Des centaines , des milliers d'hommes agglutinés derrière un grillage. Métallique, plein d'épines prêtes à planter leurs crochets dans la chair qui chercherait la liberté, s'enroulant sur lui-même sans vergogne.
Leur crainte se noie alors dans la jouissance de l'instant.
A travers la vitre, elle regarde encore sa mère et observe la géographie de son visage, accidentée par les joies et les peines, celles voulues et celles subies, la rivière de larmes dans la vallée de ses yeux.
Quand soudain face à nous l'avenir disparaît, on se tourne vers notre passé
Et vous pouvez,en réparation des traitements indignes que nous avons subis,faire venir d'une grande ville le meilleur piano.
On a tous les droits,quand il s'agit de rendre quelqu'un vivant.
Ce premier soir à Gurs,trois mille femmes ont les paupières ouvertes sur les jeunes filles qu’elles ont été,espérant retrouver l'innocence qui les sauvera jusqu'au lendemain.
le destin a une manière terrible de nous faire marcher le long de nos failles, comme des fil tendus entre ce que nous sommes et ce à quoi nous aspirons. Et nous allons, tels des funambules aux bras tendus pour garder l'équilibre. Vainqueurs sont ceux qui ne regardent pas en bas mais dirigent leur pas vers la ligne d'horizon.
il vaut mieux allumer une lumière que de se plaindre de l'obscurité.
C'est beau, la France, à la vitesse d'un train.