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3,94

sur 1344 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voilà ! Avec ce septième volume, je viens de terminer la saga des Rois maudits.
Heureuse de cette belle découverte, mais triste aussi car c'est déjà fini !
Maurice Druon raconte tellement bien L Histoire qu'on aimerait bien que ça ne s'achève jamais.


Beaucoup de lecteurs (au vu des critiques) ne semblent pas apprécier ce dernier tome parce qu'il crée une rupture avec les autres. En ce qui me concerne, je rejoins l'avis de Gwen. Ce nouveau style de narration ne m'a pas dérangée. Bien au contraire ! Ici, c'est le légat du pape, le cardinal Hélie de Talleyrand-Périgord qui nous raconte les péripéties de Jean II le bon au début de la guerre de Cent ans. le cardinal est un personnage très clairvoyant au discours franc et direct, il ne mâche pas ses mots pour donner son avis sur les "Grands" du moment. Maurice Druon s'est amusé à travers le bavardage incessant du cardinal à descendre en flèche ce malheureux Jean le bon, roi pour le moins vaillant à la bataille mais peu prompt à prendre les bonnes décisions.

Ce roman m'a vraiment autant divertie que les autres. J'ai longtemps hésité avant de le lire. A cause des critiques d'une part, mais surtout en raison de la mort de Mahaut et de Robert d'Artois au sixième tome, les deux fils rouges de la saga, ces deux formidables personnages ! Une fois ces deux-là disparus, on imagine mal une suite possible.
Et pourtant, L Histoire, elle, ne s'est pas arrêtée là.
Maurice Druon aborde, avec ce septième tome, une nouvelle page de l'Histoire, et introduit par ce roman le chapitre le plus noir et le plus long de l'Histoire de France : la guerre de Cent ans. Chagrin d'avoir laissé Robert d'Artois, son personnage fétiche, Maurice Druon se rattrape avec d'autres personnages étonnants : le cardinal, bien sûr mais également Gaston Phoebus, Edouard III et son fils le Prince Noir, mais surtout Charles le mauvais qui n'est pas sans rappeler sous certains angles notre fameux Robert d'Artois et qui mérite bien que j'en dise un peu plus sur lui.
Charles le mauvais, est le fils de Jeanne de Navarre (celle qui s'est faite évincée du trône par la loi salique) et le petit-fils de Louis X le Hutin et de Marguerite de Bourgogne ( celle qui a fini étranglée par un certain Robert d'Artois dans une geôle de Château-Gaillard). Oui ! le portrait de celui qui aurait pu être roi de France est vraiment un délice ! Il est charmeur, enjôleur, séduisant, rusé et roublard ! On lui pardonnerait presque d'avoir "vendu" la France à l'Angleterre (tiens, ça ne vous rappelle pas quelqu'un ?) tant ses facéties et sa fourberie nous réjouissent ! A la fin du septième tome, Charles le mauvais, croupit toujours en prison mais on sait bien qu'il s'en échappera. Alors, bêtement, on se prend à rêver d'une suite...
Malheureusement, Maurice Druon s'est arrêté là. S'il avait continué, croyez-moi, je l'aurais suivi encore et encore !
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Plusieurs lecteurs pensent que ce 7ème volet de la trépidante « saga » des Rois Maudits est en inadéquation avec ses six aînés ; ce n'est pas mon avis.

En effet, on ne saurait nier qu'il y a un brusque changement de ton, une rupture dans la narration qui s'explique par le changement de locuteur. Dans cet ultime opus, la narration devient personnelle et est confiée au cardinal Hélie de Périgord. A lui de retracer pour le lecteur les amorces armées du plus grand et long conflit qui opposa jamais deux nations cousines, j'ai cité la France et l'Angleterre : la Guerre de Cent Ans. A travers son regard et son expérience, le lecteur peut sentir tout le drame de cette période trouble qui marque l'une des pages les plus sanglantes de notre Histoire.

Loin de m'effaroucher de ce changement de style, je l'ai perçu comme étant parfaitement cohérent avec la rupture de l'Histoire elle-même. Changement de dynastie, les Capétiens sont éteints, les Valois se hissent sur le trône de France. Philippe VI, le « roi trouvé », cousin de la branche capétienne, débute un règne qui sera entièrement marqué par la violence, l'inimitié des régnants et les massacres de la guerre préparant un terrain fertile aux autres fléaux à venir : la grande peste, les « grandes » compagnies, la famine…

L'emploi d'un « je » narratif permet selon moi d'intensifier cette perception saisissante des changements qui s'opèrent. Le lecteur, qui connaît inévitablement l'issue des conflits, se sent impuissant à pardonner sa suffisance à la noble chevalerie française et est tout aussi impuissant à empêcher les gâchis politiques qui plongent le XIVème siècle dans une chute à la fois lente et effrénée.

Je conseille très vivement aux lecteurs qui refermeraient ce dernier tome avec nostalgie d'enchaîner avec le très beau cycle d'Ogier d'Argouges de Pierre Naudin qui compte lui aussi sept tomes.
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Aux fans de cette saga qui ont peur de ce septième tome qui marque une rupture avec le reste de la série : n'ayez crainte ! Certes, vingt années se sont écoulées depuis la fin du tome précédent, des personnages importants sont morts, et ici la narration est à la 1ère personne, assumée par Monseigneur du Périgord, envoyé en émissaire du Pape auprès du Dauphin de France alors que son père, le roi Jean II, bien mal nommé Jean le Bon, est en prison chez les Anglais...
Bon, tout ceci peut paraître confus, mais comme d'habitude, la narration est précise, les faits historiques très bien expliqués et rappelés, les généalogies bien détaillées pour qu'on ne s'y perde pas trop. Et quelle bonne idée ce narrateur ! A la fois homme sage et légèrement gonflé d'orgueil, à la fois grand théoricien du pouvoir et artisan des coups bas et coups hauts, ce Cardinal est fort agréable à suivre dans sa traversée de la France ! Il en profite pour rappeler comment on en est arrivé là : la défaite française.

Ce tome est davantage centré sur les manoeuvres de guerre, sur la diplomatie, que sur les luttes intestines et affaires de famille, mais ce n'est pas pour me déplaire ! Il se lit d'une traite, c'est un véritable bonheur de littérature !
Et l'on ne peut que regretter que cette fabuleuse saga s'arrête ici...
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Septième et dernier tome des Rois maudits, en rupture avec les précédents du point de vue de la structure narrative. Ici nous suivons tout au long de l'ouvrage, le voyage du Cardinal du Périgord, en route pour Metz. Dans sa litière, il dialogue avec Archambaud et c'est ce dialogue, ou plutôt monologue, qui nous est retranscrit. En menus détails, le Cardinal nous raconte comment Jean II a mis le royaume de France en péril et s'est retrouvé prisonnier du Roi d'Angleterre. J'ai vraiment apprécié ce livre, moi qui me demandais comment la série pouvait se poursuivre après la mort de Robert d'Artois au tome précédent. L'idée de suivre le Cardinal était plutôt intéressante et aurait pu annoncer un nouveau cycle dans cette série. Mais, dommage, il n'y a qu'un seul tome.
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Dans ce nouveau et dernier chapitre, Maurice Druon retrace avec talent le règne de Jean II au milieu du XIVème siècle.
Les clans et les factions se disputent le pays, la peste fait des ravages dans la population et le roi accumule les erreurs.
Le cardinal Talleyrand-Périgord, légat du pape, raconte cette épopée malheureuse qui mènera Jean le Bon jusqu'à la bataille de Poitiers où il sera fait prisonnier par les anglais.
Ce brillant septième tome clôt avec panache la magnifique série historique que nous a offert l'immortel Maurice Druon de l'académie française.
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Changement d'époque et de style narratif pour ce septième tome, mais le savoir-faire de Maurice Druon est toujours intact pour nous conter les malheurs de ce roi désepérant que fut Jean le Bon, capturé par les anglais durant la guerre de Cent Ans qui fut ferdes grands malheurs de la France. Dire que des années plus tôt, nous avions Philippe le Bel, sacré roi de fer par Maurice Druon, sa fille Isabelle reine d'Angleterre qui était alors un tout petit pays! Quel royaume magnifique de puissance au fil des siècles à venir aurait pu être construit avec les deux pays! Mais, les convoitises personnelles, l'absence de lucidité de ces rois maudits ne pouvaient permettre une telle réalisation. En tout cas, clôture d'une très belle série par un très grand écrivain.
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j'ai été un peu déçue par ce dernier tome... mais j'en devine la raison, que l'auteur donne lui même: il a tué son personnage préféré à la fin du tome précédent. Il a donc peut-être eu moins de coeur à écrire ce tome qui n'est là que pour apposer le point final, comme un épilogue explicatif. (hum je ne sais pas si je suis claire).
Après il y a des endroits où il s'est tout de même fait plaisir, en prenant un point de vue interne. La voix du cardinal, pas de doute c'est la sienne. (ne serait-ce que par la façon dont il parle de Robert d'Artois).

En tout cas, si au niveau du style il reste fort bien écrit, il lui manque ce petit quelque chose qu'avait les précédents. Une forme d'enthousiasme qui a disparu, remplacé par une désillusion moqueuse plus marquée.
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les rois maudits tome 7. J'attaque donc ici le dernier tome d'une saga absolument magnifique.
L'introduction est édifiante et instructive sur les successions de rois depuis le 1er capétien: 11 en 325ans puis 4 en 14ans dont de très médiocres.. Ce qui expliquerait la déchéance de la France à l'époque.
Orphelins de rois et de Robert d'Artois, c'est le cardinal de Périgord qui aurait pu être pape que nous suivons au départ et qui nous conte le gâchis de la part de ces rois français avec Jean II pour finir.. le cardinal nous apprend aussi que les calendriers de l'époque ne sont pas tous les mêmes et donc les événements parfois difficiles à dater..
Paul Claudel résume bien la guerre de cent ans en affirmant qu'elle n'a été qu'un long débat judiciaire entrecoupé de recours aux armes.
Dans ce tome de nouveaux personnages jouent un rôle important dont le roi de Navarre qui va venir alimenter les intrigues entre les royaumes. Il contribue à affaiblir le roi français et fait le jeu du roi Edouard qui s'avère un bien meilleur souverain que son homologue français. On survole ainsi tout au long du livre de nombreux épisodes plus ou moins passionnants, mais j'ai fini par me prendre au jeu de ce jean le gentil simple et buté face à Charles le méchant..
L'église à encore un rôle important dans ces jeux de pouvoir avec son intérêt à empêcher la guerre pour faire front contre l'orient..
Bref tout cela nous mène jusqu'à la piteuse bataille de Poitiers qui est difficile à lire avec nos yeux de Français tant la défaite est lamentable. Bataille d'autant plus indigeste que je l'avais déjà vécue avec Ken Follett.. Les destins de nations se jouent à pas grand chose parfois..
Bref un bon tome pour finir cette saga que je recommande chaudement pour tout amateur d'Histoire, de rois et d'intrigues aussi fantastiques qu'incroyables!
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Ce dernier volume des Rois Maudits est en rupture avec les six précédents non par le contenu mais par la forme et le style. le récit est linéaire de bout en bout: aucun dialogue, tout le déclin du royaume de France est évoqué au travers du cardinal Talleyrand de Périgord. Cela aurait pu être ennuyeux, mais ce n'est absolument pas le cas. le ton lucide, souvent ironique du Cardinal permet d'aborder avec grand plaisir - et ce n'est pas pour le moins paradoxal - la succession d'évènements et luttes intestines conduisant à la chute du roi Jean II, l'incapable qui n'avait rien de bon.
"Quand un roi perd la France" est un roman historique très instructif qui mérite grandement d'être lu, même si les ennemis d'hier le comte Robert d'Artois et sa tante Mahaut d'Artois ne sont plus là.
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Que j'ai aimé cette série. Riche, très riche. Je me souviens l'avoir dévoré.
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