se met en quête d'une réponse, d'un soulagement.

Dans ce livre ou le sang coule sans émotions et sans épanchements, Gerard Donovan dévoile la part sombre enfouie au sein des hommes sereins. Sans être un chef d'oeuvre, Julius Winsome se laisse lire sans lassitude.
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Ce livre est très prenant! Je suis totalement entrée dans la peau du héro. L'environnement est envoutant. Une fois commencé, on a du mal à lâcher le livre tant on veut savoir comment tout ceci va se solder! Je vous le conseille.
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Moi qui ne lis pas trop de roman noir, j'ai été attiré par le commentaire élogieux du magazine Lire figurant sur la couverture et...le petit format de l'ouvrage. le personnage de Julius, sympathique et grand lecteur, le style dépouillé de l'écriture, incisive et poétique, m'ont effectivement emballé. Dommage, par contre, que l'on devine assez rapidement qui a abattu son chien. Quand à la la chute, je la trouve un peu décevante et pas très cohérente avec le personnage que l'on vient de suivre : comment peut-il ainsi abandonner sa belle bibliothèque !
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Un roman noir, noir sur un solitaire amoureux de son chien et des livres, dans le Maine sauvage des Etats-Unis. Ca fait bien peur !
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Julius Winsome est un quinquagénaire qui vit seul dans une cabane au fond de la forêt du Maine. Petit-fils d'un rescapé de la 1ère guerre mondiale et fils d'un homme qui lui as appris la langue dans les romans de Shakespeare, Julius a horreur de la violence et ne chasse pas.
Entouré des 3282 livres que lui a légués son père et en compagnie de son chien Hobbes, il vit une existence tranquille rythmée par ses rares sorties en ville, ses essais de jardinage et ses lectures.
Tranquille jusqu'au jour où Hobbes meurt, tué d'un coup de fusil à bout portant et qui va déclencher chez Julius une furie meurtrière, traquant ceux qu'il croit être les meurtriers.

Récit d'amour et de vengeance, Donovan ne cherche pas à analyser les raisons du geste de Julius. Même si les raisons illogiques et folles de Julius ne se laissent pas appréhender ( chagrin ? vengeance ? ), le personnage parait éminement sympathique et nous sommes pris d'une troublante empathie. Isolé du monde, vivant au milieu des fantomes de son père et De Claire, la seule femme à avoir partagé sa vie de reclus, il nous fait ressentir sa solitude, sa douleur et son désarroi. le tout dans l'écrin froid et austère d'une nature âpre et enneigée, ponctué de citations shakespeariennes.
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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