Plutôt une très bonne surprise !
A voir la couverture dans le genre néo-punk mâtiné de space opera, je n'aurais pas parié un seul Cred – pardon, un seul kopeck – sur Bettie Hunter. Pourtant, c'est tout l'inverse !
Bettie, 20 ans, docteur en Ethologie et en Xérobiologie, fraîchement émoulue de l'Université Interstellaire de Cassiopée, est : humaine, blonde, athlétique, binocleuse ; elle porte une seyante combinaison intégrale magenta – donc peu discrète – et de gros protège-genoux jaune en forme de smiley ; elle porte aussi un casque muni d'un respirateur et des gants de protection car elle s'apprête à investir les intestins d'un Lombricus Stockus femelle géant (la bête mesure entre 40 et 60 mètre de long, excusez du peu) pour tenter d'en extraire un criminel supposé encore en vie ; l'animal ayant pour habitude de stocker un certain temps ses proies vivantes dans une sorte de cocon de conservation en vue de les bouffer ultérieurement pour de bon.
L'opération comporte donc certains risques…
Ledit criminel n'inspirant pas la compassion (fraude fiscale, détournement de fonds, recel d'organes volés, …), notre sympathie est donc entièrement reportée envers Bettie et son étrange – mais cependant fort aimable – acolyte métallique nommé Harvey.
Harvey est un droïde tuteur. Grand, gris, fluet, loquace, il accompagnait les enfants à l'orphelinat avant que son attachement à la petite Bettie le contraigne à la faute professionnelle ; depuis, ces deux là sont inséparables.
Cette opération justicière devrait leur garantir une rentrée de fonds d'un montant appréciable ; Bettie est une universitaire chevronnée mais elle est aussi un redoutable chasseuse de primes.
L'aventure commence…
Autre indication notoire : les humains, quels qu'ils soient, ont très mauvaise presse et sont personæ non gratæ en tout lieu de la galaxie ; leurs antécédents ont montrés qu'ils savaient être parfaitement cruels, bellicistes, pervers, intéressés, méchants… outre le fait qu'ils soient moches et qu'ils puent.
De nombreux thèmes seront abordés tels que le rejet ou l'abandon, l'humiliation, la trahison ou l'injustice et le tout dans un second degré… délicat. On est loin de l'humour potache. Scatologique, certes, mais avec raffinement. Et puis l'album comporte de nombreuses références de SF…
J'ai hâte de lire le tome 2 !
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Aurélien Ducoudray (on a chroniqué Chen, autre album récent) est parti dans les étoiles noires pour ce scénario très inventif, astucieux qui touchera tous les publics, humour en prime. Idem pour Marc Lechuga au dessin qui a mis au monde personnages, aliens improbables mais jubilatoires.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Bettie Hunter traine son délicieux QI dans les coins les plus sordides de la galaxie pour le plaisir (régressif) de ceux qui ont su rester de grands enfants.
Lire la critique sur le site : BDGest
Un premier volume qui ne laisse absolument pas indifférent, magnifiquement servi par le dessin de Lechuga que l'on a pu voir auparavant sur la série Walhalla ! Son trait est vif et très vivant, ses designs rappellent les ambiances de Valérian, un encrage énergique, très bien senti, très beau !
Lire la critique sur le site : Sceneario
(Harvey, droïde tuteur) - Je sais que c'est difficile, mais vous devriez essayer de vous faire des amis, Bettie...
(Bettie, jeune humaine) - Pour quoi faire ? Ils seront tous adoptés avant moi. Les humains, personne n'en veut, ça sert à rien...
(p. 13)
Chine de nos jours, Yuan est un routier qui vit du commerce du charbon, seule source de revenus pour sa famille. Laissé pour mort par un usurier, il doit retrouver son véhicule et laver son honneur, coûte que coûte !
D'un important fonds documentaire, les auteurs, Fred Druart et Aurélien Ducoudray, proposent un récit de fiction tendant vers le polar, afin de décrire au mieux ce mécanisme de vente frauduleux qu'est l'exploitation des mines clandestines, et l'approvisionnement des petits commerçants des bords de route.
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