Quoi de mieux pour découvrir la genèse du roman policier, que de passer par les écrits d'un certain
Sir Arthur Conan Doyle, narrant les enquêtes d'un détective devenu iconique dans l'imaginaire populaire :
Sherlock Holmes et son ami John Watson ?
Récit clé des aventures du célèbre détective paru en 1901,
le Chien des Baskerville fait figure de récit hors de la zone de confort de
Conan Doyle. On quitte un environnement d'enquête exclusivement urbain pour lorgner vers des terres peu accueillantes, empreintes de légende autour d'un horrible chien mystique ayant tué Sir Charles Baskerville il y a fort longtemps. Mais peut être que cette créature infernale pourrait bien frapper à nouveau très bientôt, sur la pauvre personne de l'héritier de la fortune des Baskerville : Sir Henry ?
Il faut alors voir avec quel travail d'ambiance l'auteur tente de nous immerger au coeur de ces landes entourées de brouillard et de rochers luisants, tout en essayant de renforcer l'effet de solitude en ne mettant que Watson au centre du récit. En effet, après l'introduction, Sherlock laisse son compagnon aller seul sur le lieu de l'enquête pour effectuer des rapports réguliers sur les éléments qu'il aura pu découvrir. L'occasion de voir la structure narrative devenir épistolaire pendant la majorité du récit, qui, bien que rendant parfois l'enquête un brin lente à évoluer, permet de conserver cette aura de mystère autour de l'affaire des Baskerville.
Voir Doyle s'essayer au genre du fantastique (en tout cas, par l'approche) permet de voir son talent d'écriture au profit d'une ambiance sombre et pesante, validant aisément la qualité globale du roman.