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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mozart et Paris.
Deux noms propres qui sonnent comme un opéra à mes oreilles, qui donnent une folle envie de printemps, de gaité, de notes de musique et d'air mutin.

Mozart à Paris.
Une BD qui m'a vite fait redescendre sur terre et retrouver un air plus noir et troublé. Paris y est sombre. Comme son époque. Mozart, en compositeur et musicien surdoué manque d'humilité et de reconnaissance. Il y apparaît déprimé et ligoté tout au long de l'ouvrage.
On en oublie les cabrioles de ses triolets et on plonge en mode mineur dans le tragique.

On continue d'espérer pourtant…

Je vous l'ai souvent dit, je n'apprécie pas particulièrement le 9ème art, passant régulièrement à côté des scénarios et des dessins, frustrée de ne pas arriver à contempler pleinement les planches tout en appréciant les dialogues simultanément.

Le trait du dessin de Frantz Duchazeau est fin, vif et percutant. Il ravira certains adeptes de ce genre d'ouvrages par son énergie et ses mouvements. Il en déconcertera d'autres par une sorte d'agressivité visuelle piquante qui nous rappelle que les temps étaient durs à Paris à l'époque de Mozart.

Je continuerai d'explorer de temps à autres le monde de la BD et des romans graphiques pour ne pas mourir idiote. Mais je sais que je vais devoir redoubler d'efforts pour y trouver un coup de coeur inoubliable.
Je garderai une pensée pour ce livre ce dimanche de Pâques quand je chanterai la Missa brevis D-dur KV 194 de notre cher Wolfgangerl.
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"Mozart à Paris" : quel beau programme ! Malgré son sujet pour lequel j'ai une affection sans bornes, j'ai longuement hésité avant de me procurer cette BD. À chaque fois que je la feuilletais en librairie, j'étais rebuté par le style graphique de Frantz Duchazeau. Pourtant l'auteur (que je ne connaissais pas du tout jusqu'à présent) sait dessiner : il nous gratifie çà et là de très belles cases, il excelle notamment dans la représentation des décors, des bâtiments, de l'architecture de ce Paris d'avant Haussmann, quasi médiéval. En revanche, que dire des personnages... Certes, Mozart n'était pas le plus bel homme de son temps, mais quelle idée de le représenter sous la forme d'un être minuscule, un gnome ridicule et difforme, d'une laideur repoussante ! Je pense comprendre l'intention de l'auteur : montrer que lors de son séjour à Paris, Mozart était encore considéré comme un enfant, un être inachevé, qui ne deviendra véritablement adulte qu'à son départ pour Vienne à l'âge de vingt-cinq ans. Mais impossible pour moi d'adhérer à ce parti pris, d'autant que les autres personnages ne valent guère mieux dans leur esthétique, quoi qu'ils apparaissent plus humains. Les spécialistes me corrigeront peut-être, mais j'ai l'impression que pour avoir le privilège d'être estampillé "roman graphique", mieux vaut ne pas trop se soucier du dessin, un trait faussement négligé doit paraître cool et branché... Bref, le même genre de snobisme qu'on retrouve en littérature où seul compte le style et non l'histoire.

Pour ce qui est de l'histoire, justement : je ne suis pas le dernier à pester contre le format traditionnel de la BD qui, souvent, empêche un développement satisfaisant de l'intrigue ou des personnages, mais à l'inverse, j'ai trouvé que celle-ci, avec près de cent pages, aurait pu être raccourcie. Sur la fin, l'album déborde de son sujet puisque notre héros quitte Paris pour de bon, et les étapes à Strasbourg, Mannheim, Munich, puis le retour au bercail précédant le départ définitif pour Vienne, prennent l'allure d'un interminable épilogue. Il y a néanmoins dans ce scénario des choses intéressantes, ne serait-ce que parce que Frantz Duchazeau a eu la bonne idée de se focaliser sur une période charnière dans la vie passionnante de Mozart, un moment de crise qui a eu une importance capitale dans son parcours créatif. La France avait réservé un triomphe à l'enfant prodige ; une décennie plus tard, elle fut terriblement ingrate avec le jeune homme de vingt-deux ans. La famille Mozart n'aimait pas Paris, qui le lui rendit bien. La BD rend parfaitement compte des difficultés rencontrées par le compositeur durant les six mois de son séjour parisien, le dédain avec lequel il a été traité, l'état d'esprit détestable de l'intelligentsia : le baron Grimm le dit sans ambages, ce qui compte pour percer à Paris, c'est d'avoir des relations, le talent est accessoire. Pourtant, malgré l'incompréhension qu'il a trouvée en France, Mozart ne s'est jamais découragé, il est demeuré égal à lui-même : indocile, droit dans ses bottes, refusant toute compromission, sûr de son génie sans pour autant tomber dans la vanité. Si le lecteur connaissant mal la personnalité de Mozart se dit "ce jeune homme était sacrément orgueilleux, mais il avait toutes les raisons de l'être", alors c'est réussi.

Certaines choses m'ont fait tiquer, m'ont gêné ou déplu, et je n'avais pas l'intention d'écrire une critique sur cette BD que je croyais vite oublier... Mais il se trouve que je continue d'y songer quelques jours après et, même si c'est pour me dire "ça, je l'aurais traité d'une autre manière", c'est toujours mieux qu'une lecture qui laisse indifférent. Je pense que plus globalement, ça m'aura fait du bien de relire un livre sur Mozart : mine de rien, le bougre m'avait manqué.
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Si le fond du propos est intéressant car il fait découvrir un pan de la vie de Mozart qui n'est pas des plus connu du grand public, j'ai eu beaucoup de mal à adhérer au traitement de Mozart et des personnages (pédants, désagréables, peu inspirants, très suffisants). L'histoire ne m'a pas passionné et j'avoue m'être ennuyé à plusieurs reprises. le dessin est lui plein de caractère. J'y 'ai retrouvé certains aspects du trait de Frantz Duchazeau déjà présents dans Gilgamesh ou la Nuit de l'inca, avec toutefois une palette de couleurs un peu plus terne, sans doute pour retranscrire l'ambiance parisienne de cette fin du 18e siècle, pas aussi pleine de Lumières qu'on l'imagine.
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Une curieuse bande dessinée mettant en scène le petit personnage de Mozart dans les rues parisiennes, où personne ne reconnaît vraiment son génie et s'acharne à le moquer ou à le déconsidérer...Ce qui achève de braquer le compositeur de génie, à l'humeur exécrable et aux ambitions démesurées.

Cette obstination de Mozart le rend donc très peu sympathique, et s'il est intéressant de suivre le compositeur sous le prisme de sa personnalité plutôt que de son talent, on se lasse vite de ce récit.

Une mention spéciale pour les dessins des rues de Paris toutefois !
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J'ai eu un peu de mal à venir à bout de cette grosse bande dessinée qui retrace un moment de la vie de Mozart, lorsqu'il vient à Paris dans l'espoir de se faire reconnaître, et de percer dans le monde de la musique.
Déjà, j'ai eu un peu de mal avec les dessins au graphisme très hachuré; j'ai parfois eu du mal à identifier tel ou tel personnage au cours du récit.
On est souvent plongé dans des moments oniriques où les personnages prennent des dimensions disproportionnées et cela coupe un peu la trame du récit, même si on en comprend l'intérêt.
Par contre, la BD est très intéressante du point de vue de la biographie de Mozart car elle montre les difficultés qu'il a pu rencontrer à ses débuts. Cela nous paraît inimaginable tant il est aujourd'hui encore reconnu comme un génie. Elle montre bien aussi les conflits intérieurs qui ont empêché Mozart de s'épanouir plus vite: entre la pression que lui met son père pour régir sa vie, son amour pour Aloysia, ses volontés de compositeur, la nécessité de gagner de l'argent pour vivre, etc. Tout cela a fait un mélange bien compliqué à gérer pour un si jeune homme conscient des talents qui étaient les siens et qu'il n'arrivait pas à exprimer.
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