Murena, tome 3 : La meilleure des mères

Ce tome 3 ne dévie pas de l'éminent chemin tracé par ses aînés mais pâtit malgré lui de son statut d'épisode transitoire. Dufaux, comme à son habitude, place sur l'échiquier de la malice ses pions avec un talent et une subtilité célestes mais pousse cette fois-ci plus loin ses ambitions en signant un récit qui s'inscrit sur la durée et fait partie intégrante du volet suivant. Cet audacieux parti pris, louable en soi, ne manquera malheureusement pas de susciter une certaine frustration face à l'absence de dénouement marqué.

Passé cette légère ombre au tableau, ne boudons pas notre plaisir qui est toujours aussi vif face à ce méphistophélique théâtre des masques car oui, ces diableries - la rivalité de Néron et sa mère en tête - sont galvanisantes, n'ayons point peur des mots. Quant aux amateurs d'Histoire - ou simples curieux après tout - ils y trouveront à nouveau leur compte grâce à une documentation et une recherche méticuleuses de la part de notre mythique duo belge. A noter que la première apparition franche du personnage éponyme n'est pas pour déplaire et laisse présager une belle évolution à venir.

Nul besoin d'épiloguer, vous l'aurez compris, sous l'aile de Dufaux et le crayon aiguisé de Delaby qui signe des planches toujours aussi précises, somptueuses et expressives, la saga Murena continue sur sa divine lancée placée sous le signe de la perfidie. Jamais la Rome antique n'aura tant déchaîné les passions du lecteur exalté que nous sommes.

Avec le troisième opus, j'ai commencé à me lasser d'un scénario (enfin d'une réalité) répétitif ; Neron fait le vide autour de lui, parfois indirectement, surtout il cherche à rester vivant.... pas vraiment de surprise ! Beaucoup de combats de gladiateurs meublent un peu l'histoire, sans vraiment apporter grand chose. le dessin est toujours magnifique et c'est aussi un plaisir de regarder chaque détail, chaque paysage, chaque personnage en arrière plan.

Ce troisième album s'ouvre sur les funérailles de Britannicus. Des rumeurs sur l'empoisonnement du jeune garçon circulent dans la ville.

Les intrigues se poursuivent. Agrippine manigance contre sa rivale Domitia Lepida, la tante bien-aimée de Néron. Murena est toujours à la recherche de l'assassin de sa mère tandis que Balba n'a qu'un souhait, celui de venger la mort de Britannicus.

Le personnage de Poppée apparaît pour la première fois dans cet album. Cette femme, d'une beauté dangereuse, est l'épouse d'Othon, l'un des favoris de Néron.

Vous l'aurez compris, le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer. le récit entretient l'envie de connaître la suite. En ce qui concerne les dessins, les personnages féminins se ressemblent beaucoup. Les traits de visage sont assez similaires, heureusement que les coiffures diffèrent pour les identifier.

Maintenant que tous les prétendants au trône de Rome ont été écarté, Néron ne craint plus personne... Si ce n'est Agrippine, sa mère.

Dans ce troisième tome, Murena prend enfin un rôle plus actif. Il a compris qui avait commandité le meurtre de sa mère et cherche vengeance. Il va s'allier avec Balba, le gladiateur nubien, qui cherche également à venger le meurtre de son maître, Britannicus.
Mais le véritable enjeu se joue entre Néron et Agrippine. Qui du fils ou de la mère prendra le contrôle de Rome ?

Décidément, le règne de Néron ne brille pas par sa joie et sa bonne humeur. Je n'envie pas sa vie... Par contre, la lire est un plaisir !
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Néron découvre le vrai visage de sa mère Agrippine, à travers ses méfaits et ses complots. La femme aux yeux verts se dévoile et se rapproche du pouvoir, peut-être celle qui mettra fin au règne d'Agrippine. Je trouve cet album réaliste en ce qui concerne la vie sous l'empire Romain, la violence, les trahisons, la conquête du pouvoir.

La meilleure des mères, qui donne son nom à ce troisième tome de la série Murena, c'est évidemment Agrippine, la mère de Néron, qui a tout fait pour que son fils accède au trône. Cependant, Néron commence à s'éloigner d'elle et à lui reprocher certains de ses agissements.

Je qualifierais ce troisième tome d'album de transition. Il reprend où s'arrêtait le tome 2, à savoir sur la mort de Britannicus, mais ensuite l'intrigue ne progresse guère, tout comme stagne l'enquête de Murena sur la mort de sa mère, les témoins disparaissant les uns après les autres dans des circonstances louches. On voit cependant apparaître des personnages dont on devine qu'ils vont prendre de l'importance, notamment la superbe Poppée.

La qualité des graphismes est toujours irréprochable tant dans la représentation des personnages que du cadre de la Rome antique, faisant de cette série une indéniable réussite pour les amateurs de ce genre de BD.

Toujours très bonne suite !

Dans ce troisième volet de ses aventures, Lucius Murena finit par perdre sa place de protagoniste. S'il est toujours hanté par l'idée d'une vengeance, le personnage s'enferme dans un schéma qui va le poursuivre pour plusieurs tomes.
Cette place laissée vide est occupée par la rivalité entre Néron et Agrippine. de politique, celle-ci devient personnelle, familiale, à l'image de Domitia Lepida. L'évolution de cette rivalité ne laisse guère de place à autre chose, sinon le début d'une autre rivalité : celle opposant Balba et Massam, nouveau fil rouge de la série.
Si l'on excepte les épisodes par lesquels Pallas et Locustre pâtissent de l'ingratitude des princes, La Meilleure des Mères se révèle être un album moins sanglant et bien moins violent que les deux précédents réunis. le choix mérite d'autant plus d'éloges qu'une partie de l'intrigue touche au monde de l'arène.
Enfin, si les graphismes abandonnent les jeux de lumière, les dessins gagnent en netteté. La lumière du jour, les détails, la beauté accompagnent un lecteur confronté à une intrigue complexe.
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Agrippine déborde d'ingéniosité pour manipuler son fils à souhait maintenant qu'elle a réussi à évincer son beau-fils. Un nouveau personnage féminin va apparaître et celle-ci s'apprête à relever un grand défi....cette sublime Poppée aux yeux verts. Murena est une série palpitante et c'est le sujet qui aide bien. Qui ne connaît pas Neron dont la folie emmènera Rome à sa perte ?

Je ne sais plus combien de tome composent cette série, mais pour le moment ils sont tous aussi intéressant les uns que les autres.
On y découvre les manipulations et combines, pour garder le pouvoir et surtout pour réussir à ne pas être découvert. C'est à celui qui tuera le premier.
La politique à l'époque de l'empire romain n'était pas sans risque, puisque cela allait jusqu'à la mort.
En même on découvre un peu les "us et coutumes"de l'époque, quoi que je regrette toujours que cela soit trop centré sur la caste gouvernante, et qu'il n'y ait que peut de représentation du bas peuple.