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3,38

sur 71 notes
Ce n'est ni plus ni moins qu'à une fin du monde à laquelle Sir Arthur Conan Doyle nous invite.

Suite à la relecture du Monde Perdu, j'ai décidé de tâter des autres aventures du professeur Challenger et ses compagnons. Cette chère Tatooa m'a accompagné dans la lecture de ce court récit. Grâce lui en soit rendue.
Une fin du monde, disais-je. A lire le titre, je ne m'attendais pas à ça. J'avais imaginé un truc d'espionnage et d'une arme du genre du parapluie bulgare, lol !
La fin du monde a en fait quelque chose à voir avec notre planète Terre qui entre dans une zone de l'éther pour le moins désagréable. Cet éther n'a rien à voir avec le produit chimique à la désagréable odeur. C'est comme ça qu'on appelait le milieu dans lequel on pensait, jusqu'à la fin du 19ème siècle, que les ondes électromagnétiques devaient se déplacer. Les expériences de Michelson et Morley et la relativité restreinte d'Einstein ont fait disparaître ce concept des théories physiques. J'ai d'ailleurs été surpris que Conan Doyle en parle encore comme d'une réalité en 1913 (date de publication du récit). Ses recherches me semblaient plus soignées dans le Monde Perdu.

Bah, quoi qu'il en soit, j'ai été ravi de retrouver mon quatuor qui, en termes de caractères, n'a pas changé d'un pouce. La palme revient toujours au vaniteux, méprisant et irascible professeur Challenger. Un type à prendre au second degré, pour rigoler. Mais le gars est doué et a toujours réponse à tous les problèmes. Il a souvent raison d'ailleurs, du point de vue scientifique du moins. Dans ce récit qui se dirige rapidement vers un confinement (hé oui, déjà), des discussions philosophico-mystiques permettent de passer le temps. Je ne m'attendais pas à voir Challenger prendre de telles positions quant à la vie de l'esprit après la mort du corps.
En revanche on retrouve bien les opinions de l'époque quant à la hiérarchie des races. J'ai rigolé quand j'ai lu l'extrapolation de Challenger qui prétend que les Nordistes (Anglais, Allemands, Scandinaves) sont plus civilisés que les Sudistes (Français, surtout les Marseillais, Espagnols, Italiens). Je pense qu'il s'agit là de l'opinion du personnage, pas de son auteur, mais allez savoir. de même j'ai trouvé dans le ton de l'époque la certitude de Challenger que l'univers n'existait que pour voir évoluer l'être humain, personnage central du grand théâtre cosmique.
L'autre savant, Summerlee, prend presque systématiquement le contrepied de Challenger, avec autant de vanité et de mépris. Leurs échanges sont toujours jouissifs. Et heureusement, je dirais. Car malheureusement le confinement nous prive d'un aspect exotique des aventures et j'avoue avoir éprouvé de l'ennui par moments. Les deux autres membres du quatuor sont plutôt en retrait.

Conan Doyle a bâclé sa fin. Celle-ci donne au court roman une tonalité de farce, je trouve. Mais je l'avoue, bien malin qui aurait pu trouver mieux.
Et le train Challenger poursuit sa route. Prochain arrêt : Au pays des brumes. (tadaaam !)
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Un court roman d'une modernité et d'une actualité confondante, sur la fragilité réelle et l'incommensurable égocentrisme de l'être humain, bourré de remarques très justes, c'est assez troublant de lire ce "vieil" ouvrage justement maintenant (et comme j'ai pas lu le pitch du tout, je ne m'y attendais pas, lol)... Je ne me souviens pas là de suite d'autres romans de l'époque traitant de fin du monde...

C'est désuet et surannée, et il ne faut pas être trop regardant sur le côté réaliste de la chose, mais effectivement cela fait son charme. le huis-clos est assez étouffant et somme toute bien rendu.

C'est toujours bien écrit, les personnages sont égaux (et un peu plus par moments, mdr !) à eux-mêmes, et c'est agréable à lire, sans être transcendant, hormis sur la justesse des remarques sur notre humano-centrisme débile.


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C'est un roman de science-fiction catastrophe du créateur de Scherlock Holmes. On retrouve les personnages du Monde Perdu, le Professeur Challenger, scientifique excentrique, Malone, le jeune journaliste et narrateur de l'histoire, Lord John, chasseur aventurier, et le professeur Summerlee, scientifique acariâtre, contradicteur du Professeur Challenger. Une catastrophe spatiale risque de rayer l'humanité de la surface de la terre. On est dans l'esprit du roman d'anticipation de l'époque, avec des personnages caricaturaux, des situation un peu rocambolesques, une ambiance fin XIXe siècle avec les rapports sociaux qui vont avec, une rigueur scientifique qui tombe dans le ridicule quand on la confronte aux connaissances actuelles. C'est vite lu, donc on a pas le temps de s'ennuyer, mais cela reste un roman assez anecdotique, un peu vieillot, un roman d'aventures qui s'est transformé en simple curiosité littéraire avec le temps, à mettre dans les étagères à coté du voyage autour de la Lune de Jules Vernes.
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Ici le professeur Challenger lance la sonnette d'alarme, le monde est en danger, qui peut croire ça? He oui dans quelques instants le monde sera envahit par un éther empoisonné, il n' y aura plus d'oxygène sur terre donc tous les hommes vont mourir, c'est la fin du monde...euh oui ce qui malheureusement va arriver...

De même que le père de Sherlock nous fait vivre la sonnette d'alarme dans cette longue nouvelle, le monde est en danger, il faut le sauver, cette même sonnette d'alarme n'arrête pas de retentir par des écologiques aujourd'hui...
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Franchement, je trouve un peu étrange l'étiquette jeunesse qui est accolée à ce livre. Certes, on y retrouve les personnages du Monde Perdu, qu'on peut considérer comme un excellent livre jeunesse, mais franchement, La ceinture empoisonnée serait plutôt du genre à donner des cauchemars à des enfants!
A l'époque où cette longue nouvelle/très court roman a vu le jour, l'existence de l'éther comme substance remplissant l'espace était encore débattue. Doyle imagine donc que la Terre entre dans une portion de l'espace où l'éther est empoisonné...très ennuyeux pour les habitants de ce globe, donc! le Professeur Challenger lui-même comprend trop tard et ne peut que s'enfermer avec quelques amis dans une pièce scellée, avec des bouteilles d'oxygène, afin d'assister à la fin du monde...

Si l'idée est intéressante, je trouve que ça manque un peu de développement et le dénouement, un étrange Deus ex machina, est un peu frustrant. J'aurais préféré que l'auteur choisisse l'autre chemin possible dans la situation où il avait mis ses personnages, mais ce n'était probablement pas possible à l'époque de boucler un livre ainsi.
Cela reste un texte assez intéressant pour les amateurs de romans catastrophe sur la fin du monde, pas le meilleur, non, mais suffisamment plaisant pour laisser un bon souvenir!
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Les Editions RBA nous offrent aujourd'hui une merveilleuse version d''un livre beaucoup moins connu de Sir Arthur Conan Doyle, sur les aventures du professeur Challenger sous le titre : le Professeur Challenger et la Ceinture Empoisonnée.
Les aventures du Porfesseur d'un Monde perdu, constitué de 4 nouvelles seulemennts, ( La ceinture Empoisonnée, Quand la Terre Hurla, La Machine à disénitgrer et Au pays des Brumes, psentées dans le recueil dans cette ordre) est le produit de 4 traducteurs (Louis Labat, Alexis, Rey, Bernard Tourville et André Algaron), et d'illustyrateurs (Martin von Maële pour la coouverture, Will Foster et Louis Bailly pour les magnifiques illustrations intérieures noir et blanc.
La couverture est particulièrement remarquable, trois médaillons en couleurs finement déssinés sont entourés de fines dorrures et d'un fond bleu gris foncé très légrement réhaussé d'une légère impression gris foncée... donc encore une présentation très remarquable, avec des feuilles légèrement jaunis pour un effet vintage totale.... Oui la présentation est magnifique...
Et dès la première nouvelle, la deuxième aventure du Professeur Chalenger... on entre dans les disputes de scientifiques, surlaquelle un journaliste profane donne son avis... Magnifique, car oui, nous entrons, sous prétexte de fantatisque dans la réalité du monde scientifique... A noté que ce n'est pas par hasard... Car Si Arthur Conan DOyle, médecin de formation, était aussi un adepte de spiritisme.... p 13 du livre Autopsie des Fantômes de Philippe Charlier: L'histoire est racontée par Mrs Fox, la mère des enfants, à l'écrivain Sir Arthur Conan Doyle, père de Sherlock Holmes et féru de spiritisme ( livre du Dr Charlier qui traite de la problématique des fantômes entant que phénomène culturel historique du XIX, comme histoire de quelques escroqueries, ainsi que comme observation scientifiques des tromperies, sans jamais se positionner sur la difficulté de la preuve de leur existance.)
Et là A travers une possible fin du monde, dès la première nouvelle, l'auteur nous dresse un portrait fidèle des poblèmes de la science ( ses disputes, ses limites, la folie du scientifique, les théories qui changent à travers les âges, les noms des découvertes, les poisons naturelles...), et en cette crise du COVID ou la vie en Russie des éleveurs de rênnes, ainsi que le relaguage possible de virus et de CO2 par le dégel du permafrost, au moins cette première nouvelle, très accès sur la philosophie de la mort, est interressante... et l'on philosophe sur la mort sans être effrayant... COnan DOyle a sue prendre le ton pour être optimiste et ne pas tomber dans le thriller sensassionnel... VOus être pris par le récit, oucunement préocupé par la fin... qui pourrait bien être sordite, l'histoire ici, n'a rien de luguble ni d'effrayant... et pourtant, il s'agit de fin du monde... mais sous son aspect phylosophique....
Bien sûr, je ne le recomanderai pas à des collégiens, car le récit phylosophique n'est pas tellement dans l'action... il serait bon de ne le recommanderr qu'à des lycéens, pas avant qui vont commencer à chercher du ryhtme dans les mots, dans les discutions, et pas seulement dans l'action comme le fera un adolescent plus jeune... mais pour quelqu'un qui veut lire des histoires philosophiiques sur fond de science, même s'il ne s'attache pas au sens des mots, quel livre,... qui malheureusement n'a pas fait de l'écrivain ce qu'il méritait en son temps... C'est le moment de réparerr l'injustice.... Qui a fait qu'un jour il a fait mourir provisoirement Sherlcok Holmes... et en lisant cela, oon commence à comprendre pourquoi... les merveilleuses histoires de Sherlock Holmes n'était pas tout ce que Sir Arthur Conan Doyle avait à nous offrir, désireux de parler d'histoire, de limite de la science (après en avoir montrer les prodiges avec son déteective.... ) ALors merci aux Editions RBA de faire vivre nos marchands de journaux, (et pas seulement en jouant sur leur excusion de la vente, RBA semble avoir trouvé un compromis laissant le choix à l'accheteur : proximité ou vente par correspondance... merci...) Et sans doute que je vais du coup lire UN monde Perdu.... car vraiment cela me tente.... Et vous?
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Un petit roman de Sir Arthur Conan Doyle, incroyablement désuet et suranné, et c'est probablement ce qui fait son charme. Et comme il ne fait que 148 pages, on n a pas le temps de trouver ça décidément trop tartignolle, il s'arrête juste à temps.
Et puis lire en ce moment un roman de fin du monde, où quelque chose dans l'air tue les gens.... ça fait un drôle d'effet je dois dire.
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Relu dans le cadre d'une Masse critique, , La Ceinture empoisonnée, date de 1913 et met en scène les personnages du Monde perdu publié l'année précédente. On retrouve le journaliste et narrateur Ed Malone, l'aristocrate aventurier Lord John Roxton, le professeur George Edward Challenger et Madame ainsi que son adversaire, contradicteur et néanmoins ami le professeur Summerlee. Il ne faut pas oublier le contexte historique : la Grande-Bretagne croit alors dominer le monde et cela se retrouve dans le personnage principal. le texte est misogyne - Madame Challenger est une épouse dévouée à son "génie" de mari au-delà de toute raison-, raciste (les peuples du Sud résistent moins au fléau que ceux du Nord), les classes de la société sont bien établies - Challenger est prêt à laisser mourir son personnel qui le sert fidèlement depuis10 ans mais veut sauver ses compagnons d'aventure ... en cela il est le reflet de son époque et de ses normes sociales : Conan Doyle n'aurait sans doute pas publié le même livre après la Grande Guerre dont le système de classes est ressorti fracassé, où les femmes ont commencé à s'affirmer et où les peuples des colonies ont sauvé la mise à leurs métropoles. Ceci dit, le début est amusant : Challenger convoque ses compagnons et les somme d'amener une bouteille d'oxygène après avoir annoncé la fin du monde dans le Times. Summerlee, très sérieux, démontre à ses compagnons pendant le trajet en train son absence de talent à imiter les cris d'animaux, Challenger se cache sous la table pour mordre le mollet de sa bonne. Bref, le monde devient fou. Les quatre amis et Mme Challenger se calfeutrent et attendent la fin du monde qui leur parvient par l'éther, le fameux éther que les amateurs de steampunk connaissent bien désormais et dont on ignore de quoi il s'agit. L'attente est bien menée, les dialogues sont intéressants même si tout est fait pour mettre en valeur l'esprit supérieur de Challenger sur ses compagnons et principalement sur son principal contradicteur Summerlee. Les arguments du professeur Challenger ne tiennent guère la route et sont péremptoires mais ce n'est pas grave : le lecteur est là pour l'admirer. Personnellement, j'ai préféré les positions de Summerlee quand bien même elles sont tournées en ridicule. le passage sur l'amibe survivante m'a un peu laissée perplexe puis j'ai trouvé que cette réflexion de Conan Doyle était étonnamment moderne : l'humain peut disparaître de la Terre et la vie peut continuer quand même... Un court roman intéressant qui m'a beaucoup plu.
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Dans ce court roman Doyle réunit les protagonistes du »Monde perdu » : le Pr .Sumerlee, Lord John Roxton et Malone . Ils sont réunis à l'instigation du volcanique Challenger pour rien moins qu'assister en sa compagnie à la fin du monde due à un évènement cosmique. Très intéressant récit qui met au premier plan la fragilité de notre existence (ce n'est pas gros un virus…) et le pessimisme de l'auteur.
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L'idée classique d'un phénomène naturel inarrêtable qui va faire disparaître l'humanité.
Un petit groupe y échappera-t-il ? Oui. Et qui survit ?
Classique en effet cette idée, mais Conan Doyle n'est pas né de la dernière pluie. Ici pas de Sherlock Holmes, mais des personnages plutôt fins et une histoire qui se tient.
Sans grands éclats pour moi, cela dit.
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