[Attention, il s'agit du septième tome, il y a donc un risque ahurissant de spoiler ! Vous êtes prévenus !]
Les Nombrils et moi avons dû nous rencontrer quelques temps après la parution du premier tome (en 2006 apparemment) grâce à la blogbdéiste Laurel qui en parlait avec un enthousiasme non dissimulé. Comme il faut avouer que je n'y connaissais pas grand chose en BD à l'époque, je me suis jetée dessus sans vraiment réfléchir (je fais ça souvent). Et il faut avouer qu'au début, ça cassait pas trois pattes à un canard. Une planche = un gag, drôle certes mais franchement pas hyper subtile et recherché. Mais je ne sais pas pourquoi, ça a dû me plaire quand même, puisque j'ai continué à acheter tous les tomes, un par un, à chaque sortie. Et si les Nombrils ne grandissent pas et continuent d'arpenter les couloirs de leur lycée, les personnages évoluent, la BD aussi et le dernier tome est tout simplement extra ! Pour résumer, les Nombrils, c'est un trio de copines (toutes le nombril à l'air, TADA !) : deux méga bonnasses, Vicky et Jenny qui, dès qu'elles font un pas, sont poursuivis par une horde de lycéens en chaleur et une troisième Karine, que l'on suit particulièrement. Dans les premiers tomes, elle est clairement moche, mal dans sa peau et malmenée par les deux bimbos, mais au fil des planches, elle va s'émanciper, s'embellir, se découvrir des talents cachés (notamment pour la musique) et avoir son lot d'histoires d'amour complexes.
C'est aussi elle la plus futée des trois (bon, ok, c'est pas compliqué, la pauvre Jenny a de la confiture entre les oreilles).
Ce dernier tome continue là où s'était arrêté le sixième (d'ailleurs, un petit "Previously" n'aurai pas été de trop, j'ai dû relire le 5 et 6, je ne comprenais rien) : Vicky est enfin heureuse au bras de son prince charmant (un Ken) car elle peut prouver à ses parents et à sa grande soeur qu'elle ne vaut pas rien (ambiance), Jenny hésite entre le beau (et stupide) Jean-Franky et le gentil mais légèrement potelé Hugo et Karine se remet de ses émotions suite à la découverte de la présence d'un serial-killer (rien que ça) dans son groupe de musique et sa relation avec l'énigmatique Albin rencontre quelques difficultés. Les trois filles évoluent et deviennent de plus en plus profondes et on les apprécie de plus en plus (même la plus peste des trois, Vicky, qui lutte contre une famille dysfonctionnelle au possible, tout en souhaitant leur faire plaisir, ce qui semble impossible). Différents sujets sont abordés l'homosexualité et le fait de grandir dans un foyer qui le rejette fortement, la découverte de son moi véritable, l'importance de faire la part des choses entre ce que les autres attendent de nous et de ce que nous voulons vraiment, etc. Bref, jetez-vous sur cette BD qui peut paraître frivole, enfantine ou girly mais qui a réussi à grandir avec le temps et à ne pas figer ses héroïnes ! A lire et à relire !
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