Olivier Douzou a des fans dont je fais partie... Chaque sortie d'un nouvel album est pour moi une source de bonheur, une leçon d'humour, d'intelligence et de créativité. Cette fois-ci, il donne une nouvelle version du célèbre "
Jojo la Mâche", premier album jeunesse des éditions du Rouergue paru en 1993. Tournant comme le précédent autour de la disparition (de la mort et du souvenir des êtres chers disparus),
Lola, en cousine de Jojo, a hérité, en plus, de l'humour et des jeux de mots dont l'auteur s'est fait une spécialité depuis des années. Délirant à partir de l'expression "dent de lait", il nous propose une histoire de vache qui disparaît et réapparaît, un récit très "brique au lait", avec plein d'onomatopées et finissant dans la voie lactée... C'est tout bleu, brun, blanc et orange et tellement beau que l'on regarde d'un oeil déçu sa terne brique de lait matinale. Bien sûr, pour les aficionados comme moi, on aimera les références au premier album et l'on se délectera jusqu'au huitième degré...
Cependant, il ne faut pas oublier que cet album vise un public d'enfants puisque édité en collection jeunesse. Une question se pose alors : Un album aussi conceptuel que celui-ci, peut-il accrocher le jeune public pour lequel il est, à priori, destiné ? Désireux de mener mon travail jusqu'au bout et ne reculant devant aucun sacrifice plaisir, je m'en suis allé lire "
Lola" devant un public d'enfants de quatre ans (relativement jeunes pour cet album à mon avis). J'ai pris ma plus belle voix, joué à fond les exclamations, lu le texte avec malice et ...j'avoue que les enfants ont accroché, intrigués par cette vache qui perdait tout. Même si la notion de dent de lait était vague pour beaucoup, ils ont pris plaisir à connaître cette
Lola, si simple graphiquement et si facile à dessiner.
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