Des mes lectures de jeunesse, deux récits ressortent comme m'ayant littéralement terrifiée : Vipère au Poing et
le Chien des Baskerville.
Si aujourd'hui encore je me sens mal à l'aise à l'idée de replonger dans les sévices de Folcoche, j'étais bien décidée à une nouvelle confrontation avec ce chien de l'Enfer, et à une nouvelle folle course sur la lande. (NB : j'avais une douzaine d'années, je devais être dans ma période
Edgar Poe, et lisait probablement beaucoup trop tard planquée sous ma couette. Pardonnez mon lyrisme quasi gothique.)
Et bien les bonnes recettes fonctionnent toujours. Une atmosphère glauque, le talent de conteur du Dr Watson, et les rouages implacables de cette machination font le boulot. On pourrait regretter que les ficelles soient trop connues à force d'avoir été lues et exploitées par le cinéma ; n'empêche, j'ai dévoré le livre, rongé mes ongles au récit de la légende des Baskerville, frissonné aux cris sur la lande, et suivi avidement notre détective lancé à la poursuite du tueur.
Je suis bon public me direz-vous. Mais un personnage tel que
Sherlock Holmes ne peut pas avoir inspiré tant de films et séries pour rien. Outre des histoires efficaces par leur suspense et mécanique du crime, il y a l'intelligence du héros, son sens de la justice, le tout pimenté par un soupçon de controverse, et l'Angleterre Victorienne en toile de fond.Lla fascination de Watson pour son ami n'a d'égale que la nôtre, et continue de faire de Sherlock un des plus iconiques détectives de la littérature.
Elémentaire, donc.